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Critiques de Simonetta Greggio (360)
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Bellissima

La violence répétée finit toujours par être un droit et devenir un devoir. Ce roman évoque deux violences : celle de la société et celle de la famille. Est-ce qu’écrire, au fond, c’est résister ? Est-ce crier aussi ? Sûrement. Dès lors, affleure cette évidence, celle où le mépris est le commencement, non pas de la souffrance, mais de la rage. Qui ne s’éteint jamais et que l’on traine derrière soi comme un poids. Bouleversant.
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Bellissima

Je n'ai rien compris à l'histoire ! On dirait que l'auteure a ecrit un livre dont il ressort certains passages tres bien ecrit, decrit au niveau paysages..d'une belle poesie mais qui au final a mélanger toutes les pages !

Ca fait l'effet d'une histoire toute decousue ! C est dommage.

Je suis fan de l Italie mais entre elle et P Cognetto je viens d'etre bien decue !
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Bellissima

J’ai ressenti combien l’autrice a usé de courage pour confier ce témoignage en écrivant ses confidences.

« Autobiographie de l’Italie » j’ignorais, commençant ma lecture qu’il s’agissait d’un troisième volet (après « Dolce Vita » et « Les Nouveaux Monstres »).



« Nous connaissons si peu ceux que nous aimons.

Nous connaissons si peu notre propre cœur.

Savons-nous de quoi nous sommes réellement capables, en bien comme en mal ? »



Bellissima m’a semblé le roman de deux violences qui cheminent en parallèle, car les violences familiales racontées sont intimement liées à la violence qui imprègne ce pays qu’est l’Italie durant la période racontée ici.



Portrait autobiographique, c’est une histoire personnelle et intime pleine de secrets lourds et tragiques, mêlée à l’histoire politique et sociale d’un pays durant les années de plomb et de la stratégie de la tension.

Sa ville, Padoue, comme son pays, coupée en deux. Rouge et noir.



Par fragments de souvenirs, l’autrice confie ce qui l’a amené à s’éloigner de ses proches et de son pays natal.

Elle raconte la violence à laquelle elle a été confrontée, celle d’un pays, et celle, familiale. J’ai trouvé très intime ces révélations sur sa souffrance personnelle, que j’ai sentie vécue avec une certaine fatalité, et sans jamais se plaindre.

Politique, mafia, fascisme, pouvoir occulte, sur fond de secrets de famille et secrets d’état.

L’ambiance est à la fois sombre, marquée par le sang, et c’est aussi un hymne à la vie, au courage.



« Je suis née de la fureur d’un garçon timide et du rire d’une princesse au petit pois. Ç’aurait pu être pire. Est-ce que ç’aurait pu être mieux ? »



C’est un récit plein d’intensité et d’abnégation, fulgurant de noirceur.

Mais j’ai ressenti l’évocation par bribes assez surprenante, me laissant un sentiment de décousu ; et j’ai perçu les liens de l’autrice avec ses parents, chargés de complexité et d’antagonisme.



« Les destinées humaines sont des écheveaux emmêlés. Parfois, on tire sur un fil qui se brise net, et c’est fini.

Parfois, patiemment, le fil se déroule, et l’écheveau se débobine, se lisse, s’allonge.

Se déploie. S’amplifie ».

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Bellissima

Comme un hommage à sa mère, Simonetta Greggio dans son ouvrage raconte son enfance dans Italie fasciste.





-- Elle écrit toute la violence dont son père a fait preuve à son égard. Pourquoi ? Parce qu'elle était l'aînée de la fratrie ? Parce que c'était une fille ? 





-- Pour échapper à tout cela elle devra fuir et abandonner sa mère et ses frères.





L'auteure nous fait également part de ses découvertes sur l'enfance de sa mère, qui a été adoptée par ses grands-parents alors quelle était une petite-fille juive lors de la 2nde guerre mondiale.





Un récit très émouvant où on ressent toute la frustration et la douleur d'une petite fille, les coups d'un père trop autoritaire, qui veut que sa famille reste sous son emprise.



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Bellissima

Un roman à la première personne tiré d'une histoire vraie, celle de l'enfance et l'adolescence de son auteur Simonetta Greggio, des années 60 à 80, au sein d'une famille aimante et aimée qui a vécu auparavant les années de guerre et de fascisme, et qui va ensuite connaître d'autres périodes de violence politique : celles des Brigades rouges , des années de plomb, la corruption, l'intimidation, les assassinats dont celui d'Aldo Moro .



Le coeur de ce roman c'est la figure récurrente de « l'homme sans visage », d'un homme, un prédateur, qui a poursuivi l'auteure en 1969 alors qu'elle n'avait que 8 ans et auquel elle a réussi à échapper . Ce souvenir qui revient régulièrement la hanter, qui a jeté une « ombre infinie » sur sa vie depuis son enfance semble préfigurer les violences physiques dont elle sera plus tard la victime, de la part d'un père nourri de fascisme quand il était enfant et dont le comportement domestique reproduit l'idéologie et le mode d'action, lorsqu'il il se rend compte qu'à l'adolescence sa fille commence à échapper à son emprise et s'émanciper. Un monstre qui la roue de coups devant une mère et des frères impuissants à la secourir .

La seule issue pour elle, à vingt ans, sera de s'enfuir pour lui échapper, de quitter l'Italie pour vivre en France .



J'ai lu le roman d'un trait, en un après-midi, comme en apnée, happée par cette narration à la première personne, comme directement sortie des entrailles de la narratrice, et par l'écriture, tout en phrases-cris, brutes, courtes, sèches, simplement juxtaposées et qui claquent comme des coups de fouet.

C'est un roman à la structure éclatée,fait de multiples chapitre courts, qui se succèdent sans continuité  chronologique, revenant sur ce qu'ont connu ses parents, ses grands parents, sans continuité thématique, les chapitres d'histoire politique venant s'intercaler entre ceux de l'histoire familiale . S'y mêlent aussi de nombreuses allusions à des artistes italiens, qui se sont élevés contre les politiques mises en place, tels que Pasolini, Moravia, Ornella Fallaci , Fellini .



Au final, un roman tourbillon, très riche, sous tendu par la colère mais aussi par l'amour pour un pays et pour un père qui, l'un comme l'autre n'ont pas su dompter leurs démons. Je m'y suis sentie parfois un peu perdue, sonnée, mais ce qui me reste c'est le souvenir d'un roman humainement et politiquement riche et surtout qui sonne juste, qui sonne vrai .
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Bellissima

Mêlée à l’Histoire italienne de la première guerre mondiale aux années 70, l’histoire de l’autrice et de sa famille.



La violence partout, dans les rues, au sein des institutions et à l’intérieur du foyer.



Comment s’échapper? Sauver sa peau? Vivre avec le poids de ceux qu’on a laissé derrière soi?



Un roman très fort sur les ravages de la violence.



A lire en mangeant la pasta al pomodoro.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Bellissima

Via Caetani, mémorial en hommage à Aldo Moro.

Il me demande si je me souviens.

Non pas du tout.

Mais si, insiste-t-il, ça avait fait grand bruit dans les années 70.

Et voilà qu’il me raconte les brigades rouges, Aldo Moro, les chrétiens démocrates, je l’écoute attentivement mais comment me souvenir de quelque chose de si lointain !

Et pourtant !

Dans l’avion qui me ramenait de Rome, j’ai pris le livre Bellissima, Padoue, Rome, l’Italie et... voilà qu’en quelques pages je suis accroc à l’histoire de l’Italie, il n’est pas question de Dolce Vita mais de conflits sanglants : communistes, lutte armée, extrême gauche, attentats...

Une histoire de violence et de passion, une histoire ou celle de la narratrice se mêle à celle de son pays, qu’un jour elle finira par quitter pour en fuir l’indicible violence.

Cette histoire a commencé aux lendemains de la Grande guerre, l’Italie s’est retrouvée sous le joug totalitaire du Fascisme de Mussolini, (les premières pages qui en racontent la chute sont d’ailleurs éprouvantes) il laissera place à Renato Curcio et les Brigades Rouges, l’armée radicalisée, les années de plomb qui s’installent et l’assassinat d’Aldo Moro en point d’orgue.

La loi du plus fort, du plus violent, du plus compromis, du pouvoir et de l’argent.



A la manière dont les souvenirs souvent nous cueillent, dans ce contexte on fait des aller-retours dans l’histoire de la narratrice, ranimer quelques secrets rangés dans une boite en carton, des archives et des photos dans la maison de l’enfance...



Celui d’Amanda la mère qui fut abandonnée par la sienne, toute petite, afin d’échapper au destin que l’on réservait au juif, ultime acte d’amour d’une mère.

Le père, abusé par un industriel sans scrupule, qui sombrera dans une colère proche de la furie et qui brutalisera les siens.

Celui de la fille, plusieurs fois proies d’hommes plus âgés, souvent malmenée jusque dans sa famille. L’amour qui fait mal.

Les repères, les tantes comme deux bonnes fées, et puis le château décati de grand-père nonno Gino.

Une lecture passionnante teintée de mélancolie, de soleil et de fureur.

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Bellissima

Roman d'après une histoire vraie indique la page de garde, celle en effet de l'autrice et de l'Italie, l'une et l'autre marquée par la violence.

Le premier chapitre -Milan 1945 - montre le peuple qui s'acharne sur le cadavre de Mussolini et celui de sa compagne, le deuxième, la fuite de la petite fille de 8 ans poursuivi par "l'homme sans visage".

Le roman se poursuit en fonction des souvenirs de l'autrice, ravivés par des photos et les questions posées à sa mère Amanda. Celle-ci a échappé à la mort quand, petite juive de 5 ans, elle a été adoptée par Gino et Ida et c'est auprès de ces grands-parents maternels que l'autrice a passé les meilleurs moments de son enfance. Les photos montrent ses parents, un fort beau couple, et les jolis "bouilles" de ses frères. Sur l'une d'elle, reproduite à la page 192, la fillette enlace son père tant aimé, celui-là même qui se transformera en bourreau. Sang, coups, violence, difficile pour l'adolescente d'échapper à ses coups.

Parallèlement, le lecteur voit défiler l'histoire de l'Italie : le fascisme et la chasse aux communistes, la fuite des cerveaux aux Etats-Unis, les brigades rouges et les attentats et enfin l'ère Berlusconi. Corruption et mafia gangrènent le pays.

Roman difficile à suivre parfois car la mémoire - et l'écriture- procède par tâtonnements, la vérité se dévoile peu à peu. Mais une histoire émouvante, une Histoire à re-découvrir et une leçon : on ne connaît pas toujours ceux qu'on aime le plus.



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Bellissima

Ce livre, écrit en 2021 n'est pas une autobiographie; c'est un roman "d'après une histoire vraie". Cette histoire est celle de la jeunesse de Simonetta Greggio, née en 1961 dans une petite ville du nord de l'Italie à proximité de Padoue, et celle de sa famille, une famille aisée presqu'ordinaire.

Il y a nécessairement, dans un tel récit, une part de fiction due à l'éloignement dans l'espace et dans le temps des années évoquées, ainsi qu'au recul évident pris par la narratrice, âgée de 60 ans, par rapport aux faits racontés.

Simonetta Greggio a 8 ans lorsque les 1ers attentats des années dites "de plomb" frappent l'Italie. Elle a 17 ans lorsque le Président du Conseil italien Aldo Moro est assassiné à Rome par les Brigades Rouges. L'année 1978 marque alors à la fois l'apogée et le début du déclin de ce mouvement. Mais, pour autant, l'Italie n'en a pas fini avec la violence, car il y a celle beaucoup plus sournoise qu'est la corruption au plus haut niveau.

A cette violence qui gangrène le pays résonne concomitamment celle d'une famille rongée par les brutalités du père, dont l'auteure, la seule fille de la fratrie, est la principale victime. La jeune fille trouve alors dans la fuite une réponse possible, mais jamais définitive.

Une écriture "coup de poing" qui veut régler ses comptes, mais qui est aussi, paradoxalement peut-être, empreinte de beaucoup de tendresse vis à vis de son pays, à l'égard des siens, et notamment de sa mère, sa "Bellissima".
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Bellissima

Simonetta Greggio italienne, écrit en français et dans ce livre nous retrace son itinéraire sur fond de l'histoire italienne. Pas vraiment de fil conducteur, ses souvenirs arrivent, la famille et l'Italie toujours présente.

beaucoup apprécié les évocations de son passé.
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Bellissima

Arès les deux tomes de la Dolce Vita l'autrice semble vouloir en finir avec cette violence qui gangrène l'Italie.

Cette fois, elle mêle habilement histoire intime et histoire de son pays.

Un pays qu'elle a fui pour survivre à un père violent, aux non dits d'une famille entière et aux mensonges.

Ceux que tout un pays se fait et qui a des répercussions sur un peuple qui s'enfonce encore aujourd'hui dans la résignation, l'inculture, le déni et le rejet.

Ce pays fantasmé par les touristes qui ne prennent pas la peine de vivre sa violence jamais bien loin.

Avec pudeur et sa colère d'enfant elle essaie de comprendre ce père tortionnaire et à travers son lui ce que tout un pays à fait de ses hommes.

C'est touchant, révoltant et ça parle toujours un peu de nous les femmes quel que soit notre pays.

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Bellissima

Troisième volet d’une autobiographie de l’Italie à travers le portrait d’une famille (apparemment) idéale dans les années 1970.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Bellissima

TW : violences conjugales et familiales, violences s3xu€ll3s



🇮🇹 Ce roman est le dernier d’une série de trois ouvrage retraçant l’Histoire de l’Italie et l’histoire de la famille de l’autrice. Commencer par le troisième volet ne m’a pas dérangée dans ma lecture, en revanche, je ne m’attendais pas à un tel récit ni à un tel choc !



Nous sommes juste après la Seconde Guerre Mondiale : Mussolini est mort, mais le spectre du fascisme flotte toujours sur l’Italie. La mère de l’autrice, Amanda, juive, a d’ailleurs été adoptée par Ida et Gino, sympathisants du régime mussolinien. L’Italie se relève, mais les Années de plomb approchent et avec elles, les attentats, enlèvements de personnalités politiques et l’interventionnisme discret des services secrets américains. La corruption fait rage. C’est dans ce contexte très lourd que naît Simonetta. Aînée d’une famille de quatre, elle est la seule fille. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la relation avec son père sera difficile…Violent, la privant régulièrement de sa liberté de mouvement, Nazzareno n’est pas un ange. Simonetta n’aura d’autre choix que de fuir l’Italie, laissant derrière elle son plus jeune frère, son plus grand regret, mais aussi sa mère, « Bellissima ».



Le récit, à la première personne, jongle entre faits historiques, récit familial et temps présent. Se dessine une critique acerbe de la société patriarcale et violente, mais aussi une volonté, parfois gênante d’un point de vue extérieur, de montrer des parts plus « admirables » de la figure paternelle, pourtant inexcusable dans ses comportements. Beaucoup de souffrance se dégage du récit, mais aussi une grande force : celle d’avoir réussi à reprendre sa liberté, malgré le prix lourd à payer. Car comme l’affirme la Simonetta adolescente : IO SONO MIA, je suis (à) moi.


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Bellissima

Simonetta Greggio ne se contente pas de retracer les points forts de son enfance. Elle les confronte à l'Histoire de son pays, l'Italie. Et elle remonte même jusqu'à l'enfance de ses grands parents adoptifs et à l'histoire de ses parents biologiques, au début du siècle. Mais très vite, on sent bien que c'est l'association de la période fasciste avec la violence de son père qu'elle veut mettre en évidence. Mais pas seulement non plus. Car dès l'après-guerre, les deux grands partis de l'époque, la démocratie chrétienne et le parti communiste se rendront coupables de méfaits, de meurtres, de tueries par Brigades rouges interposées. Les groupuscules d'extrême gauche et d'extrême droite se livreront une guerre sans merci mettant à mal la démocratie, et ce dès les années 60. Les années de plomb, la stratégie, de la tension peuvent commencer. Mais là où l'auteure excelle, c'est de connecter cette histoire à la sienne, surtout à travers la maltraitance du père. Son père, pour qui elle éprouve des sentiments très ambivalents d'amour/haine. Les malversations paternelles, en lien avec la grande histoire, au cours des années 70, précipiteront la famille dans l'abîme. C'est quelques années après, en 81, qu'elle choisira de s'exiler en France. Pour autant, elle ne cessera de revenir en Italie dans de multiples aller-retours. Ce pays qu'elle ne cessera d'aimer malgré son impossibilité d'y vivre au vu des malversations politiques en lien avec les accointances mafieuses. Mais elle y reviendra aussi pour ne pas rompre le lien familial malgré tout. Son père, sa mère qu'elle accompagnera jusqu'à leur mort.

Son style est assez journalistique avec des phrases parfois très courtes, qui rendent d'autant plus abrupts ses propos.

L'Italie est un de ces pays qui ne peuvent laisser indifférents. Un pays d'une richesse culturelle incommensurable, mais aux prises avec une démocratie parfois à la limite du totalitarisme. C'est un pays qui, au fil de son histoire, à su faire preuve de résilience à plusieurs reprises, comme le phénix, se relevant à chaque fois de ses cendres. C'est cette histoire là que, à travers son histoire personnelle, nous conte avec brio et tendresse, mais sans concession, Simonetta Greggio.
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Bellissima

Voilà une "autobiographie de l'Italie", comme le dit l'auteure : elle raconte l'histoire de sa famille et sa jeunesse marquée par une double violence, celle d'un père "malade d'amour" pour sa fille, possessif et violent, et celle d'un pays en proie aux années de plomb et aux relents d'un fascisme mal éteint.

C'est écrit avec simplicité, le style est direct et précis, sans fioriture inutile, la sensibilité d'une l'enfance blessée est là bien présente tout comme la critique acerbe d'un pays bien aimé, l'Italie.
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Bellissima

Après « La Dolce Vita » et « Les Nouveaux monstres », Simonetta Greggio nous propose « Bellissima », un récit plus intime.



Toujours évoquée l’Italie dans la complexité des années 60/70 et plus : attentat de Milan, assassinat d’Aldo Moro, les Brigades rouges, la loge P2 (et 3 et 4),etc…, un monde de violences, de mafia, de règlement de comptes, de corruption, d’anti-communisme…

La ville de Padoue subit, comme d’autres lieux, cette ambiance nauséabonde et dangereuse.



Et dans cette Italie qui se remet difficilement du facisme de Mussolini (la description de l’attitude de la foule après sa mort est d’une rare violence), des femmes méprisées, de l’antisémitisme… naît en 1961 une petite fille, l’auteure.



Un milieu familial bousculé par la violence d’un père, homme de paille d’un puissant du moment (un chapitre développe les turpitudes et conséquences tragiques immobilières dues à la corruption des règles), une mère silencieuse, des frères aimés, des grands-parents adoptifs aimants, bref une enfance et adolescence malmenée qui croise la vilenie et plus tard la bassesse d’ avances sexuelles dans un hôtel puis à Venise.



La solution, la seule fut la fuite pour, comme elle l’écrivit au mur de sa chambre : « Io sono mia » (je suis à moi).



Et pour être, il fallut partir et puis écrire.



Un père maintenant mort, jamais retrouvé. Des frères à qui l’auteure adresse des messages émouvants et sages. Une mère qui enfin se raconte et tend une main.



Une fin un peu mystérieuse qui n’en dit pas assez mais qu’on espère salvatrice.



Il y a des moments où l’écoeurement nous pénètre et où l’on se dit comment l’homme peut-il agir de cette façon? (Épisode raconté par un témoin : dans un camp, un enfant massacré par un Allemand devant sa maman qui en tombe morte sur le coup - image qui me poursuit…).





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Bellissima

Merci à NetGalley et aux éditions Stock pour cette lecture.

Bellissima est un livre d'évocations. L'auteur revient sur des évènements connus ou moins connus sans jamais les développer. le lecteur comprend que ces évènements l'ont construite, autant que ses souvenirs familiaux.

Bellissima s'ouvre sur l'exécution à Milan de Mussolini. Les années de plomb font l'objet de plusieurs pages.

Chaque personnage mériterait un livre et je suis restée un peu frustrée de ne pas en savoir plus sur certains d'entre eux.

J'ai aimé retrouver une partie de l'histoire italienne, j'ai aussi aimé le parcours de vie des personnages, mais j'ai regretté l'absence de fil conducteur.


Lien : https://dequoilire.com/belli..
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Bellissima

Voilà un de mes coups de coeur de cette rentrée littéraire !!! Je n'ai jamais rien lu de cette autrice mais j'ai hâte de découvrir ses autres romans.

Récit poignant, sans ordre chronologique racontant, à la fois, son enfance avec la découverte de certains secrets, et la vie de son pays, l'Italie, notamment durant la seconde guerre mondiale et les conflits qui ont amenés des règlements de compte. J'y ai découvert certains faits historiques ignorés, le tout rédigé dans un style sincère qui vous captive. C'est un roman nostalgique qui parle à notre coeur......
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Bellissima

Le titre est trompeur, car l'histoire qui est racontée, celle de l'autrice est noir. La face obscure de ce charmant pays. La mère que sa mère abandonne à 5 ans à bord d'un train pour la sauver des chasseurs de juifs, est recueillie par un couple aimant qui la dorloteront. Lui est fasciste parce que c'est plus facile, c'est un père et un grand-père tendre, jardinier et rêveur. L'enfant devient une beauté, une reine de beauté. Elle épouse un homme faible et violent à la fois qui passe sa rage sur sa fille, Simonetta, sans que jamais elle n'en sache la raison. Toute jeune femme, elle quitte les lieux qu'elle aime, le pays qu'elle aime, pour fuir les monstres enragés que sont devenus son père et son pays. Le sang coule à nouveau dans les rues, il n'y a plus de fascistes, les raisons ne sont plus les mêmes, mais la violence est identique.
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Bellissima

Les années 60 à 80.

Simonetta Greggio a quitté l'Italie en 1981, fuyant la violence de son père.

Elle passera des années sans y revenir et pourtant l'Italie ne l'a jamais quittée.

Bellissima, c'est l'histoire de son enfance, de sa jeunesse.

Celle aussi de sa mère adoptée et de ses grands-parents.

Vies mêlées à celle de l'Italie.

« Ma douleur, mon amour ma patrie »

Les années sombres et rouges de l'Italie.

Brigades rouges, mafia, attentats, meurtres.....

Pays de destruction interne, de chaos.

Chaos de sa famille.

Son père si tendre devenu si violent.

Et elle y revient, elle revient enfin chez elle.

C'est profond, intense, sincère.

Mais c'est aussi très décousu et pas toujours facile à suivre.
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