Comme les collectionneurs, qui n’ont souvent d’existence sociale que par leurs collections, l’aventurier n’existe qu’à proportion de ses aventures.
- Ces guerres coloniales, c'est toujours la même chose : peu de gloire à vaincre, beaucoup de honte à les perdre...
-Mon fils, laisses-en paix les machines mortes, s’il ne s’agit ni de chèvres ni de chameaux, quel profit veux-tu en tirer ? Tiens-toi à l’écart de tout cela...
-Paroles de vieux ! Les vieux ont même peur de leur ombre ! Il y a là matière à s’enrichir, mon père ne voit que le désert souillé, moi j’y vois de l’argent.
Je voudrais qu’une chose soit claire : il ne faudrait pas, cher ami, m’assimiler aux collectionneurs ordinaires qui remplissent leurs galeries d’objets disparates choisis pour leur ancienneté, leur valeur marchande, leur beauté intrinsèque. Beaucoup de ces gens n’éprouvent pas de difficulté pour faire contempler leurs trésors. Je ne suis pas de ceux-là. Je ne collectionne que des objets qui revêtent pour moi une signification particulière, des objets qui ont « vécu », protagonistes d’histoires que moi seul connais grâce à mes recherches. Une fois que je les ais obtenus, je me les réserve. Plus personne ne les verra
La faim, la soif, la fatigue… Ah oui, ça j’en ai eu mon content. Les blessures, les batailles et les nuits sans sommeil… au point de vouloir dormir pendant des années. J’ai vu tomber un empire aux pieds de Cortès. Sur la peau, je garde la morsure des Macahuitl aztèques et plus d’une fois, j’ai senti sur ma nuque le souffle fétide de la mort… Mais l’or ?… Je me souviens en avoir vu beaucoup mais toujours dans la main des autres. Le peu que j’ai jamais pu obtenir est parti en fumée dans la « triste nuit » et git dans la boue de la lagune de Tanochtitlan… Alors de quelles richesses me parlez-vous ?
Trop de questions : ta race semble née pour demander : où, quand, comment… On t’a appelé, tu es arrivé. Accepte le jeu, ne demande rien d’autre. Ne crains rien, approche-toi
Individu arrogant et sanguinaire, des goûts grossiers, une étroitesse d'esprit supérieure à la norme.
L'ensemble de ses collègues et de ses relations le considérant comme un irrécupérable couillon.
Le Nil n'est pas un fleuve. C'est un miracle. C'est dans ses eaux qu'est née l'Histoire. Ne l'oubliez jamais...
- Et çà, qu'est-ce que c'est ?
- La tombe de Kas-Cej, l'invincible.
Á ce qu'on dit, c'était un célèbre guerrier. Si terrible que les fleuves gelaient à son cri de bataille.
Il parcourait la Taïga pillant et saccageant tout, et quand il se sentit à l'étroit, il descendit dans le sud, là où sont les villes riches.
Il revint avec de fabuleux trésors. On dit qu'il est enterré avec son butin et... veillé par ses plus fidèles guerriers.
On dit qu'il peut sortir de sa tombe pour foudroyer qui toucherait à son trésor.
Personne ne passerait la nuit près de la tombe de Kas-Cej ni ne s'aviserait de creuser un trou de souris ici...
- Même si Jakub Dacenko l'ordonnait avec son sabre et son fusil ?
- Même pas, excellence, même si c'était le tsar qui le voulait...
Et voici l'ogre ! KRULL avec son sac et son coutelas, l'ogre qui vient enlever les enfants pour les manger...
Tremblez morveux ! Je viendrai prendre les plus gras et les plus goûteux, personne n'echappera à Krull.