Citations de S. K. Tremayne (142)
La mort de nos proches est bien plus terrible que la nôtre et, oui, l'amour est une forme de suicide : quand on aime vraiment, on se détruit soi-même, on rend les armes, on tue délibérément quelque chose en soi.
[...] Pour elle, l'esprit était une machine et l'âme un programme.
- Je suis laquelle, maman ?
- Hein ?
- Je suis laquelle ? Maman ? Laquelle ?
- Mon vieux était un ivrogne et il battait ma mère, alors je ne suis pas sûr que "tragique" soit le terme approprié.
Pendant que je parle, Kirstie ne me quitte pas du regard un seul instant. C'est à peine si elle cille. Muette, passive, comme en transe, me renvoyant mes propres silences. Puis elle hoche la tête et ébauche un sourire. Déconcertée peut-être. Le calme règne dans la chambre. je suis à court de mots.
- Alors ? dis-je enfin. Qu'est-ce que tu en penses ? Aller vivre sur une île, rien que nous trois, tu ne trouves pas ça formidable ?
Kirstie acquiesce d'un léger mouvement de tête. Baisse les yeux vers son livre, le referme, me dévisage de nouveau.
- Maman ? Pourquoi tu m'appelles tout le temps Kirstie ?
Je ne réponds pas. Le silence me semble soudain assourdissant.
"J'essaie d'ignorer les sons et de me replonger dans mon thriller. Je me demande bien pourquoi je continue à lire des livres effrayant et à regarder des films d'horreur alors même que ma vie est en train de se transformer en cauchemar." p243
Nos chaises sont à exactement deux mètres l’une de l’autre.
"Une règle d'or?
Ne jamais en avoir. On passe son temps à les enfreindre." p28
- Je suppose que vous avez aussi des choses en commun ? reprit Oliver.
- Tu veux dire qu’on a eu tous les deux des salauds pour pères, et qu’on est manifestement aussi impulsifs l’un que l’autre… ?
- Non, seulement que… vous êtes l’un est l’autre un tantinet tordus.
David se mit à rire.
- Ça, c’est bien possible ! Mais les filles tordues sont des affaires au lit.
- Si tu le dis…
- Quoique ce soit sûrement valable aussi pour les mecs. Serait-ce la clé de mon succès auprès des dames… ?
Son regard se focalisa sur une petite famille au fond de la salle. Un bambin qui riait avec ses jeunes parents. Sa réflexion fusa :
- Ah, mon gamin me manque…
David se pencha en avant.
- C’est l’une des raisons pour lesquelles e suis tombé si vite amoureux. Elle est différente, en effet…
Il parlait un peu trop fort, échauffé par l’alcool. Mais peu lui importait.
- Toutes ces jolies filles de Notting Hill, Paris ou Manhattan… Rachel est superbement étrangère à tout ça. Elle a vécu des trucs. Elle a des opinions inédites, des idées qui m’étonnent, et puis c’est une battante, elle a traversé des épreuves et s’en est sortie sans y laisser son intelligence et son humour… Et puis, oui, elle est canon.
Son ami ne disait plus rien. David avait envie de dire : « Elle est presque aussi canon que Nina, c’est la seule qui pourrait soutenir la comparaison », mais il s’abstint. Parce qu’il ne voulait pas penser à Nina.
Une amie mentalement instable, dont tu as sciemment aggravé la paranoïa. Je t'en prie, épargne-moi l’Évangile selon Tabitha Ashbury ! Le problème, c'est que tu ne m'as pas écouté.
La mort de nos proches est bien plus terrible que la nôtre, et oui l'amour est une forme de suicide : quand on aime vraiment, on se détruit soi-même, on rend les armes, on tue délibérément quelque chose en soi.
Et lui c est Angus Moorcroft, et elle c'est Sarah Millerton. Il est écossais il a 26 ans. Elle est Anglo américaine elle a 23 ans. Maintenant vous êtes unis pour la vie.
Rien. Il a lu mon message, pourtant. Je me fige dans la nuit glacée.
Une sirène se cambre au-dessus d'une demi-lune sculptée. Juliet m'a raconté que les Kerthen sont censés être les descendants des sirènes. Elle m'a également parlé des murets de pierres qui entourent les abords de cette église. Partout au monde, ce qui a été construit à l'âge de pierre est toujours en usage.
— C'est une solitaire. Alors, pourquoi contrarier sa nature ? Laisse-la vivre, être elle-même, cavaler sur la lande, grimper sur les rochers, guetter les engoulevents... À son âge, j'adorais ça. C'est ma fille.
... j’ai découvert que mes semblables rechignent de plus en plus à parler. Plutôt que de décrocher le téléphone, ils envoient des SMS ou des mails, peut-être pour se donner la possibilité de corriger, d’effacer et de censurer leurs propos. D’embellir leur image, leur âme et leur discours.
Il n’y a sans doute qu’avec les vieux amis qu’on peut se permettre ce genre d’humour… ou avec le partenaire idéal.
Un site de rencontre pourra-t-il me guider, telle une marraine de conte de fées version numérique brandissant une baguette d’algorithmes étincelants, vers un nouveau compagnon ?
Les nouvelles technologies bousillent notre vie sociale, notre humanité, nos interactions, tout.