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Citations de Serge Joncour (2427)


Serge Joncour
Lire, c'est voir le monde par mille regards, c'est toucher l'autre dans son essentiel secret, c'est la réponse providentielle à ce grand défaut que l'on a tous de n'être que soi.
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Il faut sans doute attendre de dépasser quarante-cinq,voir cinquante ans pour que tout se dénoue,il doit y avoir un moment où on cesse d'être l'enfant de ses parents pour les rejoindre dans une forme de communauté d'âge plus équivalente ,un moment où l'on perd de cette fraîcheur terrible qui distingue de ses géniteurs ,on en vient presque d'égal à égal.p.145
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Les autres, on les croise toujours de trop loin, c’est pourquoi les livres sont là. Les livres, c’est l’antidote à cette distance, au moins dans un livre on accède à ces personnages irrémédiablement marqués dans la vie, ces intangibles auxquels on n’aura jamais parlé, mais qui, pour peu de se plonger dans leur histoire, nous livrerons tout de leurs plus intimes ressorts, lire, c’est plonger au cœur d’inconnus dont on percevra la plus infime rumination de leur détresse. Lire, c’est voir le monde par mille regards, c’est toucher l’autre dans son essentiel secret, c’est la réponse providentielle à ce grand défaut que l’on a tous à n’être que soi. P 104
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En descendant vers la ville, Alexandre pensait aux mots du vétérinaire, envisager la famille comme un cheptel qu'il fallait protéger, c'était bien de ça qu'il s'agissait, sécuriser le troupeau, et pas seulement ici, partout dans le monde.

Tous ces humains assujettis à la consigne, ces milliards d'êtres confinés chacun dans son enclos, ils répondaient à rien de moins qu'à l'ultime instinct de sauver sa peau, parce qu'une épidémie c'est fait pour éclaircir le troupeau, pour réguler l'espèce, bien souvent en éliminant les plus fragiles.
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Le téléphone d'Helena sonna, c'était Guillaume. Elle l’écouta un moment sans un mot. En raccrochant, elle expliqua qu'il était dans tous ses états, le président de la start-up nation venait d'annoncer la fermeture des frontières et de remettre en cause notre modèle de développement, en résumé le startuppeur faisait le procès de la mondialisation et virait souverainiste. Et ça pour le business, c'était une catastrophe.

- C'est bizarre, ajouta Helena, mais il avait vraiment l’air paniqué.

- Qui, Macron ou Guillaume ?
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Aimer, c'est veiller sur l'autre, aimer c'est être là.
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Ça par contre, pour le maire de Cénevières ça ne passait pas. Ces terres, ces villages, ces petites routes étaient délaissées depuis des années, les gares fermaient les unes après les autres, les bistrots commençaient à faire pareil, ici ce fameux intérêt public général n’accouchait que de fermetures, celles de la poste, de l’épicerie, du bistrot bientôt. Ces économies pour satisfaire l’intérêt public général, elles faisaient que les gens se retrouvaient de plus en plus isolés, de plus en plus loin de tout, et voilà que tout d’un coup, au nom de ce même intérêt public général, il faudrait accepter qu’une autoroute défigure la vallée … Alors non, pour lui ça ne passait pas.
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Attendre un coup de fil de Constanze, en fait, c’était recréer un peu de sa présence. Se dire qu’elle allait venir, c’est comme si elle avait été là. La seule chose qui l’effrayait, c’était de ne jamais la revoir, ce serait comme d’avoir entendu une chanson à la radio, une chanson envoûtante et magnifique, et de ne jamais pouvoir en retrouver le titre, de n’avoir aucun moyen de la réécouter un jour.
(page 187)
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Par chance, être agriculteur c’était travailler sans cesse, c’était embrasser le vivant comme l’inerte, ça suppose d’être à la fois éleveur, soigneur, comptable, agent administratif, vétérinaire, maçon, mécanicien, géologue, diététicien, zoologiste, chimiste, paysagiste et tout un tas de choses encore…
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... une menace par nature invisible, c’était affolant. 
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Un dimanche électoral est un jour où l’indécision flotte, les heures semblent dilatées et le temps à l’état gazeux. Comme pour le jour de l’an, la nation entière est focalisée sur le même rendez-vous, vingt heures et zéro seconde, pour l’annonce des résultats. 
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En tant que militaire, n'être pas mort ne signifie pas être vivant...
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Dans la vie il fallait peut-être s'en tenir à ça, une maison et des collines tout autour, dès qu'on se met à attendre autre chose de l'existence, alors il en faut toujours plus, ça n'en finit pas.
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Parfois on croit s’intéresser aux autres alors qu’on ne fait que s’en servir.
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Alexandre il avait cette vision- là des choses, il voyait à dix ans, vingt ans, trente ans devant, il avait cette vision de l'avenir qu'ont les planteurs d'arbres. (p. 66)
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Souvent il surprend chez lui une attitude que chez un autre il ne supporterait pas.Que les autres soient décevants,c'était fatalement concevable,mais s'y surprendre soi c'était mortifiant.p.19
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« Dis-moi l'écrivain, si un jour ça marche plus dans le livre, tu pourras toujours te recycler dans le bûcheronnage ! Au lieu de gaspiller des arbres tu viendras les couper toi-même ! »
[...] Ça fit rire Michel. Marie par contre goûtait mal la blague du colosse. J'avais la bienveillance de trouver ça drôle, j'ai toujours pris la taquinerie pour de l'affection, tout comme je me suis accommodé à cette facilité avec laquelle on me considère très vite comme un pote, un type suffisamment docile pour me lancer des vannes, des vannes amicales certes, mais des vannes quand même. Ce gars-là, je le connaissais depuis dix minutes, et déjà il en était à la franche sympathie, me tutoyait alors que j'en étais resté au vous, il me flanqua une bonne tape dans le dos comme si on se fréquentait depuis toujours. Ça tenait peut-être aussi à mon gros pull, on a sans doute bien plus envie de taper dans le dos d'un gars qui a le pull rempli que sur les omoplates d'un mince en chemisette, le geste vient moins spontanément. (p. 148-149)
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Se présenter en tant qu'écrivain, c'est prendre le risque d'être perçu comme un réceptacle, soudain chacun se valorise de l'universelle conviction d'avoir quelque chose à raconter.
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Ici ses prairies n’étaient pas semées, elles se recomposaient d’elles-mêmes, cela dit il ne faudrait pas que les pluies se mettent à manquer comme les deux années précédentes. Sa chance, c’était les arbres disséminés partout dans les champs, d’immenses noyers ou des chênes épandeurs d’ombre, et la vingtaine de kilomètres de haies, tout ce que les agriculteurs de plaine s’étaient évertués à arracher.
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Il (Crayssac) avait jeûné avec les évêques de Rodez et de Montpellier, même François Mitterrand les avait rejoints, faisant lui aussi une grève de la faim, une grève de la faim de trois quarts d’heure seulement, mais qui avait quand même marqué les esprits. Le socialiste avait juré que s’il accédait un jour au pouvoir son premier acte serait de rendre le causse aux paysans… Le Larzac, donc, ce n’était pas rien, et dans un monde hypnotisé par la modernité, c’était bien la preuve que la nature était au centre de tout.
(page 29)
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