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Citations de Sigrid Undset (162)


Toi, tu es morte et moi je reste à jamais appauvri. Je n'ai plus que les pauvres rêves que je fais de toi. Et cependant si je la compare aux richesses des autres, ma pauvreté rayonne de richesse. Je ne voudrais pas ne plus t'aimer, ne plus rêver de toi, ne plus souffrir comme je souffre à présent, même pour sauver ma vie.
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Lorsque j'aurai assez vécu pour que mon coeur s'emplisse tout entier de regrets comme le tien, peut-être ferai-je comme toi et je dirai à mon destin : donne-moi quelques-unes de tes fleurs, je me contenterais de beaucoup moins que je n'en réclamais au début de ma vie. Mais pourtant je ne mourrai pas comme tu es morte, toi qui ne pouvais te contenter de peu. Je vivrai de ton souvenir, embrassant ta perle rose et tes boucles dorées.
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Quel était mon but, en somme, s'écria-t-elle tout à coup. Je voulais vivre de telle sorte qu'il ne me faudrait jamais avoir honte d'aucun de mes actes ni comme être humain, ni comme artiste. Je voulais ne jamais commettre une action dont je ne fusse pas sûre qu'elle ne fût juste. Je voulais être honnête, énergique, et bonne, n'être jamais cause de la douleur d'un autre.
Et quelle a donc été ma faute initiale, celle qui a tout déclenché? Mon Dieu, j'avais soif d'amour, mais je n'aimais personne ! Etait-ce donc si extraordinaire d'avoir pensé lorsque Helge est venu à moi, que c'était lui que j'attendais. A la fin je l'ai cru pour tout de bon ; et ç'a été le commencement, le reste a suivi. Gunnar j'ai cru que je pouvais les rendre heureux, et je n'ai fait que du mal.
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Heureux ceux qui sont satisfaits, ceux qui ne refusent pas, mais prennent en patience un destin médiocre. Mais moi, je crois encore à mes rêves, et le seul bonheur pour moi est celui auquel j'aspirais. Je crois encore qu'il existe. S'il n'existe pas, c'est de ma faute.
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Jenny, que tout cela est triste ! Je pense que l'on rencontre rarement une femme vraiment douée, heureuse de travailler, énergique, consciente de sa valeur humaine, distinguant le bien du mal ; cherchant à développer les dons et les instincts qu'elle juge bons et estimables, et à en étouffer d'autres, mauvais et inférieurs. Un beau jour, elle fait la connaissance d'un type quelconque et alors adieu le travail, le développement, et tout le reste. Elle renonce à elle-même pour l'amour d'un pauvre sire. Jenny, ne trouves-tu pas que c'est triste?
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J'avais vingt-huit ans quand j'ai rencontré Helge. Je n'avais jamais éprouvé d'amour pour personne. J'étais lasse de ne pas aimer. Helge m'aimait. Son amour vif, jeune, sincère m'entraîna. Je me suis menti à moi-même tout comme la plupart des femmes. La passion de Helge me réchauffait et je m'imaginais que c'était moi qui brûlais. Au fond, je savais bien qu'une illusion pareille ne dure pas, ne durerait qu'autant qu'il ne serait pas exigé la moindre chose de mon amour.
D'autres femmes agissent comme moi en toute innocence parce qu'elles ne font pas la différence entre le bien et le mal et qu'elles sont habituées à se tromper elles-mêmes, mais moi je n'ai pas ce genre d'excuse.
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- Mais en tout cas Jenny, il vaut mieux que vous vous soyez rendu compte de votre erreur à présent. Plus tard, quel désastre et quel chagrin de rompre des liens fortifiés par l'habitude !
- Ce n'est pas cela. Ce n'est pas cela. La vérité, c'est que - oui - c'est que je me méprise moi-même. Il faut savoir avant de dire que l'on aime, que l'on tiendra sa parole. J'ai toujours méprisé ce genre de légèreté plus que tout au monde. Et voici que je suis méprisable moi-même.
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Je me savais capable d'exprimer ce que je voulais, mais je ne savais pas ce que je désirais exprimer.
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- [...] On dépend toujours de ce que l'on aime ! Ne dépendez-vous pas de votre travail? Et si l'on tient à un autre être, dit-il doucement, ne dépend-on pas de lui pour de bon?
Elle réfléchit un peu.
- En ce cas, on a choisi soi-même, dit-elle rapidement. Je veux dire qu'on n'est pas esclave ; on se soumet volontairement à quelqu'un ou à quelque chose que l'on place au-dessus de soi-même.
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L'amour était venu, lent et presque imperceptible comme ce printemps du Sud. Tout aussi égal, tout aussi sûr, sans rien de brusque, sans journées froides ni tempêtes. Le coeur n'était pas ravagé par la nostalgie du soleil, de la lumière éblouissante, de la chaleur torride de l'été. Les soirs ne ressemblaient en rien aux longs soirs du printemps nordique, alors que l'angoisse semble émaner de la clarté insolite, de l'interminable crépuscule. La journée de soleil finie, la nuit tombait douce et égale. La fraîcheur suivait l'ombre, invitant au sommeil paisible et tranquille. La chaleur augmentait un peu chaque jour ; chaque jour quelques fleurs nouvelles s'épanouissaient dans la campagne verte, verte non pas plus que la veille, mais un peu plus que la semaine précédente.
L'amour qu'elle éprouvait était venu ainsi.
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- Je ne crois pas que nous ayons rien à gagner, ni toi ni moi, en allant chacun de notre côté et en portant seuls notre chagrin. Tu ferais mieux de rentrer dans ta maison et en faisant ta besogne de maîtresse. Peut-être ta peine serait-elle moins lourde. (Ljot)
- Je ne supporterai plus de veiller au bien de la maison, dit-elle (Leykni). Je crois sans cesse avoir perdu quelque chose et quand j'y réfléchis, je m'aperçois que ce sont mes enfants que j'ai perdus, et qu'ils n'auront plus jamais besoin de moi.
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Une honorable naissance n'est pas d'un grand secours en ce monde.
(Aesa à Vigdis)
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Il faut voir de ses propres yeux et penser par soi-même. Alors on se rend compte que tout dépend de soi-même : le profit que nous pouvons tirer de nos voyages, les choses que nous parvenons à voir et à comprendre, l'attitude que nous prenons, le choix que nous faisons de certaines influences. Oui, tout dépend de nous-mêmes. Et l'on apprend que nous sommes maîtres de tirer tel ou tel parti de notre vie. Évidemment, les circonstances jouent bien quelque rôle comme vous le disiez. Mais on découvre les forces personnelles qui permettent de vaincre ou de tourner les difficultés.
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Enfin, la réalité était plus belle que tous ses rêves. Cette réalité c'était Rome.
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Certains aiment les fleurs et le bêtes parce qu'ils sont incapables de s'entendre avec leur prochain .
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Cette explication lui a-t-elle suffi?
- Oui, après que je lui eus fait comprendre le bon sens de mes paroles, c'est à dire que nous avons la raison pour nous en servir et que nous ne pouvons prétendre au bonheur que si nous nous laissons guider par elle.
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- Jusqu'à présent je trouvais bien pénible le destin qui ne m'avait donné qu'un seul enfant et pas de fils. Mais je croyais t'avoir toujours témoigné de la tendresse et ne m'être jamais montré dur à ton égard. Je pensais te voir heureuse et honorée avant ma mort. Il eût été préférable que je fusse sans enfant plutôt que de t'entendre qualifiée de putain et de voir ton bâtard grandir au domaine dans ma vieillesse.
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- Je n'ai pas l'habitude de causer avec des femmes, dit Ljot lentement. Mais je n'en ai jamais rencontré une avec qui je me plaise autant qu'avec toi, et pas davantage une autre auprès de qui je voudrais vivre.
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- Il n'est pas facile de connaître l'état d'esprit d'une femme. Parfois il m'a semblé qu'elle m'aimait bien, mais elle est prompte à la colère et les douces paroles sont peut-être trompeuses.
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- Oh Kristin, I know I've come to you much too late...
- But the two of us still own much that can be ruined, Erlend!
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