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Citations de Sabrina Calvo (162)


Je t’aime comme une folle. Cette année a été merveilleuse. Mais j’ai peur qu’on s’enferme, qu’on devienne comme nos parents. J’ai peur de culpabiliser tout le temps de tout si on n’a pas cet endroit de liberté absolue ensemble.
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Les fées sont des rêves. Pour beaucoup d'entre vous, elles ne sont que cela : un rêve, c'est-à-dire le produit conjugué de l'activité cérébrale et d'un miracle.
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Les rêves sont souvent des pièges.
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Posée sur un tabouret, coudre à m'en faire saigner le bout des doigts. Les rotations du poignet entre les ongles suspendus et le fil et l'aiguille.J'entre dans un souffle doux de patience et d'attention où chacun de mes gestes est apaisement. Une tâche lente qui engage mon corps entier, penché sur l'ouvrage.Là dans la matière, je trouve sensualité, je trouve expression du silence qui enfle et gonfle et déforme pour tirer, ouvrir et devenir.
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Elle fronce les sourcils, alors j’insiste.
– Tu vois, c’est comme essayer de dire que des vêtements peuvent se gonfler d’une idée, de l’intérieur d’eux-mêmes. D’espoir, de force. De résistance. Comme ces fantômes dont tu parlais, qui hantent encore les habits des pauvres gens qui sont morts ici. Si on les gonfle assez, peut-être que ces fringues pourraient même nous protéger des balles. Assez pour pouvoir couvrir nos combattantes. On peut fabriquer des spectres.
– Mais pour faire cela, il faudrait des textiles qui n’existent pas.
– Je les ai. J’ai de l’essence magique pure. De la poésie physique qui se manifeste depuis la matière elle-même.
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Car ici, dans le Rêve, il n’était qu’un enfant de neuf ans, et il serait pour toujours un enfant de neuf ans, comme dans les contes. Le Monde de l’Éveil avait dévoré la plupart de ses souvenirs. Sa vie d’avant aurait bien pu n’avoir été qu’un mauvais rêve.

(Le corps du rêve - Neil Jomunsi)
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Qui a bien pu laisser ici un tel objet? se demanda-t-il.
Soudain, une envoûtante fragrance l’entoura. Des odeurs de musc, de santal, de coriandre, de cannelle, de badiane, d’encens, de bois exotique, de myrrhe et de benjoin mêlées de notes de rose, de vanille et de jasmin tourbillonnaient autour de lui. Ce mélange l’entêtait. Un vertige le saisit.
Et brusquement, il fut assailli par des relents nauséabonds qui le terrassèrent. Il s’effondra au pied du sarcophage de saint Denis.

(Le Rêveur de la Cathédrale - Sylvie Miller et Philippe Ward)
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Les deux autres types chantaient à pleins poumons, et même le gosse se mettait dans l'ambiance. "Musica", dit-il à un moment donné, avec un sourire à la cantonade qui essayait de ventiler la chaleur de ses bons sentiments. Il se balançait en mesure, et tentait un "la-la-la" approximatif de temps en temps. Mais personne ne réagissait.
"L'espace !" cria soudain D.T., en donnant au gosse une petite bourrade. "L'ultime frontière ! ".
Le sourire n'avait pas encore complètement disparu du visage du gosse quand il bascula par la porte. D.T. le suivit du regard. Quelques secondes plus tard il frappait le plancher de la paume de la main et reprenait sa place avec un grand sourire. Dantzler eut envie de hurler, tant l'horreur stupide de cette plaisanterie était aux antipodes de sa nostalgie et de son mal du pays.

[Lucius Shepard - Salvador - prix Locus 1985]
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Est-ce que tu me sens, Vorax ? Toi, vaste cathédrale ? Je suis entré en toi, je suis là, vivant. Tu me sens ? Qu'importent les horizons, qu'importent les choix. Ma vie est faite de sauts de puce entre l'étrange et l'inutile. Qu'importe ce que tu crois. La vérité, c'est que je t'aime, Vorax. C'est l'amour qui m'a mené jusqu'à toi. J'ai laissé l'humanité derrière, je l'ai piétinée pour avoir le droit d'être avec toi, dans ce néant, dans cette absence, cet Espace que nous avons aménagé pour consommer notre union. Rien ne pourra nous séparer.
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Dans mon ventre, dans mon intimité, je contiens le monde, je suis ce qui le sépare du reste, des autres, des yeux qui scrutent. Je suis la dernière marche avant la chute, l’escalier qui devient bâtiment. Je suis entre deux pensées, où se niche la nuance des paradoxes, réunies pour toujours, liées pour dire ce que je suis, composées par le défaut pour dire qui a le mot qui dit et le trait qui fait. Pour dire le nom du Maître d’après, quand le dernier s’efface, qu’il laisse derrière lui, en creux, encore un trou dont une seule âme est l’écrin.
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On se construit sur soi-même, nous sommes nos propres chantiers, nos tracteurs et nos grues. Nous sommes le plan et le matériau. Nous n'avons pas le choix : nous sommes contremaître et ouvrier. Victimes de nos contraintes.

Dieu est un résumé, une synthèse, mais moi, je cherche le cas particulier, le moment précis où ce que je suis ne peut être exprimé que par moi-même, et pour le communiquer, je dois hurler.
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Nos civilisations documentées n'ont jamais laissé la place à l'imagination ou alors, référencée comme croyance, domestiquée, l'imagination est devenue une valeur abstraite de plus, un bien de consommation que l'on désire, mais dont on sait que jamais, jamais, il ne changera le monde.

L'eau continuera à refaire le même monde, encore et encore, et les nuages continueront à s'écarter les uns des autres, tirés par le vent, comme les plaques tectoniques sont tirées par d'autres forces.

Moi qui suis dévasté par l'état du monde, par la condition de nos démocraties occidentales, par la pression progressive des moyens de contrôles, par la biopolice et l'arrogance des riches, par la consommation galopante de notre imaginaire, sa colonisation par les forces sombres de la publicité, par le cynisme répandu comme confiture, par la tristesse du béton, moi qui suis là, dans cette vie, affalé sur le toit du monde, à attendre que quelque chose se passe, juste quelque chose...

...-on se choisit la vie qu'on veut, personne ne peut vous l'imposer, en tout cas pas dans mon siècle-...
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L'enquête pour retrouver l'hôtel n'avait pas été très longue. [...] A l'abri sur une colline du New Jersey, ils avaient brûlé la fleur, l'avait saupoudrée de terre, de talc et de chocolat pilé. Puis ils avaient soufflé dessus, pour la pousser sur le vent des directions. [...] Munis de filets, pour la rattraper au cas où elle se prendrait dans un arbre, ils avaient couru après elle, par monts et par vaux, ils avaient pris des fiacres en criant "Suivez cette fleur !" à des cochers ahuris.
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Nous saisir chaque matin comme au premier matin, à la grâce de ton sourire.
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Si seulement, j’avais le langage de ton eau, si seulement j’avais appris tes vagues.
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— Ne tue pas les fleurs, lui avait dit son père un soir. Ne tue pas les fleurs, car chaque fois qu'une fleur meurt, c'est une fée qui disparaît.
L'enfant fronça les sourcils, hésita un court instant, puis, finalement las d'écouter tout ce que ses parents lui disaient, arracha un pétale. Puis deux, puis trois. Tout simplement. Voilà.
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Toute la rage d’une génération qui vient réclamer son dû, heurtée aux principes, aux traditions d’un monde solide assis sur ses privilèges.
C’est la reconstitution sans fin de l’affrontement qui a conduit au désastre, au perpétuel désastre.
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Je trouve une bouffée d'air frais qui me retourne le ventre en crêpe tatin. Je m'assois sur le trottoir pour vider ma bile. Je me lâche entre mes genoux et tout coule hors de moi.
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Et pourtant, jadis, il n’avait pas été fainéant. Quelque chose sur le chemin avait ouvert en lui un gouffre de supplice, un profond sentiment d’inutilité, physique et mentale. Une lassitude d’exister, une idée si précise de e qu’il fallait faire, inhibant toute originalité, toute volonté de créer hors d’un cadre. Il voulait tellement faire coller ce qu’il créait à ce qu’il pensait devoir créer qu’il finissait toujours par se perdre.
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Marcella ne la quitta pas des yeux.
C’est sous ce regard gelé que lui apparut le charme de Laura, aussi éclatant qu’une goutte de sang sur un parterre de neige.
(page 312)
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