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Citations de Simon Jimenez (56)


Simon Jimenez
En histoire, tout est question de contexte. C’est notre clé pour comprendre, la seule
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Un Vaisseau Silence, de musique et de souffrance.
Aucun détail ne nous a été épargné, tous sont plus épouvantables les uns que les autres.
Chose troublante, quand il nous a parlé des bébés en pleurs à qui on coupait la langue, il nous a montré, non sans une certaine satisfaction, la sienne, rose et intacte.
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"Certains chemins sont plus longs que d'autres, dit son Bienfaiteur, certains s'interrompent prématurément, mais aucun ne continue éternellement. Tous sont des cercles inachevés."
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Il était né avec un onzième doigt. Une nodosité à côté de son auriculaire droit. Le docteur s’empressa de rassurer les parents inquiets. La petite bosse était bénigne. « Toutefois, ajouta-t-il en délaçant une pochette en tissu, un fermier n’a besoin que de dix doigts pour cultiver la dhuba. » Après avoir fait respirer à l’enfant la fumée d’herbes brûlées pour l’endormir, il trancha le surplus de chair et d’os avec un fer à cautériser.
(incipit)
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"Ahro n'était pas sûr de savoir quoi dire. A bord du Debby, il avait appris - de Nia en particulier - que parfois les gens ont besoin de décharger leurs frustrations sur quelqu'un, et que la meilleure attitude consiste à écouter. La plus sûre aussi."
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"On doit choisir ses mots avec soin, quand on parle des morts."
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"Il arrive que se produise un alignement. Des moments rares qui, pour certains, révèlent les voies de Dieu, et que d'autres attribuent purement à la chance. Mais il n'existe aucune explication pour cette communion d'événements. C'est comme ça."
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"_J'ai été cruel.
_Je ne peux pas le croire.
Il gloussa.
_Quoi que tu en penses, je ne suis qu'un simple mortel, et la facilité avec laquelle l'humanité recourt à la cruauté face à la peur ne cesse de me surprendre."
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Elle attendit à la table, pendant que sa mère pesait le riz sur la balance à calories, prélevant un grain après l’autre pour parvenir exactement à un total de trois cents ; puis elle répéta l’opération avec les brocolis, les tranches de steak aussi fines que du papier et les quinze fèves d’edamame saupoudrées de sel. Quand elle lui apporta enfin son repas, Fumiko salivait ; tenant son assiette juste hors de portée de sa fille, elle lui demanda, « Quelle est la formule quadratique ? » Le riz fumait. « x égale moins b, plus ou moins racine carrée de b au carré, moins 4ac, divisé par 2a. » Sa mère posa la nourriture sur le set de table. Elles mangèrent.
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Comme la plupart des bébés de son temps, Fumiko fut extraite de l’utérus de sa mère après sa conception. Contrairement à la plupart d’entre eux, on la créa laide. C’était une idée de sa mère. Figure de proue du mouvement post-narcissique, elle exigea que Fumiko ait le nez tordu, des dents de lapin, des yeux rapprochés et des oreilles en forme d’antenne parabolique beaucoup trop grandes pour sa petite tête en cœur. Plus tard, quand Fumiko eut elle-même accédé à la célébrité et qu’un journaliste lui demandait pourquoi elle n’avait pas eu recours à la chirurgie pour réparer le mal fait par sa mère, elle avait deux réponses. D’abord, elle trouvait la question blessante ; ensuite, ce visage était le sien, elle n’en connaissait et n’en voulait pas un autre.
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"Son corps paraissait si petit dans son grand lit. Bien que Fumiko n'éprouve pas d'affection particulière pour cette femme, elle estima lui devoir un geste d'adieu. Elle embrassa sa mère sur la joue ; un léger duvet couvrait sa peau douce et délicate. Même les gens les plus cruels pouvaient sembler bienveillants dans leur sommeil, observa-t-elle avec intérêt."
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Certains parents pensaient leur progéniture comme une œuvre d’art ; ils réfléchissaient soigneusement aux oreilles, aux yeux, à la bouche, au nez, à la façon dont s’accordaient les différentes parties du visage. Ceux-là créaient de nouvelles variations de la beauté. Dana était l’une d’elles. Ses traits racontaient l’histoire du mythe oublié d’un cerf devenu homme une nuit, pour faire l’amour à une femme au bord d’un ruisseau, dans le cœur obscur de la forêt. Cette curieuse ascendance se révélait dans les contours saisissants de ses pommettes, sa mâchoire ; (...) Elle portait ses cheveux courts, avec une frange blonde régulière qui lui tombait sur le front. Ses oreilles sylvestres pointaient à leurs extrémités. Sur sa joue droite, cinq taches de rousseur formaient les cinq branches d’une étoile invisible, directement sous l’œil grand et lumineux, dont l’iris violet et piqué d’or ne reflétait que les traits post-narcissiques de Fumiko.
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"Ah, les affres de la puberté. Je ne lui envie pas cette phase de la vie, où les mutations du corps enflamment l'esprit et embrouillent les perceptions. Une période qu'on est pressé derrière soi, mais qu'avec le recul on finit par regretter."
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"Nia constata que peu de choses avaient changé, depuis son dernier passage - ou plutôt, que tout avait changé, mais de manière terriblement prévisible, et donc facile à ignorer. Ainsi en était-il ds magasins dévorés par la concurrence, engloutis par des entités plus vastes, dont la raison sociale, composée de noms accolés à la chaîne, témoignait de leur pedigree de prédateur."
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"Sa respiration resta coincée dans sa poitrine, quand elle vie ce qui gisait dans la capsule, enchâssé dans une méduse de câbles noirs. Le corps nu d'un homme adulte. Ses membres longs et décharnés. La peau du visage, tendue sur le crâne et celle de son corps, un entrelacs de cicatrices, anciennes et récentes. Une chronologie de la souffrance."
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"Nia pensa alors - non, elle se rappela - comme on pouvait facilement laisser passer l'occasion de dire les choses vraiment importantes."
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"Quand j’ai noté l’absence de décorations, à part ce beau bureau, je me suis dit, Voilà quelqu’un qui n’a aucune personnalité. À moins qu’elle ne soit terriblement déprimée ou totalement dépourvue de sens esthétique. Mais ensuite, j’ai appris à te connaître. »
Sa main toucha le mur, comme en bénédiction.
« Tu étais juste concentrée ; tu ne possédais que le strict nécessaire, un bureau pour écrire et un lit où dormir. Un dénuement comparable à celui d’un sage au sommet de sa montagne. »
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"La musique qui vous accueillait, dès le réveil, à la fenêtre de votre chambre. Selon un vieil adage, les oreilles entendent, mais le coeur écoute ; en ce temps-là, son coeur était comblé."
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"_Moi, je ne suis pas content, reprit Toral d'un ton brusque, prêt à taper du poing sur la table. A travail égal, salaire égal, y compris les avantages. Ce n'est pas jute.
Baruk passa la main dans sa barbe grise.
_Peu de choses le sont, mon ami."
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"_A l'époque, ça m'énervait, qu'il refuse de me répondre, quand je lui demandais pourquoi. Mais plus maintenant. J'en ai pris mon parti. J'ai appris qu'il est parfois difficile d'expliquer ce qui nous pousse à agir."
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