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Critiques de Sébastien Bohler (141)
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Le Bug humain

Pourquoi voulons-nous toujours plus ? Qu'est-ce qui fait que nous ne soyons pas capable de réagir alors que notre raison nous crie qu'il y a urgence, à l'image d'un.e fumeur.euse ne réussissant pas à arrêter ? En quoi notre société nous fait perdre la capacité à renoncer à quelque chose maintenant au profit de quelque chose d'encore meilleur plus tard ?



Le sous-titre de ce bouquin est particulièrement attractif. Notre inaction face au réchauffement climatique aurait pour origine le fonctionnement de notre cerveau. Limpide. Et non, il n'est pas question ici de dissonance cognitive.

Je n'ai nullement la capacité de porter un regard critique sur le plan scientifique de ce que avance S. Bohler, même s'il m'a parfois semblé réducteur de tout analyser au travers du prisme des neurosciences. Mais beaucoup de ses réflexions m'ont parues particulièrement convaincantes,et la riche bibliographie qui l'accompagne rend compte du considérable travail réalisé pour aboutir à cet essai.

Je recommande chaudement ce livre. Sa lecture est agréable, et vous ressortirez gagnant à le découvrir un crayon à la main.
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Neuroland

Sébastien Bohler semble être un auteur à part. Avec Neuroland, j’accède à une masse de connaissance dont je n’avais que très peu perçu l’existence d’une manière si académique. Le fonctionnement de certains récepteurs neuronaux. Le garçon tient son sujet. Multi casquettes, il maitrise les neurosciences et la psychologie. Il est l’auteur d’une thèse de neurobiologie moléculaire et s’il donne parfois l’impression nous noyer sous les descriptions scientifiques, c’est uniquement pour mieux les vulgariser. Là où Olivier Bal met nos rêves en scène, Sébastien Bohler travaille nos pensées.

Donc :

Pas de panique ! C’est ni une thèse, ni un traité.

Ce thriller est digne d’intérêt.

J’ai appris au fil des pages. Je me suis gavé de connaissances dans un domaine qui me paraissait à des années lumières de mes capacités.

J’en ressors surpris et avide d’en apprendre encore davantage sur le sujet.

Cela reste avant tout un roman. Comme quoi, ce que je raconte depuis des mois reste exact. Le Noir n’est jamais aussi passionnant que lorsqu’il se bâtit sur des hypothèses vraisemblables et nous donne le sentiment de plonger dans la réalité.

Neuroland date de 2015. On le replace dans le contexte. Cette période est, en France, synonyme d’années de terrorisme. C’est d’ailleurs par ce biais que Bohler nous enchaine à cet ambitieux thriller qui mélange politique et science. Trois attentats en plein Paris, 53 morts qui auraient pu être évités si le droit français n’avait pas protégé un jeune djihadiste été arrêté par la police quelques heures auparavant. L’officier de Police Melvin n’a pu le faire parler. Il porte le poids des victimes sur lui. En parallèle, il y a Neuroland, un centre de recherches sur Saclay en région parisienne où deux jeunes chercheurs, Carat et Corsa, travaillent sur un projet révolutionnaire qui permettra de décoder les activités du cerveau de chaque homme à travers un code neural. Celui qui possédera la capacité technologique de lire dans les pensées, possédera le pouvoir absolu. Voilà pour le résumé.

Alors oui, j’avoue, j’ai trouvé quelques faiblesses dans ce thriller.

Sébastien Bohler tire parfois des ficelles un peu grosses.

Le suivi temporel du roman parait parfois hâtif voire un poil brouillon (dans tous les cas, l’échelle de temps aurait pu mieux dessinée) mais cela ne porte pas préjudice à la lecture.

Les personnages sont nombreux et quelques-uns sont oubliés une fois qu’ils ont servi le propos de l’auteur.

Enfin, certains personnages peuvent se révéler très manichéens. J’écris bien très et non pas trop !

Question personnages, il me faut te parler de de Vincent Carat. C’est un élève moyen de master sous la tutelle de son responsable, Serge Larcher, un homme bon, passionné de savoir. Vincent est 19ème au classement de son école, il est motivé par la recherche sur la maladie d’Alzheimer dont sa mère est atteinte. Vincent a un avantage sur tous les autres élèves, il a des idées brillantes. C’est un petit génie. Second personnage pour qui on ne peut avoir que de l’empathie, Maria Svetkova. Elle a fui la Russie avec son jeune fils. Elle reprend ses études sur Paris soutenue par Larcher. C’est une jeune femme belle et talentueuse. Mais voilà, ces personnages, Carat, Maria, Melvin, Larcher, suffisent-ils à contrebalancer l’odieux, que dis-je, l’abject de l’histoire ?

Car là, Sébastien Bohler se déchaine !

Il campe un psychopathe de très haut vol. Franck Corsa est brillant. Il est major de sa promo et ne supporte pas que quiconque entrave sa route. J’ai rarement été poussé à détester à ce point le personnage central d’un roman. Car pour traiter de la manipulation et de la corruption, Bohler nous offre un être porté par sa propre ambition, prêt à tout pour assouvir sa soif de puissance. Totalement amoral, d’une intelligence rare, sachant séduire et manipuler les autres, il n’a pour but que de se placer en maitre incontesté de son univers et de soumettre ceux qui gravitent autour de lui. Corsa est un homme effrayant, antipathique, exécrable. Je limite les synonymes car nombreux sont ceux qui me viennent à l’esprit.

Honnêtement, j’ai dévoré ce thriller, mais il m’a fallu faire des pauses. La tension imposée par Corsa fut d’une rare intensité. Rien que pour cela, ce thriller vaut le coup.

Corsa est un individu haïssable au plus haut point. Il est démoniaque. En faire le centre d’un roman de 600 pages, où la neurologie et la neurobiologie se présentent comme une alternative technologique potentielle à la torture, où la vision d’un futur technologique viendrait percer nos secrets les plus intimes, était un pari. En cela, Neuroland est réussi. On attend les switches et le climax avec impatience. On avale les procédés et les formules en se demandant si le mal va prendre fin. On prend une respiration de temps à autre pour souffler.

Ce thriller porte en parallèle une vision du monde de la recherche et une critique du monde politique. J’avoue, ce n’est pas très glorieux. L’intelligence et la soif de pouvoir et de reconnaissance, ne font pas bon ménage quand elles croisent les ambitions personnelles. Pour finir, c’est également, une référence directe au centre d’imagerie cérébrale Neurospin de Saclay qui travaille sur la recherche de ce fameux code neural qui permettrait de relier les pensées d’un individu à l’activité de ses neurones. (http://www.cea.fr/Pages/actualites/sante-sciences-du-vivant/semaine-du-cerveau-2018.aspx).

Tu l’auras compris, lecteur de cette chronique, Neuroland, sous couvert de roman, nous parle aussi de notre avenir et donne à réfléchir.
Lien : https://nigrafolia.fr
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L'homme qui haïssait le Bien

Merci à Netgalley et aux éditions Robert Laffont pour cette découverte. 



Dans l'Homme qui haissait le bien, Sebastien BOHLER s'attaque à un problème récurrent dans notre société : est-il possible de soigner les pires criminels qui peuplent nos prisons ?



Dans ce polar très rythmé , l'auteur intègre les sciences dans le processus en proposant un traitement neuronal. 



J'ai été passionnée d'ailleurs par cet aspect scientifique, qui soulève bien des questions sur l'éthique de telles pratiques. D'autant plus quand l'héroïne, Maria, prend connaissance de la provenance des neurones implantés. Bien décidée à faire éclater un scandale qui entrainera les plus hauts sommets de l'état. 



J'ai plutôt apprécié les personnages à l'image de Maria et Vincent, même s'ils manquent un peu de profondeur à mon goût. On passe vite sur certaines failles de leurs passés, c'est bien dommage, car c'est bien le seul point noir de ce polar.



En conclusion, L'homme qui haissait le bien est un polar plaisant, qui pose des questions de société, et nous permet de nous interroger sur la réintégration possible ou non des criminels les plus violents . Je conseille ! 
Lien : http://livresforfun.overblog..
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Le Bug humain

Alors si je devais résumer ce livre , je dirai : "C'est de la faute de notre striatum, allons méditer". Ca serait beaucoup trop simple et pas du tout appliqué d'ailleurs. Comme tout bon système de survie qui a fait ses preuves depuis des millénaires, le striatum ne nous laissera pas faire ce que l'on veut. C'est là que les explications de Sébastien Bohler éclairent énormément les comportements, impulsions et mettent en pleine lumière les dysfonctionnements de notre société. J'aime énormément tout ce qui est neuroscience, j'ai beaucoup lu et suivi des MOOC dessus et je trouve que ce livre est vraiment bien écrit. Il est facile à lire,compréhensible et éclairant. On sous estime le besoin qu'ont les gens de comprendre pourquoi ils ont des comportements compulsifs entre autres et le soulagement que cela leur procure d'avoir les informations. Il ne se passe pas une journée au travail où je ne le constate pas lorsque je donne les explications aux personnes que j'ai en rendez-vous. Un livre à lire +++ pour espérer arrêter à temps ce bug.
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Human psycho

L'auteur frappe fort dès les premières pages et même jusqu'aux dernières !



« Comment 8 milliards d'individus, une fois considérés comme un ensemble, donnent-ils naissance à un groupe qui se comporte comme un psychopathe ? »



Sébastien Bohler, neurobiologiste, compare le comportement de " l'humanité collective " aux plus dangereux psychopathes tels que Teddy Bundy ou Jeffrey Dahmer.



Ça peut paraître audacieux mais pas si fou que ça.



Les 4 principaux traits d'un psychopathe sont : un ego surdimensionné, la manipulation, le manque d'empathie, l'irresponsabilité. Cela s'applique aussi pour l'humanité quand on y réfléchit bien.



Notre espèce agit en fonction de son intérêt immédiat et à court terme !



Il n'a pas fallu deux siècles depuis l'irruption de l'ère industrielle pour que l'humanité condamne sa planète et sa propre existence ...



Au Groenland on constate qu'un milliard de tonnes de glace fondaient chaque jour...



Dans moins de trente ans la terre sera en partie invivable...



Des chiffres qui font froid dans le dos et il y en a à la pelleteuse dans ce livre !



Je ressens un profond désarroi en tournant ces pages. La lecture n'a pas été facile face à cette dure réalité. Une boule au ventre constante ! Comment avons-nous pu faire cela à notre planète ? Comment nous les humains si intelligents, n'étions pas assez lucides pour comprendre qu'on détruit notre propre planète ?



Mais rien qu'en France, 82 % des Français souhaitent des mesures rapides quitte à modifier drastiquement leur mode de vie. Mais au vu de tous les efforts produits qui demeurent en vain, finissent par décourager.



Ce livre est fait pour secouer les consciences et devrait être lu de tous.



Notre planète est magnifique, ne la laissons pas mourir.



Je remercie encore une fois babelio pour leur masse critique grâce à laquelle j'ai pu découvre cet ouvrage bouleversant et quand vous prenez les faits en pleine face c'est toujours un choc, même si je pensais avoir conscience de l'effet néfastes de l'homme sur la planète.
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Le Bug humain

Le fond : qu’est-ce qui explique notre absence de réaction face à l’urgence climatique ? Un neuroscientifique répond à cette question. Notre absence de réaction résulterait de la combinaison de nos instincts les plus primitifs (soif de nourriture et de sexe, gout pour l’effort minimal, besoins de reconnaissance sociale, de s’informer et de se distraire). Ces besoins ancestraux siègent dans une partie du cerveau nommé striatum. Face au bestial et primitif striatum, le nouveau-venu, notre sophistiqué cortex, qui essaie de tempérer les ardeurs du striatum. Mais le striatum ne se laisse pas faire et détourne les capacités conceptuelles du cortex à son profit pour créer des outils qui assouvissent ses bas instincts (nourriture à volonté -agriculture, sexe -pornographie-, pouvoir -stratégies élaborées, reconnaissance sociale -réseaux sociaux, moindre effort -un peu tout ça) plutôt que d’envisager les conséquences à long terme.

La forme : le style est direct, les termes sont bien choisis avec une constante volonté de vulgarisation.

Pour conclure, un livre incontournable et accessible à tous. Bourré d’anecdotes et d’expériences scientifiques, le bug humain dresse un constat édifiant sur la nature humaine et la bataille qui se livre en permanence au sein de notre cerveau entre nos instincts primaires et notre désir d’immédiateté (striatum) et la vision à long terme (cortex) nécessaire pour réprimer nos désirs les plus ardents et nous raisonner pour ne pas aller droit au bucher caniculaire.

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Le Bug humain

Pourquoi fonçons-nous tout droit dans le mur de la fin de l’humanité? Quelle entrée dramatique!!! Quoique le dernier rapport du GIEC vient tout juste (avril 2022) de nous donner un ultimatum.



Ce livre donne des pistes ou, à tout le moins, propose une théorie décrivant le fonctionnement du cerveau et son système de récompense (la dopamine) qui nous pousse vers le "toujours plus".



J’y ai appris qu’à chaque fois que l’on fait une recherche sur Google l’énergie utilisée est équivalente à celle qui nous donne 1/2 tasse d’eau bouillante, ahurissant quand on reporte ça au niveau planétaire, l’auteur suggère des moyens pour réduire cette dépense d’énergie, qu'en 2050 on aura vidé la mer de sa ressource, et plein d’informations qui nous aident à comprendre l’importance de faire un choix plutôt qu’un autre.



Un livre (presque prémonitoire) publié en 2019, juste avant l’épisode COVID où l’on explique les comportements sociaux, les adhésions à différentes idéologies parfois saugrenues, on y mentionne même la frontière Russie/Ukraine.



Une lecture accessible à tous, qui devrait être obligatoire dans nos milieux scolaires, histoire d’initier une réflexion en rapport avec notre mode de vie.
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Le Bug humain

Ce livre est devenu ma référence absolue, de la décennie à minima, tant il met en avant une prise de conscience éclairée sur la manière dont nous fonctionnons individuellement et collectivement. Une démonstration scientifique, psychologique, environnementale, sociétale et géopolitique Pour nous faire comprendre pourquoi et comment agir différemment dorénavant à fin d’éviter le pire concernant notre civilisation et l’environnement et des ressources dont nous avons besoin pour vivre.



Oui nous sommes entièrement contrôlés par notre striatum, au sein du cerveau, qui nous gouvernent par nos cinq renforceurs primaires que sont; la recherche de nourriture, de sexe, de statut social, d’information, et du moindre effort.

ainsi le cortex, siège de la réflexion et de la raison, ne fait pas le poids contre la dopamine distribuée par ce striatum depuis des millions d’années.



Mais il existe un espoir, par la connaissance et l’éveil de la conscience, individuellement et collectivement pour définir de nouveaux renforceurs primaires, des normes sociales partagées, relayées par les médias, les gouvernements, les multinationales et les citoyens. Par exemple, « less is more », où ce n’est plus « chébran » d’avoir une plus belle voiture que son voisin, je roule dans un petit véhicule électrique et je ne cherche pas à accumuler des biens matériels montrant que mon statut social est supérieur aux autres.
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Où est le sens ?

Ouf, nous ne sommes pas que complètement cons!

Après avoir lu "Le bug humain", on peut être un peu déprimé. Heureusement, "Ou est le sens " nous démontre que tout espoir n'est pas perdu. On s'en doutait un peu mais il s'agit là d'une démonstration avec tout un tas d'expériences scientifiques explorant une zone proche du striatum : le cortex cingulaire. Cette zone peut évoluer en fonction du travail que nous lui faisons effectuer. Si elle ne bosse pas, elle se réduit à peau de chagrin, foi de pangolin. Si nous la faisons trimer, elle grossit et vous devenez plus intelligents. Pour moi, c'est trop tard, il n'y a plus d'espoir.

Le cortex cingulaire est une machine électrique qui cherche à faire sens. C'est le truc qui nous permet d'ordonner le chaos et nous en avons absolument besoin. Par contre, le cortex cingulaire peut aussi facilement nous berner. La démonstration faite par Bohler avec l'exemple de Trump est brillante et en même temps navrante.

Donc faite marcher votre cortex cingulaire et ne vous laissez pas berner par lui.

Pour cela, il est indispensable de lire "Ou est le sens" à la suite du "bug humain".

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Le Bug humain

J'ai adoré la première partie de ce livre, qui livre des explications simples aux mécanismes de base du fonctionnement de notre cerveau. Le fait qu'il existe deux parties bien distinctes en nous, l'une gérant la stratégie à long terme (le striatum), très primaire et simplissime, et l'autre (le cortex) prenant en charge la tactique à court terme, très développée et capable du meilleur comme du pire. La combinaison des deux a été l'arme de guerre qui nous a permis, en un temps très court à l'échelle de la vie sur terre, à dominer les autres espèces.

La seconde partie, explication du problème que pose cet antagonisme entre ces deux parties de notre cerveau, et l'emballement consumériste mortifère qui en découle, était intéressante aussi.

Par contre, la dernière partie n'a présenté pour moi aucun intérêt. J'aurais aimé y trouver des ébauches de solutions, mais je n'en ai retenu que quelques notions totalement floues. En gros, si j'ai bien compris, l'auteur nous explique que pour ne pas courir à notre perte, nous devons prendre conscience de chaque instant du bonheur que nous avons d'exister à cet instant, à cet endroit, et de nous en sentir comblé. Soit, l'exact contraire de ce que notre cerveau est programmé pour savoir faire, comme expliqué dans les chapitres précédents...

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Les Soldats de l'Or gris

La guerre des cerveaux

Sébastien Bohler est journaliste scientifique pour la revue Cerveau & Psycho et chroniqueur de l'émission "La tête au carré" sur France Inter. Après avoir publié trois essais, il publie là son premier roman dans lequel un jeune chercheur de Heidelberg trouve le moyen d'activer un corps à distance par l'action des nanoparticules. Occupé par sa thèse, il n'entrevoit pas les conséquences désastreuses que peuvent avoir ses travaux. Il ne tarde pas à être contacté par l'Institut Curie. Apprenti sorcier à son insu, Fabien Hassler se retrouve pris dans une guerre internationale dont l'enjeu est le contrôle du cerveau.

L'auteur a semble-t-il bien bossé son sujet beaucoup sur le mécanisme de notre cerveau mais aussi sur les nanoparticules et leurs applications. Pour autant si ce Polar très intéressant pour son côté scientifique l'auteur n'a pas pris le soin dossier bien ficelé sans m'intrigue. C'est fort dommageable car les deux combinés auraient donné un polar parfait. Mais malgré ce bémol j'ai plutôt passé un bon moment de lecture.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Le Bug humain

Lorsque j'ai entendu pour la première fois Sébastien Bohler présenté son essai, il expliquait qu'une des raisons l'ayant poussé à écrire son ouvrage est une expérience quelque peu déconcertante qu'il a vécue en suivant les actualités. Presque au même moment, il a entendu les médias se faire l'écho de l'alarme envoyée par plusieurs milliers de scientifiques sur l'état critique de la planète, puis ensuite se réjouirent du contrat remporté par Airbus avec à la clé la vente de plusieurs centaines d'avions.



Cela m'a interpellé, car je me souviens avoir eu la même réaction, ayant également entendu ces deux actualités s'enchaîner durant un journal.



Et le mot "bug" qu'il a choisi pour le nom de son essai me semble parfaitement correspondre à mon ressenti de l'époque : comment peut-on simultanément s'alerter de la dégradation massive de notre environnement et se réjouir d'une nouvelle signifiant plus d'émissions de gaz carbonique. Si vous avez un doute concernant la pollution liée à l'aviation civile, je vous conseille de consulter le site du Réseau Action Climat. (...)
Lien : https://www.le-fab-lab.com/l..
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L'homme qui haïssait le Bien

Un thriller foisonnant, addictif, mais pas toujours crédible.



Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Robert Laffont pour ce Service Presse. Je regrette de ne pas avoir fait attention au fait qu’il s’agissait d’un second tome faisant suite à Neuroland. Cela ne gêne en rien la compréhension de l’intrigue mais on sent quand même que certains éléments nous manquent. Par exemple, qu’est-il arrivé exactement à Franck Corsa pour qu’il soit obligé d’être bandé des pieds à la tête ?

Franck Corsa est l’un des pires psychopathes de France et face à sa victime, Maria, non seulement il n’a aucun remords mais il a l’intention de recommencer dès qu’il sera libre. C’est pour cela qu’il accepte de se soumettre aux analyses ainsi qu’à l’opération du cerveau et au traitement qui lui sont proposés : on lui implantera dans le cerveau des cellules souches qui viendront réparer les causes de sa psychopathie. Franck n’y croit absolument pas ; d’abord pour lui, son cerveau est parfaitement normal et donc l’implantation de cellules souches ne modifiera en rien son comportement. Mais s’il n’y a que cela pour se retrouver libre, aucun problème, il jouera la comédie. Sauf que ces fameuses cellules sont bien en train de le transformer et cela le rend fou de rage de se découvrir plein d’empathie, de remords, de désir de se racheter.



Sébastien Bohler a écrit un thriller dense, foisonnant, débordant d’intrigues et de rebondissements. Maria et son fiancé Vincent sont pratiquement les seuls personnages attachants du livre avec Olga la psychiatre. Quant aux autres, nous avons le choix entre les politiciens qui n’ont aucun sens moral et qui acceptent des rétrocommissions, un médecin qui est une véritable ordure pratiquant le viol et la traite humaine, un directeur de laboratoire plus préoccupé par l’obtention du Prix Nobel que par le respect de la vie humaine et des lois.



Maria est une toute jeune femme qui a connu l’enfer à cause de Franck et qui est profondément marquée. À cause des viols subis, elle ne parvient pas à avoir de relations physiques avec Vincent malgré tout leur amour. Elle manifeste un courage absolument hallucinant en continuant à côtoyer Franck. Elle est à l’origine de l’expérience visant à lui implanter des cellules souches car elle est persuadée que si elle parvient à comprendre ses motivations, elle pourra guérir. Et effectivement, Franck commence à manifester de l’empathie, à regretter ses actes et à vouloir se racheter. Dès qu’il montre des marques de repentir, Maria est guérie, comme ça, en un clin d’œil. Bien que je le lui souhaite, cela ne me paraît pas très crédible. De même, l’opération que Franck pratique sur lui-même me semble totalement irréaliste.



Il y a encore bien d’autres passages où il me semble que l’auteur n’a fait que survoler les problèmes. Je pense que cela est dû à la nécessité de tout faire contenir dans un seul volume. Sébastien Bohler nous conte tellement d’histoires différentes qui à elles seules auraient presque mérité un tome séparé pour être traitées en profondeur : la proposition de loi de réforme de santé pénale ; le passé de Franck qui nous permet de comprendre en partie ce qu’il est devenu ; les expériences menées sur le cerveau, comment en est-on arrivé là ? y a-t-il eu des expériences menées avant de les tester sur des cobayes humains ? à moins que cela ait été indiqué dans le premier tome ? ; la neurosophie ainsi que le rôle de Carlo et ses techniques de méditation ; Vincent et sa découverte du code neural…



L’auteur dénonce également l’exploitation éhontée de la misère existant dans certains pays par les grandes puissances. Ainsi nous faisons la connaissance du docteur Andrew Nichols, un médecin qui non seulement est complice de ceux qui empoisonnent l’eau du fleuve au Nicaragua mais en plus profite de son ascendant pour se livrer à des actes de viol et d’avortements forcés pour se procurer des cellules souches.



J’ai dévoré ce thriller politico-médical. Je me suis particulièrement attachée à Maria qui n’a peur de rien pour faire éclater la vérité ou défendre la justice. Comme j’ai vraiment envie de savoir ce qui lui est arrivé, je compte bien lire le premier tome Neuroland et j’attends avec impatience la suite de ses aventures. Idem pour Vincent qui se retrouve dans une position très inconfortable à la fin de ce livre. Quant à Franck, j’espère vraiment qu’on parviendra à le mettre hors d’état de nuire définitivement.


Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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L'homme qui haïssait le Bien

Avis L’homme qui haïssait le bien de Sébastien Bohler



Par quel bout prendre cette critique ? J’en ai mis partout sur mon cahier. Le premier point est que ce titre peut se lire indépendamment du premier, soit Neuroland. Mais si vous êtes comme moi et avoir tous les atouts en main, je pense qu’il vaut mieux lire Neuroland avant. Ce n’est pas mon cas et je le regrette car j’aurais pu faire connaissance avec les personnages, notamment Franck Corsa et Maria.



Nous avons une très belle palette de personnages, des plus véreux aux plus sympathiques. Commençons par Franck Corsa, dans l’attente de son jugement pour de nombreux meurtres. Une de ses victimes, Maria, est toujours vivante. Elle a subi l’horreur. Mais même si elle est meurtrie dans son corps, dans sa chair, elle tente de trouver des explications à ce qu’a pu faire Franck Corsa. Elle a vu même une part d’humanité en lui. Ce n’est pas pour plaire à son petit ami, Vincent, qui travaille à Neuroland. Maria et Vincent sont amoureux mais le viol a fait que Maria ne peut plus être touchée.



Vincent est brillant, thésard, mais trop jeune pour bousculer les uns et les autres. Le Prix Nobel est en vue. Malgré ses recherches, il fera les frais de ce qui se passe dans ce roman.



Franck Corsa n’a pratiquement plus de corps. Il doit continuellement se faire soigner. Son enfance et ce qu’il a vu jouent beaucoup dans l’homme qu’il est devenu. Psychopathe, il est un des premiers à subir cette intervention dans son cerveau. Comme il veut que la vérité éclate, il accepte. Mais attention à ceux en qui il a placé sa confiance. Ils ne feront pas long feu car, en plus, Franck Corsa, détient de nombreux secrets qui peuvent faire tomber des personnalités haut placées.



Le lecteur assiste à une véritable chasse à l’homme. Le temps presse pour que cessent des pratiques détestables, pour que la vérité éclate, pour qu’un attentat ne soit pas commis. De plus, le Prix Nobel se profile pour récompenser des chercheurs et leur travail.



Un roman tout à fait dans l’air du temps avec sa trame politique, les conflits d’intérêt, les rétro commissions. Le rythme ne faiblit pas. L’auteur réussi la prouesse de nous faire voyager, de nous narrer ces peuples qui souffrent, qui subissent la cupidité des nantis. Tout est bien agencé, il n’y a aucun temps mort. L’histoire, par étapes, coïncide parfaitement. Les personnages sont bien étudiés, tout comme leur évolution psychologique. Les éléments sont parfaitement liés, la politique, les lois, les cobayes, la médecine et le progrès. Le chantage est également bien présent tout comme le travail journalistique.



Je pense que l’auteur fait aussi référence à deux célèbres présentateurs du journal télévisé mais aussi au suicide d’un célèbre Premier Ministre.
Lien : http://livresaprofusion.word..
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150 petites expériences de psychologie des médias

Livre bien élaboré et facile d'accès. A consulter de temps à autre pour aller "piocher" une expérience, un concept ou un phénomène. Toute la serie est aussi divertissante.
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150 petites expériences de psychologie des médias

Quand on referme ce livre, on se sent plus "aware" !

JCVD devrait préfacer cet ouvrage ^^



Plus sérieusement, ce bouquin permet de comprendre mieux les médias et le monde politique. Le cerveau humain obéit à des règles parfois complexes et parfois non, mais il obéit à des règles. Ce livre contient quelques clefs qui permettent de déchiffrer un peu ce fonctionnement.



Ce livre est à utiliser comme une machette dans la jungle de la psyché humaine, on ne comprendra pas tout, mais on se fraiera un sentier, assez pour comprendre qu'on s'est déjà tous laissé abusé au moins une fois.



Pour la forme, les petits chapitres se lisent et se comprennent vites et sont étayés d'expériences qui tendent à prouver leur réalité.



Un livre que je conseille à tous les curieux qui apprendrons beaucoup de choses et d'abord sur eux même.
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Human psycho

Après avoir listé tous les méfaits (de la bévue niaise au crime environnemental prémédité, et toutes les nuances entre) commis par l'espèce humaine depuis 10 000 ans, en nous plaçant orgueilleusement au-dessus des autres, maîtres et possesseurs, alors que nous ne sommes qu'une espèce parmi des millions d'autres ; après avoir recensé les conséquences désastreuses qui ont suivi en termes de dévastation du biotope Terre qui nous soutient et subvient à tous nos besoins, d'effondrement de biodiversité, d'extractivisme forcené et impénitent, de surpopulation humaine avec des besoins de goinfres détruisant les habitats, bref mis une volée de bois vert à 'human psycho' (manipulateur sans empathie ne remboursant jamais ses crédits), l'auteur propose en conclusion ses solutions pour arrêter le massacre, si tant est qu'il est possible de l'arrêter. Certain-es trouveront antihumanistes, liberticides, voire totalitaires, en tous cas "punitifs" ses remèdes. Toutefois, la mutation se fera de notre plein gré, ou bien elle nous sera imposée par la nature, et cette dernière ne fera pas dans la démocratie ni la dentelle ! Je trouve en tous cas que le diagnostic est posé. A nous de voir.
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Human psycho

J'ai littéralement dévoré ce livre. Je suis sensible au sujet de l'environnement, et surtout à la destruction de notre chère planète. J'ai donc ouvert ce livre avec curiosité et je l'ai lu avec avidité.

L'auteur part du principe que l'humanité est un psychopathe (rien que ça oui !). Il reprend tout ce qui définit un psychopathe et l'applique à l'Humanité dans son ensemble. Et ma foi, ça fait peur. Et en même temps c'est tellement ça.

À travers de multiples exemples et de nombreux chiffres il nous décrit combien l'Humain se sent depuis toujours supérieur à n'importe quelle espèce, comment il manipule tout ce qui l'entoure à son avantage et démontre sa capacité à ne rien prévoir sur du long terme.

Il développe aussi la notion d'empathie, sujet que j'ai trouvé très intéressant à découvrir ici grâce à de nombreuses références à plusieurs études, nous permettant de découvrir comment elle se manifeste et la cultiver.

J'ai apprécié le fait que l'ouvrage soit très alarmiste et très sombre : aucun échappatoire, la vérité doit être dite et entendue pour peut-être qu'un jour les choses changent ! Même si une grosse partie de ce livre peut paraître pessimiste, la fin explore quelques idées pour un monde meilleur, idées que j'ai trouvées très intéressantes.

C'est vraiment un livre que j'ai adoré découvrir, que je conseille à tous et grandement !
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Human psycho

Human psycho mélange trois sujets hyper intéressants afin de nous faire prendre conscience de la réalité du monde dans lequel on vit et de l'horloge qui tourne et nous rapproche un peu plus chaque fois de la fin des ressources terrestres. La force de ce livre, c'est d'être une déclaration forte sur l'écologie, sur l'importance de faire attention à notre planète avec des chiffres et des données scientifiques ; tout en expliquant pourquoi à l'échelle de l'humanité nous n'agissond pas alors que cela devient crique en donnant des faits psychologiques ; et l'auteur y ajoute des "fais divers" de tueurs en série connus afin de donner des exemples aux arguments énoncés. Mélanger le tout et vous obtiendrez ce livre, qui arrive à nous haper, à nous faire réfléchir tout en nous divertissant. C'est un très bon moyen de parler d'écologie en abordant d'autres thèmes afin de convaincre un public plus large. Merci à la masse critique babelio pour l'avoir fait découvrir ce livre.
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Création

L'intention est bonne mais c'est un peu court. Le sujet est si maousse , juste l 'origine de sapiens, peuchere et en 2 coups de cuilleres à pot , hop emballé c'est pesé.... C'est pas mauvais mais là où je m'attendais à un banquet , j'ai droit à 2 olives , une cacahuète vite fait bien fait et au lit ....
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