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Critiques de Sandrine Beau (1091)
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L'ogre qui n'avait peur de rien

Un vilain ogre énorme, barbu et chevelu, tombe sur une petite fille à croquer...car elle est mignonne et craquante!





J'ai peur pour les enfants, face à ce genre de brutes, car l'ogre a une serviette autour du cou.

-"Comme elle a de jolies joues, de mignons petits bras potelés et de ravissants mollets!"





La petite fille qui traîne un oreiller, (un doudou ?) salue l'ogre et continue son chemin.

"-Tu n'as pas peur de moi? Je suis un OGRE!

-Pourquoi, toi tu as peur de moi ?"





L'ogre explose de rire, peur d'une petite fille?

- Moi, je n'ai peur de rien! Rugit-il.

- Tu n'as pas peur du noir, du loup, des fantômes, des monstres, des grimaces affreuses, des ogres?

- Euh non, répond l'ogre à chaque fois .

- Alors, on est pareil, salut!

- Dis donc, petite impertinente, je ne t'ai pas dit de partir.

- Dis donc, grand malpoli! Je t'ai écouté, je t'ai parlé. Maintenant, j'ai quelque chose de plus important à faire.

-De plus important ?

-Je dois m'allonger, la petite souris doit passer. Fait la petite fille en montrant sa dent perdue.





- La petite souris?

Aaaah, et l'ogre s'enfuit.

"Par une belle soirée d'été, une petite fille avait enfin trouvé l'endroit rêvé, pour s'allonger avec sa dent, bien à l'abri, sous son oreiller".





Tu souris, cher lecteur? Car on voit une jolie souris sur la dernière page. Les dessins sont à la hauteur d'enfant, car l'ogre est immense face à la petite fille.





" Si l'ogre vient me chercher

Je lui donnerai une raclée

Ogre, prends garde à ton nez

Je vais le ratatiner, ouais, ouais, ouais". Henri Dès.
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Le jour où je suis mort, et les suivants

Lenny a tenté de mettre fin à ses jours. Par trois fois. La première fois, il n'avait que 9 ans. Bien qu'il n'en soit pas mort, quelque chose à l'intérieur de lui est pourtant définitivement mort... Pourtant, le petit garçon mène une vie tranquille et heureuse, entouré de parents aimants. Mais le jour où la famille accueille ses deux petites sœurs, des jumelles, ses parents, submergés et épuisés, le laissent volontiers aux bons soins de Gilbert, un voisin devenu ami, qui ne manque pas d'attention aussi bien pour la maman que pour Lenny...

Saphir a toujours aimé nager. Aussi, lorsque ses parents décident de déménager dans le sud de la France, tout près de la mer, il est ravi et heureux, même s'il sait que sa grand-mère va beaucoup lui manquer. Pour lui faire plaisir, ses parents l'inscrivent dans un club de natation. Il progresse si bien qu'il se fait bientôt remarquer par un ancien champion de natation, devenu aujourd'hui l'un des meilleurs entraîneurs...

Biscotte a la rage en lui. Un truc qui le ronge, qui l'étouffe parfois. Alors, pour évacuer tout ça, il court et, à bout de souffle, frappe de ses mains et de ses pieds, jusqu'à ce qu'un cri, presque bestial, s'échappe. Et quand courir ne suffit plus, il écrit sur un cahier. Et se confie, sans jamais nommer les choses. Sans ordre ni chronologie. Comme ça vient. Seul moyen d'évacuer ce qui déborde de partout...

Esteban, âgé aujourd'hui de 35 ans, s'est construit un corps grâce auquel il sait que plus personne ne l'embêtera. Presque 2m, 120 kilos, des bras aux muscles saillants, des jambes comme des poteaux. Et pourtant, malgré cette apparence imposante, il cache au fond de lui une terrible blessure. Parce que son fils a aujourd'hui l'âge qu'il avait quand tout a basculé, il a décidé de venir en aide aux jeunes...



Dès les premières lignes, Sandrine Beau nous saisit, de par les paroles de Lenny, et ne nous lâche plus et ce, jusqu'à la toute fin. Dans ce roman choral, elle donne, à tour de rôle, la voix à Lenny, Saphir, Biscotte et Esteban. L'on découvre ainsi, le cœur serré, les drames qui ont jalonné leur vie au cours de leur enfance/adolescence. Tous les quatre victimes d'un pédophile, qu'il soit un ami de la famille, un entraîneur, une mauvaise rencontre, et pourtant tous se sentent coupables et honteux. Coupables de ne pas avoir dit "non", d'avoir laissé faire. S'ensuivent alors des périodes de désespoir, de douleur mais aussi de silence. L'auteure, avec ses quatre personnages, aborde, intelligemment, la pédophilie sous différents angles et dépeint, avec force et sensibilité, l'engrenage, l'emprise, le mal qui ronge, les ravages, aussi bien physiques que psychologiques. Sans verser dans le sordide, ses mots, d'une grande justesse et subtilité, frappent fort.



Un roman poignant, percutant, que l'on lit d'une traite, le souffle coupé...
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Le jour où je suis mort, et les suivants

Allez, jouons-un peu.

Sauras-tu retrouver le point commun entre les films Grâce à Dieu, les Chatouilles, la BD Pourquoi j'ai tué Pierre et l'objet de cette critique, le jour où je suis mort, et les suivants.

Un indice, à vous qui êtes chez vous, Joël le Scouarnec, qu'est tout sauf un chouette mec.

La pédophilie !

Cette emprise nauséabonde et viciée de l'adulte sur l'enfant à l'origine de traumas aussi indescriptibles que persistants.



Sandrine Beau s'est emparée de ce thème avec beaucoup de pudeur et de tendresse en évoquant les affres de douleur subis par quatre personnages, Lenny, Saphir, Biscotte et Esteban.

Autant de situations réalistes qui pourraient, allez savoir, pousser tout jeune lecteur potentiel à franchir le pas du silence qui emmure pour enfin trouver le courage d'en parler à une oreille bienveillante, fût-elle hors du cercle familial qui, occasionnellement, préfère se voiler la face plutôt que d'affronter le « problème » avec ses p'tits bras musclés, mais surtout son amour indéfectible en la chair de sa chair, le sang de son sang.

Tout sauf le scandale, ma bonne Marie-Béné.

Trois Pater Noster et au paddock.

Dieu et ses ouailles rapprochées n'ont que faire de ces billevesées, ce qui les arrange bien, vu le nombre d'affaires recensées en son sein et immédiatement placées sous l'éteignoir.

Le miracle de la foi en Jésus qui le crie beaucoup moins sur les toits, pour le coup, j'imagine.

Certainement pas celui prôné à corps et à cri dans le plus juteux best-seller de tous les temps, mais je m'égare...



Il ressort de ce récit un point commun récurrent, la proximité du violeur, à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession, avec une famille parfois plus encline à croire le bourreau que la victime.



L'écriture est évocatrice.

Traitée par le biais de divers supports, elle décrit admirablement l'approche du prédateur, l'emprise qui en découle et les ravages psychologiques inhérents à de telles déviances.



Certains livres jeunesse divertissent.

D'autres éduquent, et pourquoi pas sauvent en offrant des clés à des aliénations qui nous dépassent.

Indéniablement, le jour où je suis mort...est de cette trempe.



Il joue sur le fil du rasoir sans jamais verser dans l'usine lacrymale.

Un très joli numéro d'équilibriste offert par Babelio et les éditions 'ALICE TERTIO que je m'empresse de remercier chaleureusement.
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La porte de la salle de bain

Si, lorsque vous lui demandez ce qu'il trouve de plus sexy chez vous, votre nouveau chéri vous répond : « tes enfants, tes frères/soeurs mineurs », fuyez ! *

Vous pouvez aussi alerter la police, mais il paraît que ça ne sert à rien, ou disons qu'un signalement ne suffit pas, même après quelques 'dérapages' avérés. Alors commencez par mettre le bonhomme à distance, pour épargner les enfants et ados.

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Je ne sais pas, parmi les pédophiles, quelle est la proportion de ceux qui parviennent à résister à leurs pulsions, ou en éprouvent au moins le devoir moral ? Ce que je peux affirmer en revanche, c'est que certains, en véritables prédateurs, font tout pour être en contact avec des enfants, dans leur vie professionnelle ou personnelle.

.

Voilà un des messages de ce roman jeunesse - c'est en tout cas ce que j'ai perçu et qui me marquera, au vu de quelques exemples similaires autour de moi, mais il est possible que l'histoire soit moins dramatique que l'image que j'en ai.

L'auteur évoque avant tout l'émergence de la pudeur à la puberté, l'importance de la respecter et de donner à l'enfant les moyens de se protéger des intrusions adultes qui peuvent le gêner, qu'elles soient véritablement malsaines ou purement anodines. S'il veut s'enfermer dans sa chambre, les toilettes et la salle de bain, respectez, même si cela ne correspond pas à vos habitudes !

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Un roman aussi utile pour les parents et éducateurs, que pour les jeunes lecteurs, à partir de 10-11 ans.

.

* Bien sûr, il y a peu de chances qu'il (se) l'avoue, alors soyez vigilant-e-s !
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Peur dans la neige

Fleur et Julius passent leur vacances chez leur grand-mère à la montagne. Une nuit, Fleur voit une lueur près du grand chêne. Elle décide d'aller voir ce qui se passe tout en étant discrète pour ne pas réveiller son frère et sa grand-mère. Elle découvre un sac enterré et décide de le garder. Julius, qui est d'une nature inquiète, découvre au petit matin le lit de sa sœur vide. Fausse alerte, elle est en bas en train de déjeuner. Mais il remarque que les chaussures de sa sœur son mouillées par le neige. Après avoir interroger sa sœur qui ne veut rien lui dire, Julius découvre de l'argent, des bijoux et une petite toile caché dans le range pyjama de Fleur.

Il décide de remettre en place le butin dès la nuit suivante, sauf que quelqu'un attend dans la nuit pour récupérer ce qu'il a enterré.



Un huit-clos haletant avec un cambrioleur qui cherche désespérément ce qu'il a volé et est sans pitié avec les enfants et leur grand-mère. Mais ces derniers non pas dit leur dernier mot et mène la vide dure à cet intrus.

Un roman que les enfants auront du mal à lâcher tant l'intrigue est prenante et ne laisse aucun répit.
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La porte de la salle de bain

Elle a douze ans à peine Mia, et est déjà en attente. Comme toutes les filles de son âge, ça bout à l'intérieur. Ça palpite. Ça s'agite. Des sensations nouvelles se font jour. Le corps tout entier se prépare à quitter l'enfance. Telle la chenille qui se métamorphose en papillon, la petite Mia est sur le point de devenir une jeune fille. Pour l'heure, chrysalide, elle guette la poussée de ses seins, des petits pois qui captent toute son attention. Jour après jour, elle observe, elle contemple... elle est si heureuse.

Mais la transformation de ce corps n'a pas échappé aux regards des autres. Des coups d'oeil déplacés de gens dans la rue, des hommes surtout... quant à son entourage, il est devenu soudain intrusif et sans gêne se permettant des réflexions bien dérangeantes pour une toute jeune fille. Mia est gênée et confuse, oscillant entre la joie et la tristesse.

Et puis, il y a Lloyd, le compagnon de sa mère. « La moule », comme le surnomme sa grand-mère, toujours affalé sur le canapé. Lui aussi, il s'est aperçu que Mia grandissait... Monsieur a pris l'habitude d'entrer dans la salle de bain lorsque Mia s'y trouve. Cette irruption dans la pièce est vécue comme une « violation » de son intimité. La jeune fille redoute toute la journée de se retrouver face à son beau-père, dans la salle de bain. Sa mère travaille souvent le soir...

Durant des semaines, le malaise ne cesse de grandir. Mia a peur mais n'ose pas parler. Par crainte de moqueries, par honte... L'angoisse monte, crescendo... Jusqu'où Lloyd est-il capable d'aller?

Un roman d'une justesse implacable. Le passage de l'enfance à l'adolescence est parfaitement décrit à travers les yeux de Mia, qui précisons-le, est la narratrice ; le basculement vers le monde des adultes avec ses jolies envolées et ses terribles retombées, les transformations du corps, le changement de regards des autres, leurs familiarité jusqu'à l'intrusion dans l'intimité, parfois. Une écriture sensible et vraie pour un propos dur mais tellement important. Et comme le dit l'auteure en exergue, ce livre est adressé « À toutes les Mia. Et à tous les moi. Que la force soit avec vous! » Car je pense aussi qu'il faut lutter pour la franchir, cette porte de l'adolescence.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Peur dans la neige

Fleur et Julius, des jumeaux d'une douzaine d'années, passent leurs vacances en montagne, dans une ferme isolée, chez Mamilia, leur grand-mère maternelle, célibataire et heureuse de l'être. En fauteuil roulant depuis un accident, elle est restée extrêmement autonome malgré son handicap. Les jumeaux sont très différents. Fleur est vive, aventureuse et pleine de joie de vivre. Julius se révèle plus raisonnable et souvent angoissé. Et puis le monde est injuste : Fleur a une vessie riquiqui qui l'oblige à se lever la nuit, dans le noir, dans le froid, à quitter la chambre et la chaleur confortable de l'étage pour rejoindre la salle de bains, en bas, sans bruit pour ne réveiller personne… Une nuit, elle voit par la fenêtre une lueur qui se déplace, là-bas, à l'orée du bois tout proche, une lueur qui disparaît, reparaît, pour disparaître enfin. Que va faire Fleur ? Remonter au chaud dans son lit ? S'habiller et aller voir ce qui se passe dans le bois ?

***

Sandrine Beau, dans ce roman de 127 pages, met en scène ces deux enfants au tout début de leur adolescence. Un narrateur à la troisième personne nous emmène sur leurs traces et nous voyons tantôt par les yeux de Fleur, tantôt par ceux de Julius. Une petite particularité : quand on change de focalisation, on remonte très légèrement en arrière et on revoit la fin de la scène précédente avec les yeux du nouveau personnage. le même procédé sera employé plus tard avec la grand-mère. Peur dans la neige est un thriller plutôt qu'un roman policier comme l'annonce la quatrième de couverture. En effet, la police intervient à la toute fin et il n'y a pas d'enquête proprement dite. Les enfants de la classe de CM1/CM2 qui l'ont lu l'an dernier dans le cadre du prix des Incorruptibles avaient bien accroché. Pour la lectrice que je suis, plus que la trame elle-même, ce sont les éléments périphériques qui présentent le réel intérêt : le handicap de la grand-mère qui vit seule, la perte d'emploi du père des enfants, les petits boulots de la mère, la chute dans la pauvreté qui explique et justifie le geste de Fleur, etc., parce qu'ils permettent d'aborder différent sujets. La plupart des questions sont venues des enfants, spontanément. L'existence de la « pièce muette » dans cette ferme située près de la frontière suisse permet à l'autrice d'évoquer Anne Franck et ses propres ancêtres « passeurs » de familles juives, mais aussi d'homosexuels et de tziganes. D'ailleurs, si la dédicace en début de roman s'adresse aux amis, celle de la fin est destinée aux Justes parmi les Nations et aux gens qui continuent à aider ceux « qui fuient un enfer ». Un bon petit roman que je conseille aux 8-12 ans malgré le final où tout, mais alors vraiment tout s'arrange.

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La porte de la salle de bain

Mia a les seins qui commencent à pousser et elle souhaite maintenant pouvoir se laver sans être susceptible d'être vue et regardée.



Mais à sa pudeur sa mère lui oppose le danger d'une porte qui se bloque er lui interdit de s'enfermer dans la salle de bain.



Le malaise de la jeune fille s'amplifie au fur et à mesure que le temps passe. C'est alors que Lloyd, le compagnon de sa mère, sans travail et toujours à la maison, prend l'habitude de rentrer alors que Mia est en train de se doucher...



A l'aide de chapitres courts et de situations simples, l'auteur construit un roman qui évoque avec justesse et précision la peur des enfants qui voient leur corps se transformer et doivent affronter le regard des adultes.



Mia est confrontée à l'indicible, comment parler avec sa mère qu'elle sent fragile, d'une situation qui la rend mal à l'aise ?



Un roman qui révèle l'importance de respecter la pudeur et la retenue des jeunes enfants. De les laisser rapidement se laver tout seul et de leur accorder le droit au respect de leur corps.



Un livre fort, qui monte crescendo et qui met en scène une situation qui dérape... Que le beau-père soit ou non un voyeur peu importe, c'est la prise en compte du ressenti de l'enfant qui importe.



Un livre qui a su me toucher, à lire absolument !
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Anna, journal d'un cygne, tome 1

Voici un roman jeunesse qui réjouira les enfants intéressés par la danse et curieux de pénétrer l'univers fermé d'un corps de ballet. Ici, il s'agit ni plus ni moins de suivre la grande danseuse russe Anna Pavlova (qui a donné son nom à mon dessert favori, soit dit en passant) dans ses débuts à la barre.



Bien que l'auteure prenne des libertés avec la vérité historique ainsi que sur la réalité du langage afin de rendre le tout plus accessible au jeune public (à partir de 7 ans, à mon avis), le récit est cohérent et c'est à travers les pages d'un journal intime fictif que nous découvrons la fascination que peut exercer la danse sur ses adeptes. Car se lancer dès l'enfance dans une carrière aussi exigeante et aussi périlleuse que l'apprentissage de la danse classique est la marque à la fois d'une passion dévorante et d'un courage insensé, au nom de l'art.



L'émergence du talent, son développement, son épanouissement et l'expression artistique sont également au cœur de ce chouette roman qui séduira aussi bien les filles que les garçons.





Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge PLUMES FEMININES 2021

Challenge RIQUIQUI 2021

Challenge des 50 objets 2021
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La cascadeuse des nuages

Je ne connaissais pas vraiment Élise Deroche, pourtant la première femme pilote d’avion. J’ai donc pris beaucoup de plaisir à découvrir une partie de la vie de cette femme d’exception, grâce à ce roman pour adolescents qui mêle habilement fiction et Histoire, l’autrice ayant pris des libertés avec la réalité historique.



Comédienne et artiste, Élise se découvre une nouvelle passion grâce à son ami et amant Charles qui a accepté de l’initier au pilotage, puis de la laisser voler de ses propres ailes. Chose peu commune en cette année 1910 où, rappelons-le, les femmes doivent rester à leur place, c’est-à-dire sous domination masculine, de préférence à s’occuper des enfants ou à faire le métier éventuellement autorisé par leur mari.



Mais éprise de liberté, d’aventure avec un grand A, de défis et de nouvelles expériences, Élise refuse cette vie toute tracée que son père et la société veulent lui imposer. Alors, du haut de ses 20 ans, la jeune femme se lance dans une carrière d’aviatrice, prouvant à tous qu’il pouvait aussi bien y avoir des femmes-oiseaux que des hommes-oiseaux. Faisant un pied de nez aux médisants et à tous ces hommes qui ne voient en elle qu’un joli minois dont la place est derrière les fourneaux, elle devient ainsi la première femme à obtenir son brevet de pilote.



Moi qui ai des sueurs froides à l’idée de monter dans un avion, je n’ai pu m’empêcher d’admirer cette femme d’exception qui n’a peur de rien et qui contribuera, dans une certaine mesure, à ouvrir la voie des nuages aux autres femmes. À cet égard, son surnom de Cascadeuse des nuages lui va comme un gant, la jeune femme se révélant être une pilote audacieuse et talentueuse. Et ce n’est pas son premier fan qui vous dira le contraire, son frère Anatole âgé de 10 ans. Malgré la dizaine d’années séparant le frère et la sœur, ils sont tous les deux très proches : Élise n’hésite pas à l’emmener avec elle sur le terrain d’entraînement et lors des compétitions, et Anatole veille avec attention sur cette grande sœur qu’il admire sincèrement, lui le jeune esprit féru d’inventions.



C’est d’ailleurs à travers les yeux du jeune garçon que l’on suit les exploits d’Élise et les coups bas qu’elle va devoir affronter pour s’imposer dans un monde d’hommes, pensé par les hommes pour les hommes. Des hommes qui ne sont pas prêts à laisser sa chance à une femme pilote qui fait aussi bien qu’eux, voire pour certains d’entre eux, bien mieux. L’autrice n’épargne donc pas aux lecteurs cette misogynie ambiante et constante, leur rappelant la réalité historique qui, hélas, est loin d’être de l’histoire ancienne…



Et c’est ce que j’ai aimé avec ce roman, il nous montre que malgré les obstacles et les préjugés, il y aura toujours des femmes d’exception pour ouvrir la voie et prouver que les seules limites, sont celles que l’on s’impose ou que l’on tente de nous imposer. Un message qui me semble important, notamment pour les jeunes lectrices qui trouveront en Élise Deroche, un modèle inspirant ! J’ai, en outre, apprécié que Sandrine Beau ne tombe pas dans le manichéisme. Certains hommes vont se montrer odieux, et Élise va devoir affronter des menaces de mort, des mesquineries quotidiennes et des tentatives de sabotage, mais il y aussi des hommes qui vont la soutenir inconditionnellement dans sa passion de l’aviation.



Elle pourra ainsi compter sur son petit frère, son amoureux, mais aussi son mécanicien qui, avec Anatole, va s’improviser garde du corps. Car si Élise reste positive et optimiste, la grogne monte et les menaces se précisent pour le plus grand désarroi d’Anatole prêt à tout pour protéger sa grande sœur. J’ai admiré l’audace, le courage, la pugnacité et le caractère aventurier d’Élise, bien loin du mien, mais j’ai également été très touchée par ce petit garçon loyal, courageux et observateur. Un caractère doux et bienveillant qui tranche avec la méchanceté de certains hommes pas vraiment enchantés à l’idée de laisser des femmes prendre les commandes d’un avion, ou revendiquer un quelconque droit… Heureusement, le public semble, quant à lui, bien plus accueillant ! Grâce à son audace en plein ciel et ses exploits, Élise se fait rapidement une place dans son cœur, ce qui ne fera rien pour atténuer la jalousie de certains…



Une jalousie qui est allée très loin, l’autrice commençant par un prologue où l’on découvre une Élise blessée suite au sabotage supposé de son avion, avant de remonter le temps. Au fil des pages, on a donc cette impression qu’il y a une épée de Damoclès au-dessus de la tête de notre héroïne, ce qui suscite une certaine angoisse. On ne peut s’empêcher de se demander quand le drame va la frapper. Pour ma part, j’ai apprécié cette tension qui m’a un peu fait penser à celle que l’on ressent dans un thriller ou dans un roman policier. Cela devrait avoir un petit effet page-turner sur les jeunes lecteurs et, peut-être, faciliter la lecture de ceux qui n’ont pas l’habitude de lire.



Mais même sans cela, le roman se lit rapidement, les chapitres courts et l’alternance entre le point de vue d’Anatole et des extraits des carnets d’Élise rendant la lecture aussi dynamique que fluide. Les extraits nous permettent de mieux saisir la personnalité d’Élise et de réaliser à quel point elle est forte et déterminée. Car si elle ne peut rester de marbre face aux attaques dont elle est victime, elle garde la tête haute, le sourire et offre la meilleure défense vis-à-vis de ses détracteurs, une détermination à toute épreuve ! La seule chose qui, en tant qu’adulte, m’a surprise est la manière dont s’exprime son petit frère, ce dernier semblant en avance sur son âge. Mais vu la cible du roman, cela n’est pas dérangeant en soi.



En conclusion, nous plongeant en 1910 où le monde semble se prendre de passion pour l’aviation et ses débuts, Sandrine Beau nous permet de découvrir, bien que de manière libre et romancée, une partie de la vie et des exploits d’Élise Deroche. Première femme à avoir obtenu son brevet de pilote, Élise est une femme d’exception qui devrait vous subjuguer par sa personnalité, son talent, son amour de l’aventure et sa capacité à faire face aux attaques et aux mesquineries de certains hommes dérangés par l’idée de partager le ciel avec des femmes. Si vous avez envie d’une intrigue pleine de tension, entre terre et ciel, avec, en trame de fond, un message inspirant, La Cascadeuse des nuages est fait pour vous.



Je remercie Alice éditions de m’avoir envoyé La Cascadeuse des nuages de Sandrine Beau en échange de mon avis.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Le petit chaperon qui n'était pas rouge

Pour cinq euros, voilà un album bien attrayant et malicieux.



Oui, je sais, on a déjà beaucoup parodié ce conte, et le chaperon est passé par toutes les couleurs: jaune, vert...



Le bleu s'associe ici à la Russie, la petite fille s'appelle Anouchka. J'ai vivement apprécié les illustrations, présentant des décors intérieurs traditionnels aux fleurs colorées et une nature enneigée parmi les bouleaux et les sapins, ainsi que des isbas.



La trame de l'histoire suit plus ou moins le conte mais présente des variantes: Anouchka apporte à sa grand-mère un pot de miel et prend sa balalaïka pour lui chanter une chanson. Et pour une fois, le pauvre loup , si mal-aimé, n'est pas utilisé, d'autres animaux comme l'ours le remplacent.



Ce qui m'a plu surtout, c'est la fin, ou plutot les fins, car l'auteur présente différentes issues à cette histoire, terminant par la version la plus positive. C'est amusant et cela plaira sans doute à mes petites-filles à qui je vais bientôt le lire...
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On n'a rien vu venir

"On n'a rien vu venir "est un livre à 7 voix, autrement dit écrit par 7 auteurs différents, chacun prenant la charge d'un chapitre. C'est un livre très déroutant à la portée d'adolescents, qui "parle de ce qui peut arriver si l'on n'y prend garde", pour reprendre Stéphane Hessel dans la préface.

Ce qui peut arriver quand un parti politique trompe ses électeurs et instaure peu à peu une dictature. Plus le droit de s'habiller comme on veut, plus le droit de manger ce que l'on veut, plus le droit de rire, plus le droit de sourire, plus le droit d'être différent, surtout...

Tout cela se passe dans un pays jamais nommé et de ce fait universel, les narrateurs des 7 chapitres sont à chaque fois des adolescents, qu'ils s'appellent Hector, Walid ou Léonie, leur point de vue et leur récit sont à chaque fois marquants.

Je ne connaissais pas ce livre qui m'a gentiment été prêté par une élève du club lecture au collège, mais il m'a marquée.

"Je considère que c'est un livre important, et je vous encourage à le lire", pour reprendre à nouveau S.Hessel.
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L'hippopotin

Plus que deux semaines pour être belle en maillot. Faites du sport, mangez mieux/moins, pré-bronzez, gommez les imperfections cutanées, adoptez une coupe de cheveux pratique et élégante, épilez-vous - attention, gestion compliquée pour les femmes yétis, ça repousse vite et mal, c'est pas synchro, jonglez bien entre vos dates de vacances à la mer.

Et si vos efforts s'avèrent insuffisants, tant pis pour vous. Soit vous assumez les regards goguenards et même les réflexions, soit vous restez planquée, vous évitez la plage ou vous y allez quand le temps est pourri...

Ce message s'adresse essentiellement aux femmes ; les mecs, c'est pas pareil, ils peuvent avoir du bide (surtout après un mois de sport intensif dans le poste) et du poil partout, qui sort du nez, des oreilles.



Rose, la petite hippopotame, a grossi cet hiver, le maillot a tendance à lui boudiner le popotin, ce qui compromet ses chances d'aller se baigner dans la mare comme les autres années. Elle va subir les quolibets et les bons conseils des copines élancées, comme les gazelles, les girafes, et autres madones des podiums.



Petit roman jeunesse qui dénonce le diktat de la beauté et fait l'éloge de la différence. Je l'ai trouvé facile, lourdaud, sans surprise et sans humour. Bourré de bonnes intentions, avec une morale louable - on a toujours besoin d'un plus petit/gros/grand/jeune que soi - mais ça ne suffit pas, d'autant que les illustrations sont classiques et pâlichonnes.
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La revanche des princesses

Être une princesse, c'est loin d'être la panacée !

Garder un teint de pêche et une peau diaphane, avoir les cheveux bien brossés et savamment tressés, être douce et polie, exécuter avec talent des pas de danse et une sonate pour piano, s'envelopper de mille jupons en taffetas virevoltants, et sourire en toutes circonstances...

Et quand bien même elle parvient à être si parfaite, la princesse doit se montrer patiente, obéissante, un tantinet capricieuse mais pas trop tout de même, et surtout faire plaisir à ses parents royaux !

Et croyez-moi quand on a des parents roi et reine, c'est encore pire que des parents tout court.

Il faut se montrer digne de leurs ambitions majestueuses, digne de leurs désirs souverains et digne de leurs volontés impérieuses !



Bref...le temps de la revanche pour les princesses a sonné et ces six histoires sont ravissantes. Euh non, charmantes. Encore moins. Merveilleuses alors ?

Non, rien tout de ça !

Ces six histoires sont un beau pied de nez à l'ordre établi et une jolie façon de tordre le cou aux idées reçues.



Ici, c'est certain, les filles s'affirment et osent le dire ! Et il faudra bien que Papa et Maman arrêtent de nous vouloir parfaites ! Parce que ce qu'ils prennent pour défauts pourrait bien se révéler qualités...



Six histoires de princesses marrantes, détonnantes, émouvantes, innovantes et particulièrement inspirantes !



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L'ogre qui n'avait peur de rien

Par une belle soirée d’été, une petite fille se promène quand soudain un ogre surgit face à elle. Il tombe immédiatement sous le charme de ce petit bout qui le remercie pour ses compliments et commence à s’éloigner comme si de rien n’était ! Monsieur l’ogre est stupéfait ! Ce pourrait-il qu’elle n’ait pas peur de lui ? Alors, il l’interpelle de nouveau et tache de comprendre… Nouvelle surprise, la fillette lui retourne la question ! C’est bien connu, les ogres n’ont peur de rien… mais en est-on vraiment si sûr ?

Mon avis : Un tout petit album carré, seulement seize centimètres de côté, pour une histoire grande comme ça ! Une petite fille au caractère bien trempé, qui n’a pas sa langue dans sa poche, et qui trimballe partout son oreiller derrière elle ; un ogre qui semble bien déterminé à se mettre quelque chose sous la dent et qui a prévu pour ce faire une grande serviette à carreaux qu’il porte autour du cou : voici les deux héros bien sympathiques de cette rencontre improbable ! L’histoire est truffée d’humour pour désacraliser ce mangeur d’enfants qui les terrorise si souvent dans les contes. Constituée de très peu de narration, en marron dans le texte, elle fait la part belle aux dialogues et aux échanges truculents entre les deux protagonistes : du rouge pour l’ogre, du rose pour la fillette. Les illustrations, que vous dire de plus sinon qu’elles sont signées par Soufie Régani, illustratrice dont le travail me touche systématiquement… Dans une dominante de teintes rouges, elle nous offre de nouveau des personnages tout en rondeur, aux mimiques irrésistibles qui nous les rendent très attachants. Et puis, il y a un petit bonus, une petite énigme qui nous est posée dès la seconde de couverture : « Un petit entonnoir s’est glissé dans une page de chacun des livres de la collection, sauras-tu le retrouver ? ». Alors oui, un coup de cœur qui ne va pas tarder à régaler mes petits lecteurs puisque je l’ai choisi pour mes premières animations avec les classes de maternelle !

Public : à partir de trois – quatre ans en lecture accompagnée

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l’auteure, Sandrine Beau, vous pouvez suivre cette adresse :

http://sandrinebeau.blogspot.fr/

Si vous voulez vous rendre sur le book de l’illustratrice, Soufie Regani, vous pouvez suivre cette adresse :

http://soufieregani.ultra-book.com/
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Peur dans la neige

LAURÉAT Les Incos 2020-2021 NIVEAU CM2 / 6e

Des jumeaux ados sont heureux de passer des vacances chez leur mamie dans une maison isolée. Mais une nuit, Fleur voit une lueur dehors. Sa curiosité lui fait découvrir un gros sac enterré plein d’argent et autre. Vu les difficultés financières de ses parents, elle le cache dans la maison. A-t-elle pensé que la personne qui a enterré ce butin viendra le récupérer ? Un bon polar jeunesse est assez rare pour que celui-ci soit retenu. Des personnages attachants, surtout Mamilia, une bonne intrigue prenante, un décor qui s’y prête, de l’humour, une belle écriture.
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La revanche des princesses

La revanche des princesses est un vrai recueil engagé réalisé par six des autrices à succès, les plus lues actuellement et engagées en littérature jeunesse : un engagement marquant viseble à l’occasion du salon du livre « Livre Paris 2019 » et relayé par Poulpe édition. Autant dire que s'il y a des ouvrages qui font date, celui-là marque déjà un acte fort par rapport à la littérature genrée et la construction de l'identité féminine.

Les six « contes détournés » ou « contes moderne » sont autant de choix des possibles pour princesses modernes ! Le discours est superbement porté par la richesse de la variété des illustrations de Kim Consigny. Elles permettent de développer son sens critique, d'affirmer des possibles et de lever des préjugés. Hâte de voir comment les lectrices et les lecteurs vont s'emparer de ce superbe recueil rempli de finesse et de liberté. Poulpe édition indique en tout cas que ce recueil est un premier tome : de nouvelles autrices devraient poursuivre ce panorama des identités humaines.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Mon papy est comme ça

Il y a des papis lenteur, lunettes et potager, mais il y a aussi des papis vitesse, roller et moto... et que sais-je encore ? Eh oui les enfants, inutile de vous chamailler : vous êtes tous différents, et vos papis aussi...

Mon avis : Papis, je vous l’avais promis, il y a quelques jours, quand j’ai fait ma chronique de l’album de Sandrine Beau intitulé « Ma mamie est comme ça », votre tour viendrait d’être mis à l’honneur. Voici donc son frère jumeau, de nouveau un petit album de par la taille (18,5 X 18,5 centimètres) mais il faut essayer de ne jamais se fier aux apparences car nous retrouvons la tendresse et l'humour du premier opus dans ce petit hymne aux grand-pères, et ce quelques soient leurs qualités ou leurs talents, voire même leurs petits défauts ou légères incompétences. Une petite fille parle de son papi à sa copine, mais cette dernière semble avoir beaucoup de mal à accepter le portrait qui lui en est fait et n'hésite pas à le crier haut et fort ; si bien d'ailleurs que sur la fin, la dispute éclate, jusqu'à ce que… non, après tout, je ne vous dirai rien de plus, vous risqueriez de ne pas me croire et nous finirions peut-être par avoir des mots ! Ceux qui me suivent depuis pas mal de temps et qui commencent à connaître mes pêchés mignons ne seront pas étonnés d'apprendre que c'est grâce au plaisir que je prends aux illustrations de Soufie que cet ouvrage est arrivé entre mes mains, et ce pas de manière providentielle. Je l'apprécie tout autant dans son travail en tant qu'auteure-illustratrice, qu'en binôme avec un autre auteur, comme c'est le cas pour le livre que je vous présente aujourd'hui. Et je suis de nouveau conquise : ses petits bouts de chou sont un véritable bonheur de par leurs attitudes et leurs expressions. Je ne peux m'empêcher de fondre face à ses douces aquarelles sur fond blanc : une fillette par page, accompagnée de la bulle grisée ou bleutée contenant ce qu'elle dit. Et même si celui-ci est un peu moins percutant que celui sur les grands-mères, il s'agit d'un petit ouvrage qui tord le cou aux idées reçues, qui ouvre le droit à la différence dans une société en constante évolution… parce qu'après tout, papi potager ou papi moto, ce qui est important c'est l'amour dont ils sont emplis…

Public : à partir de deux ans et demi – trois ans.

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteure, Sandrine Beau, vous pouvez suivre cette adresse : http://sandrinebeau.blogspot.fr/

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'illustratrice, Soufie, vous pouvez suivre cette adresse :

http://soufie.over-blog.com/
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La porte de la salle de bain



Mia a treize ans, son corps commence à changer. Ce sont d’abord ses seins, elle le sent avant même de le voir. Ce sentiment de fierté de devenir une femme est vite écrasé par son beau-père qui tente pour tous les moyens de briser l’intimité de Mia…

Une lecture stressante, je me suis rapidement mis à la place de Mia et j’ai senti la peur et l’effroi qu’elle éprouvait. En plus, difficile de se confier quand on a le sentiment de ne pas être dans son droit d’avoir le droit à un peu de pudeur. Au-delà de ce voyeurisme malsain, Sandrine Beau montre l’importance d’accorder leur intimité, même aux plus jeunes. Émouvant, à lire et faire lire pour sensibiliser jeunes (et moins jeunes)…
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On n'a rien vu venir

Lundi 4 juin, le Parti de la Liberté gagne les élections. Dès le lendemain, de nouvelles lois apparaissent, réduisant les libertés individuelles puis, peu à peu, excluant les minorités. A travers le regard d'adolescents de différentes familles, on suit la mise en place de cette dictature mais aussi les débuts de la résistance...

Dans ce texte à 7 voix, on découvre un parti politique extrémiste qui n'a pas dit son nom mais qui se révèle raciste, homophobe et excluant les handicapés. Certains ont voté en connaissance de cause, d'autres non et c'est bien là le propos de ce récit : éveiller les consciences et l'esprit critique des jeunes générations pour ne pas avoir à vivre une telle situation.

Un formidable roman qui se doit d'être lu car il fait réfléchir, pour ne pas dire un jour "On n'a rien vu venir" !
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