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Citations de Sarah McCoy (532)


- Ca vous dérange si j'enregistre notre discussion ? demanda-t-elle, un doigt sur le bouton de son Dictaphone.
- Du moment que vous me promettez de ne pas le mettre sur Internet, répondit Elsie avec un haussement d'épaules. Je ne suis pas assez vieille pour ne pas y avoir vu toutes sortes de saletés. Rien que des seins nus et des grossièretés. Je cherchais une recette de miches à la crème, et vous n'imaginez pas ce qui s'est affiché sur mon écran d'ordinateur.
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Riki hocha la tête. Guatémaltèques, Honduriens, ils auraient même pu être chinois, mais ils affirmaient tous qu'ils venaient du Mexique, espérant n'être reconduits qu'à un kilomètre de la frontière et pas plus loin. Riki comprenait leur manège.
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Elle aurait dû se réjouir pour John. Pourtant, des années de bons sentiments honorables venaient de s’effacer en une seconde. Le regret, c’est out ce qui restait. Marina n’était pas du genre à consacrer beaucoup de temps à ses émotions, mais à présent elle ne pouvait plus penser à rien d’autre. Rachel se trompait. L’imbécile ce n’est pas celui qui se lamente, c’est celui qui n’a pas croqué dans le fruit tant qu’il le pouvait. Seulement, jusqu’à cet instant, elle n’avait jamais pris conscience de combien elle était affamée.
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Comme leurs esprits sont jeunes et ignorants de l'histoire. Je me demande s'il vaut mieux pour eux qu'ils restent ainsi, innocents et naïfs. Devrions-nous enterrer nos souvenirs barbelés pour éviter qu'ils ne transpercent leurs cœurs ? Il est certain qu'ils connaîtront leurs propres tragédies.
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Je n'avais pas l'étincelle du prodige.
Ce que j'avais en revanche, c'était mon obstination à écrire un livre digne de l'encre dépensée.

A cet instant, je compris qu'il ne s'agirait pas d'une petite balade sur la 5e Avenue. Ecrire un roman de valeur serait un long périple en profondeur dans le coeur des lecteurs.
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- Vous étiez une nazie ?
- J’étais allemande.
- Et donc, vous souteniez les nazis ?
- J’étais allemande, répéta Elsie. Le fait que je sois allemande ne fait pas de moi une nazie.
- Mais vous alliez à une de leurs fêtes ?
- J’étais invitée par un officier pour Weinachten, une fête de Noël. Alors j’y suis allée.
Reba lui lança un regard perplexe.
- Ça n’a rien de différent avec ici, continua Elsie. Vous pouvez aimer et soutenir vos frères, maris et pères, vos soldats, sans pour autant adhérer à la politique qui sous-tend la guerre. Je le vois tous les jours à Fort Bliss.
Elle s’adossa à son siège.
Reba s’éclaircit la voix.
- Vous ne pouvez tout de même pas comparer le régime nazi avec les Américains en Irak, c’est totalement différent.
Elsie ne cilla pas.
- Vous savez tout ce qui s’y passe ? Non. C’était pareil pour nous, à l’époque. Nous savions que certaines choses n’étaient pas bien, mais nous avions trop peur pour changer ce que nous savions, et encore plus peur de découvrir ce que nous ne savions pas. C’était notre partie, nos hommes, notre Allemagne. Nous soutenions la nation. Bien sûr, maintenant, c’est facile pour des regards extérieurs de porter des jugements, dit-elle en levant les mains au ciel. Donc oui, je me suis rendue à une fête nazie avec un officier nazi. Ce n’étaient pas tous des monstres. Tous n’étaient pas Hitler ou le docteur Mengele. Il y avait aussi des hommes normaux et même des hommes bien. On essayait de vivre. C’était déjà assez dur comme ça.
Elle laissa échapper un soupir.
- Vous avez assisté à des actes de violence ou de barbarie sur des juifs ? demanda Reba en bafouillant légèrement, ne sachant comment formuler une telle question.
- Oui et non, répondit Elsie en plissant les yeux. Quelle différence ? Vous ne saurez jamais la vérité. Si je vous réponds non, est-ce que cela fera de moi une meilleure personne ? Innocente de tout ce que vous comprenez de l’Holocauste et de l’Allemagne nazie ?
Mais si je dis oui ? Cela fait-il de moi une méchante ? Est-ce que cela gâche ma vie entière ?
Elle haussa les épaules et poussa une miette au sol.
- Nous nous racontons tous des mensonges, sur nous-mêmes, notre passé, notre présent. Nous imaginons que certains sont minuscules, insignifiants et d’autres énormes, compromettants, alors qu’ils reviennent tous au même. Seul Dieu en sait assez pour pouvoir juger nos âmes.
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Les gens se languissent souvent de choses qui n'existent pas;de choses qui ont ete,mais ne sont plus
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Nous portons tous nos propres secrets. Certains sont plus à leur place enterrés avec nous dans la tombe. ils ne font aucun bien aux vivants
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Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit. Mark Twain, En suivant l’équateur.

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La vérité était une bouffée d'air frais.
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Si tu aimes vraiment quelqu'un, tu le suis où qu'il aille ; tu abandonnes tout ce que tu as, même ta vie. Enfin, ça ne veut pas dire que tu dois t'ouvrir les veines pour n'importe quel abruti simplement parce qu'il fait battre ton cœur...
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Le père de Sarah lui avait appris que faire miroiter la liberté aux esclaves était une chose, mais que la leur offrir concrètement était bien différent. Il avait payé de sa vie l’idée que l’espoir serait assez puissant pour inciter la rébellion à Harpers Ferry, mais cela n’avait pas suffi. Libres ou affranchis, ils avaient toujours des attaches avec les familles de Blancs. Certains, comme la mère de Siby, par le sang. Leur demander de se révolter contre les gens auprès desquels ils avaient vécu toute leur vie exigeait une impressionnante force de persuasion. Ceux qui avaient été torturés et rudoyés n’osaient plus espérer, terrorisés pour leur famille sur les plantations. Ceux que l’on traitait correctement ne voulaient pas sacrifier leur condition pour un avenir incertain qui pourrait être bien pire.
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- Une fois, ma mère s'est coupée en préparant mon repas. Son doigt a saigné et ça a laissé une cicatrice. Juste là, dit-il en montrant l'endroit de sa blessure. J'en étais désolé, mais elle a dit que les marques sur nos vies sont comme des notes de musique sur une page elles chantent une chanson.
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C'était une ravissante bague qui lui avait été offerte par un homme bon, mais elle ne ressentait pas grand-chose pour un moment si important. Elle la tourna: rubis et diamants, rouges et blancs. (...) Elle s'apprêtait à la remette à son doigt quand elle remarqua quelque chose. Une rayure ? Non, trop précis et soigné. Elle dirigea l'anneau vers la lumière de la fenêtre. Presque intacte, une inscription. En hébreu.
Une vague de chaleur s'empara de son corps, et sa peau se couvrit de sueurs froides. Elle savait que la Gestapo confisquait aux juifs tous leurs biens de valeur, mais elle n'avait jamais réfléchi à ce qu'ils devenaient. Comme leurs propriétaires, ils s'évanouissaient tout simplement dans la nature.
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page 149
… De plus mon corps est encore gonflé après les jumeaux, et je veux que la robe tombe bien. L’association me conseille de les sevrer tôt. J’espère que cela les aidera.
La fille se porte à merveille, rose et potelée comme un chérubin. Le garçon en revanche, ne se développe pas aussi vite qu’espéré. Il est plus petit que la moyenne, mais de bonne composition. Il ne pleure jamais ni ne geint comme sa sœur. Les infirmières disent qu’il reste allongé toute la journée dans son berceau sans rien dire et parfois elles en oublient sa présence. Pendant l’allaitement, la fille avale pratiquement tout ce que j’ai à donner, alors que le garçon s’endort presque tout de suite au sein. Ils sont si différents. Difficile de croire qu’ils ont partagé le même utérus. Les médecins se font du souci pour le garçon. Même si je sais qu’il n’est pas à moi, mais et un enfant de la patrie, je ne peux m’empêcher de vouloir le protéger. Je sens tous les os de son petit corps quand je le tiens dans mes bras. Je l’ai appelé Freidhelm en attendant qu’il soit assez fort pour que l’association le rebaptise.

Je suis désolée d’apprendre qu’un juif a gâché votre noël. Dans quelle époque terrible vivons-nous ! Des nouvelles des Ardennes nous sont arrivées avec la disparition de bon nombre des pères de notre association. Plusieurs autres Lebensborn ont été fermés, et les enfants ont été amenés ici. Je partage désormais une chambre avec une mère du Luxembourg nommée Cata et une de Stuttgart, Brigette. Cate est nouvelle à Steinhöring, mais Brigette est ici depuis l’ouverture de l’association.

Lauréate de la croix d’argent l’année dernière pour sa grande fertilité, elle est une des favorites de beaucoup d’officiers SS admirés. Elle a donné naissance à sept enfants parfaits et elle les appelle par un numéro plutôt que par leur nom. Je ne sais pas si c’et parce cela lui fait de la peine d’utiliser leur prénom ou si c’est parce qu’elle est entièrement dévouée à la cause. Brigette avait la plus grande chambre de toute l’enceinte avant, mais elle a été transformée en pouponnière pour les nouveaux enfants.
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Cela lui faisait mal d'avoir à expulser ces gens, ses frères, comme du bétail, les ramenant à leur ghetto de Juarez sans espoir ni perspectives. Mais c'était la loi, et Riki avait foi dans la loi. Baisse la tête, fais ce que tu as à faire, ne pose pas de questions et tu seras récompensé au bout du compte : même ton père croyait en cette philosophie. Au fond de lui pourtant, il se demandait quelle était la place de la compassion humaine dans l'obéissance aveugle.
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Les gens étaient capables de bien plus d’amour et de bienveillance qu’ils ne l’imaginaient. La parole collective ne laissait pas toujours transparaître la bonté individuelle. Bien sûr, d’affreux personnages commettaient des actes monstrueux. Dans cette région, des êtres humains en maltraitaient d’autres à cause de la couleur de leur peau. De viles créatures qui se considéraient supérieures à leurs semblables. Leur père le leur avait prouvé à tous : quand un coeur s’arrête de battre, la seule couleur qui demeure, c’est le rouge du sang. La chair est égale. Une personne est bonne ou mauvaise par son caractère seulement.
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J'etais Allemande,repeta Elsie.Etre nazi est un positionnement politique,pas une ehnie.Le fait que je sois Allemande ne fait pas de moi une nazie
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Rachel hocha la tête, enthousiaste.
- Bien sûr ! Des filles de notre âge, déclara-t-elle en haussant les épaules, c'est tout à fait naturel. Si tu attends trop, tu auras vite dépassé ton âge d'épanouissement. Et ensuite, plus personne ne voudra de toi, tu pourrais même finir vieille fille.
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Aujourd'hui ma petite fille Jacquelyn m'a demandé si je pouvais écrire une chanson pour les Jonas brothers. Elle joue leurs chansons sur son synthétiseur. Je lui ai dit qu'ils me rappelaient les Monkees. Elle m'a regardé, l'air incrédule et m'a dit: " Les singes chantaient, de ton temps?" J'ai ri, mais je me rends compte à quel point je suis vieux pour ces enfants. Comme leurs esprits sont jeunes et ignorants de l'histoire. Je me demande s'il vaut mieux pour eux qu'ils restent ainsi, innocent et naïfs. Devrions nous enterrer nos souvenirs barbelés pour éviter qu'ils transpercent leurs coeurs?
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