Jay Gladstone a tout pour être heureux.
Il est riche, il a une femme sublime, il est propriétaire d’une équipe de basket dont Dag est la super star.
Oui mais en apparence et pas pour longtemps.
Seth Greenland nous offre ici un roman époustouflant, une fresque familiale qu’on aurait pu appeler « grandeur et décadence ». Il dépeint la descente aux enfers d’un homme qui se croyait hors d’atteinte et autour de qui tout s’écroule après une soirée qui va bouleverser sa vie et celle de son clan.
Au-delà de cette saga familiale, l’auteur dénonce aussi tous les travers de la société américaine.
Le racisme d’abord et surtout, un monde où chacun doit contrôler ses paroles en public et sur les réseaux ou auprès des médias, sous peine de voir ses propos déformés, interprétés et se retourner contre vous. Un seul petit écart de langage et vous êtes définitivement affublé de l’étiquette « raciste ». Les tensions raciales, les éternelles questions de religions, la légitimité d’un peuple par rapport à un autre et des ressentiments transmis de générations en générations, tout ce qui a toujours empêché le monde de tourner rond, l’auteur l’expose en un roman qui ne prend pas pour autant position pour les uns ou pour les autres, quoi que…
Un monde où donner son opinion n’est jamais accepté par ceux qui ne pensent pas comme vous. Pour exemple, vous trouverez dans le roman une scène extraordinaire d’un repas pour la fête juive de Pessah où s’affronteront verbalement Seth, juif, et la petite amie de sa fille, black et pro palestinienne.
Mais Seth Greenland ne s’arrête pas là. Dans ce roman seront abordés les thèmes des armes trop nombreuses et trop faciles d’accès, l’endoctrinement par des personnes malveillantes.
Et en toile de fond, mais bien présent, cela sera le pouvoir et la domination de l’argent. L’auteur démontrera que c’est la seule chose, avec l’ambition et l’arrivisme, qui gouverne le monde et qui peut faire ou défaire un homme, sa réputation, sa vie et celle de ses proches.
Manipulations, trahisons, corruption, racisme, rien ne sera épargné à Seth qui, s’il n’est pas un homme forcément bien sous toutes les coutures, attirera la sympathie par tout ce qu’il va devoir endurer.
C’est un très grand roman qui se lit comme un polar, magnifique écrit (et traduit).
Cela restera un de mes romans les plus marquants de cette année.
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