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Citations de Sarah Jollien-Fardel (207)


Si j'aime tant Lausanne, c'est d'abord par lui, le lac Léman. Il est le symbole de mon exil. Les gens, les bâtisses ne ressemblent en rien à mon environnement. Tout est plus riche. En tout. L'habillement, les coiffures, l'architecture, les mœurs qui diffèrent selon les quartiers. Et puis, plus de chuchotements sur mon passage, pas de regards qui se baissent ou ricanent, pas de honte. C'est comme être une autre. N'être ni vue, ni regardée.
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Je cachais aux autres ces douleurs, je les enfonçais dans mes entrailles, qu’elles rongeaient petit à petit. L’air de rien, ces discussions me dépouillaient de mon armure, mais n’adoucissaient ni ma rage ni ma honte. Moi qui, si longtemps, étais demeurée en marge, de ma famille, de l’école, des gens. Moi qui pensais, prétentieusement, être différente, je réalisais que, dans la solitude de ma chambre, grâce à mes lectures hasardeuses et vagabondes, des liens s’étaient tissés malgré moi. Que, dans le fond, je n’étais pas totalement en dehors du monde. Que ma peur, quotidienne, lancinante, n’avait pas tout dévoré. Peu importaient les drames, les souffrances et les méandres familiaux, ils ne se devinaient pas forcément sur nous.
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Si j’aime tant Lausanne, c’est d’abord par lui, le lac Léman. Il est le symbole de mon exil. (…)
Cent kilomètres. Une peccadille. Pourtant, l’un après l’autre, ces kilomètres ont poli mes origines jusqu’à les rendre invisibles. En surface.
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En une soirée, j’ai su ce que je n’avais jamais vu. Je n’avais rien senti, pas même supposé : « Ça a commencé le soir où il t’avait tapée et que le docteur était venu, tu te souviens ? »
Si je me rappelle…
« Bon, pas trop souvent, dix fois peut-être.
– Dix fois quoi ? »
Elle dont il se moquait à table ou devant les rares personnes qu’on croisait – la bécasse, il disait. La bécasse, il la violait.
« ll t’a violée ?
– Violée ? Euh, non, pas vraiment. Je crois pas. Il me touchait, il m’embrassait. Une fois, j’étais déjà grande, je lui ai… enfin bref. Après ça, il a plus rien fait.
– Et maman ?
– Elle sait rien. Il me disait que c’était moi, que je l’excitais, que je faisais exprès. Mais je faisais pas exprès, je te jure. J’avais des seins. Il les adorait. »
Elle a dit ça : il les adorait.
« Tu déconnes, là ? Un père qui adore les seins de sa fille ! Tu te rends bien compte de ce que ça veut dire ?
– Je sais que c’est mal. Mais j’étais sa préférée… »
L’abject et l’obscénité m’étouffent. J’ai mal pour elle, je le hais, lui. Plus encore. Et ma mère, muette, sourde et aveugle, la sainteté dont je la parais et que je vénérais, ma famille plus miséreuse que ce que je pensais. Je voudrais la consoler de sa peine. J’en suis incapable.
Sa préférée.
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J’ai traversé ces années, égoïstement, soulagée par cette trêve. Comme en convalescence. Mais c’est à cet âge-là, quand le peu d’innocence qui me restait est définitivement mort, que je me suis racornie. Pour survivre, pour me protéger des dégâts paternels que j’avais fuis, mais qui continuaient de me tourmenter.
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Ces années-là ont été un purgatoire. Un répit sans sérénité ni rutilance après quinze ans à vivre dans cette terreur quotidienne, qui s’immisçait dans le banal. Je restais paralysée par les bruits – une porte qui claque à cause d’un courant d’air bloquait ma respiration, les tiroirs des commodes, que mes voisines de chambre fouillaient le matin pour se vêtir, me renvoyaient illico à ces fins de nuit où mon père, qui partait tôt au travail, ne trouvant pas une chaussette ou un pull, arrachait les tiroirs et hurlait contre ma mère « feignasse qui fout rien même pas la lessive pour son mari qui bosse comme un con ». Il faudrait une décennie pour que je ne voûte plus mes épaules, n’enfonce pas mon cou au moindre grincement d’un meuble ou un pas sur un plancher. Une vie entière ne suffirait pas à soigner mon ventre détraqué et mon estomac douloureux.
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Mon père était inculte, mais il avait l'instinct des méchants et des animaux. (19)
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En septembre, j'entamais les cinq années. Ces années-là ont été un purgatoire. Un répit sans sérénité ni rutilance après quinze ans à vivre dans cette terreur quotidienne, qui s'immisçait dans le banal. Je restais paralysée par les bruits -une porte qui claque à cause d'un courant d'air bloquait ma respiration...........il faudrait une décennie pour que je ne voûte plus mes épaules, n'enfonce pas mon cou au moindre grincement d'un meuble ou un pas sur un plancher. Une vie entière ne suffirait pas à soigner mon ventre détraqué et mon estomac douloureux.
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Mes origines m'obsèdent, me salissent, hurlent la nuit, surgissent quand je ne m'y attends pas. Il suffit d'un éclat de voix, d'une bousculade dans la rue, d'une assiette qui se brise, pour que la peur et la haine remontent. Ce que tu vois de moi, ce que je montre de moi, je l'ai dompté. J'ai vampirisé ce que des femmes m'ont donné, je me gargarise de la violence de mon père alors que je devrais grandir.
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Mon père, chauffeur routier, gagnait un salaire convenable, ce qui aurait dû nous éloigner de la pauvreté. Notre misère familiale venait d’ailleurs. Dans les agissements violents et l’inculture paternels, dans l’obscénité verbale, dans la fermeture d’esprit.
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Moi, je vivais sur mes gardes, je n'étais jamais tranquille, j'avais la trouille collée au corps en permanence. Je voyais la faiblesse de ma mère, la stupidité et la cruauté de mon père. Je voyais l'innocence de ma sœur aînée. Je voyais tout. Et je savais que je n'étais pas de la même trempe qu’eux. Ma faiblesse à moi, c'était l'orgueil. Un orgueil qui m'a tenu vaillante et debout. Il m'a perdu aussi point j'étais une enfant. Je comprenais sans savoir. p.11
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De mes quinze mille jours, combien disent l'espérance de vie? Combien en ai-je retenus? Tout me ramène dans cet endroit que j'ai fui. Alors que maintenant je pourrais tourner la page, vivre sans la peur, ne plus sursauter à chaque bruit, chaque appel téléphonique, chaque éclat de voix, car il n'est plus là. Il est toujours là. Et des milliers de pages lues et des centaines de chansons? Qu'est-ce que je retiens? Si peu . Alors je sais. Je sais que je n'ai jamais trouvé de sens. Je n'ai pas fait semblant, j'ai vécu un jour derrière l'autre sans qu'aucun ait pu effacer la peur et la rage de mon enfance. Mais c'est tout ce qui subsiste pour moi. Je ne sais pas me réfugier ailleurs.
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Je sais que rien de m'émeut jusqu'au bouleversement, jusqu'à déliter ma colère. Que les fondations de mon enfance ne sont pas assez solides pour que je tienne debout.
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(Les premières pages du livre)
Tout à coup il a un fusil dans les mains. La minute d’avant, je le jure, on mangeait des pommes de terre. Presque en silence. Ma sœur jacassait. Comme souvent. Mon père disait «Elle peut pas la boucler, cette gamine». Mais elle continuait ses babillages. Elle était naïve, joyeuse, un peu sotte, drôle et gentille. Elle apprenait tout avec lenteur à l’école. Elle ne sentait pas lorsque le souffle de mon père changeait, quand son regard annonçait qu’on allait prendre une bonne volée. Elle parlait sans fin. Moi, je vivais sur mes gardes, je n’étais jamais tranquille, j’avais la trouille collée au corps en permanence. Je voyais la faiblesse de ma mère, la stupidité et la cruauté de mon père. Je voyais l’innocence de ma sœur aînée. Je voyais tout. Et je savais que je n’étais pas de la même trempe qu’eux. Ma faiblesse à moi, c’était l’orgueil. Un orgueil qui m’a tenue vaillante et debout. Il m’a perdue aussi. J’étais une enfant. Je comprenais sans savoir.
C’étaient invariablement les mêmes scènes. Il rentrait après sa journée sur les routes. Il empestait l’alcool. S’il s’asseyait au salon dans le canapé en cuir décrépit, s’il s’endormait, on savait alors que nous serions, toutes les trois, en paix pour quelques heures. S’il posait son corps massif sur une chaise de la cuisine, s’il prenait un couteau pour ouvrir des noix ou pour trancher un morceau de ces fromages qu’il faisait vieillir dans la cave au sol terreux, on n’y couperait pas. C’était d’une banalité désolante. Un scénario usé jusqu’à la corde, où chacun jouait le rôle qui lui était prédestiné. Personne n’avait le recul du spectateur. Nous étions tous les quatre embarqués dans la même valse, où chacun posait les pieds au bon endroit. Nous n’avions ni la conscience, ni l’imprudence de risquer un autre pas.
Ça pouvait être la viande filandreuse du ragoût, un clou de girofle de trop, une feuille de laurier trop dure, une carotte trop cuite, des oignons coupés trop gros. Ça pouvait être la pluie ou la chaleur étouffante de la cabine de son camion. Ça pouvait être rien. Et ça démarrait. Les cris, la peur, la vulgarité des mots, un verre contre un mur, une claque sur le visage de ma sœur ou de ma mère. Je courais sous la table, je fixais le mouvement des pieds dans cette danse familiale trop connue. Parfois, ma mère tombait devant moi, lovée en boule sur le sol. Ses yeux criaient la peur, ses yeux criaient «Pars», je détalais sous mon lit. Regarder, observer. Jauger. Rester ou courir. Mais jamais, jamais boucher mes oreilles. Ma sœur, elle, plaquait ses mains sur les siennes. Moi, je voulais entendre. Déceler un bruit qui indiquerait que, cette fois, c’était plus grave. Écouter les mots, chaque mot : sale pute, traînée, je t’ai sortie de ta merde, t’as vu comme t’es moche, pauvre conne, je vais te tuer. Derrière les mots, la haine, la misère, la honte. Et la peur. Les mots étaient importants. Je devais les écouter tous. Et leur intonation aussi. A force de scènes, j’avais réussi à distinguer s’il était trop aviné ou trop fatigué pour aller jusqu’au bout, jusqu’aux coups. S’il allait s’épuiser ou s’il avait la force de pousser ma mère contre un mur ou un meuble et de la frapper.
Je sentais aussi le miel bon marché qu’il ajoutait aux tremolos. Ceux-ci étaient terribles. Et je ne sais pas pourquoi, ni comment, ma mère et ma sœur pouvaient être endormies par cette fausse douceur. Croire qu’ils n’étaient pas, eux aussi, un prélude à sa haine. Elles croyaient, elles espéraient surtout que, ce soir-là̀, nous passerions outre. Peut-être c’était pire encore de savoir. J’avais l’impression d’être sa complice. J’anticipais en prétextant des devoirs à finir pour m’éloigner. Ou je débarrassais à toute vitesse la table, afin qu’elle soit libérée des objets qu’il pourrait nous balancer à travers la figure. Le pire, c’étaient les bouteilles. Il les faisait valdinguer contre les murs, il fallait se courber pour éviter leur trajectoire. Je craignais le poids de la carafe en émail dans laquelle maman préparait le sirop. J’avais réussi à voler un pot en plastique dans un grand magasin. Nous faisions les courses, elle et moi. A la racine des cheveux, ma mère avait la tempe cousue à cause d’un éclat d’une satanée bouteille, une mauvaise chute, avait-elle dit au docteur. Ses cheveux, je les trouvais merveilleux. Lisses et épais. Pas comme les miens. J’adorais les caresser, je me blottissais contre elle lorsqu’elle tricotait ou lisait. J’entortillais une de ses mèches aux reflets caramel autour de mon index. Ma chevelure n’avait pas de nuances, elle était foncée, terne, trop raide. Emmêlée, jamais brillante. Parfois, le nez contre ses cheveux, je respirais leur odeur en fermant les yeux. Elle me disait timidement d’arrêter. Elle était gênée que je puisse la trouver belle.
Au centre commercial, j’avais usé de manigances pour qu’elle achète ce pot en plastique à neuf francs nonante qui ne nous blesserait pas s’il le balançait sur nous. C’était trop cher, car il contrôlait chaque franc dépensé. Elle avait refusé. Deux jours plus tard, alors qu’elle m’avait envoyée chercher du beurre et de la polenta, j’avais réussi à voler et à planquer le pichet dans mon sac à dos d’écolière. Je transpirais, j’avais le cœur en pagaille à la caisse, mais j’avais réussi. Quand je l’ai posé sur la table en bois, griffée par la violence de mon père, bien droite, je l’ai regardée dans les yeux. «Tu l’as payé comment ?» J’avais prévu la combine, m’étais arrêtée en route, l’avais sali avec de la terre, rayé avec un petit caillou, puis rincé au bassin du village. «C’est la mère de Sophie qui le jetait, je lui ai dit que j’en cherchais un pour faire de la peinture, alors elle me l’a donné.» Ce moment où vous dites un mensonge. Cet instant suspendu, une fraction de seconde. Ça bascule dans un sens ou dans l’autre. Je savais manier le regard, le tenir sans faillir, l’enrober d’innocence. J’écartais bien les yeux et étirais mes lèvres dans un faux sourire fermé. Ça marchait toujours.
Comme ma mère et ma sœur se ressemblaient physiquement, mais aussi par leurs réactions, avec le temps, j’ai pensé que, si je n’étais pas comme elles, je devais forcément être comme lui. Sinon, comment expliquer qu’il baissait les yeux lorsque je le fixais sans broncher, qu’il ne me frappait jamais autrement qu’en me tirant les cheveux. Ni gifle, ni m’attraper par les épaules comme il faisait avec elles en les secouant comme des pruniers. Une seule fois, il a franchi le pas.
J’étais assise à la table de la cuisine. C’était un dimanche en fin de journée. Il était parti, comme tous les dimanches après le repas. On ne savait pas ce qu’il faisait de ses après-midi dominicaux. Ça m’intriguait, ces heures loin de la maison. Il allait où, avec qui ? J’interrogeais ma mère, elle se dérobait par une banalité ou une autre question : «On est pas bien, toutes les trois ?» Je le fuyais, mais, en même temps, tout tournait autour de lui. Puisqu’il avait le pouvoir terroriste de moduler l’air et l’ambiance, j’étais en permanence obsédée par lui. Ma mère cuisinait un coujenaze. Une recette humble de chez nous. Des pommes de terre et des haricots, qu’il fallait cuire à petit feu jusqu’à ce que l’eau s’évapore entièrement. Tout se mélangeait alors sans former une purée. Les haricots devenaient tendres, les patates fondantes. Ma mère cuisinait avec un rien. Parce qu’elle n’avait rien, elle grappillait des centimes où elle pouvait. Mais jamais la mitraille qu’elle trouvait dans les poches des pantalons de mon père avant de les laver. Rien n’était gratuit avec lui. Il l’avait giflée pour cinq centimes laissés délibérément sur la table. La chair des poulets était raclée, les os recuits pour un bouillon. Il lui arrivait souvent de demander un crédit à la gérante du petit commerce villageois. Mon père achetait un cochon par an. «C’est bon pour les truies», il disait.
Ce dimanche, dans la cuisine crépusculaire, je dessinais un tigre ou, plutôt le buste d’un tigre bonard et pas dangereux pour un sou. Une bouille tachetée, une casquette jaune et rouge, un pull bleu. J’avais plié les feuilles en deux, puis agrafé le long de la pliure. Dans ce livret bricolé avec ma maladresse enfantine, une histoire imaginaire dont je n’ai pas gardé de souvenir précis. Je ne me rappelle que l’exaltation de disposer un mot après un autre. Ce n’était même pas compliqué. C’était être loin de cette maison. J’avais adoré ces heures, les jours précédents, à plat ventre sur mon lit, quand les phrases s’étaient nouées d’elles-mêmes, jusqu’au point final. Une émotion ardente qui ressuscite à chaque fois que j’y pense. Ces mots connus de tous, arrangés à ma sauce, accolés à un adjectif plutôt qu’à un autre, formaient ce truc qui n’existerait pas sans moi. Ce n’était pas de la fierté́, c’était une joie solitaire avec un pouvoir magique immense : m’extirper de ma vie.
Il regarde par-dessus mon épaule alors que je peau- fine ce félin de gosse. Je n’avais aucun don pour le dessin, mais il fallait bien une couverture pour mon livre ! Je ne sais pas ce qui l’a attendri. Mon laisser- aller innocent – courbée, bras à l’équerre en train de colorier – ou alors l’odeur du repas, ou l’ambiance de la maisonnée, ou cette vision idéalisée de la famille au moment où il a pénétré dans la cuisine et qu’il nous a vues, ma mère et moi. A moins que ce ne fût-ce qu’il avait vécu durant son après-midi. Je ne sais pas, mais il a posé sa main large et calleuse sur mon crâne. Je me suis raidie d’un coup, sur la défensive.
«Tu fais quoi ?
– Ben, tu vois bien.
– Arrête de faire la maligne avec moi.»
Il retire sa main.
Je savais qu’il ne fallait jamais se risquer à le provoquer, mais, cette félicité-là, il ne la gâcherait pas. Ni le bonheur dense de fignoler cette historiette que je voulais montrer à ma maîtresse dès le lendemain.
Avec un ton hautain, aussi péremptoire que je pouvais l’adopter du haut de mes huit ans, j’ai osé :
«Un tigre, cher ami.»
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Amadouer et endormir pour plaire. Comme elle savait y faire !
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Personne ne pouvait imaginer que, devant la maison de mon enfance, s’entassaient des carcasses de voitures, que les gens disaient "la fille du vannier", que la vinasse de mon père empestait la maison. A mesure que j'ajoutais une touche de vernis à mon apparence, il me semblait que mes origines s'estompaient, que ma carcasse s'adoucissait. Charlotte m'avait décrottée. Moi, je me perdais.
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Derrière les mots, la haine, la misère, la honte. Et la peur. Les mots étaient importants. Je devais les écouter tous. Et leur intonation aussi.
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Ma colère, compagne éternelle, éventrait mon estomac.
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Je découvre la ligne ferroviaire Sion-Lausanne avec un émerveillement primesautier. Lorsque Villeneuve apparaît, je le vois pour la première fois. Le lac. Hypnotique. Fascinant.
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Ne pas voir ni regarder notre maltraitance, la rendre invisible, c'était la rendre inexistante.
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