AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Samuel Sutra (125)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


 Le Pire du milieu : Tonton et ses chinoise..

Revoilà Tonton et sa bande en très grande forme. Quand je dis revoilà, je devrais dire voilà Tonton et sa bande, car, il faut que je vous essplique : j'ai déjà lu et bafouillé quelques chroniques sur cette esscellente série, mais celui-ci est le premier. Pas le premier que je lis, j'en suis à 5 icelui inclus! Ce Tonton, Le pire du milieu, est le premier écrit par Samuel Sutra pour amuser sa famille et éventuellement la galerie de ses amis, car le romancier -qu'il est devenu depuis- est facétieux. Non, j'ai commencé la série par le n°4 (Le bazar et la nécessité), puis logiquement continué par le n°5 (La bonne, la brute et la truande) et avant d'attaquer le n°6 (Les deux coups de minuit), j'ai rattrapé mon retard avec le n°3 (Akhänguetnö et sa bande). J'ai donc lu tous ceux du milieu -pas les pires- il ne me manquait que les premiers. La futée éditrice de Flamant noir flairant elle aussi le bon coup -une parente de Tonton ?- et surtout ne pouvant pas résister aux charmes non pas de l'auteur -je suis pour la paix des ménages- mais de sa série a décidé de tout rééditer. Voici donc le n°1 et le n°2 est attendu pour cet été itou. Cet avant-propos un peu longuet touchant à sa fin et même n'ayons pas peur des mots étant quasiment fini, je m'en vais livrer un avis de lecture hautement distingué : j'ai adoré !



Voilà, ne vous reste plus qu'à courir dans vos bonnes librairies acheter ou commander cet opus et tous les autres, sous peine de passer à côté de LA série humoristico-policière française. Du développement ? Vous voulez que je développe ? Bon, eh bien, euh... Samuel Sutra écrit ses Tonton comme Audiard ses dialogues et on le lit comme on regarde Les tontons flingueurs (par exemple). On attend le bon mot, la phrase drôle qui vient parfois d'une manière plus subtile -mais drôle- qu'attendue : "Ses [ceux d'Aimé Duçon, alias Tonton] parents s'étaient considérablement enrichis pendant la guerre d'une manière aussi rapide qu'inattendue, dans le commerce des biens non chrétiens faits de métaux non ferreux. […] Durant la guerre, papa Duçon, conscient du poids de l'alternative qui se présentait, hésita longtemps entre la collaboration et la résistance. Cette mûre réflexion le mena à afficher ouvertement ses sentiments patriotiques dès l'été quarante-neuf, creusant un peu plus ce sillon de droiture et de courage qui caractérisait les Duçon depuis tant de générations." (p.25/26), avec au passage une référence à Pierre Desproges et son fameux sketch sur la collaboration et la résistance qui ne fit pas rire tout le monde à l'époque -mais moi si. Bon, je vous pourrais vous citer pas mal d'autres passages, du plus châtié -non, j'déconne- au plus graveleux : "A ce moment, le Belge s'est tenu le même raisonnement que celui que tu tiens à une infirmière quand elle te plante un thermomètre dans le prose. Si après un an et un jour, elle n'est pas venue récupérer son matériel, il est à toi." (p.212), là j'ai fait sobre, parce qu'on est à une heure de grande écoute...



En outre, le premier d'une série, c'est assister à l'accouchement. On sait pourquoi untel ou untel fait partie de l'équipe. Il manque encore Donatienne, l'alcoolique cuisinière de Tonton, mais elle ne devrait pas tarder à venir enrichir les rangs. Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai hâte de lire le n°2, qui, je vous le rappelle, sera mon n°6 -vous suivez toujours ? Vous êtes des lecteurs plus classiques, plus linéaires ? Commencez par le n°1 et puis le 2 -qui arrive-, le 3, le 4, le 5 et le 6... et avec un peu de chance, il y en aura d'autres. Dépêchez-vous, tout retard n'est pas rédhibitoire, ma lecture aléatoire en est la preuve, mais votre été pourrait bien souffrir d'une certaine mélancolie si vous ratez les Tonton ; il faudrait vous rattraper sur l'hiver...
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          10
Les deux coups de minuit

Il m’est toujours difficile d’écrire un avis sur un roman de Samuel Sutra – pas facile de faire aussi bien, de donner envie de le le lire sans trop en dévoiler.

Disons que cette fois-ci, tout s’est bien terminé, ce qui ne change guère des habitudes de Tonton et des siens, n’est-ce pas ? Sauf que là, après que le coup est accompli et que l’on peut fêter sa réussite tranquillement, joyeusement, festivement, vient la gueule de bois, et non des moindres : non seulement le butin a disparu, mais un cadavre est apparu. Tonton prend très mal les choses :

– Caner dans mon salon ! Sans se présenter ! s’emporta Tonton. Non, mais ce mec mériterait que je le ranime pour l’achever, tiens !

La colère de Tonton ne sera pas terrible, non, elle ne sera pas dévastatrice, non, elle sera à la mesure des désagréments qu’il a subis. Je ne vous en dresserai pas la liste, puisqu’il faut d’abord que Tonton et son équipe reconstituent ce qui s’est passé entre le casse, réussi, et le moment où ils se sont réveillés, après, semble-t-il, le passage d’Attila lui-même vu l’état de désordre régnant dans la maison. Et c’est pile au moment où l’on aurait besoin de Donatienne, femme de ménage officielle que sa disparition est constatée. Ce n’est pas la peine de dire que le petit personnel, ce n’est plus ce que c’était, nous sommes déjà au courant, mais comme c’est elle qui a mis Tonton sur le coup…

Tout sera examiné, réexaminer, passer au crible pour tout dire, pire qu’une enquête de police pour déterminer le ou les responsables. Filatures, interrogatoires, visionnage de video, oui nos as du cambriolage s’acharne, au service secret de la vérité. Et je peux vous dire que celle-ci dépasse l’imagination, même pour des personnes aussi hors-normes que Tonton et sa bande. Un seul commentaire : copier, ce n’est pas joli-joli, surtout quand on ne dispose pas, dans sa bande, de membres aussi brillants, aussi inimitables que Gérard et son neveu Pierre.

Une seule conclusion s’impose : si vous ne connaissez pas les six volumes des aventures de Tonton et sa bande, n’hésitez pas à les découvrir !
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          10
Silencieuse et perfide

"Silencieuse et perfide" est un recueil de nouvelles ayant pour thème la sclérose en plaques, dont les bénéfices sont reversés à une association. Les auteurs, connus ou moins connus, ont dû se documenter avant d'écrire ces nouvelles dont certaines sont très touchantes. Un moment intéressant et prenant.
Commenter  J’apprécie          10
Les deux coups de minuit

Quand je vois sortir un nouveau Tonton, j'en souris d'avance et je me frotte les mains, je sais que je vais me marrer.

Il s'agit d'une série alors retrouvez mes précédents avis sur notre escroc préféré. (je précise que je n'ai pas tout chroniqué)



La bonne, la brute et la truande

Akhänguetnö et sa bande



Cette fois-ci Tonton est sur le coup du siècle avec un plan parfait, enfin presque...

Une vente d'armes doit avoir lieu dans un hôtel parisien, l'équipe de truands est fin prête pour intercepter le pognon.

Quelques petits imprévus vont venir se greffer à l'opération, trois fois rien, juste quelques imprévus...



Et c'est reparti pour des boulettes tontonnesque a mourir de rire.

Ils n'en ratent pas une, disons-le clairement c'est bel et bien parti en couille.

J'ose car niveau finesse je n'ai rien à leur envier, ils sont fabuleux.

Ce roman humoristique est un baume à poser sur votre stress, vous ressortirez reboosté promis.



Un gros travail est réalisé sur les personnages, chacun à sa particularité, un charme de fou (c'est de l'ironie là).

D'ailleurs quand on brasse beaucoup d'argent et qu'on est nombreux, il n'est pas évident de ne pas être tenté de planter les copains et de se tailler avec le magot.

Dans la truande il y a une explication rationnelle à tout, il suffit de lire le roman pour comprendre.



Les boutades sont énormissimes et quand on a des partenaires aussi idiots, elles sortent involontairement donc c'est encore plus drôle.

Vous l'aurez compris c'est du bonheur à l'état pur.



Alors d'accord on rigole et on se moque mais j'ai aussi passé un bon moment à faire chauffer les neurones, l'auteur a sacrément embrouillé l'intrigue, la seule solution étant d'avancer et de tourner les pages.



Bonheur, détente, réflexion, chaleur, fou rire, lire un roman avec Tonton c'est tout ça à la fois, on ne fait pas plus complet quand même.



J'insiste et je persiste mon personnage préféré reste Donatienne, la seule touche féminine de l'équipe.

Enfin presque puisqu'elle picole plus que les mâles, c'est pour ça que j'ai utilisé l'expression "touche féminine" c'est pour minimiser, atténuer.

Ma fille de six ans dirait : c'est un type celle-là, il lui reste quelques années avant de me piquer mes romans ouf.

Mais j'adore cette chose humaine qui sert de bonne à Tonton.



Au final, le lecteur est témoin d'une belle unité, ils sont tous extrêmement complices pour cacher les conneries des uns et des autres, ça fait chaud au cœur.


Lien : https://leshootdeloley.blogs..
Commenter  J’apprécie          10
Les deux coups de minuit

"J'ai commencé à voler si jeune que je me demande si je ne suis pas sorti d'un oeuf ! " Tonton .



Tout le monde connait Les Tontons Flingueurs, mais connaissez-vous Tonton et son équipe de branquignoles nés sous la plume talentueuse de Samuel Sutra? Si ce n'est pas le cas c'est une grave erreur que je vous invite à réparer rapidement, car cette équipe vaut le détour et c'est rien de le dire. Il faut le lire pour comprendre et je vous assure que vous passerez un sacré bon moment avec ces polars où les voyous sont en première ligne. Car ici ce n'est pas Flic ou Voyou ? C'est Voyous ! Et ça flingue à tout va!



Avant tout braquage, on se réunit pour les formalités d'usage.



"Autour de l'immense table du salon l'équipe venait d'assécher une douzaine de bouteilles parmi les plus propices à vous courber les semelles."



"Gérard semblait être celui qui résistait le mieux aux mélanges ingurgités."



On est de suite dans l'ambiance et on se régale avec la verve de l'auteur. On se retrouve projeté dans l'univers cinématographique d'Audiart et c'est l'éclate assurée.



Dans cette nouvelle aventure, Tonton et son équipe de branques se retrouvent piégés. On essaye de la lui faire à l'envers au Tonton, et même si ça vole bas dans son équipe, ce sont de vrais durs et ils ne lâcheront pas l'affaire si facilement. le baron Gayrlasse d'îles-Mourut sur Seine lui a pas fait de cadeau avec ce plan.



"Si l'oseille a disparu, crois-moi c'est que les emmerdes commencent."



Et vous n'êtes pas au bout de vos surprises, autant par le récit que par le verbiage utilisés. Samuel Sutra manie à merveille le langage des Titis parisiens. On sent derrière chaque phrase le travail minutieux de l'auteur, bourré d'humour. Un style redoutable, efficace, des dialogues irrésistibles, des jeux de mots hilarants, bref c'est un délice.



"Soignez les détails...C'est important les détails."



Jugez-vous même:



"Alors, bourrique ! Enfin seuls, comme dirait l'autre.Quatre ans que je te fais la danse du ventre, à foutre des collants presque propres et à peine filés. Que je prends une douche deux fois par semaine, histoire de sentir bon.Que je fais tremper mes gaines dans la baignoire, manière de t'émoustiller le sensoriel. Que je me bourre le sous-tif de gravier pour avoir une paire bien arrogante. Et toi? Rien. Pas une main aux miches, pas un regard dégueulasse à mon égard. Irréprochable, que t'es . Ah mais, espèce de fumelard, j'en ai ma claque qu'on me respecte, moi, t'entends ? J'en ai ma claque ! Je veux qu'on m'baise, qu'on me secoue, qu'on me colle le museau contre le bois de lit et qu'on me tape dans la cantine jusqu'à je perde des bouts et qu'on reconnaisse plus rien. J'suis quand même une baronne, merde! J'ai le droit qu'on me chahute !"



C'est pas des enfants de coeur mais sérieux j'adore leur compagnie.



L'auteur n'en est pas à son coup d'essai, "Les deux coups de minuit " est la sixième aventure de Tonton. Encore quatre à découvrir pour ma part. J'avais fait sa connaissance avec "Les particules et les menteurs"(Deuxième aventure) et c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai dévoré ce dernier, sur une journée avec peu d'entracte. Une aventure livresque aussi bonne qu'une séance cinéma. Les tontons flingueurs étaient là, bien présents, Samuel a trouvé une belle façon de leur rendre hommage, et de nous ravir avec plusieurs tribulations.



À découvrir aussi "Kind of black" autre polar magnifique de l'auteur dans l'univers du Jazz (Prix du Balai d'or 2014)



L'auteur est édité chez Flamant Noir, une maison d'édition qui réunit des romans de qualité où j' ai repéré de belles plumes, telles que Muriel Houri (Menace) et Ellen Guillemain (Esprit de famille).



Alors si vous avez envie de passer un bon moment, de découvrir le magnifique travail de Samuel avec la langue Française, de vous bidonner cet été, foncez lire les aventures de Tonton et les canailles qui l'accompagnent.



"On nait. On meurt. Entre les deux, on boit" mais surtout on n'oublie pas de lire et de rire.
Commenter  J’apprécie          10
La Mort dans les veines - Collection L'Emba..

Une fois de plus, Samuel Sutra est à la hauteur, avec une légèreté qui est la sienne, il m'a baladé dans cette histoire, il n'a pas ménagé ses personnages, surtout Mandoline qui peut prendre un bon repos mérité en attendant son prochain auteur...

Un auteur qu'on lit avec plaisir car l'écriture est fluide et vivante, d'une manière qu'on avale les pages sans même s'en rendre compte.

Un autre point fort, comme les auteurs qui l'on précédé, entre autres Didier Fossey, Jacques Saussey... il a relevé le défit de reprendre une histoire qui a évolué d'auteurs en auteurs, en y imposant son style, sans pour autant trahir les personnages et l'histoire de base crée par Sébastien Mousse.



Enfin, la préface de Marie Vindy est un délice, un hommage à Samuel Sutra qui fait plaisir de lire également. Ce roman est une belle composition d'un groupe de personnes faites pour travailler ensemble !

Commenter  J’apprécie          10
La bonne, La brute et la truande: (Tonton, ..

Voila c'est bon j'ai à peine commencé la première page du roman que je ricane comme une dinde.

Il faut que je vous explique, que je vous parle de Tonton c'est un gars incroyable, la classe incarnée.

Imaginez le big boss des truands, le baron de l'arnaque à haut niveau, imaginez-le un peignoir en soie aux motifs baroques sur le dos, des mules en cuir en guise de pantoufles, une cravate apparente et un feutre vissé sur la tête.

Là tu te dis c'est obligé je me mets en mode doigts de pied en éventail, un p'tit apéro dans une main et le bouquin dans l'autre.

Il suffit de suivre Tonton il assure l'animation et il a une sacrée équipe de "bras cassés" pour nous faire rire, on se détend et au fil des lignes on se laisse embarquer par leurs coups tordus.



Il s'agit d'une série de plusieurs livres qui va progressivement être rééditée par la maison d'édition Flamant Noir, cette série c'est une ode à la rigolade.

Perso je n'ai pas l'intention de m'en passer car rire on en a tous besoin et Samuel Sutra nous offre un vrai décrassage des zygomatiques.



Je me suis rendue compte d'une chose, être un truand n'est pas si facile, il faut faire marcher sa tête, c'est un intense travail de réflexion et d'organisation.



Tonton reçoit un mystérieux appel et se voit proposer une affaire en or, le rachat d'un énorme diamant pour presque rien comparé à sa valeur.

La seule ombre au tableau c'est que c'est lui qui détient le diamant en question et l'a volé par la même occasion.

Une question se pose donc, se sont-ils fait piquer le caillou? Après avoir retourné le jardin sans succès, ils décident de se mettre dans les mêmes conditions que l'année dernière.

Comprenez qu'on ne fait pas les mêmes pas à jeun que bourré donc nos compères repartent au salon vider quelques bouteilles.

Mais cela va-t-il suffire pour retrouver l'objet convoité, il est évident que le lecteur l'espère, qu'il est de tout cœur avec la fine équipe, (fine comme du gros sel certes mais j'aimais bien l'expression) ce n'est pas de la complicité de vol mais de la solidarité, nuance et ils en ont bien besoin, croyez-moi.



Le roman est découpé en autant de parties qu'il y a de personnages, chacun vivant l'aventure avec ses impressions et ses propres yeux, j'ai trouvé ça juste excellent, excellent dans le sens marrant, épatant et bien fait.

J'ai particulièrement aimé celle de Gérard, le bras droit de Tonton, on se trouve face à un lourdingue sans cervelle et fier de lui, que l'auteur me pardonne j'attaque fort ses personnages mais c'est trop bon.

Ses péripéties sont aussi craquantes que désespérantes, on pense franchement qu'il ne peut pas réussir dans la vie avec ses gros godillots mais il ne s'en sort pas si mal, enfin presque... en fait ça ne peut que foirer...

En passant aux visions des autres personnages, le lecteur apprend des détails qu'ils ne connaissent pas eux-mêmes, vous me suivez toujours là?

Ça laisse présager un final en apothéose et quel final c'est Tontonnesque, ce que l'on retient c'est que même avec des gars pareils l'amitié est là et équipe de bras cassés ou pas ils peuvent être complémentaires malgré tout.



Cette aventure cocasse est prenante et l'intrigue est tenu d'une main de fer avec un rythme accompli.

L'humour est un élément à part et personnel, faire rire est difficile, je pense qu'on sait faire ou pas, si ce n'est pas le cas ce n'est même pas la peine d'essayer.

Je vous parle d'un vrai succès me concernant, j'ai ricané, j'ai gloussé, j'ai ri à gorge déployée et je continue à sourire en pensant à certains passages.

Une des scènes les plus magiques pour moi, restera Donatienne, la bonne de Tonton, pendu à la longe d'un cheval de course au galop et les collants remplis de graviers.

J'ai bien cru en pleurer de rire, je n'en dis pas plus mais il fallait que je vous plonge dans l'ambiance, allez maintenant vous y êtes vous savez qu'il vous faut ce livre!!!

D'ailleurs ouvrez les yeux Tonton monte sur les planches et vous pourrez le découvrir au théâtre, c'est-y pas génial ça?



Les auteurs français tâtant le style sont peu nombreux il faut l'avouer, si les belges ont Nadine Monfils (que j'adore) et bien nous on peut se la péter d'avoir Samuel Sutra.
Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
Commenter  J’apprécie          10
La bonne, La brute et la truande: (Tonton, ..

Samuel Sutra c’est d’abord « Kind of black », un roman jazzy à souhait ! C’est aussi un Tonton pas que flingueur, adepte de la truande, voleur lupinien aux méthodes expéditives, s’embarrassant peu de fioritures, droit dans ses bottes même si celles-ci ne font pas dans le droit chemin, avec sa propre idée de la morale et de l’honnêteté. Ce n’est pas parce qu’on vole son prochain qu’il faut le faire n’importe comment et sans code éthique !



Tonton a connu plusieurs aventures avant de croiser mon chemin ou plutôt qu’on intercède en ma faveur à son encontre…



Tonton a commis un vol à l’aide de son équipe, un an avant le déroulement des faits rapportés dans le livre : il a subtilisé un énorme diamant directement chez Drouot et l’a fait enterré dans son jardin (une vraie taupinière son parterre herbeux au passage ! On y trouve autant de corps que de larcins mis à l’abri en attendant l’occasion de les refourguer). Mais voilà, un an a passé et Tonton reçoit un étrange coup de fil d’une personne lui proposant de lui revendre le diamant censé attendre son heure dans son jardin ! Alors Tonton rameute toute sa fine équipe (le terme « fine » faisant ici plus référence à la fine de champagne qu’à l’intelligence…) pour se rendre sur le lieu du rendez-vous et éclaircir ce mystère : le diamant proposé est-il l’original ou un des faux fabriqués par Tonton ?



Le livre est construit au fur et à mesure du trajet de l’équipe en direction du point de rendez-vous et permet à chaque membre de l’équipe de raconter comment il a trahi son patron un an auparavant en lui filoutant le diamant sans savoir qu’un autre membre de l’équipe est déjà passé par là et surtout que, bien évidemment, Tonton n’est pas dupe. Le jeu de piste proposé intelligemment par Samuel Sutra permet au lecteur de se bidonner en voyant chaque coupable devenir au fur et à mesure la victime d’un autre et à Tonton d’entremêler les fils qu’il a découvert un à un mais qui sont tous imbriqués les uns dans les autres.



D’expressions argotiques en situations cocasses (rien que la scène où un an après les faits, Tonton et son équipe essaient de déterrer le diamant en creusant à dix pas de la porte de la maison de Tonton avant de réaliser que quand ils ont enterré le diamant ils étaient tous fin bourrés et que dix pas à jeun et dix pas bourrés, ben, ce n’est plus la même distance… et de se rebourrer la gueule un an plus tard pour vérifier ce que représentent dix pas bourrés pour chaque membre de l’équipe, saouls à des degrés divers, la bonne de Tonton – une ancienne noble encore plus alcoolique que les autres, ce n’est pas peu dire – participant et donnant de sa personne en qualité de cobaye volontaire : une attitude scientifique qui honore nos alcooliques adorés), le diamant, vrai ou faux, a vécu moult aventures risibles au possible pour le plus grand divertissement du lecteur.



Bref, grâce à un jeu du chat et de la souris où chacun jouera toutes les partitions à tour de rôle, Samuel Sutra nous propose une farce enlevée dont le dindon est multiple et n’est jamais celui qu’on croit : une vraie réussite distrayante, gouailleuse sans être vulgaire, qui va à cent cinquante à l’heure (les vitesses sont très peu respectées chez Samuel Sutra). Si vous ne pouvez lire que des polars et des romans noirs mais que vous avez toutefois besoin d’un peu (ou de beaucoup) de légèreté, foncez (même au-delà des vitesses autorisées) et dégustez ce petit nectar drôlatique (l’abus de ce genre d’alcool n’est pas dangereux pour la santé).


Lien : http://wp.me/p2X8E2-uV
Commenter  J’apprécie          10
La bonne, La brute et la truande: (Tonton, ..

Trop tard pour l'alerte à l'addiction ! Je les ai tous dévoré ! Celui-ci n'a pas dérogé à la règle et à mon appétit d'humour.

On ne s'en lasse pas ! Les histoires sont toujours innovantes et les personnages aussi loufoques...

Les caricatures sont empruntes d'une affection particulière de leur auteur. On sent à la lecture l'affection de celui-ci pour ses personnages principaux. Une affection somme toute contagieuse !

Je ne me lasse pas de retrouver Tonton, Gérard, Bruno, Mamours... dans de nouvelles aventures tout aussi rocambolesques les unes que les autres !

Celui-ci est bien corsé aussi ! La bonne dite "la Baronne" en prend pour son grade, mais...

On retrouve aussi des citations excellentes, des recettes de cocktails excellentes... pour mourir d'une cirrhose !



"A peine sorti de taule, il y est retourné. C'est ce qu'on appelle une réinsertion rapide." Tonton


Lien : http://pasionlivres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Kind of Black

De Samuel Sutra, je connaissais un tome de la série des Tonton, Le bazar et la nécessité. Humour, argot et ambiance film noir français des années 50. Un vrai plaisir quoi ! Mais Samuel Sutra a un autre talent -il en sûrement encore d'autres, mais nous ne sommes point intimes, et quand bien même nous le serions, je ne dévoilerais rien ici, ma déontologie et ma pudeur m'en empêcheraient ... mais si j'avais du croustillant, et qu'il fallait que je choisisse entre pudeur, déontologie et montée vertigineuse de mon audimat ... ma vénalité sous-jacente...- bon, je disais avant de m'interrompre que Samuel Sutra a un autre talent, celui d'écrire de très bons polars, très différents. Ce Kind of Black se passe dans le milieu de la nuit parisienne, le monde du jazz, qu'il connaît manifestement très bien. Pour ma part, je suis un piètre connaisseur de cette musique, je n'ai pas été élevé là-dedans et n'ai pas vraiment fait l'effort de m'instruire ; il y a pléthore de musiciens, chanteur(euse)s, labels, comment m'y retrouver ? Comme beaucoup, je connais les grands noms, des airs, des musiques mais n'associe pas forcément les uns aux autres. Une relative ignorance en ce domaine qui est le contexte fort et très présent du roman n'est absolument pas un problème ou un frein à la lecture, de toutes façons, une envie irrépressible d'écouter du jazz montera dans tout lecteur normalement constitué, et pour ceux qui comme moi n'y connaissent pas grand chose, eh bien il y a une play-list à la fin (et en l'écoutant, je dois dire que le piano-jazz solo, surtout s'il est joué par Keith Jarrett, c'est absolument magnifique).

S. Sutra écrit là un polar avec les codes du genre, le style, l'ambiance oscille entre le rétro (le jazz et le club le Night Tavern) et le contemporain (les méthodes des flics modernes, ADN et portable). On lit au rythme de la musique. L'histoire et l'écriture sont comme Sarah Davis, la chanteuse, sensuelles, douces, cool, elles chaloupent, belles, souples, pas criardes, juste placées sans excès, on se dit qu'elles sont simplement idéales, comme une bonne chanson de jazz chantée par une diva à la voix envoûtante.

En plus d'être un roman d'ambiance, du genre qui vous reste encore un moment après l'avoir refermé, c'est une enquête qui recèle des surprises, jusqu'au bout. Ne faites pas de pari sur le ou la ou les coupable(s), vous risqueriez de perdre. Oh, rien de renversant, mais c'est bien mené, maîtrisé, et nous lecteurs sommes tellement pris dans l'ambiance jazzy, dans la sympathie qu'on éprouve pour Jacques, sa difficulté d'enquêter dans un monde qu'il adore et sa vocation de pianiste avortée, eh bien, on ne voit rien venir.



Information finale : ce roman a reçu très récemment, en novembre 2014, le Prix du Balai d'or. Je ne vénère pas les prix littéraires, je ne pense pas qu'ils soient forcément un bon moyen pour choisir un bon livre, mais lorsque c'est un livre ou un auteur que j'aime bien qui en reçoit un, je suis ravi pour eux, et ce que je disais juste avant n'a alors plus lieu d'être dit. Donc lisez un lauréat de Prix, Lisez Kind of black. En plus Flamant Noir est un éditeur qui commence (très fort) et qui fait de beaux bouquins, la couverture est belle, et douce au toucher, comme veloutée.


Lien : http://lyvres.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          10
 Le Pire du milieu : Tonton et ses chinoise..

Bon sinon j'ai lu pendant les vacances et j'avoue m'être amusée avec ces truands à fond dans la bof attitude. J'adhère bien à ce style d'humour je me suis tapée un fou rire de dingue et j'avais des gens autour de moi ils m'ont prise pour une tarée obligé. C'est une découverte sympa je veux lire "Kind of black" du même auteur, vous êtes nombreux à me le recommander chaudement.
Commenter  J’apprécie          10
Kind of Black

Quelle écriture et que de rythme dans la tête. Magnifique découverte.
Commenter  J’apprécie          10
Le Bazar et la Nécessité : Tonton sème le doute

Le bazar et la nécessité est déjà la quatrième aventure de Tonton, et je ne le connais que maintenant ! Mais quel affreux oubli, car si les tomes précédents sont aussi bons que celui-ci, nul doute que j'ai raté de très bons moments.

Un titre et une couverture qui ne font pas "polar" mais plutôt essai sur tel ou tel auteur et pourtant nous voilà en pleine comédie policière, mâtinée d'Audiard, de Lautner, de San-Antonio (la préface est d'ailleurs rédigée par Patrice Dard, fils de... et désormais aux commandes des aventures de San-A). Si les descriptions des personnages, des lieux ou les situations portent souvent à sourire, les dialogues sont savoureux et peuvent provoquer des éclats de rire -à tel point que mes co-locataires de canapé m'ont regardé plus d'une fois d'un œil envieux ou interrogatif. Par exemple, lorsque deux compères de Tonton parlent de son fils découvert à trente ans :

"- Il devait bien s'en douter qu'à force de jouer les snipers de plumards, il allait mettre une cartouche dans le mille. Ça arrive aux meilleurs. La preuve, même moi on a essayé de me faire porter le chapeau.

- Et t'y étais pour rien ?

- Si, mais c'est pas une raison. Donner, c'est donner. Je supporte pas les nanas qui te refilent ta semence après avoir fait pousser des bras dessus !" (p 103)

Et je vous en passe un tombereau d'autres dans divers domaines, on imagine un Lino Ventura ou un Bernard Blier les prononcer avec volupté. Un roman très cinématographique, avec des scènes aisément visualisables, comme LA scène de sexe, absolument inédite et inénarrable par un autre que Samuel Sutra.

Une lecture jubilatoire, réjouissante, parfaite pour cet été. Ce Samuel Sutra, il a un bon Karma (désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher, même si je suis persuadé cher Samuel qu'on vous l'a faite à de nombreuses reprises...)

Je découvre là les éditions Flamant noir et ne m'arrêterai pas là... sauf pour quelques jours, puisque je ferme jusqu'à mi-août (chut Félix !). Bonnes vacances à tous.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          10
Le Bazar et la Nécessité : Tonton sème le doute

L'auteur Samuel Sutra a le don de nous promener là où on s'y attend le moins.

Outre son style déjà connu pour cette série de Tonton, il prouve encore une fois qu'il a plus d'une corde à son arc ! Il ne laisse jamais Tonton être pris au dépourvu et c'est un sacré challenge vu l'équipe qu'il se traîne !

On sent un réel attachement à ses personnages, leur est fidèle dans leur personnalité depuis le premier de la série "Le Pire du Milieu"

De sa plume, il sait nous faire rire, nous émeut, nous attendrit... Car même si tous les personnages ne sont pas des "flèches" on se prend de sympathie pour cette équipe. Le dénouement nous surprend toujours car c'est ça le point fort de l'écrivain, "la surprise".

Des scènes toujours cocasses, ça n'en manque pas et elles promettent de bons fous rires !
Lien : http://pasionlivres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
 Le Pire du milieu : Tonton et ses chinoise..

C'est forcé ! Quand on a lu le premier de la série "Tonton", on a qu'une envie lire les suivant.

Ce style de Polar où plus qu'une lecture, on passe un grand moment de détente à faire travailler ses grands et petits zygomatiques et contracter son diaphragme à un tel point qu'on en aurait une crampe ! Dès les premières pages le ton est donné ! Mais qu'on ne s'y trompe point ! C'est qu'il est sérieux Tonton, il a des valeurs, ses coéquipiers "ses petits" comme il les appelle ! Et personne ne le roule dans la farine sinon gare ! Faudrait pas pousser Tonton dans les orties tout de même ! Il élabore ses plans, les fignole, se part aux imprévus et pour tous ça il lui faut un sacré sans froid ! Car l'imprévu est toujours de mise, autant que les surprises et les gaffes ! C'est du grand art ! Un style d'écriture qui ne s'improvise pas ! Un auteur dont on ne fait que commencer à en entendre parler ! D'ailleurs depuis celui-ci, trois autres ont paru ! Le dernier vient de paraître ce début 2014 aux Editions Flamant Noir
Lien : http://pasionlivres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Le Bazar et la Nécessité : Tonton sème le doute

Si vous êtes un lecteur régulier de DBDLO le nom de Samuel Sutra ne vous est pas inconnu car je lui ai consacré une pleine semaine en septembre passé.



La saga des « Tonton » c’est un pur moment de détente pour le lecteur et pour l’auteur également. Quid de ce dernier opus ? Et bien c’est « Le même, en pas pareil. ». Avec l’âge Tonton se bonifie comme une bonne bouteille de prune.



Heureusement que Sutra défouraille aussi vite que son ombre entre deux parutions parce que « Regarde à quel point je suis patient. Bon, sauf quand il faut attendre, mais les gens qui me connaissent un peu sont attentifs à ce détail et ont pris le réflexe de se bouger le train… ». C’est que j’ai besoin de ma dose de Tonton maintenant !



Quand j’ai appris que le papy de la fauche avait un marmot de 30 ans, je suis resté tout con et « Vouloir expliquer à un con qu’il est con, c’est comme vouloir expliquer à un mort qu’il est mort. Tu sais pas dans quel registre puiser. »



Eh oui, « Il devait bien s’en douter qu’à force de jouer les snipers de plumards, il allait mettre une cartouche dans le mille. »



Vous l’aurez remarqué, plutôt que de vous donner un avis j’ai choisi de laisser la parole aux personnages du livre. Ils sont bien mieux placés que moi pour vous convaincre de foncer chez votre libraire acheter cette petite merveille.



Il faut tout de même que je vous dise que le livre est préfacé par Patrice dard (la classe) et qu’il est publié chez Flamant noir éditions, une jeune maison qui risque de vite se faire repérer grâce à la qualité de son catalogue et au grand soin accordé à l’objet en lui-même (couverture soignée, belle mise en page...).



Je terminerais en vous laissant méditer sur ceci : « … rien ne se perd, rien ne s’égare, tout se transfère. » J’y crois dur comme fer, d’ailleurs il n’est pas impossible que le talent de certains défunts maîtres des mots ait été « transféré » dans la plume de Samuel Sutra…
Lien : http://dubruitdanslesoreille..
Commenter  J’apprécie          10
Kind of Black

"Kind of Black" est de ces romans qui vous laisse un souvenir impérissable de votre lecture ! Que vous soyez ou non amateur de jazz, vous y plongerez à coups sûr, et vous ne remontrez à la surface que quand votre souffle vous le permettra, la noyade est possible ! Samuel Sutra, et ça je le savais, a un don ! Une magie dans sa manière d'écrire qui vous permet de lire comme vous vivriez son histoire, comme si la musique vous transportait tout le long de la lecture ! Une telle énergie, un tel amour pour la musique qu'il vous en livre des secrets qui s'ignoraient ! Un peu comme si les touches de son clavier d'ordinateur au moment de rédiger ces pages, devenaient les touches du piano !



Ce livre vous transperce ! Les personnages sont profonds doté d'une âme qui les font vivre par delà le livre ! L'histoire vous retient jusqu'au bout où la fin vous libère sans toute fois vous laisser. La mélodie vous trotte dans la tête !... J'ai eu le sentiment que le son du piano ne quittait pas ma lecture...
Lien : http://pasionlivres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Kind of Black

Amis lecteurs, vous prendrez bien un peu de noir, non ? Je vous invite à vous pencher sur cette partition de Samuel Sutra dont la mélodie ne laissera pas vos oreilles indifférentes.



Stan Meursault a tout de l’artiste maudit, il habite dans un petit studio où le piano dévore tout l’espace. Il n’est pas à la recherche du succès, pour lui la musique on n’en vit pas, elle se vit. Pianiste talentueux qui n’a jamais percé, il a pourtant la chance, ce soir, d’accompagner une diva du jazz de renommée mondiale. Le concert à lieu au Night Tavern, un lieu confidentiel de Paris où se donnent rendez-vous les connaisseurs de jazz.



Stan est au piano, il commence l’introduction d’If you wait too long, le tube de la chanteuse à succès. Silence. La voix n’arrive pas. Et pour cause, la dame est morte, assassinée, un couteau planté dans le torse. Le tueur est forcément dans le club.



Jacques est le policier qui sera chargé de l’enquête. Sa passion pour le jazz sera un atout majeur pour lui, mais ce crime sera également l’occasion pour ce dernier de porter un autre regard et de se questionner sur le sens de sa vie.



Samuel Sutra nous joue une chanson aérienne, il prend son temps, ne déroule pas les notes à la va-vite. Il crée une ambiance feutrée, moite, où le rythme nous emporte plus loin qu’un simple polar. On entend le son des cordes frappées du piano, la vibration de la contrebasse résonne en nous.



Ce livre est écrit par un amoureux du jazz, cela se sent, et rien que pour ça les amateurs de cette musique peuvent se plonger dans la lecture de Kind of Black tant il y a de références.



Côté intrigue, eh bien rien à redire, on passe les possibles coupables en revue, on enquête avec Jacques, on élimine, on ajoute à sa liste un suspect auquel nous n’aurions pas pensé quelques pages plus haut. Bref le plaisir de lire un polar de qualité.



Les personnages sont justes et touchants. Le pianiste doué, mais à la vie creuse rencontre le flic qui aurait aimé être musicien. Les acteurs secondaires sont eux aussi finement dépeints. L’ensemble est cohérent, les notes s’alignent et l’auteur nous promène de mouvements en mouvements.



Voilà qui est déjà suffisant pour être en présence d’un bon policier avec une mention originale pour l’ambiance et le contexte. Mais là ne sont pas les seuls attraits de ce livre.



Les constructions des phrases et du plan sont directement inspirées par la musique. Ainsi, lors des 40 premières pages, nous suivons Stan avec un récit à la troisième personne. C’est l’introduction. Ensuite nous passons à une écriture à la 1ere personne avec Jacques. Impossible de ne pas faire l’analogie avec la chanson dont l’ombre plane tout le long du texte :



« L’intro n’est peut-être pas comme l’a jouée Meursault. Presque détachée de la suite. On n’imagine pas que c’est une amorce, qu’une voix va venir s’y poser dessus. »



Il y a donc une ambition littéraire qui va au-delà de l’intrigue. La prose est tout simplement belle et l’on prend le temps de la lire, de l’apprécier à sa juste valeur. Je n’ai pas eu envie de dévorer ce livre, Kind of Black se savoure doucement…



« Elle marque un temps. Esquisse un sourire qui serait une larme si les yeux pouvaient sourires ainsi. »



Grâce à Samuel Sutra mes oreilles ont été bercées par un fort agréable bruit. Jamais le nom de mon blog n’aura eu un si joli écho dans mes lectures.




Lien : http://dubruitdanslesoreille..
Commenter  J’apprécie          10
Les Particules et les menteurs : Tonton, l'..

Après « Le pire du milieu », Samuel Sutra remet Tonton et ses acolytes en selle avec « Les particules et les menteurs ».

Ce coup-là est le coup du siècle, foi de Tonton ! Va falloir fricoter avec la particule pour arriver à ses fins. J’m’explique : le gros Gérard, bras gauche de Tonton, ressemble fort à un gars au sang bleu qu’on nomme le Vicomte De La Taille, celui-là même qui possède un tableau au doux nom de « Dame aux Godasses » très recherché par un collectionneur aux activités troubles.

Le plan est simple : le gros Gérard devient le Vicomte, et une fois dans la place, on récupère ledit tableau. Un plan sans faille, du tout cuit. Reste à peaufiner l’art et la manière, ce ne sera pas sans l’aide précieuse de la baronne Donatienne de Gayrlasse, figure incontournable de la noblesse rescapée.

Et je me suis ré-ga-lée !

Dès lors que commence cette aventure, la verve pimentée, l’éloquence drolatique de Samuel Sutra ne s’arrêtera que 144 pages plus loin. C’est du non-stop de métaphores alambiquées, de dialogues facétieux et de situations burlesques à souhait.



« - Vous faites chier, les gonzesses. Vous changez d’avis comme de culotte. Avec toi, je pensais avoir de la marge, mais maintenant si ton côté chiant l’emporte sur l’hygiène, où on va ?! »



« Le regard encore englué de châssis grumeleux, Gérard s’étira dans un grognement de bête, lâchant au passage une louise retentissante qui aurait fait pleurer de jalousie Maurice André au mieux de sa forme. »



Moi, Tonton, il me fait du bien. C’est du polar anti-déprime, on devrait pouvoir l’obtenir sur ordonnance. Si vous ne connaissez pas encore Samuel Sutra, il faut y remédier urgemment, question de santé publique !
Lien : http://aupouvoirdesmots.cana..
Commenter  J’apprécie          12
La femme à la mort

Tout d’abord, je tiens à réécrire le titre correctement : il s’agit de La FEMME à la MORT. Je n’avais pas mis les majuscules dans le titre de mon article, ça n’allait pas avec la police d’écriture! Je n’ai pas bien compris le titre d’ailleurs… Je ne sais pas, j’ai l’impression qu’il manque quelque chose, je ne trouve pas cette phrase correcte. La femme à la mort… suspecte? La mort de la femme?… Bref, il y a quelque chose qui ne me plait pas dans le titre. Et pourquoi les majuscules?!! C’est curieux, non?

Je n’ai pas apprécié le titre mais j’ai beaucoup aimé la couverture. Elle est mystérieuse, parfaite pour un polar. Et elle est tout à fait cohérente avec l’histoire de ce roman!

L’histoire justement… Stan Naja, un ex-flic, est appelé à l’aide par son vieil ami Jacques Verdier pour résoudre une enquête. Une jeune femme s’est suicidée dans une chambre d’hôtel fermée à clé. L’affaire est vite classée mais quelque chose chagrine Verdier qui voudrait partir en retraite l’esprit tranquille. Nous suivons donc l’enquête de Stan et découvrons avec lui les différents éléments qui vont mener à la résolution de l’enquête.

L’enquête est bien ficelée, les événements s’enchaînent et les indices tombent sans fausse note. C’est d’une logique implacable. J’ai beaucoup aimé. J’ai également beaucoup aimé le style de l’auteur, Samuel Sutra, que j’ai découvert avec ce roman. On a vraiment l’impression d’être avec ces policiers, et j’avoue même que parfois, je ne comprenais pas toutes les expressions utilisées! ^^ Le roman est assez court, il ne fait que 150 pages mais on a l’impression qu’il est beaucoup plus long, tant il est complet. Il ne manque rien! Entre nous, j’ai peut-être aussi cette impression parce que j’ai eu un peu de mal à me mettre dans l’ambiance…

Coté personnage, je les ai appréciés mais je n’ai pas eu de coup de cœur! Ils ont des défauts qui les rendent très humains, ça colle vraiment avec le roman. Mais j’ai juste bloqué sur un aspect de la personnalité de Naja. Ou son look ne colle pas avec son langage, ou c’est l’inverse mais il y a quelque chose qui me chagrine à ce sujet là ! Et je n’ai pas aimé le personnage d’Angèle, la réceptionniste de l’hôtel. Il y a un « je ne sais quoi » qui ne me plaît pas chez elle. Rien de bien grave mais des petits détails qui m’empêchent d’avoir un coup de cœur !

Il n’y a pas grand chose à dire de plus, n’hésitez pas à vous faire votre avis !



Conclusion :

Après un début de lecture un peu compliqué pour moi, un roman prenant et très intéressant.
Lien : https://ptitloupandco.wordpr..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Samuel Sutra (142)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Star Wars

Comment s’appelle la mère d’Anakin

Sabé
Shmi
Leia
Jobal

10 questions
6 lecteurs ont répondu
Thème : George LucasCréer un quiz sur cet auteur

{* *}