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Critiques de Shinichi Ishizuka (183)
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Blue giant, tome 7

Le trio JASS commence à se faire connaître. Le public est conquis par leur style et par l'énergie qu'ils dégagent lors de leurs prestations, et il y a même des personnes qui reviennent les voir en concert : autant de raisons qui vont pousser Dai, Shunji et Yukinori à chercher de nouvelles idées pour progresser toujours plus !



On est ici clairement dans un tome de transition, qui est pas mal axé sur la confrontation entre ces trois jeunes et les musiciens des générations précédentes, au gré de plusieurs rencontres donnant lieu à des discussions intéressantes. À côté de cela, Dai utilise l'argent de son premier cachet pour offrir une flûte traversière à sa petite sœur, imitant ainsi son grand frère qui avait trimé dur pour lui offrir son saxophone, et Yukinori peine à trouver de l'inspiration pour de nouvelles compositions.



L'intrigue est véritablement relancée, à mon sens, dans les derniers chapitres, consacrés à l'obsession secrète de Yukinori de se produire avec JASS au So Blue, meilleur club de jazz de Tokyo, même du Japon tout entier. Le jeune pianiste va jusqu'à en parler à Kawakita, la star du jazz dont il avait refusé l'offre avant de former JASS. Le vieux guitariste accepte de faire jouer ses relations, et c'est ainsi que Taira, un des responsables du So Blue, se déplace un soir pour assister à un des concerts du trio. Contre toute attente, lorsque Taira retrouve Yukinori après leur prestation, c'est à lui qu'il adresse ses critiques les plus vives, qualifiant son jeu de banal et sans originalité. Comment ce jeune homme sûr de son talent va-t-il encaisser ces remarques ?



Un tome qui reste intéressant, bien que moins riche par rapport aux deux précédents : le temps pour tout le monde de reprendre son souffle ? Petit bonus sympa en fin de tome : une interview par le mangaka de deux légendes du jazz, Herbie Hancock et Wayne Shorter, autour de leur parcours et de leur amour pour le jazz : de quoi donner un contexte concret aux mésaventures de Dai !
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Blue giant, tome 6

Le ton est donné par la magnifique couverture : le trio formé par Yukinori au piano, Dai au saxophone et Shunji à la batterie est formé, et s'apprête à faire ses débuts sur scène ! C'est le moment pour tous les trois de se préparer, en réfléchissant chacun à leurs attentes pour cette nouvelle étape.



Dans la lignée du précédent, ce tome est si riche que je ne sais pas par où commencer !

Déjà, cela fait depuis un moment que je n'en ai pas parlé, mais graphiquement on se prend une claque monumentale : la mise en scène est inventive et dynamique comme jamais, les visages tout comme les corps des musiciens expriment toutes les émotions qu'ils veulent faire passer dans leur musique… C'était déjà très beau dès le premier tome, mais les progrès de l'auteur sont bien visibles pour un résultat encore supérieur, je suis véritablement bluffé ! Certains passages n'ont même pas besoin de dialogues, c'est très impressionnant...



Au niveau de l'histoire, l'arrivée de Yukinori et Shunji apporte une nouvelle dynamique à trois qui empêche au rythme de s'essouffler (à l'instar de Dai avec son saxophone… Bon ok, c'était nul). Le mangaka prolonge ce qu'il a initié au cours du tome 5 : on passe ici d'un personnage à un autre, avec ses désirs, ses doutes, ses peurs et sa personnalité. Une bonne idée de narration, qui parvient, à mon sens, à rendre le titre encore plus passionnant qu'il ne l'était déjà ! On voit ainsi Yukinori refuser l'opportunité de rejoindre le groupe de Moto Kawakita, un guitariste star du jazz au Japon, car il a le sentiment que seul son groupe avec Dai lui permettra enfin d'atteindre son vrai potentiel. Ou encore Shunji, dont l'énergie rappelle celle de Dai, qui s'entraîne sans relâche pour tenter de combler le fossé qui le sépare des autres membres de leur trio… Et puis bien sûr, Dai continue à s'envoler, poussé à dépasser ses limites par le talent de composition de Yukinori.



Au-delà de la dimension musicale, le relationnel entre les trois jeunes hommes est également bien mis en valeur. Entre le sérieux et la rigueur de Yukinori, la naïveté maladroite de Dai et la personnalité plus effacée de Shunji, cela donne des interactions très intéressantes.



J'ai donc adoré ce tome 6, et je me suis empressé de me lancer dans le suivant sans attendre !
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Blue Giant Supreme, tome 2

Je suis une fan de la première heure de la série mère qui m'avait frappé par sa fougue, sa passion, son énergie et la beauté de la narration percutante de son auteur. Le premier tome de cette suite m'avait un peu laissée sur ma faim car il était dur de repartir de zéro avec une telle apothéose. Cependant avec ce tome 2 que je tiens entre mes mains la série semble repartir sur de bons rails.



J'ai à nouveau retrouvé la passion des débuts, celle qui monte petit à petit crescendo jusqu'à nous prendre à la gorge, celle qui part de rien pour nous emmener dans les étoiles. Dai poursuit son rêve et ne lâche rien. Pourtant ce n'est pas simple dans un environnement qui semble aussi austère que celui dans lequel il a atterri. Mais avec sa joie de vivre communicative, il va réussir à transmettre ce sentiment et à nous faire vibrer à nouveau.



Il y a beaucoup d'éléments que j'ai aimé dans ce tome et en premier lieu le fait de suivre toute la première partie à partir du regard de l'homme très généreux qui a accueilli Dai chez lui et qui l'a aidé à trouver sa place dans cette nouvelle vie en l'introduisant dans le club/café où il a enfin pu jouer devant un public. Ce changement de regard était nécessaire pour se décentrer du héros qu'on avait suivi jusqu'à présent afin de prendre un nouveau départ.



C'est là que va se produire le déclic qui va embarquer la série dans une nouvelle voie : celle de trouver de nouveaux membres avec qui jouer. Dai va faire LA rencontre qu'il attendait en entendant jouer une contrebassiste dont la force lui rappelle la sienne : Hannah. Mais comme toujours dans la série, la suite n'a rien d'aussi facile. Il va donc partir à sa poursuite mais dans un pays comme l'Allemagne, puis dans une ville comme Hambourg, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Cependant, cela redonne de la niaque à Dai et cela permet d'assister à de belles rencontres.



J'ai beaucoup aimé le portrait de ce vieux propriétaire de magasin d'instruments de musique qui se prend d'amitié pour notre électron libre. J'ai beaucoup aimé découvrir également Hannah en tant qu'artiste avec ses forces et ses faiblesses. On sent qu'on n'est qu'au début de quelque chose de génial et de très puissant !



A l'image des scènes où Dai monte sur scène, c'est à nouveau toute la puissance de la musique jazz que l'on ressent à nouveau ici. La narration de l'auteur retrouve également ses lettres de noblesse avec une mise en scène magique qui souligne à merveille la puissance de la musique, la force de Dai mais également la difficulté de repartir à zéro dans un nouveau environnement. Ainsi, j'ai adoré cet enchaînement de planches muettes à mi-parcours, mais également celles où le héros monte sur scène et frappe tout le monde par la richesse de son son. Magique !



Ce tome 2 de Blue Giant Supreme, où Dai se retrouve et fait LA rencontre qu'on attendait et qui était nécessaire pour lui, m'a permis de renouer avec la série et de me lancer à ces côtés dans cette nouvelle voie même si je suis encore triste de ceux qu'il a laissé derrière.
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Blue giant, tome 5

Sur les conseils de la patronne du club de jazz Take Two, Dai assiste à une scène ouverte dans un club voisin. Ce soir-là se produit Sawabe Yukinori, pianiste virtuose de 18 ans, dont le jeu technique et puissant impressionne Dai ! Après la session, les deux jeunes hommes du même âge discutent de musique et de jazz forcément, et Sawabe fait une proposition inattendue à Dai. Il lui propose de former un groupe avec lui, mais à une seule condition : qu'il soit bon !



Pour la première fois depuis le début de la série, ce n'est pas Dai qui a la vedette sur la couverture, mais Sawabe Yukinori, nouveau personnage clé introduit brillamment dans ce tome 5 ! Ce personnage représente le parfait opposé de tout ce que dégage Dai. Il fait du piano depuis ses 4 ans, et possède donc des connaissances théoriques qui font cruellement défaut au jeune saxophoniste. Au niveau du caractère, il semble assez narcissique et dragueur, et il n'hésite pas à dire sans filtre ce qu'il pense. Cela crée forcément des tensions avec Dai, et la relation entre les deux jeunes musiciens est assez tendue dès leur rencontre. Lui aussi rêve de gloire, et annonce clairement à Dai qu'il veut se servir de lui comme d'un tremplin pour atteindre le sommet.



Mais rapidement, on se rend compte que Yukinori doit, comme Dai, trimer dur pour gagner de quoi vivre en cumulant plusieurs boulots, et que tout son salaire passe dans sa passion pour le jazz. J'ai commencé à éprouver plus de sympathie pour lui à partir du moment où il entend Dai jouer du saxophone pour la première fois. J'ai trouvé sa réaction, face à ce talent prodigieux développé en seulement 3 années de pratique contre 14 chez lui, très touchante, et cela m'a rassuré sur ses intentions envers Dai.



Ce tome, passionnant du début à la fin, insiste beaucoup sur les différences qu'ont Dai et Yukinori d'aborder le jazz. Mais c'est justement de ces conflits que va émerger une nouvelle dynamique qui va définir, petit à petit, leur groupe. Un troisième membre, dont l'identité est spoilée sur la couverture (je ne m'en étais même pas rendu compte…), va d'ailleurs rejoindre le duo à la batterie, en parfait novice ! J'ai été impressionné par l'énergie que dépense Tamada pour tenter de rattraper les deux prodiges avec qui il souhaite partager la scène : si Dai, qui est avant tout là pour jouer et s'éclater, est conquis dès le début par l'enthousiasme de son pote, c'est plus difficile à avaler pour Yukinori, qui ne veut pas s'encombrer d'un poids mort… Comment tout cela va-t-il évoluer ?
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Blue giant, tome 4

C'est le moment de vérité ! Dai retourne au Bird et va rejouer en groupe pour la première fois depuis qu'il a commencé les leçons avec Yui. Le vieil homme habitué du club, qui lui avait fait tant de reproches la dernière fois, reste sans voix cette fois ! Cet objectif atteint, Dai peut préparer son départ de Sendai…



Dans ce tome, le jeune saxophoniste va donc dire au revoir à son professeur, mais aussi à sa famille et à Mai : j'espère qu'ils auront la possibilité de se revoir, car leur jolie histoire se termine avant d'avoir commencé… On se rend compte que c'est pour Ayaka, la petite sœur de Dai, que la séparation sera la plus difficile : elle aime son "petit grand frère" bien plus qu'elle le laisse entendre ! Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé ces petites scènes d'adieu touchantes, sans tomber dans la surenchère de pathos : de beaux moments donc !



La suite du tome décrit l'arrivée de Dai à Tokyo. Le jeune homme découvre la réalité de la capitale : c'est gigantesque, il y a beaucoup de monde, et tout est bien plus cher qu'à Sendai ! Après avoir galéré pour trouver un endroit tranquille pour répéter sans être délogé par la police ou même par un gang de rue, Dai finit par cumuler deux jobs de nuit pour pouvoir vivre : un travail de serveur dans un resto de sushi suivi d'un boulot de manutention sur un chantier. Et quand le travail est fini, à une heure très tardive, pas question de dormir avant d'avoir fait son entraînement au saxo… Encore une fois, l'énergie qu'est capable de fournir Dai pour sa passion force l'admiration ! En attendant de pouvoir se payer un loyer, Dai squatte dans l'appartement de son pote Tamada, à Tokyo pour ses études. Ce dernier ne se réjouit pas vraiment de cette colocation forcée, mais Dai n'a, pour le moment, aucune autre solution…



On est donc ici dans un tome de transition intéressant, marquant la fin de la période lycéenne à Sendai et le début de la vie à la capitale pour Dai, avec son lot de galères et de complications, mais aussi de découvertes. Que lui réserve ce nouvel environnement aux possibilités infinies ?
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Blue giant, tome 3

La quête de Dai (je devais placer cette vieille référence, pardonnez-moi) se poursuit ! Le dernier festival culturel du lycée approche pour le jeune aficionado du saxo : quelle meilleure façon Dai pourrait-il trouver pour prouver à son entourage mais surtout à lui-même à quel point il a progressé grâce aux leçons de Yui ?



Quel tourbillon d'émotions que ce tome 3 ! Tout d'abord, la prestation de Dai au festival culturel est mise en scène de manière époustouflante : encore une fois, bien qu'on ait pas la chance d'avoir la musique pour accompagner l'action, la magie opère. La motivation et la confiance de Dai en son rêve force l'admiration : il le vit à fond en donnant littéralement de sa personne, et remporte ainsi l'adhésion de tout le public.

On fait également la connaissance de la professeur de musique du lycée, Mme Kuroki, qui a aidé Dai à déchiffrer le placement de ses doigts sur son instrument à ses débuts. J'ai adoré leur petit duo improvisé durant le concert au festival, je ne m'y attendais pas !



Le reste du tome se recentre sur le quotidien de Dai, sur ses interrogations au sujet des moyens de réaliser son rêve, et sur les conséquences que cela implique. Malgré les mises en garde de Yui au sujet de la précarité du métier de musicien, dont il connaît la dure réalité, le jeune homme n'en démord pas et n'a que cette idée en tête. Mais pour y parvenir, il sait qu'il va devoir quitter Sendai, son mentor, ses amis et sa famille. Mais avant cela, il doit terminer le lycée, tout en continuant sans relâche, par tous les temps, à s'entraîner au saxophone, et à profiter de la vie. Ce tome sera ainsi l'occasion, entre autres, d'assister à la rencontre entre Yui et le père de Dai, à un épisode très émouvant avec un chien et un autre où même le froid intense et la neige de fin décembre n'arrivent pas à entamer l'enthousiasme du jazzman en devenir…



Encore un excellent tome donc, pour une série qui a su trouver son rythme rapidement et qui tient ses promesses. Dai va enfin pouvoir retourner au Bird et prouver ce qu'il vaut en jouant en scène ouverte avec un groupe. Arrivera-t-il à s'y adapter, cette fois ?
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Blue giant, tome 2

Grâce au propriétaire de son magasin de musique habituel, Dai a eu la chance de jouer en live dans un jazz bar de Sendai, avec des musiciens professionnels. Cependant, le jeu énergique et puissant de l'adolescent n'était pas en adéquation avec l'ambiance de la soirée, qui s'est terminée pour lui après juste un seul morceau… Quelques jours plus tard, le propriétaire du bar retrouve Dai sur le bord de la rivière : impressionné par sa manière de jouer, il tient absolument à lui présenter un de ses amis. C'est ainsi que l'apprenti jazzman va rencontrer Yui, qui va devenir son professeur particulier de saxophone ! 



Une bonne première moitié de ce tome 2 introduit ici la figure classique du mentor du héros, un joueur de saxophone professionnel qui donne des cours pour arrondir ses fins de mois difficiles. Comme on s'en doute, il doit reprendre l'apprentissage de Dai dès le début car le jeune homme ne possède aucune base théorique ou pratique, et joue uniquement à l'instinct. De fait, sa manière d'enseigner la musique est très stricte, et il n'hésite pas à pointer du doigt les moindres défauts de son élève afin de l'aider à progresser. La relation entre les deux personnages se construit ainsi petit à petit, de manière touchante et avec beaucoup d'humour : les expressions dépitées de Dai face aux reproches de son professeur valent le détour ! 



Dans les chapitres suivants, on se recentre sur la vie de lycéen de Dai, avec des événements plus ordinaires comme une soirée improvisée avec ses potes (je ne connaissais pas le défi débile qu'ils font avec leurs baguettes !), qui permet quand même de poursuivre une réflexion menée dès le tome 1 sur le choix de l'orientation après le lycée. Pour Dai, aucun doute dans son esprit, son but est clair : mais quels sont les moyens d'y parvenir ? 



La très bonne dernière partie de ce tome est consacrée à une sortie entre Dai et Mai Miwa, une fille du club de natation du lycée qui lui plaît beaucoup. Cela a l'air d'être réciproque, puisque Mai adore le voir jouer du saxophone ! Les deux amis se donnent donc rendez-vous au Jozenji Street Jazz Festival, un grand festival de musique dans les rues de Sendai : cela donne tellement envie d'être avec eux ! C'est l'occasion pour Dai de montrer à son amie, avec tout l'enthousiasme qui le caractérise, les différents styles de jazz, et ce qui lui plaît dans cette musique. Mais le grand moment de ces chapitres, c'est lorsque Dai décide de jouer seul au milieu de la rue : la double page qui accompagne ce moment, avec toutes ces personnes différentes qui réagissent à sa musique, est juste incroyable… 



Ce deuxième tome nous emporte donc un peu plus dans l'histoire de Dai, en introduisant de nouveaux personnages importants, et est encore plein de très belles scènes. Comme à la fin du tome 1, le mangaka a l'excellente idée de mettre en scène des futures interviews de plusieurs personnages ayant approché Dai de plus ou moins près, et racontant un moment particulier avec celui qui semble être effectivement devenu une grande star du jazz, au moment où se déroulent ces entretiens. Je trouve cette idée de teasing vraiment géniale : le mangaka annonce ainsi que la route de Dai sera longue, mais couronnée de succès, cela donne plein d'espoirs pour la suite ! 
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Blue giant, tome 1

Cela faisait depuis un moment que ce titre me faisait de l'œil, avec son thème original et son style rétro. La série faisant pas mal parler d'elle sur les réseaux, notamment avec la sortie des premiers tomes de Blue Giant Supreme, j'ai décidé de me lancer moi aussi dans cette aventure ! 



Dai Miyamoto est en terminale au lycée Aoba 2 de Sendai, au nord-est de l'île de Honshû. En dehors des cours, des activités du club de basketball et de son job à temps partiel dans un garage, il passe tout son temps libre à jouer du saxophone, seul, sur les berges de la rivière Hirose. Son rêve : devenir le meilleur jazzman au monde ! 



Voilà pour le pitch de départ de ce seinen manga, où l'on suit le quotidien de cet adolescent animé par une passion brûlante pour le jazz. On voit bien dans ce premier tome que ses amis et ses proches ne comprennent pas son enthousiasme pour cette musique à la réputation désuète et peu populaire au Japon, surtout auprès des jeunes. Et justement, voir Dai se démener en complet autodidacte pour essayer de se rapprocher de son rêve et pour faire découvrir ce qu'il aime dans le jazz à son entourage a quelque chose de particulièrement grisant. J'ai très vite éprouvé beaucoup de sympathie pour ce personnage dont rien ne peut ébranler la motivation, dans le même genre que des héros de shônen sportifs !



Graphiquement, le titre a un côté rétro qui me plaît beaucoup, avec un character design riche qui m'a rappelé Naoki Urasawa, et des visages très expressifs. Autre qualité : les décors, qui sont tous réalistes et très fournis. Il est montré dans les pages bonus que le mangaka n'a jamais vécu à Sendai, mais qu'il a fait beaucoup de repérages sur place pour que ses personnages évoluent dans des lieux réels et emblématiques de cette ville. Quant aux scènes musicales, elles dégagent énormément d'énergie et sont pleines d'émotions, on pourrait presque entendre la musique (je rêve de voir tout cela en série animée un jour…)!



J'ai eu un énorme coup de cœur pour ce tome 1, qui m'a amplement conforté dans mon choix ! Ce qui m'a le plus plu, c'est que lorsque Dai joue, seul face à la rivière ou devant un public, il y va toujours à fond ! Certes, la justesse de ses notes a l'air d'en pâtir, certains protestent et se bouchent les oreilles, mais cela ne laisse personne indifférent, et l'instrument de l'adolescent devient un personnage à part entière, qui impose sa présence sur tout le reste… Sans doute que Dai va devoir apprendre à se contrôler s'il veut réussir à jouer avec un groupe (le fiasco de la fin du tome est assez révélateur !), mais il est certain que cela ne l'arrêtera pas ! Enfin, ce titre donne vraiment très envie d'écouter les célèbres jazzmen que Dai idolâtre (John Coltrane, Dexter Gordon…), et on peut tout à fait l'apprécier même sans rien connaître au jazz. Lisez-le ! 
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Blue giant, tome 1

En un clin d'oeil, on voit tout de suite à la couverture, l'univers dans lequel on veut nous emmener. Déjà, on voit le personnage principal qui joue du saxophone qui est un clin d'oeil à l'album "Bird" de Charlie Parker. On sait que l'on va être emmené dans le monde du jazz. Un choix très audacieux pour Shinichi Ishizuka. Le jazz n'est pas un genre très répandu au Japon même s'il y a quelques bars où l'on peut en entendre. Le mangaka montre la difficulté de décrire le genre surtout lorsqu'on joue en impro. Et aussi le travail et l'implication que cela demande. C'est une musique de passionnés, de gens déterminés qui se donnent corps et âme. Le personnage Dai va devoir apprendre à devenir un homme comme un musicien de talent. On sait qu'il va réussir puisqu'on assiste à une forme de rétrospective. Aucun doute que ce premier tome appel à une série passionnante qui donne envie d'écouter John Coltrane, Miles Davis, Duke Ellington... 






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Blue Giant, tome 10 : Tenor saxophone

Si j'avais lu le dixième tome de "Blue Giant" avant le premier tome de "Blue Giant Supreme", je n'aurais pas su dans quel pays d'Europe Dai Miyamoto se rend à la fin de ce tome-ci. Malheureusement, je les ai lus dans le désordre. Si la seconde série commence dans le plurilinguisme et de façon joyeuse, quelle intensité dramatique dans ce dernier tome de "Blue Giant" ! Je comprends mieux pourquoi Dai est parti en Europe. 😢 Et si je suis ravie de le retrouver bientôt dans le tome 2 de ses aventures européennes 🎷, le dernier tome de "Blue Giant" nous montre une dernière fois les membres de Jass jouer ensemble, avec notamment Yukinori 🎹 qui monte enfin sur la scène du "So Blue". C'est toute une époque qui s'achève, celle de Tamada qui ignorait tout de la batterie 🥁 et du jazz avant d'intégrer leur trio et celle de leur ascension qui a abouti à cette soudaine rupture du dixième tome et à la nouvelle aventure en solitaire de Dai. Un tome riche en émotions !


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Blue giant, tome 7

"Blue Giant" chez Glénat continue à être un cran au dessus de la plupart des autres séries au niveau des illustrations. Le mangaka, Ishizuka Shinichi, s'en donne à coeur joie pour transmettre le rythme de la musique à travers ses traits, les couleurs qu'il emploie. Cela se ressent dès la couverture. Chaque couverture de "Blue Giant" a d'ailleurs cet aspect artistique, travaillé. Elles sont toutes différentes, marquantes, et elles s'imposent aussi, dès qu'on les aperçoit en librairie, par leur singularité. J'ai enlevé le bandeau rouge, "sélection Angoulême 2019", "un classique instantané" (Coyote Mag) pour la donner a à voir dans son ensemble, mais je suis d'accord. Les images colorées au centre du manga, la force de ses illustrations, le jeu sur le clair et l'obscur en font un classique. À ce niveau, ce serait à rapprocher de "l'Enfant et le Maudit", par exemple : on est au-delà du simple dessin illustratif, avec une ambition plus esthétique, sensible.

Quant à l'histoire, on navigue entre illusions perdues et enthousiasme de la jeunesse, une certaine nostalgie, une réflexion sur l'art en général. C'est pourquoi cette série est susceptible de happer n'importe quel lecteur, même celui qui n'aime pas le jazz. Elle donne toutefois envie de le découvrir, d'écouter du Sonny Rollins, du Thelonious Monk, du John Coltrane. On trouve une interview de Wayne Shorter et d'Herbie Hancock à la fin du volume et des mentions d'autres instruments que le saxophone ténor comme la flûte traversière, le piano, la trompette, la batterie... et toujours cet aspect réaliste, ce regard sans concession que tempère l'enthousiasme du héros, Dai Miyamoto.


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Blue giant, tome 6

Tome 6 lu dans la foulée du 5e. ^^

Une excellente série qui parlera à tous les auteurs, artistes, musiciens... la passion de Dai Miyamoto est parfaitement retranscrite par l'histoire. C'est vif, inspiré. De concert en concert, de rencontre en rencontre, on prend plaisir à suivre le cheminement de Dai, et maintenant celui de Yukinori, plus réfléchi. Les planches sont le plus souvent en noir et blanc, parfois en couleurs. Avant la sortie du 7e tome, ce mois-ci, je pense écouter quelques-uns des morceaux mentionnés dans la série.

Faut-il être passionné de jazz ou de musique pour apprécier "Blue Giant" ? De fait, non : on a envie d'écouter du jazz après avoir lu ce manga, c'est certain, mais il nous entraîne même si l'on n'y connaît rien.
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Blue giant, tome 5

Cinquième tome de "Blue Giant" d'Ishizuka Shinichi aux éditions Glénat. Dai, qui espérait faire carrière à Tokyo, y vit de petits boulots jusqu'à sa rencontre avec Yukanori, pianiste talentueux tout aussi jeune et presque aussi désargenté que lui. Tous deux se mettent en tête de monter un groupe, mais où trouver un jeune batteur ? un jeune bassiste ? S'ajoute à cela une incompréhension entre Yukanori qui étudie le piano depuis qu'il est enfant et Dan, qui s'entraîne chaque jour depuis trois ans. D'un côté, le talent, la raison, et de l'autre, l'enthousiasme et l'envie de transmettre sa passion à tous. Ce tome renvoie à beaucoup d'interrogations, outre le suspense lié à la création du groupe, avec des illustrations qui restent magnifiques et un hommage aux jazzmen : Mingus, Monk, Art Blakey... Toujours l'idée d'une transmission aux jeunes générations, d'une reprise de flambeau, et à chaque tome, j'ai envie de lire le suivant.


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Blue giant, tome 4

J'étais pressée de lire le quatrième tome de "Blue Giant". Toujours le même soin apporté aux couvertures, toujours les mêmes qualités graphiques qui résonnent sur la portée des pages, toujours le même rythme en adéquation avec son sujet. Dans ce volume, Dai quitte Sendai, ville sur laquelle on apprend beaucoup, mine de rien (notamment sur ses traditions culinaires, ses spécialités culinaires comme la langue de bœuf...) pour Tokyo. Sans argent en poche, sans avoir fait d'études, avec en poche son seul enthousiasme, son saxophone tenor et sa passion pour le jazz, Dai se rend compte que rien ne sera simple, mais il s'est forgé sa philosophie : "dans la vie, il ne faut regarder que vers l'avant..." Pourtant, autour du héros, quelques moments nostalgiques, et plusieurs points de vue qui viennent contrebalancer son bel optimisme. Une série que je risque de suivre pendant un bon bout de temps, en plus d'aller écouter certains des morceaux de jazz mentionnés...
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Blue giant, tome 3

"Blue Giant" chez Glénat, une série qui donne envie d'écouter du jazz, surtout Sonny Rollins, John Coltrane et Thelonious Monk : le personnage principal leur rend plusieurs fois hommage. L'enthousiasme de Dai fait plaisir à voir et est communicatif, aussi bien pour ceux qui l'entourent que pour les lecteurs. Pour autant, aucune naïveté dans les dialogues : on voit bien, d'un côté le fait que quand la passion est innée, on doit suivre ses rêves jusqu'au bout, et de l'autre, les musiciens désabusés, qui n'ont pas réussi à faire partie des rares élus. Un manga à la fois plein d'entrain et pas dénué de lucidité, voire de tristesse, même si ni l'histoire ni le héros ne s'attardent sur les moments les plus mélancoliques.
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Blue giant, tome 2

Rare de voir une couverture de manga où l'image est placée à l'horizontale.

Un second tome qui donne envie d'écouter du John Coltrane et du jazz en général. Beaucoup d'effets au niveau des illustrations, du découpage, afin que les planches où le personnage principal joue nous évoquent sa musique ou les réactions des auditeurs malgré l'absence de texte. Deux personnages prennent beaucoup d'importance à partir de ce tome. À la fin, les personnages secondaires vus dans le volume commentent, sous forme de courtes interviews, le parcours du héros sur un ton "à l'époque où je l'ai rencontré..." C'est assez amusant, mais c'est un manga où il y a beaucoup d'idées, toute une palette graphique pour faire résonner les émotions liées aux sonorités.


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Blue giant, tome 9

À 14 heures, j'ai commencé à chercher le neuvième tome de "Blue Giant" que je me souvenais avoir acheté il y a plusieurs semaines. Je l'ai finalement retrouvé, en bas d'une pile de livres, et après avoir lu un récit sur les Beatles, j'ai donc poursuivi ma lecture en lisant la suite d'une série sur le jazz. 🎵🎶 Les illustrations sont toujours aussi soignées à l'image du reflet du pianiste Yukinori Sawabe sur la couverture.🎼 On retrouve plusieurs personnages que Dai a laissés derrière lui en partant pour Tokyo. J'aime bien ce manga qui ne cache rien des difficultés des artistes, surtout quand leur passion est a priori démodée, tout en mettant en scène cette passion, en s'accordant avec elle et en montrant qu'il ne faut jamais baisser les bras. Une lecture toujours stimulante comme un #feelgood : je ne vois jamais les pages défiler avant les pages finales, dans lesquelles un des personnages du volume revient sur sa rencontre avec Dai Miyamoto, des années plus tôt.🎷
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Blue giant, tome 1

"Blue Giant" de Shinichi Ishizuka n'est pas une série vers laquelle je serais allée de moi-même tout simplement parce que je ne suis pas férue de jazz.

Lire le premier tome donne envie de s'y attarder...

Mais on peut tout à fait comprendre si on n'en écoute pas. Quand Dai, le héros lycéen, essaie de faire comprendre aux autres pourquoi il veut devenir musicien, il peine à trouver ses mots, en revient à l'idée que jouer du saxophone permet de transmettre des émotions, et se heurte à un mur : selon d'autres lycéens, c'est ringard, pour des personnes marginales, cultivées, un loisir catégorisé. C'est un sentiment qu'on ressent aussi quand on essaie d'expliquer pourquoi on aime la littérature classique, le jeu de go ou l'opéra. Ça ne s'explique pas vraiment, de même que traduire la musique à travers le dessin est un pari fou, à la base, mais visuellement, c'est réussi, et au niveau du graphisme, ce premier tome place déjà la barre très haut.

En fait, si je l'ai acheté, c'est à force d'entendre du bien de la série à la librairie "Bulle en Stock" à Amiens, où elle a longtemps été en tête de gondole. J'ai entendu : "Les deux premiers tomes installent le décor, les trois suivants sont meilleurs et le sixième est exceptionnel." J'espère que ça se vérifiera. J'ai déjà beaucoup aimé le premier tome, tant au niveau des illustrations que du scénario. Ça donne envie d'écouter du jazz, d'ailleurs. Donc je ne regrette pas mon achat.
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Blue giant, tome 8

Huitième tome de "Blue Giant" de Ishizuka Shinichi aux éditions Glénat dans la lignée des précédents et tout aussi entraînant.

On délaisse un instant Dai pour s'arrêter sur les hésitations et le talent des deux autres membres du trio Jass, Yukinore Sawabe et Tamada, et ce n'est pas inintéressant, loin s'en faut. Un manga où les illustrations cherchent à faire entendre la musique et sont si travaillées que ce pari a priori impossible est à chaque tome en passe d'être réussi. C'est également une œuvre qui reflète la difficulté de se faire une place quand on est artiste, les doutes que l'on peut éprouver et le plaisir de se laisser aller à sa passion malgré les moments de découragement, bien au delà du jazz. Une excellente série que je vous invite à feuilleter en librairie si vous ne la connaissez pas.
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Blue Giant Supreme, tome 1

Le premier tome de "Blue Giant Supreme" nous présente le voyage de Dai Miyamoto à Munich. On peut tout à fait comprendre l'histoire sans avoir lu le manga "Blue Giant" même si ça fait plaisir de retrouver l'entrain et l'optimisme inébranlable de Dai, avec quelques références au fait que pour un Européen, son prénom ("Die") est le plus sinistre du monde... en décalage complet avec le caractère qu'on lui connaît. Une autre raison pour découvrir et lire ce manga est que ce premier épisode a été traduit en gardant les répliques en anglais et en allemand, afin de nous montrer Dai se débrouiller lors de son périple européen, et ce côté trilingue s'avère instructif. Au niveau des illustrations, en droite ligne de "Blue Giant" : elles restent magnifiques, avec toujours des interviews fictives des personnages que le héros est amené à rencontrer et qui sont témoins de son ascension.


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