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EAN : 9791093363134
240 pages
Flamant Noir (29/05/2015)
4.5/5   6 notes
Résumé :
Dans la truande, il y a des règles ! Bon, pas des masses non plus. Quand on fait carrière dans cette branche, c'est rarement pour se coltiner des contraintes. Mais il y a une règle qui passe avant toutes les autres, sans laquelle même un coup réussi peut vous faire regretter de l'avoir tenté : il faut toujours payer ses hommes. Toujours ! Tonton parvient à monter un plan aux petits oignons. Il réussit à faucher le plus gros diamant du monde et à le rapatrier chez lu... >Voir plus
Que lire après La bonne, La brute et la truande: (Tonton, ses hommes, l'effet salaire)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voila c'est bon j'ai à peine commencé la première page du roman que je ricane comme une dinde.
Il faut que je vous explique, que je vous parle de Tonton c'est un gars incroyable, la classe incarnée.
Imaginez le big boss des truands, le baron de l'arnaque à haut niveau, imaginez-le un peignoir en soie aux motifs baroques sur le dos, des mules en cuir en guise de pantoufles, une cravate apparente et un feutre vissé sur la tête.
Là tu te dis c'est obligé je me mets en mode doigts de pied en éventail, un p'tit apéro dans une main et le bouquin dans l'autre.
Il suffit de suivre Tonton il assure l'animation et il a une sacrée équipe de "bras cassés" pour nous faire rire, on se détend et au fil des lignes on se laisse embarquer par leurs coups tordus.

Il s'agit d'une série de plusieurs livres qui va progressivement être rééditée par la maison d'édition Flamant Noir, cette série c'est une ode à la rigolade.
Perso je n'ai pas l'intention de m'en passer car rire on en a tous besoin et Samuel Sutra nous offre un vrai décrassage des zygomatiques.

Je me suis rendue compte d'une chose, être un truand n'est pas si facile, il faut faire marcher sa tête, c'est un intense travail de réflexion et d'organisation.

Tonton reçoit un mystérieux appel et se voit proposer une affaire en or, le rachat d'un énorme diamant pour presque rien comparé à sa valeur.
La seule ombre au tableau c'est que c'est lui qui détient le diamant en question et l'a volé par la même occasion.
Une question se pose donc, se sont-ils fait piquer le caillou? Après avoir retourné le jardin sans succès, ils décident de se mettre dans les mêmes conditions que l'année dernière.
Comprenez qu'on ne fait pas les mêmes pas à jeun que bourré donc nos compères repartent au salon vider quelques bouteilles.
Mais cela va-t-il suffire pour retrouver l'objet convoité, il est évident que le lecteur l'espère, qu'il est de tout coeur avec la fine équipe, (fine comme du gros sel certes mais j'aimais bien l'expression) ce n'est pas de la complicité de vol mais de la solidarité, nuance et ils en ont bien besoin, croyez-moi.

Le roman est découpé en autant de parties qu'il y a de personnages, chacun vivant l'aventure avec ses impressions et ses propres yeux, j'ai trouvé ça juste excellent, excellent dans le sens marrant, épatant et bien fait.
J'ai particulièrement aimé celle de Gérard, le bras droit de Tonton, on se trouve face à un lourdingue sans cervelle et fier de lui, que l'auteur me pardonne j'attaque fort ses personnages mais c'est trop bon.
Ses péripéties sont aussi craquantes que désespérantes, on pense franchement qu'il ne peut pas réussir dans la vie avec ses gros godillots mais il ne s'en sort pas si mal, enfin presque... en fait ça ne peut que foirer...
En passant aux visions des autres personnages, le lecteur apprend des détails qu'ils ne connaissent pas eux-mêmes, vous me suivez toujours là?
Ça laisse présager un final en apothéose et quel final c'est Tontonnesque, ce que l'on retient c'est que même avec des gars pareils l'amitié est là et équipe de bras cassés ou pas ils peuvent être complémentaires malgré tout.

Cette aventure cocasse est prenante et l'intrigue est tenu d'une main de fer avec un rythme accompli.
L'humour est un élément à part et personnel, faire rire est difficile, je pense qu'on sait faire ou pas, si ce n'est pas le cas ce n'est même pas la peine d'essayer.
Je vous parle d'un vrai succès me concernant, j'ai ricané, j'ai gloussé, j'ai ri à gorge déployée et je continue à sourire en pensant à certains passages.
Une des scènes les plus magiques pour moi, restera Donatienne, la bonne de Tonton, pendu à la longe d'un cheval de course au galop et les collants remplis de graviers.
J'ai bien cru en pleurer de rire, je n'en dis pas plus mais il fallait que je vous plonge dans l'ambiance, allez maintenant vous y êtes vous savez qu'il vous faut ce livre!!!
D'ailleurs ouvrez les yeux Tonton monte sur les planches et vous pourrez le découvrir au théâtre, c'est-y pas génial ça?

Les auteurs français tâtant le style sont peu nombreux il faut l'avouer, si les belges ont Nadine Monfils (que j'adore) et bien nous on peut se la péter d'avoir Samuel Sutra.
Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
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Samuel Sutra c'est d'abord « Kind of black », un roman jazzy à souhait ! C'est aussi un Tonton pas que flingueur, adepte de la truande, voleur lupinien aux méthodes expéditives, s'embarrassant peu de fioritures, droit dans ses bottes même si celles-ci ne font pas dans le droit chemin, avec sa propre idée de la morale et de l'honnêteté. Ce n'est pas parce qu'on vole son prochain qu'il faut le faire n'importe comment et sans code éthique !

Tonton a connu plusieurs aventures avant de croiser mon chemin ou plutôt qu'on intercède en ma faveur à son encontre…

Tonton a commis un vol à l'aide de son équipe, un an avant le déroulement des faits rapportés dans le livre : il a subtilisé un énorme diamant directement chez Drouot et l'a fait enterré dans son jardin (une vraie taupinière son parterre herbeux au passage ! On y trouve autant de corps que de larcins mis à l'abri en attendant l'occasion de les refourguer). Mais voilà, un an a passé et Tonton reçoit un étrange coup de fil d'une personne lui proposant de lui revendre le diamant censé attendre son heure dans son jardin ! Alors Tonton rameute toute sa fine équipe (le terme « fine » faisant ici plus référence à la fine de champagne qu'à l'intelligence…) pour se rendre sur le lieu du rendez-vous et éclaircir ce mystère : le diamant proposé est-il l'original ou un des faux fabriqués par Tonton ?

Le livre est construit au fur et à mesure du trajet de l'équipe en direction du point de rendez-vous et permet à chaque membre de l'équipe de raconter comment il a trahi son patron un an auparavant en lui filoutant le diamant sans savoir qu'un autre membre de l'équipe est déjà passé par là et surtout que, bien évidemment, Tonton n'est pas dupe. le jeu de piste proposé intelligemment par Samuel Sutra permet au lecteur de se bidonner en voyant chaque coupable devenir au fur et à mesure la victime d'un autre et à Tonton d'entremêler les fils qu'il a découvert un à un mais qui sont tous imbriqués les uns dans les autres.

D'expressions argotiques en situations cocasses (rien que la scène où un an après les faits, Tonton et son équipe essaient de déterrer le diamant en creusant à dix pas de la porte de la maison de Tonton avant de réaliser que quand ils ont enterré le diamant ils étaient tous fin bourrés et que dix pas à jeun et dix pas bourrés, ben, ce n'est plus la même distance… et de se rebourrer la gueule un an plus tard pour vérifier ce que représentent dix pas bourrés pour chaque membre de l'équipe, saouls à des degrés divers, la bonne de Tonton – une ancienne noble encore plus alcoolique que les autres, ce n'est pas peu dire – participant et donnant de sa personne en qualité de cobaye volontaire : une attitude scientifique qui honore nos alcooliques adorés), le diamant, vrai ou faux, a vécu moult aventures risibles au possible pour le plus grand divertissement du lecteur.

Bref, grâce à un jeu du chat et de la souris où chacun jouera toutes les partitions à tour de rôle, Samuel Sutra nous propose une farce enlevée dont le dindon est multiple et n'est jamais celui qu'on croit : une vraie réussite distrayante, gouailleuse sans être vulgaire, qui va à cent cinquante à l'heure (les vitesses sont très peu respectées chez Samuel Sutra). Si vous ne pouvez lire que des polars et des romans noirs mais que vous avez toutefois besoin d'un peu (ou de beaucoup) de légèreté, foncez (même au-delà des vitesses autorisées) et dégustez ce petit nectar drôlatique (l'abus de ce genre d'alcool n'est pas dangereux pour la santé).

Lien : http://wp.me/p2X8E2-uV
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Revoilà Tonton que j'avais découvert avec le bazar et la nécessité. Même équipe : Tonton, le patron, c'est sa silhouette qui est sur la couverture ; Gérard son second, un balèse, un exécutant obéissant et doué, mais qui ne devrait pas prendre d'initiatives, son cerveau ne suit pas, une sorte de Bérurier de la cambriole ; Pierre le neveu de Gérard, pas fait pour la cambriole, mais qui suit bêtement son oncle, bêtement c'est ce qu'on peut dire de plus juste sur lui : Bruno, toujours prêt à rendre service et à aider un ami dans le besoin, même si pour cela, il use de grands moyens ; Mamour, l'aveugle accordeur de piano à l'ouïe exceptionnelle et à l'oreille qui traîne partout, même là où elle ne devrait pas "Mamour était un complice précieux. Il compensait sa vue en berne par une ouïe hors du commun, une dextérité étonnante et une jugeote qui faisait défaut à tout le reste du groupe. A lui seul, il parvenait à faire remonter dans le positif la moyenne générale de Q.I. de l'équipe." (p.24) : Donatienne, ex-bourge devenue femme à tout faire de Tonton, mais surtout femme à tout boire, elle est rarement à jeun, mène tant bien que mal son service dans la maison, mais il lui est pardonné car elle est la reine des mélanges alcooliques explosifs qui requinquent et démontent n'importe quel caïd.

Voilà la fine équipe sur laquelle j'insiste un peu car, comme le dit le sous-titre de l'ouvrage, Tonton, ses hommes, l'effet salaire, ils seront pour une grande part dans cette aventure, chacun aura une partie du roman à lui consacrée, son quart d'heure de gloire en quelque sorte, même si la gloire, eh bien, elle file assez vite entre leurs doigts comme le Waïen-Bicôze.

La série des Tonton, c'est un savant mélange entre l'intrigue, l'humour, les réparties qui vous font rire à la surprise parfois des gens qui vous entourent, qui eux, lisent sérieux. Samuel Sutra invente des expressions, écrit argot, décrit des personnages hors normes (Donatienne est particulièrement gratinée), des situations cocasses, folles et drôles qui pourraient être tragiques et sanglantes dans un polar noir, parce qu'on parle quand même de gangsters qui s'arnaquent, de règlements de comptes, ...En plus, cette fois-ci le scénario et la construction du roman rajoutent du plaisir de lecture, je n'en dirai pas plus, pour laisser de la surprise et du suspense.

Ce dernier Tonton est une réussite, comme le précédent, il me tarde de découvrir les 3 premiers qui seront réédités chez Flamant noir. Samuel Sutra écrit aussi sérieux, son très beau Kind of black le prouve. Quels talents !
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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C'eût été dommage que l'amateur de romans policiers éclairé passât à côté de ce roman à la construction hautement littéraire, puisque le récit principal enchâsse une succession de récits secondaires, mettant ainsi en valeur chacun des personnages, devenus à la fois acteur et narrateur de ses aventures. La juxtaposition de ces différentes subjectivités permettent au lecteur de reconstituer la complexité d'un moment à la fois unique et pluriel.
Voici donc la fin de la minute littéraire, qui ravira les personnes (si, si, elles existent) qui sont ravis qu'on leur décortique une intrigue. Soyez rassuré : vous pouvez ranger les médicaments contre le mal de tête. Pour nos amis truands, en revanche, c'est un tout petit peu plus compliqué. Disons le mot : c'est le gros bordel. Voir plus. Quelqu'un a osé voler Tonton (il fallait le faire…) mais en plus cette personne a la bonne idée de le narguer en voulant lui refourguer son butin. Tonton compte bien y mettre bon ordre pendant que ses hommes ne se sentent pas très bien – et ils ont largement de quoi !
Ce n'est pas que le livre est rempli de retournement de situation, c'est qu'il est difficile de se souvenir dans quel sens on état au départ ! Et quand les intérêts des uns convergent miraculeusement avec les intérêts des autres, ce n'est jamais pour longtemps. Mention spéciale pour Gérard, toujours capable d'aller encore plus loin dans le pire. Jugez plutôt : « En deux jours, Gérard pouvait vous inverser les pôles, transformer un orchestre de cordes en copeaux, vous convertir à la cornemuse, transformer la banquise en vapeur, tout ça en gardant une marge, pour peu que vous le laissiez faire. » Et on s'étonne après que les autres aient du mal à le suivre…..
La bonne, la brute et la truande n'est pas seulement un bon moment de lecture, c'est aussi un livre que j'ai eu envie de relire – pourquoi se priver ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Trop tard pour l'alerte à l'addiction ! Je les ai tous dévoré ! Celui-ci n'a pas dérogé à la règle et à mon appétit d'humour.
On ne s'en lasse pas ! Les histoires sont toujours innovantes et les personnages aussi loufoques...
Les caricatures sont empruntes d'une affection particulière de leur auteur. On sent à la lecture l'affection de celui-ci pour ses personnages principaux. Une affection somme toute contagieuse !
Je ne me lasse pas de retrouver Tonton, Gérard, Bruno, Mamours... dans de nouvelles aventures tout aussi rocambolesques les unes que les autres !
Celui-ci est bien corsé aussi ! La bonne dite "la Baronne" en prend pour son grade, mais...
On retrouve aussi des citations excellentes, des recettes de cocktails excellentes... pour mourir d'une cirrhose !

"A peine sorti de taule, il y est retourné. C'est ce qu'on appelle une réinsertion rapide." Tonton

Lien : http://pasionlivres.blogspot..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ça paraît court, deux jours. Mais avec Gérard, c'est une éternité. En deux jours, Gérard pouvait vous inverser les pôles, transformer un orchestre de cordes en copeaux, vous convertir à la cornemuse, transformer la banquise en vapeur, tout ça en gardant une marge, pour peu que vous le laissiez faire.
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"Pas question que j'aille à l'enterrement d'un type qui ne fera aucun effort pour venir au mien. Question de savoir-vivre". Tonton.
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Mamour était un complice précieux. Il compensait sa vue en berne par une ouïe hors du commun, une dextérité étonnante et une jugeote qui faisait défaut à tout le reste du groupe. A lui seul, il parvenait à faire remonter dans le positif la moyenne générale de Q.I. de l'équipe. (p.24)
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Video de Samuel Sutra (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Samuel Sutra
Samuel Sutra, "Kind of black", Éditions Terriciae, 1er juin 2013.
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