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Critiques de Searth Cabal (56)
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La grande année des goètes

Un grand merci à Babelio et à Open Strange Doors pour cet envoi dans le cadre d'une mass critique privilégiée.

Une gros livre de plus de 730 pages sur une Europe uchronique du XVIe siècle dans laquelle la sorcellerie et ses différentes branches (dont la goétie) existent et est en guerre contre l'Église catholique.

La cadre général, cette lutte entre Eglise établie et sorciers n'est pas originale, mais l'univers ancré dans le temps européen est ici bien rendue, même si à mon goût pas assez utilisé (comme l'a fait Pierre Pevel par exemple).

Fin du XVIe siècle, Angus Grey, fils adoptif d'un goète anglais essaye d'évoquer un puisant démon mésopotamien pour le mettre à son service. de constitution fragile, il cherche à devenir immortel et à s'engager dans la lutte de la cabale (groupe de sorcier, aucun rapport avec la tradition juive!) contre l'Église catholique. Au même moment, Bartley Blyth, prieur de Westminster traverse les terres de son père. Les deux hommes vont ensuite se lier d'amitié et se rendre à Paris puis à Rome. A Paris, Angus qui dispose désormais d'un familier (un démon), Karb, rencontre les têtes pensantes de la cabale, dont son chef M le Maudit. Un complot est en branle pour mettre fin à la tyrannie de la papauté et ils doivent se rendre à Rome et profiter de l'interrègne qui sépare la mort du dernier pape de l'élection du nouveau pour mettre leur projet à exécution. Mais l'ordre de la Lance, bras armé de l'Église contre les sorcier veille...

D'abord un mot de vocabulaire. Je ne connaissais pas le mot « goètes » et j'ai donc chercher dans le remarquable dictionnaire historique de la langue française d'Alain Rey pour découvrir que la goétie est un mot apparu au XVIe siècle (venant du grec Goêteia) qui s'applique à l'évocation des démons (et autres mauvais esprits) par des rituels de magie noire. On comprend un peu mieux, car ces évocations sont centrales dans le livre de Searth Cabal (déjà le nom de l'auteur, c'est fait exprès!).

Ensuite, que penser de ce roman de fantasy historique ! Mon avis est contrasté.

L'intrigue est plutôt plaisante mais certains passages sont difficile à suivre. Au début, surtout, mais aussi à la fin, lors du combat dans la Rome éternelle, je n'ai pas toujours réussi à comprendre ce qu'il se passait, qui était qui, qui faisait quoi, qui disait quoi. J'ai eu l'impression de lire une épreuve non corrigée. Cela ne concerne qu'une petite partie du livre, heureusement mais c'est assez perturbant.

Pour le reste, le roman se lit avec beaucoup de facilité. Son style n'est pas si soutenu que ça et c'est assez fluide. L'histoire se laisse suivre avec plaisir mais sans réelle surprise.

Les péripéties nombreuses, les combats, les scènes de magie et de nécromancie sont particulièrement soignées.

Les personnages sont assez bien caractérisés et quelques retours en arrières (pas annoncés, donc il faut à un moment s'accrocher pour comprendre que l'on parle du passé de tel personnage!), on assiste à leurs histoires personnelles et à leurs motivations.

En revanche, ces personnages sont monolithiques et n'évoluent pas. Ni les circonstances, ni les discussions, ni les épreuves n'ont de prise sur eux et tels ils sont au début, tels ils finissent. C'est, à mon avis, un des défauts importants du roman, d'autant plus, qu'aucun d'entre eux n'a assez de charisme pour emporter notre sympathie ou notre bienveillance. Angus Grey, le personnage principal, agit assez souvent comme un adolescent irritant, que l'on a envie de secouer pour le faire gagner en maturité.

Seul le « personnage » de Karb, le démon familier, sort du lot et est plutôt bien mis en scène, apportant un touche d'humour bien venue. Et c'est le seul acteur majeur du roman à évoluer et à apprendre de ses erreurs.

Au final, des personnages un peu caricaturaux et des passages parfois un peu confus, mais un livre plaisant à lire, bien écrit et qui donne envie de lire une probable suite.
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La grande année des goètes

Exigeant mais la récompense est au rendez-vous.



Dans une Europe en fin de moyen âge. La sorcellerie a toujours droit de citer, bien que combattue par l’Église. Nous vivons le roman du côté d’une cabale destinée à renverser Rome.



Le contenant tout d’abord. Un énorme pavé, une brique, mais un splendide objet. La couverture est magnifique. La qualité est manifestement au rendez-vous.



Le contenu. Comme l’indique mon titre, exigeant. J’ai mis beaucoup de temps à m’immerger dans l’univers de l’auteur. Le style est accessible mais soutenu. Le début est franchement nébuleux et le personnage principal n’est pas particulièrement attachant. J’ai attaqué le roman dans le cadre d’une masse critique et j’avoue humblement que si je n’avais pas eu un billet à produire, j’aurais abandonné ma lecture. Bien mal m’en aurait pris.

Une fois passé un douloureux départ, le plaisir est au rendez-vous. (Amis de la poésie, à vos plumes). Et j’irais même plus loin, peut être fallait-il cet ardu démarrage pour pleinement apprécier l’ensemble de l’œuvre.

Une mise en place difficile, mais une fois les clés en main on peut apprécier notre voyage. Karb, le démon familier est particulièrement attachant. Valère est magnifique et à eux deux ils viennent contrebalancer les autres personnages un peu monolithiques et, je trouve, sclérosés.

L’action et la violence sont au programme. Le propos est cohérent, intelligent, réaliste, cynique.



Une lecture exigeante (je l’ai déjà dit non ? ), adulte, puissante. La récompense est au rendez-vous.
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La grande année des goètes

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les éditions Open Strange Doors pour l’envoi de ce livre dans le cadre d’une Masse critique privilégiée.



Malheureusement, dès les premières pages j’ai compris que je n’allais pas arriver au bout de cet énorme pavé. J’ai lu la première partie qui pose les fondations de l’histoire mais je n’ai pas du tout accroché malgré l’univers uchronique qui m’avait attirée au départ.



Le seul point positif est de m’avoir donné envie de lire une biographie de Jane Grey (1537-1554) « la reine de neuf jours ».



J’ajouterai que le format n’est pas pratique (16.99 x 4.8 x 24.41 cm , 1,49 kg) impossible de l’emporter dans le train où je lis la majorité du temps.



Il fera probablement un heureux à la bibliothèque du coin.

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La grande année des goètes

Angus Grey, un jeune homme qui a passé un pacte avec un démon, Bartley Blyth, un religieux en quête de pardon et M le Maudit, un sorcier qui veut détruire l’Église, vont cheminer ensemble entre l'Angleterre, la France et l'Italie, à une époque où les longs voyages étaient très dangereux.

Les faits se déroulent au XVIème siècle, dans une ambiance moyenâgeuse où la magie est encore très présente bien que totalement interdite par l’Église.

J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette épopée avec ces trois hommes aux ambitions bien différentes.

Les goètes, ces magiciens qui utilisent une ancienne magie noire sont au coeur de cette histoire palpitante.

Les descriptions sont nombreuses et l'atmosphère médiévale est remarquablement décrite, ce qui fait de ce pavé de plus de 600 pages un bon roman dans lequel on peut pleinement s'immerger.

J'ai parfois eu du mal à savoir qui parlait, car à de nombreuses reprises, il y avait plusieurs personnages présents et on ne sait pas qui parle.

Des scènes qui se passent parfois des années en arrière sont racontées comme si c'était un évènement du présent et cela m'a troublé.

Le vocabulaire est assez soutenu, mais c'était plutôt agréable et cela n'a jamais gêné ma lecture.

Malgré ces quelques défauts, j'ai beaucoup aimé cette plongée dans une histoire médiévale captivante avec une bonne grosse pincée de magie.

Je remercie NetGalley et les éditions Open Strange Doors pour cet envoi.
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La grande année des goètes

Au milieu du chemin de notre vie,

je me retrouvai dans une forêt obscure,

car la voie droite était perdue.

Ah dire ce qu’elle était est chose dure

cette forêt sauvage et âpre et impénétrable,

qu’y penser renouvelle la peur !



Ces mots, oh combien, connus de nombreux lecteurs auraient pu s'appliquer à cette lecture qui fut mienne pendant plusieurs semaines, et ce pour plusieurs raisons...



La première est toute simple : sortir de sa zone de confort. En effet, quand Babelio et les Éditions Open Strange Doors, que je remercie au passage, me proposèrent cette lecture aux antipodes de mes lectures habituelles. Mais le résumé proposé à de quoi séduire "Ce roman, à la croisée de la fantasy historique et de l’uchronie, vous emmène de Rome à Londres en passant par Paris dans un univers inspiré du Moyen Âge et de la Renaissance. Au programme de cette histoire dense (et longue ! le roman fait plus de 700 pages !) : vengeance, magie noire, immortalité, religion et pouvoir…"

La seconde la longueur de la lecture mais celle-ci ne me posant pas de problème, l'univers ayant de quoi me passionner,

il restait la troisième : cet aspect fantasy à dompter.

Mais après tout, Audere est facere – Oser, c'est faire, alors j'ai osé ce pas de côté.



Faire un pas de côté c'est parfois risquer la chute, prendre le risque d'un chemin inconnu, chemin dans lequel on trouverait une voie sans issue, chemin sur lequel les obstacles et embûches ferait renoncer...

Mais après tout, à quoi bon renoncer, à quoi bon faire demi tour, et se dire je me suis trompé...

On connaît tous cet adage Errare humanum est faussement attribué à Sénèque, on connaît moins les mots qui suivent sed perseverare diabolicum,...

Et n'en déplaise aux adeptes des aphorismes ou autres adages, ma persévérance ne fut point diabolique.... Mais magie diabolique

De la persévérance il m'en a fallu car le chemin fut, par moments, semé d'embûches : surtout le premier tiers, pendant lequel un temps d'adaptation est nécessaire tant au niveau de l'écriture qui parfois prend des détours inattendus, voire des circonvolutions qui semblent inextricables...

L'auteur m'a fait penser à celui qui dessinant un arbre commence par un tronc un peu massif, puis viennent les branches qui donnent naissance à des ramures. Au début, on a du mal à se représenter ce que donnera le dessin final, tant il faut faire preuve d'abnégation et une fois terminé ce dessin, et refermé le livre, on constate que tout ce travail fut fait tout en détails et finesse..



Le tronc principal est l'Europe au XVIe siècle dans laquelle depuis mille ans, la magie est proscrit...

De ce tronc, 3 branches : un sorcier ourdissant sa vengeance, un oracle assoiffé d'immortalité et un prêtre en quête de rédemption...

Les ramures vont être ce cheminement de ces trois personnages entre l'Angleterre, la France et l'Italie, à une époque où ces longs voyages étaient dangereux, le chemins mal fréquentés, et les forêts inquiétantes.

Dans cette ambiance moyenâgeuse crépusculaire et de Renaissance naissante (sans mauvais jeux de mots), on prend plaisir à cheminer avec ces 3 personnages dont les ambitions différent les unes des autres.

Une mention particulière pour les immersions dans la Cité Éternelle, absolument magistrales.



Alors pour reprendre, l'analogie du chemin, malgré les différentes péripéties qui ont émaillées ma lecture, je dirais que j'ai failli me perdre, j'ai hésité à revenir revenir à mon point de départ, je suis par moment revenu sur mes pas, mais j'ai tracé ma route pour au final, une fois arrivé au sommet de cette montagne de papier, je me suis posé, pour méditer sur ma lecture et au final me dire, comme l'écrivait Antonio Machado :

"Voyageur, le chemin

C’est les traces de tes pas

C’est tout ; voyageur,

il n’y a pas de chemin,

Le chemin se fait en marchant"
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La grande année des goètes

Merci à Babelio et aux éditions Open Strange Doors pour cette proposition de lecture totalement hors de ma zone de confort.

J'étais impatiente de recevoir ce livre avec l'idée de faire une incursion dans le monde de l'heroic-fantasy que je ne connais absolument pas ( si ce n'est Tolkien).



L'histoire se déroule  au XVIème siècle, dans une ambiance très moyen-âgeuse où la magie est encore très présente bien que totalement interdite par l'Église.

On découvre d'abord Angus Grey, un jeune homme maladif aux aptitudes de sorcier qui va s'adjoindre un démon familier surnommé Karb. Avec un groupe de sorciers dirigé par un certain M.le Maudit, il se lance dans une mission contre la papauté en réponse aux persécutions que les sorciers ont connus depuis l'avènement de la chrétienté. Il est accompagné d'un prieur de l'abbaye de Westminster en mission vers Rome avec lequel il se lie d'amitié.



La première partie, intitulée La maison Grey, a tout fait pour me décourager de poursuivre ma lecture. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un univers auquel je n'avais pas accès. J'ai même eu le sentiment que l'auteur refusait de m'en donner les clés et qu'il ne les confiait qu'à des lecteurs initiés.



Certes l'atmosphère ésotérique est de circonstance, et cette partie est très descriptive. Mais cette présentation est restée pour moi totalement hermétique, tant la part d'implicite dans la construction de cet univers est importante. Comme si l'auteur avait créé un monde cabalistique dont il ne souhaitait pas partager les codes.

J'ai rarement eu ce sentiment d'être tenue à l'écart, alors même que j'ai apprécié des romans sur des thèmes qui me semblent aussi mystérieux que le base-ball, la pêche à la mouche ou la physique quantique.



Les parties suivantes sont davantage rythmées par les rebondissements dans la poursuite de leurs aventures. Mais ceux-ci n'ont pas suffi pour susciter mon intérêt pour des personnages dont je ne comprends pas les intentions. Le monde de la sorcellerie, avec sa hiérarchie et ses multiples divisions, reste pour moi inintelligible après cette lecture

Il m'est difficile de diagnostiquer la cause de cet échec, et de l'ennui ainsi occasionné, d'autant plus que l'écriture, plutôt littéraire et travaillée, n'est pas en cause.

J'aurais été ravie de faire la connaissance de ces sorciers, magiciens, nécromanciens ou goètes mais je suis restée bien loin de ces démons médiévaux et de leurs occultes occupations.
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La grande année des goètes

Je commencerai par remercier les éditions Open Strange Doors et Babelio pour cette lecture permise grâce à une opération Masse Critique privilégiée.

Alors merci.

Dans un second temps je veux saluer le travail fourni par l'auteur parce que je me permets de donner mon avis en quelques minutes sur un travail qui a pris des années.

Donc j'ai lu "La grande année des goètes" et je l'ai lu jusqu'au bout. Pourquoi préciser cela? Parce que j'a failli abandonner de nombreuses fois en cours de lecture. Mais j'ai considéré que le travail fourni méritait bien que je finisse cette lecture imposante.

Et j'ai bien fait de persévérer car les derniers chapitres sont très certainement ceux qui m'ont le plu enthousiasmé.

Mais voilà, pour lire ces 100 dernières pages, il m'a fallu m'accrocher pendant les 600 précédentes.

Alors non, ce n'était pas une torture non plus évidemment mais l'abus intensif (abusif??) du pronom personnel "il" m'a dérouté à plusieurs reprises au point de devoir remonter plusieurs lignes en amont une fois que j'avais compris qui disait quoi.

Et cela est perturbant pour l'immersion, bien plus que le vocabulaire soutenu utilisé par l'auteur. Cela a mis en place un rythme de lecture saccadé et dérangeant. Et c'est dommage parce que la thématique du roman est un réel atout. Un nécromant et ses acolytes, qui s'oppose à l'Eglise, je ne lis pas cela tous les jours. D'autant qu'on est très loin de la caricature d'un sorcier qui ferait apparaître une armée de zombies en claquant des doigts.

Donc pour résumer et conclure, je regrette ce qui, pour moi, s'apparente à un manque de travail d'édition sur l'ouvrage. Je pense que cela aurait certainement allégé l'ensemble et permis de mieux utiliser le fameux pronom personnel "il", surtout quand 95% des protagonistes sont masculins.

Malgré ce regret, je suis assez content d'avoir lu jusqu'au bout ce pavé de vraie Dark Fantasy, même si, à mon sens, l'épilogue aurait pu rester dans les tiroirs de l'auteur.

Une mention particulière pour un démon qui a sans doute été le personnage auquel je me suis le plus attaché.
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La grande année des goètes

Une magie proteiforme qui parfois se lie à la demonologie (les Goètes) nous dit la quat' de couv ? J'ai immédiatement pensé à la trilogie de Bartiméus de Jonathan Stroud, série de mon cœur, aussi ne pouvais je que me laisser tenter quand on m'a proposé ce livre.



On aborde le récit par la présentation de deux protagonistes qui vont nous faire le plaisir de commencer la danse : un prieur, couard, qui va à reculons porter une mission trop lourde pour lui (et débute son périple par une visite à un manoir que ne renierait pas Dracula), et un jeune homme casse couilles, qui espérant avec une bande de potes (mais qui ne sont pas amis, 'tention) renverser l'Eglise se ramasse tout dans la figure : mauvaises décisions et conséquences, familier involontairement invoqué et quête digne des légendes Arthuriennes.



Vous l'avez compris, le récit fourmille de références et d'inspirations. Même si les personnages sont généralement peu enclins à être attachants, j'ai aimé suivre leurs (mes)aventures. L'écriture est chouette, je n'ai pas du tout trouvé le style ampoulé (et j'ai enrichi mon vocabulaire de quelques mots, nom d'un hybris), il est vrai qu'il manque encore une ou deux relectures, des mots à changer sur certains passages pour rendre le récit le plus clair possible (difficile de savoir par moment de quel personnage on parle). Mais ce n'est pas non plus galère à comprendre. On sent le travail en amont pour avoir développé cet univers, ce monde à l'histoire parallèle à la nôtre et qui reprend les codes de nombreux récits et légendes.

J'ai vraiment bien aimé.

Pour moi le seul gros écueil vient du livre-objet lui même. On dirait un manuscrit non corrigé ou un ancien moi bataillant pour mettre en page ma thèse (le sommaire, ze beste noire). Ça fait très amateur ou autoedition. Il aurait fallu une plus petite police, un intervalle moindre

et une plus grande marge pour un meilleur confort de lecture (ainsi peut être on aurait eu moins de pages) et surtout une couverture plus solide. Moi qui lit beaucoup en vadrouille, j'ai souffert de ce grand pavé intransportable, trop fragile, abîmé trop vite, qui devait donc attendre mes veillées chez moi pour être lu. Ah, et l'illustration de couv' n'est pas ma came non plus (très YA, ce qui n'est pas vraiment le genre du bouquin).

En bref cette lecture (que j'ai appréciée je le répète) mérite un plus bel écrin ( je suis triste de ne pouvoir garder cet exemplaire déjà tout corné qui ne tient nulle part dans mes étagères trop remplies).



Ceci râlé, une fois plongée dans le récit les pages se tournent toutes seules (non pas grâce à mon démon du livre, il est en vacances scolaires, parti fondre les dernières neiges des plaines, nananere les skieurs). La lecture est bien rythmée grâce à des va et vient dans le temps et aux chapitres courts (décorés de petites illustrations qui ajoutent de l'atmosphère au voyageur de papier). On va en voir de toutes les couleurs. Aventures, voyages (voyage éternellement), politique, croyances, complots et fantastique. On navigue dans l'entremonde où peuplades et croyances de différents contes et légendes reecrivent l'histoire. On ne s'inquiète pas plus que cela des buts et aspirations de chacun : personne n'est sympathique du début à la fin. Enfin... Sauf les démons et autres familiers qui tirent leur épingle du jeu dans cette ambiance sombre. On retrouve vraiment sur ce point et dans la fin du livre l'univers de Bartiméus qui m'avait fait choisir ce bouquin. Un truc épique et desanchanté. N'aie nulle crainte ami lecteur "L'enfer est vide, les démons sont ici."





[Masse Critique]
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La grande année des goètes

"La grande année des goètes" est un premier roman prometteur !

Une uchronie mêlant histoire médiévale et magie noire !

A découvrir dès le 1er janvier prochain !



Europe, XVIe siècle : depuis mille ans, la magie est proscrite...

Angus Grey, l’héritier d’une lignée de sorciers anglais, est porteur d’un don rare et d’un mal mortel. La seule façon d’échapper à son sort et de se rendre digne d’une famille de goètes serait d’accepter un marché sans retour : un pacte avec un démon familier.



Bartley Blyth, le prieur vieillissant de l’abbaye de Westminster, damna jadis à la fois son âme et son pays. Il obtient une chance de se racheter, mais il lui en coûtera un périlleux voyage jusqu’à la cité sainte, où le trône de Pierre attend un successeur.



Dans une Europe où fume encore la cendre des bûchers, un moine et un maudit peuvent-ils se lier d’amitié ? Car une guerre couve entre leurs deux mondes. En secret, un sorcier de légende œuvre pour détruire à jamais l’Église...



En quête de vengeance, de rédemption ou d’immortalité, chacun devra affronter les parts d’ombre d’une cité de lumière pour découvrir ce qu’il recherche – et le prix à payer.



Je remercie @OpenStrangeDoors et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman original à l'intrigue captivante.



La structure narrative de ce pavé de 663 pages est composée de 4 parties intitulées la Maison Grey, la Cabale, l'Art et le Don, la Cité de la Rose. Chaque partie nous fait voyager de Londres à Paris pour finir à Rome en suivant le périple de trois personnages principaux : le nécromant Angus Grey d'Endor (et son démon familier, Karb) en quête d'immortalité ; le prêtre Bartley Blyth en quête de rédemption, et le Maitre Goète M. le Maudit en quête de vengeance.



Malgré quelques longueurs à cause de nombreuses descriptions au début du roman qui rendent la lecture assez fastidieuse, j'ai trouvé la deuxième partie "La Cabale" plus accrocheuse car plus rythmée, riche en scènes d'action et en rebondissements.



D'emblée, je me suis beaucoup attachée au personnage d'Angus et de son démon quelque peu poltron Karb qui ajoute une touche de légèreté et d'humour à cette intrigue qui devient de plus en plus sombre au fil des pages.



L'univers crépusculaire de medieval fantasy où l'Eglise proscrit la magie est très bien décrit grâce à la plume très visuelle, cinématographique, de Searth Cabal.



Cependant, le style d'écriture très soigné avec un vocabulaire très soutenu rend parfois la lecture assez exigeante. J'ai bien aimé la structure narrative bien maitrisée qui s'inspire de la tradition gothique des récits enchâssés, dévoilant peu à peu une intrigue complexe, inspirée de la sorcellerie de la Renaissance. Une belle découverte !
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La grande année des goètes

Angus Grey est l’ultime héritier d'une longue lignée de Goètes, des magiciens dont l'art séculaire a été proscrit par l'Eglise. A bien des égards, c'est un jeune homme en souffrance et son don est son plus grand fardeau : il est nécromancien et les morts ne le laissent jamais en paix. Contre la volonté de son père et sans l'en avoir averti, il a choisi de rejoindre une cabale fomentée M le Maudit pour rétablir leur ordre et renverser l’Eglise catholique. Pour prouver sa valeur, Angus a promis d'invoquer un puissant démon qui leur assurerait la victoire à Rome.



Ce roman m’a laissée perplexe tout au long de ma lecture et, maintenant que je dois en écrire la critique, ce sentiment est encore bien présent. J’ai quelques difficultés à aborder sa critique car ce n’est pas un mauvais roman, il a même de très bonnes qualités. Mais ses qualités mêmes en deviennent parfois des défauts. Je m’explique.



Searth S. Cabal nous propose une uchronie qui se déroule au 16e siècle, où magie et religion se côtoient. Inquisition, « chasse aux sorcières », croyances, dissimulation, complots sont évoqués et mis en scène dans un univers dense qui foisonne de détails. De l’Angleterre jusque Paris, des routes d’Europe jusqu’à Rome, les rebondissements sont nombreux et l’intrigue prenante. Je me suis sentie réellement plongée au coeur de ce complot, voulant à tout prix savoir comment tout cela allait finir et on sent que l’imagination de l’auteur est presque sans limite. Toutefois, j’ai parfois eu l’impression que l’auteur a tellement voulu développer son univers et qu’il avait tellement d’événements à raconter qu’il n’a pas pu « faire le tri », ce qui rend parfois la compréhension ardue et complexifie la lecture. Certains passages, très détaillés sont très (voire trop) longs et étirent l’intrigue et la font progresser trop lentement, donnant l’impression « qu’il ne se passe rien ». Dans d’autres, au contraire, les actions et rebondissements se multiplient et s’enchaînent tellement vite que l’on perd le fil et que l’on suit difficilement l’action. C’est l’impression que j’ai eue notamment dans la bataille finale, aboutissant à une fin qui n’est pas tout celle à laquelle je m’étais attendue…



Les personnages sont nombreux, même si l'histoire s'articule principalement autour de trois personnages principaux : Angus, son démon familier Karb et Bartley Blyth, le moine téhurge. Tous les trois ont quelque chose à prouver, aux autres et à eux-mêmes, même parfois sans en être conscient. Ma préférence va à Karb car (sans trop en dire pour ne pas révéler l’intrigue) il est le plus attachant et c’est lui qui évolue le plus, au contraire d’Angus qui, d’un bout à l’autre, semble éprouver des difficultés à se dévoiler ou à changer. Au sein de son récit, l'auteur alterne les points de vue de ces trois personnages sur les événements et propose un récit encadré. En général, c’est une construction que j’affectionne. Ici, l’alternance de points de vue n’est pas toujours claire, j’ai mis parfois un peu de temps à m’apercevoir, entre deux paragraphes, qu’on avait changé de personnage, devant revenir quelques lignes en arrière pour bien m’en assurer. Ce n’est pas en soi un gros souci mais cela ne facilite pas la lecture quand, par exemple, on change brutalement de personnage au milieu d’un passage déjà complexe à suivre au niveau de l’intrigue.



Reste le style de l’auteur qui est, il faut l’avouer, fort agréable à lire. Sans être ampoulé ni ardu, le vocabulaire est soutenu, le style est recherché tout en étant fluide et abordable. C’est toujours pour moi un plaisir de lire un auteur « qui écrit bien » !



Bref, il faut être indulgent, c’est un premier roman pour l’auteur, cela se sent et c’est normal que tout ne soit pas parfait cela. Mais cela n’enlève rien au fait que l’intrigue est intéressante et prenante. Preuve en est : je n’ai plus du tout l’habitude de lire de si gros pavés (près de 750 pages pour celui-ci), et, malgré les longueurs et le manque de cohésion à certains moments, je l’ai lu jusqu’à la dernière ligne et en ai réellement apprécié la lecture ! Merci à Babelio et aux éditions Open Strange Doors de m’avoir offert la possibilité de le découvrir !
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La grande année des goètes

Tout d’abord, un tout grand merci à Babelio pour la réception du bouquin !



Il faut que je me confesse … J’ai moyennement accroché à cette quête…

Le mélange de médiéval fantasy, magie et récit initiatique était un combo pour moi étant plus jeune, j’en dévorais dès que l’occasion se présentait.



Malheureusement, le combo a fait mouche à moitié. Je m’explique.



Pour un premier roman, l’écriture est très fluide et l’idée assez sympa mais j’ai eu du mal à suivre. Entre la ligne directrice actuelle et les morceaux d’histoires se passant des années auparavant sans vraiment avoir de fil conducteur, j’avoue, je me suis perdue … Ma concentration a donc été décuplé et ma compréhension affectée …



Les points positifs, les personnages sont assez bien fouillés avec une personnalité propre, les décors sont parfaitement imagés et un personnage préféré qui m’a touché en plein cœur ! Mais d’autres personnages ont eu raison de ma patience !



Je suis désolée, ma chronique n’est pas très fouillée parce que je ne suis pas sûre moi-même de mon ressenti paradoxal face à ce roman.



Si vous aimez les nécromanciens, les démons, le médiéval, la religion et la magie, ce livre est fait pour vous, mais n’hésitez pas à vous accrocher afin de bien comprendre l’entièreté !
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La grande année des goètes

« La grande année des goètes » de Searth Cabal est un voyage complexe dans l'Europe du XVIe siècle, où la magie et les mystères abondent. Ce roman m'a été envoyé par Babelio dans le cadre d'une masse critique privilégiée, et dès que j'ai vu l’objet imposant qu’était ce roman, j’ai su que c’était une lecture à réserver pour la maison.



Dans ce récit, nous suivons Angus Grey, l'héritier désigné d'une lignée de sorciers anglais, un personnage cruel, égoïste et de composition fragile, et Bartley Blyth, prieur à l'abbaye de Westminster, qui porte les stigmates d'une malédiction passée. Leurs chemins se croisent et s'entremêlent alors que leurs destins se lient au fil des pages, accompagnés de Karb, le familier, personnage des plus intéressants.

L'auteur situe son récit dans un contexte historique où la magie et l'ésotérisme se mêlent à la réalité du XVIe siècle européen. Cet arrière-plan culturel et historique enrichit l'intrigue en lui donnant une profondeur supplémentaire, bien que parfois difficile à saisir sans quelques connaissances préalables en ésotérisme.



Dès le début, j'avais des attentes élevées pour ce livre en raison de son univers ésotérique et de ses personnages intrigants. Cependant, dès les premières pages, j'ai été confrontée à une densité narrative qui rendait la lecture laborieuse. Les transitions de point de vue étaient floues, et j'ai souvent perdu le fil de l'histoire.



Le style d'écriture de l'auteur est dense et complexe, avec des dialogues parfois confus. Bien que les parties suivantes du roman offrent plus de rythme et de rebondissements, les problèmes de clarté persistent, ce qui a rendu difficile ma compréhension de l'intrigue.



Malgré les nombreux personnages et les dialogues parfois embrouillés, j'ai apprécié l'exploration ésotérique de la magie dans ce roman. L'évolution du familier Karb a été particulièrement captivante, apportant une touche de clarté et de sympathie dans un récit parfois trop complexe.



Ce qui distingue ce livre, c'est son ambition de présenter un monde riche en magie et en mystère, mais malheureusement, cette ambition est parfois entachée par une exécution confuse. J'aurais aimé moins de complexité et plus de clarté dans la narration pour pleinement apprécier l'univers créé par l'auteur.



En fin de compte, bien que « La grande année des goètes » possède des idées intéressantes et un travail de recherche approfondi, sa lecture m'a laissé un sentiment mitigé plus sur la forme que sur le fond. Malgré ses aspects positifs, je lui attribue une note de 2.5/5 en raison de sa complexité excessive et de sa narration parfois difficile à suivre.
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La grande année des goètes

Voici qu'il est temps pour moi de livrer mes impressions et vraiment la tâche est difficile ....parce que ce lourd pavé (plus de 1,5 kilos) m'est littéralement tombé des mains et que j'ai vraiment dû me battre les flancs pour poursuivre ma lecture avec la pénible impression de devoir absorber sans faim un plat vraiment indigeste. Et oui , je dois l'avouer à ma grande honte, j'ai jeté l'éponge en abandonnant ce texte , ce qui ne m'était pas arrivé depuis bien longtemps.

Quel dommage car l'intrigue bien résumée sur la quatrième de couverture avait tout pour me plaire et depuis ma découverte de la Fantasy il y a une bonne dizaine d'années , je me suis attachée à ce domaine littéraire qui recèle tant de pépites et j'ai béni ces auteurs qui m'ont apporté tant de bonheur de lecture, Pierre Pevel en premier bien sûr, mais aussi Robin Cook, Ursula Le Guin et Georges Martin.

Avec Searth Cabal qui apparait modestement sur Google comme encyclopédiste (sic!) je n'ai vraiment pas retrouvé le plaisir délicieux de lecture que j'attendais de ce roman.

Nous voici dans un univers uchronique où Mary la Sanglante (la fille d'Henry VIII et de Catherine d'Aragon) règne depuis de longues années sur l'Angleterre et impose la religion catholique .

Les mages (ou goètes) se font discrets et la lutte entre l'Eglise et les sorciers se trouve d'autant plus à l'ordre du jour que le roman se déroule à la période charnière entre la mort d'un pape et la prise de fonctions de son successeur.

Angus Grey , le dernier héritier d'une lignée de sorciers est atteint d'un mal mystérieux ce qui ne l'empêche pas de vouloir se joindre à une conspiration contre l'église dirigée par le puissant M le Maudit (tiens, tiens coup d'oeil à Fritz Lang ? ).

Pour cela il lui faut invoquer un puissant esprit mésopotamien au cours d'une invocation maléfique qui exige le sacrifice de jeunes enfants ( ça commence bien ! On trouve tout de suite le héros vraiment sympathique !)

Mince ,ça ne marche pas et c'est un démon familier qui surgit de cette cérémonie sanguinaire et la créature va s'attacher aux pas du héros, un lien puissant se créant entre les deux personnages.

Sur ces entrefaites, arrive dans le château non pas Dracula mais un religieux du nom de Bartley Blyth qui fait halte dans cette sinistre demeure sur sa route vers Rome où il doit aller pour se racheter d'une lourde faute ...

Entre les deux personnages des liens vont se tisser et leur chemin sera long, parsemé d'embûches avec des péripéties multiples et des batailles , le déroulement de l'intrigue faisant par ailleurs la part belle à la magie...

Mais pourquoi suis-je restée totalement imperméable à ce texte ? D'abord parce que les personnages sont vraiment peu sympathiques voire même irritants et on se contrefiche des malheurs qui peuvent bien leur arriver !

Seul le petit démon Karb échappe à mon féroce jugement car au moins, lui, il tente de s'améliorer et il évolue au cours du récit ce qui le rend attachant.

Ensuite les flashbacks qui interviennent fréquemment sans prévenir, troublent la cohérence temporelle du récit. Par ailleurs le texte (ou la traduction ?) est peu précis et parfois on ne sait pas qui parle (c'est gênant !)

Le style enfin est vraiment ampoulé voire amphigourique (pour rester dans le champ lexical cher à l'auteur ) et vraiment pour un livre de fantasy trop , c'est trop ;

Ce livre n'était vraiment pas fait pour moi et j'espère qu'il pourra trouver son public grâce à sa superbe illustration de couverture.

PS : pour finir sur une note plus positive voici la très belle citation de Milton qui introduit le récit

"qu'importe une terre ou riante ou maudite ?

Ce ne sont pas les lieux c'est son coeur qu'on habite ;

le coeur de notre sort cet arbitre éternel

Fait du ciel un enfer et de l'enfer un ciel "
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La grande année des goètes

Je remercie Babelio et Open Strange Doors pour l'envoi de ce livre, ce fut vraiment une très belle découverte.

Au début, il m'a fallu un peu de temps pour comprendre qui etait qui et m'habituer aux longues phrases de l'auteur mais ensuite ce fut une lecture fluide et agréable.



Cela se passe en 1582, Angus Grey, l'héritier d'un goète, se lance dans un rituel pour obtenir la table du destin et se retrouve avec un démon familier. Angus est un necromancien et fait partie d'une cabale pour renverser l'église. Au même moment, l'abbé Bartley Blyth est envoyé à Rome pour l'élection d'un nouveau pape.



J'ai vraiment apprécié le contexte, le mélange de religion et de sorcellerie. Il y aurait même pu avoir plus de descriptions de l'époque. Cela m’a même incité à faire des recherches sur les papes cités, les coutumes de l’époque et la vie des juifs à cette époque. La lecture à été addictive pour moi.

Les personnages sont intéressants, j'ai beaucoup apprécié Bartley qui petit à petit évolue dans son idée sur la sorcellerie. le démon Karb apporte une touche d'humour et évolue tout en découvrant le monde. Angus, quant à lui, Je le comprenais au début mais il n'évolue pas trop malgré tout ce qu'il a vu et parfois on a envie de lui dire de réfléchir à ce qu'il dit et fait.



Ce fut vraiment une lecture agréable et la bonne surprise de la fin c'est qu'il pourrait y avoir une suite.

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La grande année des goètes

Voici un roman étonnant !



La grande année des Goetes est un récit fictif qui mêle ésotérisme et histoire. Le travail de recherche fait par l'auteur Searth S. Cabal est remarquable ( il emet d'ailleurs quelques références en fin de livre). Ce n'est en aucun cas un bouquin pour adolescent, c'est tellement puissant culturellement parlant qu'il est nécessaire de se reposer, de songer à ce que l'on vient de lire, de s'informer pour bien saisir le contexte (voire de visiter le site de l'auteur qui reprend les éléments clés).



Je ne dirais pas que c'est un livre pour ceux ayant de bonnes bases en ésotérisme ou en histoire, mais c'est clairement un roman pour les curieux. Si vous n'aimez pas approfondir vos lectures ou que vous voulez tout simplement quelque chose de léger, passez votre chemin. Pour le lire ce doit être le bon moment, ne pas avoir énormément de lectures à côté, être au calme, l'esprit "ouvert".



J'ai appris énormément de choses (et le mot est faible) sur par exemple le carnaval de Venise, sur les démons ou encore sur les Reliques sacrés.



Au niveau des personnages j'ai apprécié la relation qui se tisse entre cet anti héros un poil hautain, Angus, et son démon Karb. Je trouvais ce dernier un peu enfantin, pas tellement "démon" mais au final j'ai compris qu'il était comme un enfant qui découvre la vie (et son puissant pouvoir), et que le terme de démon au cœur de ce roman n'a pas toujours la consonance maléfique de l'usage.



Chaque personnage suit une destinée bien précise, un objectif, et rencontre des épreuves plus ou moins difficiles à vivre. Bartley, le prêtre, et parfois agaçant avec ses airs ingénus mais paradoxalement cela apporte un air frais, comme une lumière dans la noirceur ambiante.



Les informations sont denses, un petit calepin de lecture est nécessaire :). J'ai trouvé les chapitres un peu longs, j'aurais préféré qu'ils soient raccourcis pour assimiler plus aisément lesdites informations. Ou alors encore mieux un chapitre par personnage pour avoir tous les points de vue et se focaliser plus facilement sur les faits et histoire de chacun. L' histoire est profonde, avec quelques termes difficiles (Shamir par exemple), c'est pourquoi quelques notes de bas de page auraient été bienvenues (ça évite des arrêts de lecture).



J'apprécie la couverture de Jeff Brown Graphics on note bien l'ambivalence entre le bien (la cathédrale) et le mal (le démon), image meme du contenu du roman.



Enfin, au niveau de la forme pur du roman, j'apprécie son format suffisamment large et souple qui rend la lecture des quelques 700 pages ergonomique.



En bref, un roman dark intéressant, au fil conducteur parfois un peu nébuleux mais qui sort de l'ordinaire et mérite qu'on se plonge dedans de tout son être et de toute sa curiosité :)



Merci Babelio et OpenStrangeDoor pour cette découverte atypique !
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La grande année des goètes

Merci à Babelio et aux édition Open Stange doors pour l'envoi de ce livre.



Ce pavé de plus de 700 pages nous emmène dans l'Europe mystique du XVIème siècle, un siècle obscur entre une Eglise toute puissante et de sombres pouvoirs qui ressortent des ombres.



En protagoniste nous allons suivre Angus Grey et un prêtre Bartley Blyth.



Et c'est là que ça commence à coincer pour moi. Je développe.

Angus, dès le départ, m'a été antipathique au possible : je eut l'impression de croiser ce bon vieux Elric (@Strombringer , @Michael Moorcock ) mais en bien moins écrit. Je suis face à un nécromancien, épris de grandes ambitions, devant porter le combat face à la chrétienté MAIS il est de constitution chétive (à tiens comme "mon" prince albinos), cruel (ah tiens comme, bref ;) ) et va passer un pacte avec une sombre entité (oui vous avez compris le principe).



S'ajoute un passage "trop dark" complètement gratuit : et je suis sorti du texte.



J'ai poursuivit en découvrant Bartley et je suis ressortis. Là c'est de ma faute: je n'arrive pas à le distinguer, dans la scène d'introduction (très longue scène) de son acolyte, dans cette fichu diligence. Il y a un loupé car c'est vraiment confus à la lecture.



J'ai continué mais ça était compliqué. Pourtant j'ai un univers riche, ouvert, avec une ancre historique sympathique mais non. J'ai l'impression d 'avoir déjà lu ça mille fois (j'ai du @les dames du Lac de @Marion-Zimmer-Bradley par exemple avec la posture de la mère adoptive).



Bref, un pavé qui m'a lassé et que je ne peux pas recommander.



NB: je le place en fin de critique car c'est très personnel: le niveau de langue de l'auteur. Alors oui, pas de soucis pour découvrir un nouveau mot. C'est mon pêché mignon de prendre mon dictionnaire et de noter un mot. Par contre si c'est pour faire un effet de style avec un synonyme léché... aucun intérêt. Oupille c'est un flambeau, ça marche. Je vous laiss deviner de quel côté penche ce roman ;)
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La grande année des goètes

Tout d'abord un grand merci à Babelio et à l 'éditeur pour la réception de cet ouvrage dans le cadre d' "Une masse critique".

Le livre est magnifique avec une couverture qui sent bon la bonne fantasy bien léchée et originale.

A l'intérieur du livre une carte de l 'éditeur qui vous remercie de participer au lancement.

En bref c'est la classe.



Attention c'est lourd au sens propre comme au sens figuré.

Au sens propre car le livre pourra facilement vu son poids faire office d' haltère si vous souhaitez avoir les bras de Dwayne Johnson.

Évitez de vous endormir en pleine lecture, la chute du livre sur votre nez entraînerait des lésions nasales irrémédiables.



Pour le contenu c'est malheureusement très lourdingue aussi et je vous avoue que si cet ouvrage ne m'avait pas été offert je n'aurais pas continué.

Mais bon quand on te fait un aussi beau cadeau tu joue le jeu jusqu'au bout.



En premier lieu je dois vous avouer que je ne suis pas fan de fantasy. Ça m 'attire sur les couvertures mais ce sont souvent des univers trop fouillis et complexes pour moi.

Et puis les sagas en 217 tomes je n*ai pas le courage.



Néanmoins l' année des goetes avait le potentiel de me séduire de par son côté historique et avec son intrigue "papale".

Ça n'a pas fonctionné d 'entrée et je n ai pas accroché du tout à la première partie du manoir.

L' écriture est tarabiscotee et on ne sait jamais qui est concerné à chaque début de paragraphe.



C'est très long et je n ai pas du tout accroché, quels que soit les personnages concernés.



Ça frétille un peu plus en deuxième partie du livre quand on sort enfin de ce manoir soporifique.



Le démon Karb est le seul personnage qui évolue et qui emmène du fun au récit.



Les parties sur Rome et Paris sont plus lisibles même si les nombreux retours en arrière cassent la dynamique du récit.



Une belle idée au départ mais je pense que l 'auteur aurait gagné à simplifier son histoire et son récit.



La grande année des goetes seduira certainement des amateurs initiés au genre fantasy.



Pour moi la magie n' à pas opéré.

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La grande année des goètes

Je tiens tout d'abord à sincèrement remercier Open strange doors et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique privilège.



C'est dans une Europe du 16ème siècle où la magie , et à plus forte raison la sorcellerie ( goétie ) est proscrite et chassée par l'église que se déroule notre histoire.

Angus Grey, fils d'une longue lignée de goètes, nécromancien affublé d'un mal incurable, va prendre part à une cabale visant l'église et la papauté en rejoignant un cercle de goètes mené par un certain M le Maudit.

Il a un but secondaire à cette entreprise, mais pour entrer dans la lutte il va tout d'abord tenter de faire appel à un démon mésopotamien. Tout ne se déroulera pas comme prévu et il se retrouvera attaché/lié à un démon familier, Karb.

Il fera chemin à travers l'Angleterre avec le prieur de l'abbaye de Westminstern, Bartley Blyth ( oui oui, du camp de ceux qu'Angus cherche à détruire justement ), porteur d'un lourd secret qu'il pense avoir damné son âme.

Sur le chemin, en France, ils rencontreront les têtes pensantes de la cabale.



L'histoire est divisée en quatre parties: La maison Grey, La cabale, L'art et le don, La cité de la rose.

Leur appropriation est très inégale.

La première partie est assez ardue, confuse par moment où quand il y a plusieurs personnages au même endroit on ne sait pas toujours qui parle ou agit ( il.... mais qui ça il? ). C'est fort regrettable et je comprends que cela en ai rebuté certains.

Cependant, passé les 150 premières pages, le style devient beaucoup plus clair l'histoire n'en est que plus plaisante.

Les personnages sont bien travaillés, beaucoup d'anti-héros ( Angus détestable, égoïste, lâche, Bartley torturé intérieurement et aveugle au véritable visage/nature d'Angus ), et le meilleur personnage du roman de loin: Karb ( une innocence, puissance, fraicheur fort appréciable.... oui , on parle pourtant bien d'un démon ).

L'intrigue est bien construite et l'histoire et les évènements se déroulant de plus en plus prenants, mis à part 2 moments j'ai trouvé où l'on se demande si on n'a pas sauté quelques pages: il semble manquer quelques éléments narratifs.

La dernière partie du roman est très bonne, faisant vraiment regretter cette première partie assez confuse et ardue.

Le roman aurait peut être gagné à ce que celle-ci soit éclaircié/raccourcie.



L'histoire n'en est pas moins intéressante, mais j'en garde un sentiment de regret car ces quelques corrections ( première partie à revoir, quelques sauts narratifs, parfois une traduction en bas de page ( tout le monde n'est pas polyglotte ) serait bienvenue ) pourraient faire gagner une étoile de plus dans l'appréciation de l'ouvrage.
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La grande année des goètes

La Grande année des goètes est une brique de plus de 700 pages de fantasy historique qui a tout pour intriguer car l’auteur et la maison d’édition m’étaient inconnus. Ce premier roman ambitieux nous plonge dans l’Europe de la fin du XVIe siècle alors que la religion a banni la magie et qu’un nouveau pape doit être désigné à Rome. Angus Grey, héritier d’une famille de sorciers anglais, a choisi de rejoindre une cabale qui manigance dans l’ombre pour faire revenir sur le devant de la scène les goètes. Pour cela, il invoque un démon puissant mais tout ne se passe pas comme prévu. Avec son nouveau familier, Karb, il va voyager jusqu’en Italie, en passant par la France.



Ce qui frappe tout de suite c’est le langage soutenu avec un vocabulaire très riche et l’utilisation de mots peu courants voire rares. Cet aspect m’a bien plu car c’est agréable de lire un texte dans lequel l’auteur s’est investi et a fort travaillé pour proposer quelque chose qui change. En revanche, ça occasionnait parfois quelques lourdeurs à la lecture et l’ensemble manque donc de fluidité. J’ai également trouvé dommage que les phrases en latin, allemand, italien ou espagnol ne soient pas traduites pour assurer une meilleure compréhension (sans avoir à chercher la traduction sur un internet)



Je n’ai malheureusement pas du tout accroché à Angus Grey. Je comprends la volonté de faire du personnage principal d’un roman un anti-héros mais il est si antipathique, colérique, égoïste et menteur que je n’ai éprouvé aucun attachement pour lui ni aucun intérêt pour son parcours. Je n’ai pas compris ni adhéré à sa méchanceté gratuite (principalement envers le pauvre Karb) et je n'étais pas touchée par les moments où il est en difficulté. Si l’auteur voulait qu’on déteste son protagoniste, c’est réussi. Le petit démon Karb est en tout cas le personnage que j’ai préféré, il est certes souvent agaçant mais est néanmoins touchant dans sa naïveté. On le voit découvrir le monde et comprendre peu à peu les enjeux dans lesquels il est impliqué malgré lui.



Au fur et à mesure des chapitres, de nouveaux personnages sont introduits et se greffent au périple d’Angus. Je les ai tous trouvé plus intéressants qu’Angus même si certains auraient pu être plus développés (Valère et Simon qui restent finalement mystérieux alors qu’ils avaient un bon potentiel). Les points de vue des différents personnages se succèdent au sein d’un même chapitre mais je passais mon temps à m’y perdre ou à essayer de deviner de qui il était question car les premières lignes des paragraphes ne sont faites que de « il » et ne mentionnent jamais quel personnage on suit. De la même façon, les dialogues n’étaient pas toujours clairs et je me demandais souvent quel personnage parlait.



J’ai trouvé que certains aspects de l’intrigue étaient sous-exploités. Les pouvoirs et capacités magiques des personnages et surtout du protagoniste Angus étaient très peu mis en avant voire pas expliqués. Je ne sais pas si c’est parce que j’étais perdue dans ma lecture mais j’ai mis beaucoup de temps à comprendre que c’était le statut de nécromant d’Angus qui induisaient certaines particularités chez lui. De la même manière, la « table du destin », le livre qui accompagne Karb, est sans cesse évoqué comme étant une source de puissance énorme mais j’ai eu du mal à bien saisir l’étendue de ses pouvoirs. En revanche, l’auteur détaille énormément tous les aspects historiques, religieux et sociaux de cette époque, parfois de façon indigeste et souvent trop scolairement mais, au moins, le contexte est posé.



La Grande année des goètes fut une lecture extrêmement dense, parfois fastidieuse, que j’ai mis du temps à lire du fait de la complexité de ses références et de son intrigue. Il y a de très bons éléments dans cette histoire mais les longueurs (dont un début particulièrement long au démarrage), le manque de clarté et le protagoniste détestable m’ont empêché de profiter pleinement de cette expérience. Je salue tout de même le travail titanesque de l’auteur au niveau des recherches historiques ainsi que sa plume qui se démarque.
Lien : https://adoptlibrarian.blogs..
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La grande année des goètes

Inspiré par les quelques avis existants et par le résumé qui a capté mon attention, j'ai accepté de me laisser tenter par ce texte.

Mais cela ne l'a pas aussi bien que ce que j'avais espéré.

Le roman est long, ça se voit tout de suite. Pourtant, ce n'est pas quelque chose qui a tendance à me faire peur. Cependant, je me suis très vite rendu compte de la lourdeur du style. Et s'il y a beaucoup d'action, cela n'enlève pas que j'ai eu du mal à accrocher. Ce qui n'a pas joué en sa faveur non plus, c'est l'impression d'un manque d'informations. On est tout de suite plongé dans le récit et je trouve qu'il manque une introduction pour comprendre un minimum le fonctionnement de l'univers décrit. C'est comme si le narrateur écrivait en s'attendant à ce que l'on soit déjà dans sa tête et qu'on ait les mêmes informations que lui. Cela a créé une mise à distance entre moi, le récit et les personnages.

Ce n'est donc pas un avis très enthousiaste. Malgré les qualités qu'il y a dans ce livre, l'univers et les personnages qui semblent très intéressants et le travail indéniable derrière l'écriture de ce texte, je n'ai pas réussi à être transporté par ses pages.
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