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Critiques de Sébastien Bohler (141)
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150 petites expériences de psychologie des médias

Très intéressante lecture, pour comprendre un peu comment les médias (et nous-mêmes en tant que téléspectateurs, lecteurs, auditeurs) fonctionnons..
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Human psycho

Ce troisième livre de Sébastien Bohler continue dans dans la même ligne et est peut-être le plus intéressant (non, ils le sont tous ! Mais c’est peut-être le plus déculpabilisant et, paradoxalement, le plus alarmiste), en tout cas le premier qui vise un coupable plus global que les précédents, Le bug humain et Où est le sens ?



Et si l’humanité se dirigeait à sa fin (emportant avec elle nombre de victimes) non pas à cause des humains qui la compose, mais de son intelligence de groupe déficiente. Et si l’humanité était un psychopathe à enfermer, à museler.



La démonstration est brillante ! Il est temps de menotter le monstre !



Pourtant, peut-on innocenter l’individu ? N’est-ce pas trop facile de nous disculper ? Nous, les collabos responsables à l’insu de leur plein gré mais pas coupables ?
Lien : https://www.noid.ch/human-ps..
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Le Bug humain

L'explication du rôle du striatum dans les comportements humains les plus anciens, les plus irrépressibles est lumineuse et magistrale. Avec ce filtre, beaucoup de nos comportements trouvent leur explication, de haut en bas de l'échelle sociale: le besoin de pouvoir, l'obésité, l'addiction aux jeux et aux réseaux sociaux, les guerres sans raison, le succès du marketing du désir, l'invasion du net par le porno.

Le caractère irrépressible de ces manifestations fait froid dans le dos, car la partie cortex peine à opposer ses argumentations posées et construites face à ces automatismes qui ont permis la survie de notre espèce.

Alors surgit la question qui tue: que faire? Bolher peine, et on comprend aisément pourquoi à donner des éléments de réponse. Il nous propose l'exercice de la pleine conscience dans nos actes, c'est un début, mais tellement à l'opposé de notre vie actuelle.

Cependant, l'homme possède individuellement une capacité extraordinaire à s'adapter dans l'adversité et les conditions extrêmes. Autrement à réaliser des actes dont il ne se sentait pas capable. De quoi garder une parcelle d'optimisme?

C 'est là tout l'enjeu: renoncer à ce qui "faussement" nous apparait indispensable, trier dans nos innovations pour ne retenir que celles qui sont compatibles avec notre survie.

Une lecture indispensable, pas scientifique pour un sou. Une pierre à ajouter dans la muraille disparate où figure en bonne place L'effondrement de Diamond, Sapiens de Harriri, ou L'entraide de Servigne. Le cortex a fait le diagnostic, comment maintenant contrer le méchant striatum. Vous le saurez dans quelques centaines d'années!!

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Human psycho

Comment dire... Soit vous lisez ce livre en vous disant qu'on meure demain, soit vous gardez un infime espoir qu'une solution peut encore être trouvée et nous sauver...

En soi, cet essai est intéressant, clairement, entre les comparaisons que l'humanité est tel un psychopathe que rien ne peut arrêter et une étude avec moult arguments et exemples relativement pertinents sur le cerveau pris en mode entité individuelle et entité collective qui est alors très différentes dans son approche de la vision du monde et la réflexion générale qu'il peut avoir.

Comparer l'humanité a un psychopathe est osé mais pas si tordu et j'avoue que ça fait réfléchir aussi. Seulement, j'ai trouvé beaucoup de répétitions, peut-être pour appuyer son message, ce qui est logique,et parfois quelques raccourcis un peu simples ( et même une approximation qui m'a surprise: ce n'est pas l'assassinat de la 1ère ministre hutu qui a déclenché le génocide rwandais mais celui du président... Après on peut être bon en neuroscience et plus léger en histoire...), bref, récit intéressant mais extrêmement anxiogène, ce qui sûrement aussi le but. On peut encore changer les choses mais il va falloir arrêter de trouver les influenceurs et influenceuses trop géniaux et s'atteler à faire que la Terre survive à notre cannibalisme!
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Où est le sens ?

Sébastien Bohler, docteur réputé en neurosciences, revient nos confronter nez à nez à nos contradictions les plus intimes et les plus ancrées en nous, comme il le fait si bien.



Au-delà du caractère très appréciable d’un raisonnement bien mené, qu’on suit sans difficultés, qui finalement nous paraît tout à fait intuitif, c’est un remaniement presque total qu’opère Bohler sur nos cerveaux aujourd’hui déraillés. Son œuvre nous choque personnellement, de par notre promiscuité avec l’humain type du XXIème siècle qu’il dépeint. On a peur, on se donne des raisons de penser qu’on est différent, qu’on se détache de cet Homme aux priorités bouleversées par l’argent, la renommée, et puis on abdique. On prend conscience que ce livre est le plus utile qu’on n'ai jamais lu de notre vie. Mais ça nous permet d’avancer. J’enjoins le plus de personnes possible à lire cette tragédie qui est la nôtre, puis de la relire. C’est en faisant table rase de nos certitudes qu’on reconstruit notre cortex cingulaire et qu’on accorde le sens aux choses qui le méritent.



Ça pourrait très bien se passer comme ça. L’humanité guérit grâce à un essai de 331 pages. Mais c’est peu vraisemblable. L’Homme continuera certainement sur sa lancée, pour le plus grand bien des cours de la bourse.

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Le Bug humain

Un livre qui pourrait rejoindre le fameux paradoxe de Fermi. Nous humain avons comme une date d'expiration... Sébastien Bohler a un grand mérite pour avoir écrit ce livre et pour avoir réussi à le rendre aussi accessible. Très prenant du début jusqu'à la fin. Une lecture incontournable qui tombe à pic dans cette actualité bien particulière !
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Le Bug humain

J'ai apprecié la lecture de cet essai. Selon l'auteur, nous connaissons bien les conséquences terribles de l'activité humaine sur la planète, mais rien ne semble pouvoir nous arrêter notre folie consumériste dévastatrice. Partant de ce constat, il explique ce phénomène par l'étude de notre cerveau reptilien et de son fonctionnement (stiatum et circuit de la récompense). Cette grille de lecture est intéressante mais ne semble pas suffisante pour expliquer la totalité de la crise écologique et de notre inactivité face à celle-ci. La lecture du billet de blog suivant contre certains points de l'analyse de l'auteur et est intéressant pour contrebalancer certains points de vue de l'auteur : https://bonpote.com/la-faute-a-notre-cerveau-vraiment-les-erreurs-du-bug-humain-de-s-bohler/



J'ai trouvé les réponses apportées par l'auteur pour combattre la crise écologique tout en prenant le contrôle de notre cerveau un peu maigres face à l'ampleur de la crise. Celui-ci nous parle de méditation et de prise de conscience qui sont certes sûrement très efficaces mais me paraissent compliquées à mettre en place à l'échelle planétaire. Cependant, ces recommandations sur comment duper notre striatum en privilégiant la modération et la sobriété et en élevant ces deux valeurs au rang de haut statut social au détriment de l'accumulation de biens, me semble en effet nécessaire.



En conclusion, je pense que je recommanderais cette lecture, si celle-ci est approfondie par d'autres lectures sur le sujet, ou par d'autres ouvrages venant contre-balancer le point de vue de l'auteur.

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Où est le sens ?

Un des meilleurs pires essais que j'ai pu lire sur la fuite en avant de notre civilisation et l'origine de ses causes dans le fonctionnement de notre cerveau. Brillant !



Après le bug humain qui se terminait d'une façon un peu désespérante sa conclusion semble encore plus sombre…

… enfin, plus sombre selon la foi que l'on peut placer dans l'humanité.



Comment le cortex cingulaire essentiel à notre survie et à la réussite de l'humanité nous mène à notre propre perte, comment le sens est indispensable à nos vies et tous les dénis nécessaires à la survie dans cette chute aux compensations matérielles.



A lire absolument !
Lien : https://www.noid.ch/ou-est-l..
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Human psycho

Après « Le bug humain » qui nous a fait découvrir le striatum,

Après « Ou est le sens? » qui nous a fait comprendre le rôle du cortex cingulaire,

Sébastien Bohler nous fait pénétrer dans le cortex orbitofrontal avec « Human psycho ».

Normal, il est neurobiologiste et donc spécialiste des boyaux de la tête.

Il est aussi écolo ce qui n’est pas vraiment un défaut.

Le sous-titre du livre est « Comment l’humanité est devenue l’espèce la plus dangereuse de la planète » beau slogan mais qui pose question.



Le postulat de base est est que l’humanité est un système composé d’éléments humains. Les ensemblistes-identitaires comme les nomme Castoriadis ont découvert que les propriétés d’un système sont le plus souvent totalement différentes de celles de ses composants.

« Ce livre postule que l’humanité est une entité qui se développe, qui agit et qui ‘pense’ de manière autonome. … La question est de savoir comment. … J’ai donc postulé que l’humanité possède un psychisme. Qu’elle a des émotions, un langage, une vie mentale et déploie un certaine nombre de comportements qui lui sont propres. »

Ainsi les quatre caractéristiques fondamentales de l’humanité selon Bohler sont :

1 Elle a une haute opinions d’elle-même. Elle se définit comme supérieure aux plantes et aux animaux. Voir Descartes : « L’homme, maître et possesseur de la nature ».

2 « L’humanité a un talent infaillible pour instrumentaliser la nature ».

3 « Troisièmement, sur le plan émotionnel, l’humanité se caractérise par un manque profond d’empathie. Homo Sapiens se comporte à l’égard de la planète et de toutes les formes de vie qui l’habitent avec une totale absence de compassion. »

4 « Enfin, la quatrième caractères de l’humanité est sa tendance à agir en fonction d’impératifs ou de réactions instantanées dans le but de tirer de cette action un profit immédiat. »

L’humanité aurait donc un égo démesuré; elle serait obsédée par la manipulation, dénuée d’empathie et totalement impulsive. C’est exactement le portait du psychopathe.

Donc, l’humanité est psychopathe.

La démonstration est brillante, évidente, parfaitement documentée avec plein d’expériences scientifique. On serait tenté d’y croire.

Mais que fait-on du psychopathe?

Là, les choses se gâte un peu. On sent pointer des tendances autoritaires. Une bonne petite dictature écolo, ce serait pas mal. D’ailleurs, voyez les antivax, ces connards qui refusent de protéger l’humanité!!!??? tiens donc.

On pourrait aussi avoir un super ordinateur impartial évidemment qui jugerait de tous les projets sur le long terme. Génial.

On pourrait en même temps limiter les communications numériques des individus.

On pourrait aussi mettre en place un machin comme l’ONU mais c’est vrai, ça ne marche pas.

Ces trois propositions tiennent sur les trois dernières pages.

Un peu léger le Bohler.

A sa décharge, il est neurobiologie mais pas anthropologue ni historien.



Qu’est ce qui ne marche pas dans sa démonstration?

C’est d’abord son postulat. Est-ce que l’humanité est un système?

La réponse est évidemment négative.

Un système est un ensemble organisé de principes coordonnés de façon à former un tout scientifique ou un corps de doctrine.

Il existe des systèmes politiques, économiques, philosophiques, industriels, médiatiques et les humains y existent ou y survivent comme ils peuvent.

Mais cela n’effleure pas l’esprit de Bohler. Bien qu’il écrive tout de même « Les principes de la doctrine économique néolibérale sont à la fois la libre concurrence et la libre circulation des biens et des personnes. Ces principes entraînent mécaniquement une accélération des rythmes de production et de consommation des biens. La concurrence globale ne peut pas produire de ralentissement ni prendre en compte le futur. » Il faut lui reconnaître çà. Mais pas question d’interroger ces systèmes ni ceux qui les dirigent.



Dommage.



A lire tout de même surtout si on est ignare comme moi en neurobiologie.

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Human psycho

Quel est le point commun entre Ted Bundy, tueur en série américain, et l'Humanité ? Tous deux sont des psychopathes. Voici la thèse effrayante du docteur en neurobiologie, Sébastien Bohler. Dans ce livre d'un peu plus de 250 pages, ce scientifique nous fait le compte-rendu d'un cas clinique. Son patient : Human psycho, ou plutôt l'Humanité, comme si elle n'était qu'une seule et même personne. Ce patient est le pire de tous : il s'estime supérieur à tous les êtres peuplant la planète, il manipule la Nature pour la soumettre à ses envies, il ne fait preuve d'aucune empathie à l'égard des bêtes, des océans ou des forêts, et il agit en toute irresponsabilité, incapable d'anticiper les conséquences de ces actes.



C'est une démonstration brillante et passionnante. On pourrait imaginer que l'approche fondatrice est originale, voire extravagante mais paraît finalement totalement recevable et crédible au fur et à mesure de la lecture. Tout comme dans le bug humain, ce livre permet également de comprendre le fonctionnement fascinant du cerveau humain et donne des clés d'explications à certains de nos comportements.



L'ensemble du livre est passionnant et on peut remercier Sébastien Bohler pour son travail de vulgarisation scientifique. Par ailleurs, l'écriture est extrêmement claire, les phrases percutantes. On ne peut qu'applaudir la forme.

Le fond n'en reste pas néanmoins glaçant, effrayant tout en sonnant malheureusement terriblement juste. Les solutions avancée par l'auteur en dernière partie ne donnent pas du baume au coeur, loin de là.



Si l'on souhaite neutraliser le psychopathe Humanité, il va falloir se confiner, vivre dans des métavers, se plier à une dictature écologique et laisser de supers-ordinateurs faire justice. Voilà un avenir peu attrayant et assez angoissant.







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Human psycho

Après l'enthousiasme suscité par la lecture du bug humain, même si la minceur des solutions laissait un froid dans le dos, Bolher déçoit avec ce nouveau volet d'analyse de la fuite en avant de l'espèce humaine. Le postulat de départ, à savoir assimiler le comportement de l'humanité à celui d'un psychopathe attire l'attention pendant les premières pages: se sentir supérieur aux autres (races), être fasciné par la technique, manquer d'empathie, et ne rien anticiper des conséquences à long terme.

L'identification de la zone du cerveau qui déraille - ou fait défaut- chez un psychopathe ne nous apporte pas grand-chose au niveau global. Il n'est pas nouveau non plus de constater qu'une foule a des comportements exacerbés et violents dont les individus n'auraient jamais imaginé être capables.

Bolher est convaincu de l'urgence de réagir parce que notre espèce est elle-même autant en danger que les autres êtres vivants qu'elle élimine avec constance et efficacité depuis un ou deux siècles.

Mais très vite, l'ouvrage tourne au cri d'alarme, et cherche désespérément des solutions. Le scientifique avisé s'efface derrière l'homme inquiet - ce que l'on peut comprendre- mais du coup, le propos devient purement incantatoire et n'apporte ni pistes de solutions ou d'apaisement.

Et laisse le lecteur désemparé chercher seul une voie de sortie.

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Le Bug humain

Si vous avez envie de vous plonger dans le cerveau humain et de répondre à cette question fondamentale : " Pourquoi l'humanité ne réagit-elle pas alors qu'elle sait pertinemment qu'elle court à sa perte ?"



Un livre vertigineux, pragmatique, concret et pédagogique qui vous répondra en vous expliquant ce qui se passe à l'intérieur de nous lorsque l'on se resserre d'une part de dessert, que l'on regarde un porno ou que l'on s'achète une dixième paire de chaussures.



A lire pour mieux se connaître
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Le Bug humain

Comment le striatum nous dirige... Tout droit vers l'effondrement de notre société de consommation... Un livre à lire et à recommander à tous nos proches...
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L'homme qui haïssait le Bien

Un thriller qui sait distiller les informations scientifiques et politiques à bon escient, pour satisfaire les interrogations du lecteur sans pour autant l'assommer de détails abscons. J'ai aimé suivre Franck sans pour autant savoir véritablement ce qui se tramait dans son esprit, et j'ai littéralement dévoré le passage au Nicaragua. Cependant, je suis parfois un peu restée sur ma faim. D'une part parce que certaines situations semblaient un peu cousue de fil blanc (l' (les) évasion( s)notamment) et j'ai regretté que les difficultés de Maria soient peu à peu délaissée sans pour autant que les aspects psychologiques se focalisent sur un autre personnage.

A noter que je n'avais pas lu Neuroland avant ce roman et cela explique peut être certaines de mes frustrations.

Un bon moment de lecture cependant avec un réalisme scientifique qui fait froid dans le dos!

SP
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Bonheur, les émotions comment ça marche ?

Succinct? voire trop succinct?

Peut être. La part du texte est réellement limitée une fois déduites les pages de transitions.

L'idée d'associer des photos est intéressante. Mais leur complémentarité / apport reste à mon avis limité.

Le texte alors: bien entendu il ne prétend pas résumer le sujet en si peu de pages.

Mais l'exercice de synthèse est intéressant et change des centaines de pages que nous infligent certains auteurs notamment anglo-saxons pour étayer une idée.

Dès la première page la thèse est clairement établie: "argent, amour, pouvoir ou réussite professionnelle: inutile de chercher le bonheur de ce coté là. En fait notre prédisposition au bonheur viendrait plutôt de notre tempérament".

En effet tous les objectifs que l'on peut se fixer ne font apparaître qu'un état de bien être passager et l'on retourne vite à un niveau de bonheur de base, propre à chacun.

Tout ceci est repris sous plusieurs dimensions : bonheur/ illusion, bonheur génétique, bonheur frustration, bonheur / plénitude, bonheur joie.

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Les Soldats de l'Or gris

Thriller neurobiologique scientifiquement solide mais littérairement très faible.



Publié en 2011 dans la collection de thrillers scientifiques de l'éditeur Odile Jacob, ce premier roman d'un docteur en neurobiologie est plutôt décevant. Si le background scientifique, à l'instar de la plupart des titres que j'ai lus dans cette collection, semble solide, la mise en scène romanesque reste faible, nourrie de clichés sur les services secrets, les immigrants chinois, les milieux du capital-risque, voire les voitures des jeunes cadres dynamiques...



Si l'ensemble reste intéressant pour sa vulgarisation sur les avancées en neurobiologie, on préférera de loin, en tant que thrillers scientifiques, dans la même collection, les noirs échafaudages d'Éric Nataf (notamment son "Autobiographie d'un virus") ou les sophistiqués scénarios économico-scientifiques de Pierre Frot ("Blockbuster").

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Striatum

Sébastien Bohler a, semble-t-il, une idée fixe : notre cerveau pourrait nous sauver de l’inexorable ! Candide ? Sûrement, tant la tâche semble insurmontable. Et pourtant, par où commencer, si ce n’est par nous même ? Tous ensemble ! Et d’abord… Avons-nous le choix ?



Et comme pour ses précédents ouvrages, il part de la base, de notre cerveau et de son incorrigible appétence, son inextinguible avidité. Mais aussi, dans cet ouvrage, des outils qu’il possède aussi pour se refréner…



Alors, ne serions nous que des enfants incapables de croquer ce marshmallow ?
Lien : https://www.noid.ch/striatum/
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Où est le sens ?

Après avoir été remuée par Le Bug Humain et Human Psycho, j'ai été bouleversée par la lecture d' " Où est le sens?"  de Sébastien Bohler.  Il est très complexe de rendre compte de cette lecture et mon avis est donc partagé.

Évidemment, le contenu est passionnant et nous révèle les mécanismes à l'œuvre dans le cerveau humain. On apprend des choses primordiales que tout être humain devrait savoir comme la dissonance cognitive, le phénomène d'adhésion aux théories du complot etc.

L'ensemble du livre a pour sujet central le cortex cingulaire antérieur , zone cérébrale en quête permanence d'ordre, de prévisibilité et donc de sens. Ce cortex s'allume et nous provoque du stress lorsque l'on fait face à l'imprévisible , à l'inconnu, à l'absurde. Il est ainsi fortement sollicité dans ce monde à l'accélération permanente et aux incertitudes liées au bouleversement climatique. L'auteur ne ménage à aucun moment le lecteur et nous rappelle sans cesse , avec des formules percutantes , le destin qui nous attend si l'on ne change pas de trajectoire. Je trouve cela aassez ironique car j'ai l'impression que mon fameux cortex cingulaire antérieur n' pas arrêté de clignoter à la lecture de ce livre , au point où j'en ai mal dormi la nuit. Et c'est là où je trouve que livre est presque dangereux si l'on n'est pas armé psychologiquement pour y faire face. L'avoir lu en pleine canicule n' a fait qu'augmenter mon éco-anxiété  Je sais que l'auteur dit la vérité, mais elle peut être extrêmement anxiogène pour une personne qui en fait la lecture seule sans accompagnement. Cela touche au sujet environnemental, mais je pense aussi qu'elle peut venir ébranler quelqu'un de croyant , puisque Sébastien Bohler vient nous expliquer avec très grand calme pourquoi et comment  le cerveau a eu besoin d'inventer Dieu.

Par ailleurs , l'auteur semble oublier les autres mécanismes du cerveau humain qui semble annuler ou compenser les effets du cortex cingulaire. En effet , si l'homme n'avait fait que l'écouter, Christophe Colomb n'aurait pas découvert l'Amérique, Magellan n'aurait pas fait le tour du monde, Armstrong ne serait pas allé sur la lune etc.

En résumé, le contenu est fascinant et nécessaire. Néanmoins, les certitudes assénées presque comme des reproches au lecteur impuissant sont culpabilisantes et angoissantes.

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Human psycho

Autant j'ai adoré les deux premiers, autant dans celui-ci l'auteur prend ses aises avec la science, ici l'émergence faible (épistémique) ou forte (ontologique).

Si l'objectif de Sébastien Bohler est de frapper les esprits, c'est réussi. Si son objectif est aussi d'enseigner et de transmettre des connaissances (sur les propriétés émergentes, et la science de l'émergence), il fait un raccourci bien osé et peu scientifique...

Heureusement que l'humanité a d'autres caractéristiques que les 4 citées, qui feraient d'elle un essaim destructeur aux 4 chevaliers de l'Apocalypse.

Heureusement que les propriétés émergentes n'aboutissent pas un seul schéma, une seule termitière, un seul essaim humain ...
Lien : https://bricedupuy.wixsite.c..
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Où est le sens ?

Livre intéressant, étayé par des exemples d'expériences et études scientifiques, relativement simple à lire et à comprendre. Prise de conscience et réflexion garantie.



Le sujet principal : le cortex cingulaire antérieur, amas neuronaux situé entre les deux hémisphère.

Son rôle: faire des prédictions sur notre environnement, comportement d'autrui etc et donner l'alerte en cas d'échec de prédiction et quand plus rien ne fait sens.



L'auteur nous montre comment nous sommes toujours "pilotés" par celui-ci qui est un vestige de notre évolution depuis le paléolithique.

Il y demontre également qu'en tuant le sens existentiel avec nos sociétés modernes, l'économie, la mondialisation, la consommation nous avons augmenté notre besoins de controle et de sens (un paradoxe) et donc que nous cherchons a apaiser l'angoisse qui en découle en se repliant sur soi, dans le narcissisme, la consommation, le communautarisme... au péril de la planète qui s'effondre petit a petit par la faute de qui, je vous le donne en mille? NOUS-MÊMES...



Enfin il y propose une solution pour retrouver du sens, apaiser nos cortex cingulaires et faire du bien et tenter de faire perdurer notre planète.



Ce qui semble bien peine perdue malheureusement...



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