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Citations de Simone Gélin (140)


En quittant Abel, j’allais acheter un carnet. L’idée m’était venue de noter tous les incidents de la vie, de consigner tout ce qui me blessait, me traumatisait, afin de pouvoir y réfléchir avec du recul.
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(...)je pensais que la manipulation amoureuse était répandue, à des degrés moindres et bien différents.
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Elle poursuit son raisonnement : le féminin de salaud n’existe pas, ce qui laisse supposer que l’on rencontre moins souvent de femmes méprisables que d’hommes. Salope est donc moins dévalorisant.
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Je me jetai au cou de ma mère et lui demandai à l’oreille si c’était un ogre qui me tendait les bras pour me prendre. Elle rit : « C’est ton père, Abril. »
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Le papier entre mes doigts était trempé, l’encre bavait, diluée par la neige et mes larmes. Il me semblait impossible d’ajouter foi à cette aberration.

Une farce du diable.
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Madrid, janvier 2011

L’avion vient de s’immobiliser sur le tarmac.

À travers le hublot, j’observe un afflux de photographes.

Je ne me sens pas concernée. Je ne m’attends pas à déplacer une armada de journalistes.

Je passe devant l’hôtesse qui m’adresse un sourire complice, me souhaite un bon séjour à Madrid. Aurait-elle deviné avant moi ?

Je franchis la porte de l’appareil.

Pressée de m’emplir les poumons de l’air de Madrid.
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"Les matins se répliquent. Leurs sorts sont liés, mais aucun des trois ne sait où il va. L'avenir est un inconnu mystérieux dont ils se défient. Et chaque jour disperse son lot d'incertitude."
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"L'avocat ne pouvait pas se mettre à sa place, ni comprendre pourquoi il ne voulait pas se réjouir, ni imaginer à quel point la déception serait insupportable.
En prison, il avait appris à se méfier des rêves.
Et de l'espérance, la pire des traîtresses."
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Les idées, c'est signe qu'on est vivant, disait Juanita, ceux qui n'en ont pas sont à moitié morts. Moi j'en ai une nouvelle tous les matins.
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Le policier qui dirige l’enquête a mis toute son empathie à essayer de nous convaincre de souscrire le plus vite possible à cette version. Affirmant que c’était fondamental pour pouvoir entamer un travail de deuil.

Mais je suis resté sourd à cette exhortation et réfractaire à cette idée.

« mon-père-ne-s’est-pas-suicidé », je leur ai dit.
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Visage fermé, les policiers s’en tenaient là. Comme s’ils possédaient des éléments qu’ils ne pouvaient nous communiquer. Pourtant, ce n’était pas une manœuvre. Ils étaient sincères, certains de détenir la vérité. Il s’agissait de leur conviction, déterminée par des déductions professionnelles s’appuyant sur l’expérience.
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Daniel Gaubert s’était donc bien rendu ici de son plein gré avec l’intention de mettre fin à ses jours, nous disaient les policiers.
Il fallait admettre qu’il s’était jeté à l’eau. Voilà ce qu’ils nous conseillaient.
C’était insupportable à entendre et impossible à concevoir.
Était-il désespéré ? non, monsieur, pas du tout.
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Quand nous sommes arrivés au commissariat, nous avons appris que son corps avait été repêché à l’aube, flottant sur les eaux de la Garonne. Sa voiture venait d’être retrouvée sur le parking du port de la Lune.
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Ce matin, jour de l’enterrement de mon père, Daniel Gaubert, le vent s’est levé. Un déluge d’eau s’est déversé toute la nuit, et à l’aube, comme pour nous accorder un signe, le ciel s’est déchiré. Des trouées d’azur dans la course des cumulus.
Le chagrin me soulève le cœur par rafales. Comme les bourrasques dans les nues. Accès de rage et de tristesse entremêlés.

Je n’adhère pas aux conclusions de l’enquête de police.
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Vous qui m’aimez, je vous en prie, essayez de vous mettre à ma place.
Pour vous, j’essaie de découdre le passé.
Je tire sur le fil, je défais les coutures afin de vous faire comprendre comment les événements ont pu se lier pour tisser cette toile solide du temps.
Mais, c’est vrai, j’ai tendance à commencer par la fin.
Et je sais pourquoi.
Il paraît que je suis dans le coma… enfin, c’est ce que j’ai entendu. Ils parlent devant moi comme si je n’étais pas là, mais ils se trompent, je comprends tout ce qu’ils disent.
C’est sans doute pour cela que je n’arrive pas à mettre mes idées dans l’ordre.
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Le message arriva à l’hôtel de police de Bordeaux. Le capitaine Simon Marian fut désigné pour prévenir la famille.
Ce que Simon détestait le plus dans son métier, c’étaient ces moments-là. Il ne s’habituerait jamais à ce rôle d’oiseau de mauvais augure.
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Les conclusions de l’autopsie détermineraient s’il s’agissait d’un suicide, d’un accident ou d’un homicide, mais sans attendre, le procureur de Toulouse avait ouvert une information judiciaire. Étant donné l’origine de la victime et le fait que les lieux de la découverte du corps ne semblaient avoir aucun lien avec elle, la police judiciaire de Bordeaux était chargée de collaborer avec celle de Toulouse.
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L’identité de la victime fut établie grâce à une feuille d’analyse médicale froissée retrouvée dans une de ses poches. Elle s’appelait Sophie Bertin, avait vingt-huit ans, elle était mariée et habitait Bordeaux, où elle était montée dans ce train, deux jours plus tôt.
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Le corps de la jeune femme avait été transporté à l’institut médico-légal de Toulouse. Les constatations effectuées sur les lieux par les gendarmes de Grenade, ainsi que le premier examen du corps, avaient permis de supposer que la victime avait été défenestrée. L’endroit où le cadavre avait été découvert, à proximité de la voie ferrée, corroborait cette hypothèse. Le corps avait roulé à quelques mètres de là, intercepté par le buisson dans lequel l’homme l’avait trouvé.
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C’est drôle, avec le recul, ou peut-être parce que je m’approche de l’abîme, il me semble que j’ai toujours su que je mourrais jeune.
Je vous demande pardon.
Je me doute bien que je prends cette fois des risques insensés, mais je pense que l’on doit ne jamais transiger avec sa conscience et faire ce que l’on considère comme juste, ce que l’on croit important.
En tout cas, ils peuvent bien user de toutes leurs manoeuvres, menaces, combines ou autres et tout tenter pour me faire entendre ou dire autre chose, je ne braderai rien.
J’irai jusqu’au bout et j’imagine ce qu’il peut m’en coûter, je n’ai pas peur.
Non, ce n’est pas vrai. J’ai peur, bien sûr, j’essaie seulement de l’oublier. Et de m’y préparer parce que je n’ai pas le choix.
Ils ne m’ont pas laissé le choix
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