Citations de Simonetta Greggio (400)
Je me suis bagarrée avec les hommes pendant plus de soixante ans. Je les ai aimés, épousés, maudits, délaissés. Je les ai adorés et détestés, mais jamais je n’ai pu m’en passer.
Ce ne sont que les premières larmes qui coûtent, les autres ne font qu’apprivoiser le chagrin.
L’âge n’est qu’une facette de l’être.
Tu verras que rien de tout cela n'a été simple. Aucune vie ne l'est, aucun amour : c'est un arrangement de coeurs, d'esprits, de chance aussi.
Nous avons cru que nous allions changer le monde , et c'est le monde qui nous a changés .
Nos animaux familiers sont des anges déguisés venus sur terre our nous apprendre la douceur.
"Simplifier,c'est falsifier.La réalité n'est jamais simple", disait Aldo Moro. P.72
Il faut plus de courage pour être heureux que pour être malheureux.
Jeune homme, j'ai cru qu'en allant dans vos école, j'allais pouvoir mêler notre savoir ancestral au vôtre. J'ai cru que vous comprendriez si j'en parlais avec vos mots.
J'ai cru que vous sauriez ma peine si je touchais votre cœur.
Je suis arrivée à la fin de ma vie. L’ai-je aimée, cette vie, qu’il me faut quitter ! Dire que mes jours sont comptés ne signifie rien. Les jours de chacun de nous sont comptés. Mais si d’habitude on ne distingue pas le rivage, caché à l’ombre du temps et des circonstances, l’âge et la maladie me rendent ce terme visible. Je rends les derniers soins à ce corps que j’ai bien aimé, et qui m’a bien servi. J’ai été sobre avec volupté. J’ai été voluptueuse avec sagesse. J’ai embrassé une philosophie qui laisse le corps libre, l’esprit lavé ; je me suis roulée sur le lit de l’épicurisme. Étroit mais propre.
Moi, je n'ai pas l'intention d'être vieille, jamais, je déteste la télé et mon banquier pourrait me piquer la moitié de ce que j'ai sans que je m'en aperçoive. Rien dans les mains, rien dans les poches, les lieux que j'habite sont des locations, la dernière fois que j'ai déménagé j'ai loué une voiture et j'y ai entassé des livres. C'est tout ce que je voulais emporter.
Quand on vous fait très mal, la seule revanche qui vous reste est celle de vous en faire plus encore.
« Quand on vous fait très mal, la seule revanche qui reste est celle de vous en faire plus encore. Il était prêt pour toutes les conneries quand il arrêta le 4x4 au bord de la route. Il en descendit sans la fermer à clé, car tout ce qu’on aurait pu lui voler avait déjà été pris. On avait cambriolé son cœur, dévalisé ses chimères, il avait été dépouillé, escroqué. Il était fini. » (p. 33)
Il y a toujours un moment où on a le choix.Parfois on se rend compte que notre vie en sera changée,mais d'autres fois on ne voit même pas à quel instant ça dérape.
Celui qui n'a jamais observé les manifestations d'une pure douleur ne peut pas les imaginer. C'est le murmure fou de l'amour perdu à jamais. C'est le cri d'angoisse que le ciel lui-même ne peut contenir.
C'est ce que l'homme et l'animal ont en commun.
Le souffle de la vie, celui de la mort.
Cette peine nous réunit.
" Quand est- ce qu'on joue ?
Nos animaux familiers sont des anges déguisés venus sur terre pour nous apprendre la douceur".
Un homme doux transporte avec lui l’enfant qu’il a été et le vieillard qu’il sera, sa violence et la fierté de savoir y renoncer. Il est plus doux qu’un père et une mère, plus doux qu’une gorgée d’eau pour qui meurt de soif. Un homme doux, c’est toute la douceur du monde, c’est la salive sur un genou écorché, et la dernière rose en décembre, et la truffe de ton chien qui te fouille le visage à ton premier chagrin.
"Il n'y a pas que la vérité qui soit dangereuse L'amour aussi."
La guerre, c’est non seulement la mort et la dévastation systématique, mais aussi la victoire des pires instincts. Des instincts qui mènent immanquablement à la ruine de tout ce qui est beau et bon, comme si la seule manière de s’approprier la beauté lorsqu’on s’en sait indigne était sa destruction.
Ce qui est sûr, c'est que c'est la première plaie qui a le plus de mal à se refermer, et là-dessus, les cicatrices se succèdent, à la fin on n'est plus qu'une masse de bleus et de bosses plus ou moins anciens, mais on avance quand même, on se relève encore, et parfois on n'est pas encore relevé qu'on est KO à nouveau, et alors il faut surtout respirer pianissimo et se faire oublier. Puis la lumière s'infiltre doucement et l'envie de vivre revient. En attendant, on peut toujours se mettre en boule comme un chat, et faire semblant de n'être pas là.