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Citations de Serge Latouche (110)


Au XIXème siècle, le bonheur va être essentiellement lié au bien-être, obtenu grâce à des moyens mécaniques, industriels, et grâce à la production. Cette image du bonheur nous a fait passer à la société de consommation. Maintenant que nous faisons l'expérience que la consommation ne fait pas le bonheur, nous connaissons une crise des valeurs.
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Il a fallu plusieurs siècles pour mettre à bas la société de l'Ancien Régime, il nous faudra aussi du temps pour sortir de l'idéologie de la croissance, temps dont nous manquons hélas.
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L'ide d'une pédagogie capable de concilier la dimension humaniste intellectuelle avec ce savoir artisanal est aussi celle qui a été mise en œuvre dans beaucoup d'expériences issues de la pédagogie active, je pense en particulier à Célestin Freinet et au mouvement né de son idée que la classe coopérative travaille et réfléchit autour de I'imprimerie. Les laboratoires manuels ont été le symbole de l'innovation pédagogique, aujourd'hui ils risquent de rester des expériences pour les seuls riches, car dans les écoles publiques, ils détruisent tous les laboratoires et les différentes technologies (microscopes, balances, cartes, etc.) pour les remplacer par ce qu'ils appellent la Technologie, c'est-à-dire le moyen pédagogique de la pensée unique : l'écran.
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Cette pédagogie classique et humaniste permet de retrouver un sens à la vie, au vivre localement, en somme à ne plus vivre seulement comme un consommateur, un usager ou un client, mais comme un citoyen.
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C’est ainsi que la société moderne est devenue la société la plus hétéronome de l’histoire humaine, soumise à la dictature des marchés financiers et à la main invisible de l’économie ainsi qu’aux lois de la technoscience. L’artificialisation du monde en vient même à compromettre l’identité de l’humain.
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La première, et malheureusement la plus commune des catégories, est celle de ceux qui découvrent que l’écologie devrait gagner en importance dans la vie chrétienne. Le pape en parle, et ces personnes sont assez curieuses pour participer à une session organisée par la paroisse. Ils peuvent être plus au fait ou plus éloignés face aux questions écologiques, mais à partir du moment où ces personnes croient avoir compris le message de l’encyclique, c’est simplement OK pour eux. Il se peut que rien ne change, mais qui sait ?
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Serge Latouche
il s'agit en effet de réintroduire une forte d'ose de savoir- vivre dans un monde qui souffre d'un excès de savoir -faire .
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Le règne de la guerre de tous contre tous, qu’on appelle mondialisation ou globalisation des marchés, mais qui est bien plutôt le stade suprême de l’omnimarchandisation du monde, détruit les solidarités fondatrices du lien social à quelque échelle que ce soit. Ce ferment destructeur était déjà au cœur de la construction européenne avec la concurrence des Etats promue au rang de dogme. Une monnaie unique sans politique sociale, sans politique fiscale, sans politique environnementale, sans politique industrielle unique ne pouvait engendrer que des tensions insolubles.
(Serge Latouche)
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G8 de Londres en avril 2009, Toronto en 2010, c’était formidable : on allait moraliser le capitalisme, réguler les banques, supprimer les bonus, les paradis fiscaux, les stock-options… Puis, passés les effets d’annonce, plus rien. Non seulement le règlement de compte n’a pas eu lieu, mais on a organisé à une grande échelle le sauvetage des banques. 23 000 milliards de dollars soit un tiers du PIB mondial ont été mis au pot. Ainsi, on a sciemment perdu une occasion extraordinaire de mettre au pas le parasitisme financier. Le résultat ne s’est pas fait attendre : l’économie de casino est repartie de plus belle, l’euphorie consumériste en moins.
(…)
… nous allons bientôt entrer dans la troisième phase que je cris pratiquement inéluctable : l’éclatement de la bulle financière et l’effondrement du système financier international. Aucune rustine ne me semble susceptible de boucher le trou de 600 000 milliards de dollars (soit 12 à 15 fois le PIB mondial) de l’inflation de la richesse fictive (selon l’évaluation de la BIRD de Bâle en février 2008)

(Serge Latouche)
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Où va le monde ? Dans le mur, si nous laissons faire.
Il y a cette fameuse et merveilleuse phrase d’un homme des Lumières, qui disait : « Tout pour nous-mêmes et rien pour les autres » semble avoir été à toutes les époques la vile maxime des maîtres de l’humanité ». … Alors, soit on accepte d’avoir une solution autoritaire grâce à laquelle survivront les plus aptes et surtout les plus riches, qui seront les plus protégés, soit il va falloir changer de méthode et de destination. (Susan George)
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Si par malheur nous devions détruire toute possibilité d’un avenir vivable, c’est tout le sens de l’aventure humaine, depuis la nuit des temps, que nous réduirions à néant. C’est donc nous qui avons besoin de l’avenir, beaucoup plus que l’inverse. (Jean-Pierre Dupuy)
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L’hypothèse discontinuiste dont j’ai l’intuition est que, avant 2020, une catastrophe globale transformera profondément le cours des choses. La cohésion sociale ayant beaucoup diminué et individualisme ayant beaucoup augmenté depuis les années soixante, mon hypothèse est que cette catastrophe aura un effet déstructurant sur une société française réagissant alors à la manière d’une foule peu cohérente, et non à la manière de la foule révolutionnaire qui s’empara de la Bastille en 1789, le danger de la situation d’alors renforçant sa cohésion vitale. Il est vraisemblable que les autres sociétés européennes réagissent également de la même façon. (Yves Cochet)
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On confond les symptômes objectifs du développement avec sa nature, l'apparence avec l'essence, comme si le développement était d'emblée une accumulation matérielle et non un jugement de valeur.
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Les exclus du développement se rencontrent dans les campagnes plus ou moins peuplées mais aussi dans les villes, et de préférence dans les bidonvilles.
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Repenser l'échange en dehors des logiques économiques, cela suppose de s'interroger non seulement sur le juste prix et le juste salaire, mais aussi sur le rôle des marchés et de l'argent.
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Finalement, tous ces essais convergent pour esquisser en conclusion le Tao de la décroissance, une voie constituant tout à la fois et de manière indissociable une éthique et un projet politique, et ouvrant une pluralité de cheminements possibles pour sortir de l’impasse économique.
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Le comportement rationnel de l’homme moderne à la recherche du profit maximum, en manipulant la nature sans limite, pour le plus grand bonheur de tous et de chacun, est-il vraiment raisonnable ? Le système qui repose ainsi sur la compétition économique et technique effrénée, sous le signe de la raison occidentale, correspond-il à un modèle de sagesse ?
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Pataphysicien à 20 ans, situationniste à 30, utopiste à 40, transversal à 50, viral et métaleptique à 60. Toute mon histoire.
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Soutenir que l’économie a été inventée, c’est montrer qu’elle est une trouvaille de l’esprit humain, une construction de l’imagination ou la découverte d’un schéma de représentation ; c’est aussi retracer l’a-venture (ou « l’inventure » si on me permet ce néologisme) qui l’a fait historiquement ad-venir. Il y a une histoire économique, d’abord parce que l’économie est une histoire.
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La crise de la civilisation occidentale de laquelle surgira soit une révolution au sens propre, c’est-à-dire un changement total, agissant aussi sur le plan culturel, ce que j’appelle la « révolution de la décroissance » ou encore l’« éco-socialisme », soit carrément la barbarie. Pour l’instant, je crois que nous sommes plutôt bien engagés sur la voie de la barbarie.
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