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Citations de Sherry Thomas (116)


Autrefois, de grandes caravanes voyageaient telles des colonies de fourmis sur ces routes, transportant de précieux rouleaux de soie chinoise des vastes steppes d'Asie centrales, jusque sur les cotes de la mer Caspienne, Antioche, et Rome, afin de satisfaire le gout effréné de l'empire pour ces luxueuse étoffes.
Le règne des grands vaisseaux affrontant l’océan avait rendu cette route obsolète quelques centaines d’années auparavant. Les caravanes qui l'empruntaient encore se réduisaient à quelques chameaux qui transportaient de ville en ville un petit commerce local. La plupart des cités légendaires du passé avaient disparu, ou n’étaient plus que l'ombre d’elles-mêmes.
Néanmoins, un certain sentiment de continuité persistait. Le vin doux et frais que Marco Polo avait bu était le même que celui qui emplissait le verre de Leighton ; il provenait des grappes blanches de l'oasis. Mille ans plus tôt, des missionnaires bouddhistes étaient venus d'Inde, bravant les mêmes dangers en chemin, pour apporter l'enseignement du Tathagata dans les provinces de l'Ouest de la Chine.
Leighton était deja venu en Chine une fois, seul, avec presque rien en poche et un espoir irrationnel dans le cœur.
A présent, il s'y retrouvait de nouveau. Mais le Turkestan chinois, sous le contrôle de la dynastie Ch'ing, était particulier avec ses déserts s’étendant à l'infini, son vaste ciel bleu, ses chaines de montagnes aux sommets enneigés.
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Il chanta donc. Et cela n'en finissait pas. Un hindou aurait eu le temps de se marier. Un serpent d'escalader le mont Blanc. L'Atlantide de jaillir du fond des mers.
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Un homme se persuade toujours qu’il éprouve des sentiments extraordinaires quand il est amoureux d’une femme hors de sa portée.
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Ce n’était pas Londres qu’elle jugeait avec sévérité, mais sa propre folie. Car après tant de déceptions elle continuait d’espérer, et se vouait donc à être de nouveau déçue.
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Pour lui, faire l'amour s'apparentait à chasser la grouse. C'était une activité plaisante qu'il pratiquait volontiers quand l'occasion se présentait, mais qui ne lui manquait pas vraiment le reste du temps.
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L'histoire d'Elizabeth Bennet aurait-elle été si exaltante si M. Darcy avait été un simple métayer ?
Non, sûrement pas.
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Les souvenirs finissaient toujours par revenir. Il entendait son rire, revoyait son visage à la lueur du feu de camp, le manteau sale qu’elle portait en guise de déguisement, les broderies sur ses revers graisseux.
La souffrance physique lui semblait préférable. Elle libérait merveilleusement l’esprit. Il ne prenait pas de laudanum et s’interdisait de restreindre ses activités pendant ces crises. Il marchait, montait à cheval, courait même, s’offrant tout entier à la douleur.
Mais contre la souffrance qu’elle lui infligeait, il ne pouvait pas grand-chose. Il s’éveillait la nuit en sursaut, le souffle court, le cœur serré. Il y avait d’autres personnes qui lui manquaient, mais elles étaient mortes, alors que cette femme était probablement en vie, quelque part dans le monde.
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Le courage est aussi un choix. On est courageux à partir du moment où l'on refuse de céder à la peur.
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Il n'y a rien de pire pour un cynique que de tomber amoureux et de se rendre compte que, bien que le cynisme soit un excellent rempart contre l'eau de rose, il ne protège pas du tout contre l'amour.
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Ce trésor n’était pas constitué de montagnes d’or : c’étaient les enseignements du Dharma. Les moines avaient gravé les paroles bouddhistes et les avaient enfermées, laissant des indications sur les tablettes de jade afin que la postérité les retrouve et que les paroles de Bouddha ne soient pas perdues.
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Elle devait bien se douter qu’un voleur ordinaire choisirait une proie plus facile. Et pour qui recherchait l’or, elle n’était pas une cible intéressante. Sa tunique bleue était effilochée, et les revers usés étaient tachés de graisse.
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La fierté d’un parent pour son enfant était une chose dont Catherine n’avait jamais bénéficié.
À sa naissance, une bassine d’eau avait été préparée pour la noyer, au cas où elle serait une fille. Finalement, ni sa mère ni sa nourrice n’avait eu le courage d’accomplir ce geste, et elle avait vécu.
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Leighton éprouva un léger frisson à l’idée qu’une voleuse qui avouait elle-même être maître en la matière, avait visité un lieu abritant autant d’objets de valeur.

- Comment avez-vous trouvé le musée ? s’enquit Mme Reynolds, enchantée. J’ai toujours apprécié mes visites.
- Les collections sont très impressionnantes.

La bouilloire se mit à siffler. Elle chauffa la théière et prépara le thé, avec des mouvements gracieux et mesurés. Ceux d’une femme qui n’était jamais montée à califourchon sur un cheval, et n’avait jamais
fait jaillir le sang d’un coup d’épée.

C’était du Darjeeling, le parfum était reconnaissable entre tous.
Puis, dans une autre boîte en fer, elle prit une cuillerée de fleurs de chrysanthèmes séchées, les déposa dans une tasse, et versa de l’eau chaude par-dessus.

Un Anglais était sûr de se voir offrir de temps à autre une tasse de Darjeeling. Mais Leighton n’avait plus senti le parfum délicat du thé de chrysanthème depuis qu’ils s’étaient quittés.
Pendant quelques secondes, il fut en proie à un vertige irrésistible.

- Qu’est-ce que c’est ? demanda Mme Reynolds.
- Une infusion de fleurs de chrysanthème.
- Comme c’est intéressant ! Où vous procurez-vous ces fleurs ?

Leighton se prépara à entendre les mots « cordillère de Kunlun, altitude de dix mille pieds ».

- Elles viennent des monts Huang, ou monts Jaunes, comme on les appelle quelquefois. C’est un lieu d’une beauté irréelle, souvent célébré dans l’art et la littérature chinois.

Mlle Blade enleva la lampe à alcool et la bouilloire, et posa sur la table une assiette de quatre-quarts coupé en tranches fines. Puis elle servit le thé.
Leighton était fasciné par son aisance, dans ces petits gestes rituels de la vie quotidienne. Cette femme était réellement raffinée, habituée à évoluer dans un environnement sophistiqué et à appliquer les règles de la bienséance.

Qu’as-tu fait de cette fille indomptable, et indomptée ? lui dit-il en pensée. Et quel est ton but, maintenant, en Angleterre ?

- Souhaitiez-vous voir quelque chose en particulier, au British Museum ? questionna-t-il.

Elle leva les yeux de sa tasse et lui lança un regard en coin. Bien sûr, elle avait perçu sa suspicion, mais il n’avait pas fait trop d’effort pour la dissimuler.

- J’ai fait de mon mieux pour ne pas tomber accidentellement sur la galerie des momies. Mais j’espérais trouver une plus grande sélection d’art oriental.
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Si les voleurs savaient comment garder leur argent, ils ne voleraient pas.
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Parfois, quand je déguste un de vos plats, je savoure plus que de la nourriture. Je me repais de la beauté de votre âme, de son doux mystère, de son resplendissement. J'ai l'impression de me trouver dans l'antichambre du paradis...
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Certains instincts primaires - dont l'attirance irraisonnée pour ce qui est beau - surpassent les règles de civilisation. Alors nous idéalisons la beauté, parce qu'en réalité nous avons honte d'être chaque fois incapables de lui résister, aujourd'hui encore, à notre époque.
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Il n'avait jamais été un coureur de jupons et, pour tout dire, les femmes ne l'intéressaient guère. Le destin des grandes nations lui semblait bien plus passionnant et digne d'enthousiasme que la finesse d'une cheville ou la rondeur d'une épaule. Pour lui, faire l'amour s'apparentait un peu à chasser la grouse.
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Sauf qu'il ne s'était pas du tout comporté comme un idiot. Il s'était montré sarcastique, agressif et d'une vulgarité sans nom. Mais sot, certainement pas. Alors?
Avait-il, comme elle, fait semblant d'être quelqu'un qu'il n'était pas ?
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Les traits de Mme Boyce s’affaissèrent, comme s'il venait de la condamner à combattre des crocodiles sur les rives du Nil.
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L’amour est une émotion versatile.
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