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Critiques de Simonetta Greggio (361)
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Dolce Vita: 1959-1979

Très beau et très fascinant ouvrage, où un homme, le Prince, Malo pour les intimes c'est-à-dire à peu près tout le monde, raconte la vie de l'Italie en ce qu'elle se confond avec la sienne, à son confesseur --jésuite, profondément ennuyé puis enrollé par le Prince et au fur à mesure (on se doute qu'il ne s'agit pas de n'importe qui) se déroule une histoire éponyme où les forces politiques son mues par les passions humaines, et comme dans la Dolce Vita, les évènements sans lien apparent se révèlent en réalité tous très étroitement imbriqués par quelques forces telle le Vatican, les secrets inavouables, l'homosexualité refoulée.les complicités trop évidents entre banquiers, policiers,magistrats.



La dame Greggio écrit un très beau français qui lui permet d'avoir une certaine distance par rapport à ce tumulte que sont les vingt années qui défilent dans ces pages.



J'ai beaucoup aimé ce livre et j'ai regretté que ce ne fut pas un chef d'oeuvre car tous les ingrédients y sont ! Je me suis alors demandé, que lui manque-t-il à ce livre pour être parfait? Il me semble que ce qui manque est en fait la surabondance, trop de gens, de faits, d'évènements qui ne sont pas tous racontés avec la même voix. Simonetta Greggio hésite parfois, elle hésite sur qui raconte et cela est une erreur. Du coup la voix du roman se dilue. Et cela entraîne une erreur de rythme: le feu follet change trop vite, les 2 pages et demi en moyenne de chaque unité sont trop courtes, et simultanément il y a un rythme trop implacable, une unité de ton trop parfaite. Il manque un crescendo.



En dehors de cela c'est un très beau livre et sonde l'histoire de l'Italie à travers ce prisme révélateur qu'est ce permanent dévoilement vécu par les italiens pendant ces années terribles.

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Dolce Vita: 1959-1979

Ce livre est riche d’informations pour qui souhaite connaître davantage le contexte politique, historique et culturel de l’Italie entre les années 60 et 80.

Le travail de recherche de l’auteur est énorme pour reconstituer et relater tous ces événements aux lecteurs.

Le livre étant qualifié de roman, je ne m’attendais cependant pas à ce type de construction : les événements réels ne servent pas de toile de fond à une histoire fictionnelle, mais se succèdent dans chaque chapitre d’après les confessions du prince Malo, qui plutôt que de conter son histoire raconte celle de son pays, l’Italie.

L’énumération des faits, bien que dense et riche, est intéressante (bien plus que la partie fictionnelle de la confession), mais je regrette qu’elle se présente comme des courts rapports journalistiques. Le tout manque de liant et de recul littéraire.
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Dolce Vita: 1959-1979

Greggio est à la hauteur de ses ambitions et voltige du roman noir au documentaire politique sans se perdre en chemin.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Dolce Vita: 1959-1979

"Dolce Vita 1959-1979" se veut un panorama de l'Italie de ces années 60 et 70, période de mutations culturelles, politiques et sociales qui passèrent par de douloureux combats et d'impitoyables luttes intestines.



D'ailleurs, en ouvrant son roman sur la description de scènes issues du film éponyme de Federico Fellini, Simonetta Greggio le place sous le signe des divisions qui marquèrent alors son pays natal, entre pudibonderie religieuse et aspiration à plus de liberté, entre censure réactionnaire et renouveau de la création artistique.

C'est le pape Paul VI, élu en 1963, qui est en place à cette époque. Cet homme, obsédé par le Diable et le péché, soupçonné d'homosexualité, a fait de la lutte contre la réalité de la chair son fer de lance.

Pour rappel, dix ans auparavant, la femme de Fausto Coppi avait été arrêtée pour adultère (lui-même ayant été dénoncé pour abandon de domicile conjugal) : la rigidité morale et puritaine qui prévaut alors est couplée d'un machisme séculaire qui considère la femme comme un objet. Il faudra attendre les années 70 pour que le viol soit considéré comme un crime contre la personne, et non plus uniquement comme un crime contre la morale...

Autant dire que la loi sur le divorce (1970) et celle sur l'avortement (1978) désespèrent Paul VI, mais on ne peut pas éternellement aller contre la marche de l'histoire... Une certaine jeunesse italienne qui se sent frustrée, réprimée par une société qu'elle juge barbare, qui assiste à la libération sexuelle chez ses voisins européens, et qui découvre avec le cinéma, la musique, qu'un autre monde est possible, aspire à des rapports plus égalitaires entre les hommes et les femmes, souhaite se libérer des carcans imposées par une Eglise immuable et dépassée.

A cette frange de la jeunesse s'oppose celle, issue de l'aristocratie d'extrême droite, qui profite de son impunité et de sa fortune pour se laisser aller à tous les abus et toutes les violences, notamment vis-à-vis de jeunes filles qui dans la majorité des cas n'oseront même pas se plaindre pour obtenir une utopique réparation...

Et ce clivage n'est pas spécifique à la jeunesse. En cette période de guerre froide, l'Italie est elle-même le théâtre d'un affrontement sans merci entre les différents courants idéologiques. La répression sanglante du gouvernement de démocratie chrétienne répond aux attentats et actes de terrorisme supposés être l'oeuvre des groupes d'extrême gauche, un gouvernement qui s'appuie sur ses connivences avec la mafia, la CIA, ou encore l'OSS pour lutter contre les brigades rouges, et surtout pour conserver le pouvoir et la mainmise sur les richesses nationales...

On assiste, dans l'ombre, aux manoeuvres insidieuses mais influentes de la célèbre loge maçonnique P2(1), qui compte parmi ses membres PDG, journalistes, politiques, généraux de l'armée et des services secrets, une loge "créée dans le but de subvertir l'ordre politique, social et économique du pays (...) notamment en prenant le contrôle des médias". Une organisation à laquelle adhéra Berlusconi en 1978...



Entre la manipulation, par le gouvernement, les instances financières et religieuses, de l'opinion, les agissements opaques de certains dirigeants, l'influence des nébuleuses liées à certains courants politiques, Simonetta Greggio dresse le portrait d'une Italie corrompue, placée entre les mains d'individus malfaisants, prêts à tout pour conserver le pouvoir, à laquelle s'oppose un peuple en quête d'égalité et de justice.



Dans une volonté de brosser un tableau exhaustif de cette époque, l'auteure procède en nous livrant les événements, qui ont alors marqué l'Italie, sous forme de flashs. Elle a pour cela choisi d'évoquer des faits divers et historiques qui reflètent non seulement les transformations politiques, sociales, culturelles, qui ont alors bouleversé la péninsule, mais également l'état d'esprit qui y régnait, aussi bien au sein du peuple ou des étudiants, par exemple, que dans les hautes sphères économiques, étatiques ou religieuses.

Elle utilise un porte parole, le prince Emanuele Valfonda, qui se sent à la veille de la mort et éprouve le besoin de se confesser au jésuite Saverio. Mano -ainsi que se surnomme lui-même le prince- aristocrate fortuné, a vécu durant les années dont il est question en profitant des femmes et de sa richesse, a côtoyé des célébrités, des hommes influents ; il rapporte ses souvenirs personnels, ainsi que ceux des événements qui ont alors fait l'actualité, par bribes, et dans l'ordre où ils lui viennent, c'est-à-dire sans véritable logique chronologique.



Cette méthode a peut-être le mérite de permettre à l'auteure de passer en revue le maximum d'éléments qu'elle estimait indispensables à son récit, mais elle a aussi un inconvénient : j'ai eu personnellement du mal à rentrer dans ce roman, qui passe d'un fait à l'autre et dont les personnages sont si multiples que l'on n'a le temps de se familiariser avec aucun.



La diversité des sujets fait qu'ils ne sont jamais vraiment traités en profondeur. Le lecteur, en refermant "Dolce Vita 1959-1979", est finalement davantage touché par la sensation qu'il en retire, celle d'avoir presque pu toucher du doigt une infime partie de l'âme d'une Italie en plein bouleversement, que par le sentiment d'avoir fait connaissance avec l'Histoire...



Peut-être n'est-ce déjà pas si mal...





(1)Pour info, celle-ci a été déclarée illégale et dissoute par une loi spéciale en 1982, car elle était "un point d'ancrage en Italie des services secrets américains, dont l'intention était de tenir sous contrôle la vie politique italienne. Notamment en vue de promouvoir certaines réformes constitutionnelles, voire d'organiser un coup d'État."
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Dolce Vita: 1959-1979

Constitué de petites scénettes de quelques pages, avec en fil conducteur les repentances d'un prince, ce livre offre un visage de l'Italie entre 1959 et 1979 (âge d'or du cinéma, brigades rouges, lien entre la MAFIA et le pouvoir...)
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Dolce Vita: 1959-1979

J'ai entamé ce livre en ne connaissant rien à l'histoire italienne. Alors parfois, les noms et les références, je ne les avais pas. Est-ce que cela m'a gêné dans ma lecture ? Absolument pas. Simonetta Greggio sait transmettre l'ambiance, les éléments importants de l'histoire italienne. Alors même si je n'ai pas retenu tous les noms, que j'ai compris certains éléments sur le tard, j'ai véritablement voyager dans le temps et dans l'espace. On s'imagine tellement les personnages, les lieux, le moments... les odeurs parfois, les sentiments beaucoup... la colère aussi. Qui sont les gentils ? Qui sont les méchants ? Nous sommes tous gris. Certains gris foncés. Que se cache derrière le masque de la Dolce Vita ? Cette période porte-elle bien son nom ?

Ce livre m'a fait beaucoup réfléchir. Ma  grand-mère est italienne, j'y vais tous les ans, je connais l'Italie... du moins c'est ce que je croyais. Ce livre m'a également permis d'ouvrir le dialogue avec ma famille, sur un passé dont j'ignorais l'existence. Et l'autrice... la question qui me reste en suspend est : qu'elle relation entretient-elle avec son pays d'origine ?

Bref, je n'irait pas plus loin, je laisse découvrir. Mais pour une fois, je mentionnerai que c'est un livre lourd à porter, parfois compliqué, qui demande de la concentration et qui parle beaucoup de politique et faits divers. Alors il n'est peut être pas adapté à tous les lecteurs
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Dolce Vita: 1959-1979

Le livre s’ouvre sur la projection du film de Fellini "La Dolce Vita", en février 1960. Le prince Malo, aristocrate décadent, y tient un petit rôle...Un vent de liberté indécente souffle alors sur une Italie encore bien partisane des vieilles traditions.

Mais aujourd'hui, Malo n'est plus qu'un vieillard malade à l'article de la mort, et dans un dernier travail de mémoire, il confesse au prêtre Saverio les turbulences de sa vie ainsi que celles de cette Italie des années de plomb dont il connaît les exactions commises pendant vingt ans.

Dans son palais à la douce pénombre, il remonte le temps et révèle les complots politiques, les assassinats et les attentats, les trahisons et les secrets…



Avec « Dolce Vita », la romancière italienne Simonetta Greggio peint une vaste fresque politique et sociale de l'Italie, de 1959 à 1979, par laquelle elle énumère les sales affaires qui ont entachées le pays au fil du temps et dont l'écho perdure encore aujourd'hui.

Les Brigades Rouges, la loge maçonnique P2, l'assassinat d'Aldo Moro et de Pasolini, la chasse au communisme...autant de faits divers, de complots d'état et d’attentats qui défilent en vrac sous nos yeux en scénettes palpitantes mais néanmoins un peu obscures pour le non-initié peu adepte d’histoire italienne.



Découpé en plans-séquences, « Dolce vita » ne partage pas que son seul titre d’avec le film de Federico Fellini.

Il offre aussi une construction originale, très cinématographique, dans le montage des faits historiques. Un procédé qui passe sans transition (et sans souci de chronologie), d’un évènement à l’autre, un peu comme une caméra se déplace en travelling circulaire afin de donner un effet de mouvement et de dynamisme aux faits issus du réel. Elle revient ensuite se focaliser en gros plan sur l’élément fictionnel incarné par Malo, ménageant une sorte de respiration entre deux aveux d’affaires criminelles, pour de nouveau reprendre son balayage de l’espace national italien et son évocation des années 60/70.



Le côté documentaire de l’ouvrage se révèle être captivant, mais il faut toutefois le nuancer par le sentiment un peu frustrant de ne pouvoir que survoler les affaires abordées. Ces histoires de complots, d’échauffourées, d’actions militantes, d’accointances avec le crime organisé, etc…sont toutes extrêmement intéressantes, si bien que l’envie s’en savoir plus nous gagne, fatalement ; une envie qu’il nous faut abandonner et qui cause un certain dépit mitigeant la lecture.



En comparaison, l’histoire intime et fictionnelle de Malo et Saverio est nettement moins prenante ; elle aurait même tendance à plomber quelque peu l’ambiance générale et l’atmosphère trouble émanant de ces vieilles affaires d’état au relent de soufre. Quelque chose de statique émerge dans le face-à-face entre le vieillard et son confesseur, une sorte d’immobilisme qui – et bien qu’elle soit nimbée de poésie et de délicatesse - soumet le lecteur à un brin d’impatience, un empressement curieux de retrouver le climat délétère qui enveloppe les épisodes véridiques.



A mi chemin entre le roman et le document, « Dolce Vita » se révèle un peu en demi-teinte mais l’ouvrage a cependant le mérite de nous passionner pour l’histoire contemporaine de l’Italie et pour toutes les intrigues qui l’ont gangrénée au mépris de cette « douceur de vivre » chère à nos amis italiens…

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Dolce Vita: 1959-1979

Du réseau Gladio, préambule à l'ère berlusconienne.
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Dolce Vita: 1959-1979

J’ai entendu l’auteur parler de ce livre et j’ai été séduit. Sa lecture m’a laissé un peu plus perplexe, pas déçu mais troublé. L’histoire récente de l’Italie est tellement intriquée au récit de ce livre que j’hésite à le qualifier de roman ; c’est un mélange de d’épopée crépusculaire et de faits divers.



Le roman met en présence le prince Malo, un genre de Guépard dilettante et jouisseur, témoin passif de son époque, et Saverio, jésuite au passé assez trouble, proche des milieux extrémistes. Malo fait un récit assez complaisant de sa vie qui a bien des points communs avec celle des personnages décadents de Dolce vita et Saverio assiste un peu impuissant à cette confession impudique, sans aucun remord ni contrition.



Pendant que Malo menait une existence de dandy, l’Italie plongeait dans les années de plomb perturbées par les agissements des Brigades rouges et de l’extrême droite. Le roman rappelle les affaires, les attentats qui ont secoués l’Italie des Années 60 et 70 où se mêlent les intérêts du pouvoir politique, de la Mafia, du Vatican et de la franc-maçonnerie. Les faits et complicités sont plus évoqués que décrits et ce style allusif renforce l’impression de collusion qui a aussi abouti au scandale du Banco Ambrosiano et de la loge P2. Même les Brigades rouges semblent avoir été manipulées par les services de renseignements liés à l’extrême droite, mais il reste que ces années étaient violentes : « en 1975 on mourrait pour rien, juste parce qu’on avait des idées politiques différentes ».



Au final, les pistes sont tellement brouillées que l’on ne sait pas bien qui est derrière les attentats (le premier se déroule Piazza Fontana à Milan en 1969), l’affaire Mattei, la mort de Pasolini ou la chute d’Aldo Moro. Il ressort quand même que toutes ces affaires sont liées d’une certaine façon à la guerre froide, la lutte contre le communisme, ce qui oriente les responsabilités (le Vatican n’est pas épargné non plus !).



Le contraste entre l’existence dorée de Malo et la vie politique italienne est saisissant. Malo regarde de loin mais connait les rouages de ce qui se déroule. Il considère que les années de plomb sont suivies des années de boue et que les différentes affaires et scandales préfiguraient Berlusconi (qui était membre de la loge P2). En quelque sorte, ce livre est le pendant de Romanzo Criminale de Giancarlo de Cataldo qui raconte la même période vécue par les bandits, avec les mêmes liens troubles.



Au final, ce livre est totalement envoutant. J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans, les faits divers sans liens apparents entre eux, les allusions à des événements ou des personnages que l’on ne connait pas vraiment ne rendent pas la lecture aisée, mais petit à petit tout s’articule, entre en résonance, rend le roman passionnant.



Simonetta Greggio – Dolce Vita 1959 -1979 – Stock 2010
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Dolce Vita: 1959-1979

Le "roman" de l'Italie de 1959 à 1979.

L'idée de démarrer l'histoire de ces deux décennies avec le mythique Dolce Vita de Fellini donne l'envie de voir ou de revoir ce film.

Tous nous connaissons la fameuse scène du film et frémissons devant la sensualité d'Anita Ekberg et le regard fatal de Marcello Mastroianni.

La société flamboyante et flambante de Rome défile devant nous avec ses luxes, ses tares, ses jeux, ses faux rêves, ses déviances.

Un personnage de ce monde hors du monde "Don Emmanuele", 85 ans, se confie quarante ans après à Saverio, son confesseur jésuite dont nous suivrons également l'histoire.

Tout défile rapidement : scandales financiers, scandales de mœurs, scandales au Vatican, attentats, Brigades rouges de sinistre mémoire, décadence d'une société dite privilégiée, mal être d'un pays qui ne se situe plus et dans sa propre histoire et dans son présent endolori.

Ce qu'on appelle "roman" nous livre une page de l'histoire italienne : violences, trahisons, dureté, injustice, interrogation...

Cela se lit en un seul souffle tant l'histoire et l'écriture sont intenses et ardentes jusqu'à l'écœurement devant les excès, jusqu'à l'incompréhension devant l'ignominie humaine.

Le ton, les lieux, les personnages nous renvoient à tout ce cinéma italien qu'on pouvait croire excessif... et bien non! la nature et le mode d'expression sont telles que nous comprendrons peut-être mieux les messages délivrés.
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Dolce Vita: 1959-1979

J'adore ce pays, j'adore sa langue, j'y ai vécu, étudié, je parle évidemment de l'Italie.

Et qu'as-tu étudié? La langue, la culture, le patrimoine et surtout le cinéma et la mafia!!



Autant dire que ce livre, je l'ai dévoré. Bon c'est pas de la grande littérature, mais cela donne un bon aperçu de cette Italie des années 60 à 80, de ce cinéma et ses stars incroyables, des strass et paillettes fleurtant avec les affaires pas bien nettes du pouvoir, les attentats, la mafia...



Bref, c'est une immense fresque que Simonetta Greggio tente de monter ici, et j'ai trouvé cela plutôt réussi.
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Dolce Vita: 1959-1979

N°565 Avril 2012



DOLCE VITA 1959-1979 Simonetta GREGGIO. Stock



Le titre d'abord qui évoque un film mythique de Frederico Fellini sorti en 1960 dont on ne retient que le bain nocturne de Marcello Mastroianni et d'Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi à Rome. Ce film qui rompt avec la tristesse et la pauvreté cinématographiques des années d'après-guerre, fit scandale dans cette Italie puritaine et l'Osservatore Romano menaça d'excommunication tous les spectateurs mais il obtint cependant la palme d'or à Cannes en 1960. Il parle de ce pays dans les années 50 et inaugure une écriture cinématographique   « fellinienne », faite de sketchs très en vogue à l’époque. Le synopsis est en effet composé d’épisodes, en apparence décousus, que sa longueur (2H46), le nombre des thèmes abordés et l'ambiance qu'il distille contribuent, à tort, à donner cette impression.



Ce roman fait non seulement beaucoup d'allusions au film mais lui emprunte aussi son montage puisqu'il se donne à voir, un peu comme une sorte de documentaire, racontant vingt ans de l'histoire de l'Italie. Cela commence par la sortie du film de Fellini et se termine par l'assassinat d'Aldo Moro, président de la   Démocratie Chrétienne, en mai 1978 même si on déborde un peu sur cette période). Entre ces deux dates, l'auteur mêle fiction et réalité à travers le personnage flamboyant mais un peu décati du prince Emanuele Falfonda dit   Malo  , vieux et jouisseur octogénaire au pas de la mort et de celui, un peu plus en retrait du prêtre Saverio, un jésuite à la jeunesse mouvementée qui conte, des années plus tard, son histoire un peu comme une confession. Pourtant,   Malo, qui a a participé au film de Fellini (mais juste un petit rôle, presque de la figuration),  ne cherche pas l'absolution, peut-être veut-il seulement la libération que lui procure la parole puisqu'il ne connaît pas le remords et exècre le repentir ? Cela peut passer pour un sourd combat du vice contre la vertu mais ce que veut Malo c'est surtout raconter sa vie dissolue, ses frasques, autant que révéler des secrets politiques dont il a été le témoin. La mort sera pour lui une délivrance mais il souhaite ardemment la compagnie de l’ecclésiastique pour ses derniers instants...



Pourtant, c'est moins son parcours personnel qui est ici évoqué que l'histoire de l'Italie, à la fois insouciante et ravagée par la violence. Tout y passe, les fascistes de Mussolini et les no-fascistes, les affaires de mœurs, les agressions et les attentats, les scandales financiers, les luttes à mort pour le pouvoir, les Brigades rouges, le meurtre d'Aldo Moro, le monde politique, la mort mystérieuse du réalisateur Pier Paolo Pasolini, les assassinats violents et suspects où chacun peut voir l'empreinte de la Mafia, invisible, mystérieuse et toujours meurtrière, la loge P 2, la CIA, les services secrets, mais aussi les intrigues sulfureuses immorales et hypocrites du Vatican, l'ombre inquiétante du cardinal Marchinkus, les blanchiments d'argent, la mort toujours controversée de Jean Paul 1° ... sans oublier le sacro-saint secret de la confession !



Cette histoire n'est pas exactement comme le titre le donne penser, une vie douce, à laquelle on associe volontiers ce pays qu'on voudrait romanesque. Au contraire, c'est la fois un récit plein de dépravations et de cynisme quand il s'agit de la vie de Malo et une chronique sombre où les luttes d'influence, qui bien souvent se terminent dans le sang, le disputent aux enquêtes bâclées, aux destructions de preuves par les pouvoirs publics eux-mêmes, aux coups d'état avortés, aux procès truqués, une classe politique manipulée, véreuse, minée par la corruption, aux prévarications de tous ordres ... Tout cela donne, et sans doute explique, le personnage grand-guignolesque de Silvio Berlusconi, autant que le naufrage économique que connaît actuellement ce pays-frère qui ne peut nous laisser indifférents.



L'auteur qui écrit directement en français, se livre ici à un remarquable travail documentaire autant que l’écriture d'une fiction dont la poésie n'est pas absente. Elle procède par petites touches pour tisser peu à peu ce roman bien écrit, qui se lit facilement, et, avec ses relents de scandale, passionnant du début à la fin. Elle présente son travail de dépouillement d'archives et de créateur de fiction en courts chapitres qui ne sont pas le résultat d'une enquête policière, même si on peut parfois regretter que certains d'entre eux aient la froideur d'une chronique judiciaire. Elle se rapproprie ce pays qui est aussi le sien, y jette un regard plein de tristesse et de nostalgie comme on évoque un âge d'or culturel disparu, fait notamment de grands noms du cinéma et de la la littérature mais aussi en déplore la déliquescence, un véritable gâchis où on a sciemment sacrifié l'espoir légitime dans un monde meilleur et confisqué la démocratie au profit de quelques-uns qui ne seront jamais inquiétés. L'auteur fait dire un de ses personnages cette phrases laconique qui résume bien tout cela   « Nous avons cru que nous allions changer le monde , et c'est le monde qui nous a changés. »



Ce fut un bon moment de lecture avec un plaisir particulier et tout personnel de l'insertion dans les phrases et les paragraphes d'expressions et de mots italiens.



Hervé GAUTIER - Avril 2012.

http://hervegautier.e-monsite.com 


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Dolce Vita: 1959-1979

Parfois difficile à comprendre, si l'on est pas féru de l'histoire politique italienne récente.

Le titre se veut vraisemblablement ironique, car le livre montre que derrière " La Douceur de Vivre" se cache un monde d.une effroyable dureté.

L'auteure relate les nombreuses affaires politiques qui ont habité l'Italie de 1960 à 1980 : c'est édifiant. On y découvre, notamment, l'existence de l'armée secrète de l'OTAN : Plan bleu en France ...

Pour bien comprendre, il m'a fallut faire quelques recherches sur Internet.

Mais à la fin du livre, on ne peut que se demander : Et en France, qu'en est-il ?
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Dolce Vita: 1959-1979

1960, La Dolce Vita de Federico Fellini est projeté en avant-première à Rome : ceux qui ne partent pas avant la fin huent copieusement. Et pourtant, pour ce que le film évoque, pour son parfum de scandale, le public se rue dans les salles et la Palme d’or vient le récompenser. Ce surprenant succès est à l’image du besoin de libertés qui va animer les années soixante et soixante-dix.



2010, le vieux prince Emanuele Valfonda convoque dans sa villa de l’île d’Ischia son confesseur, Saverio, fils d’employés de la famille devenu prêtre après une jeunesse agitée. « Malo » ne cherche pas l’absolution : il veut faire le point, dire ce qui doit être dit et faire une révélation à Saverio. Ce dernier ne goûte pas cette longue évocation de souvenirs et entretient une animosité tenace – et étrange – à l’encontre du prince.



Le riche aristocrate raconte sa vie débridée : les nuits mondaines, les rencontres inouïes, les femmes, les drogues… et au final, on sent poindre la tristesse de n’avoir pas su voir ce qui en valait vraiment la peine.

Plus que son parcours, c’est celui de l’Italie qu’il tente de nous décrire : son histoire culturelle bien entendu – en commençant par le néoréalisme et ses égéries –, mais surtout l’histoire politique, celle de l’après-guerre et des années de plombs. Se croisent alors les Brigades rouges, la mafia, Aldo Moro, les organisations d’extrême droite comme Ordine nuovo, Giulio Andreotti, la troublante loge franc-maçonnique P2, Pier Paolo Pasolini, le Vatican, Silvio Berlusconi… pour ne citer que les plus connus.

C’est certainement un aspect difficile pour le lecteur qui ne maîtrise pas l’Italie des cinquante dernières années : les acteurs sont mentionnés rapidement, vont et viennent dans le récit, sans explications conséquentes. C’est à mon sens le problème de Dolce vita : ni roman ni document, le mélange des genres ne sert pas le projet de Simonetta Greggio. Journaliste, elle a, avec l’aide d’une documentaliste, enquêté et rassemblé une masse d’informations pendant deux ans. L’idée étant ensuite de dégager les liens malsains, les imbrications terrifiantes (le poids de la P2 par exemple), les manipulations, et de donner les versions officieuses – tellement plus convaincantes que les officielles – de maintes affaires (Moro, l’attentat de la gare de Bologne…).

Tout cela, en alternant avec les souvenirs plus intimes du comte, ceux plus rares de Saverio, et leurs échanges en 2010…



Malheureusement, cette construction ne fonctionne pas aussi bien que prévu : les aspects romanesques sont en définitive assez attendus (on se doute bien vite du genre de révélation que veut faire don Emanuele), et les aspects documentaires insuffisamment détaillés nous laissent sur notre faim. Ils ouvrent des pistes passionnantes mais passent trop vite à la suivante. J’aurais en fait préféré un pur ouvrage de journaliste, fouillé et étayé.

Ce roman hybride n’en reste pas moins passionnant pour les nombreux éléments qu’il nous livre, pour les innombrables anecdotes, les extraits des textes de Franca Rame, etc.



Il faut admettre une limite de taille à mon jugement un peu dur : l’Italie est un sujet que j'affectionne, et cette période tout particulièrement. Il est donc fort possible que mon insatisfaction viennent de là; et que le lecteur moins concerné y voie un texte dans l’ensemble très cohérent apportant une bonne vision d’ensemble. Il est aussi possible qu’il s’y perde totalement ! J’attends des avis de lecteurs…




Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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Dolce Vita: 1959-1979

Il y a une musique et une poésie dans la course du temps que décrit Greggio qui a une rémanence une fois le livre achevé. Pourtant les personnages ne sont pas si attachants que ça; mais leur histoire et celle de toute l'Italie l'est. Société perdue ou décadente qui voit avec le temps partir toute forme de résistance. Il y a du sexe, de la perversion, des stars, des filles et des garçons à la dérive à travers le témoigne du prince Valfonda recueilli par son confesseur Saviero. On y attaque l'Eglise, les média, les politiques, l'aristocratie, la valetaille. Personne n'échappe à la critique, car cette Italie qui tombe est l'oeuvre et la responsabilité de chaque Italien. Il reste cette musique triste, un requiem qui appartient à notre monde contemporain, dérisoire, sans grandeur, mais terriblement humain. Alors ouvrez ce livre, goûtez ces mots.
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Dolce Vita: 1959-1979

« Dolce Vita : 1959 – 1979 » est un récit historique, une enquête journalistique, une analyse socio politique. C’est surtout un roman et de la littérature.



Les années soixante soixante-dix ce sont, en Italie et ailleurs, un grand et terrible foutoir qui mêle culture, politique et mœurs. C’est un indémêlable imbroglio entre les Brigades rouges, l’extrême-droite et diverses services secrets ; entre le Vatican et la loge maçonnique P2 ; entre des faits divers scabreux, des scandales et des secrets politiques… Le roman n’a que faire de mettre de l’ordre dans tout cela, de construire un « idéal type » explicatif. « La politique est la grande génératrice et la littérature la grande particularisatrice, et elles sont dans une relation non seulement d’inversion mais aussi d’antagonisme » (…) «Rendre la nuance telle est la tâche de l’artiste. Sa tâche est de ne pas simplifier. Même quand on choisit d’écrire avec un maximum de simplicité, à la Hemingway, la tâche est de faire passer la nuance, d’élucider la complication, et d’impliquer la contradiction. Non pas d’effacer la contradiction, de la nier, mais de voir où, à l’intérieur de ses terme, se situe l’être humain tourmenté. Laisser de la place au chaos, lui donner droit de cité. Il faut lui donner droit de citer. Autrement on produit de la propagande, sinon pour un parti politique, un mouvement politique, du moins une propagande imbécile en faveur de la vie elle-même – la vie telle qu’elle aimerait se voir mise en publicité» nous dit Philip Roth un autre écrivain préoccupé d’histoire et de politique. Les acteurs sont perdus, manipulés et les lecteurs naturellement pas toujours à leur aise. L’Italie de ces années là est emplie des relents de son passé fasciste, saturée de violence politique et privée, elle est en pleine déliquescence morale. C’est une période de confusion extrême mais sans aucun doute aussi un moment de grande créativité, de réflexion intense et de remise en cause généralisée. C’est une véritable crise d’adolescence d’une partie des acteurs de l’espace politique – au sens où l’entendait Jean Piaget. Ce microcosme confond les choses de l’intelligence et l’intelligence des choses. En 1960, c’est la première représentation du film de Fellini éponyme du roman. L’auteur, au début de son livre, fait revivre ce moment. Elle décrit des scènes entières de « la Dolce Vita ». L’ambiance de cette période lourde, légère, dramatique, imaginative et frivole est ainsi remarquablement reconstituée. C’est le monde dans lequel l'antipathique Prince Malo a vécu. Celui qui l’a façonné et qu’il a façonné. Il se confesse à un Jésuite avant de mourir. L’espace social, lui, recroquevillé, efficace, préoccupé de production et de consommation à outrance se développe sans mesure. Il nait, comme l’avait souligné Hannah Arendt, une société dépolitisée dans laquelle l’indifférence aux affaires publiques, l’atomisation, l’individualisme, le déchainement de la compétition ne trouvent plus de limites et font craindre le pire : la sénilité incapable même d’imagination, le berlusconisme. Le roman fait revivre Pasolini et quel plaisir de l’entendre à nouveau : « L’Italie pourrit dans un bien être qui est égoïsme, stupidité, inculture, commérage, moralisme, intimidation, conformisme ». Les pages se tournent, 1959 – 1979, le temps d’une génération nous achemine du film de Fellini au lendemain de l’assassinat d’Aldo Moro et à la veille de l’attentat meurtrier de la gare de Bologne.



Simonetta Greggio est un auteur plein de talent. Ce récit est remarquablement construit, les brèves, les flashbacks, comme au cinéma dont il est beaucoup question dans ce livre, se succèdent sans transition mêlant le réel et la fiction. Je ne peux que vous conseiller ce roman passionnant et bien écrit.

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Dolce Vita: 1959-1979

L'Italie vit difficilement depuis quelques années, Berlusconi, malgré toutes ses turpitudes, ses malversations et ses casseroles n'a jamais été emprisonné (et ne le sera jamais) et ce qui est pire, c'est que des italiens continuent à lui faire confiance et à espérer son retour, tandis que d'autres essaient de redorer l'image de Mussolini!



Si vous vous intéressez à ces heures sombres et à ce pays, ce livre pourrait vous plaire, en ce qui me concerne, j'ai éprouvé une sensation de dégoût à sa lecture, de dégoût pour les magouilles, la politique, les mensonges d'état......



Je ne peux pas dire que je l'ai apprécié, je n'ai pas aimé le style, la façon dont l'auteur a mélangé les flash backs et l'histoire des deux protagonistes, qui n'avait aucun intérêt.

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Dolce Vita: 1959-1979

C’est pourtant de la première projection privée de ce film de Fellini que tout découle dans ce roman historico-journalistique retraçant une histoire de l’Italie entre 1959 et 1979.

Le prince Malo et le jésuite Saverio se parlent pendant 400 pages. De leur histoire intime et commune finalement assez peu, mais Saverio entend l’étrange confession de Malo, qui à 85 ans, s’approche de la mort après avoir non seulement mené grand train mais surtout goûté à tous les plaisirs et vices qu’offre le monde.

Vingt ans vus sous le prisme de cette Dolce Vita, de l’Italie comme on la rêve et que S. Greggio nous dévoile à revers, mêlant mafia, complots politiques, terrorisme de droite et de gauche, la fameuse loge P2, mais aussi l’histoire occulte et les pratiques toujours sombres du Vatican.

Comme une espèce de point commun à ces visions diamétralement opposées du monde mais qui se ressemblent et se rassemblent, plus qu’on ne l’imagine.

Un roman policier presque, une enquête quelques fois, mais plus encore des faits mis bout à bout et qui glacent le sang. L’Italie, un pays qui n’aurait pas soldé toute son histoire sombre et continuerait de vivre au cœur de ces dépendances mafioso-vaticanes ? Peut-être. Est-ce bien le seul pays en ce cas ?

Un très bon moment en tout cas et lu pendant un de mes séjours italiens, une envie folle de voir le film et de me jeter dans la Fontaine de Trevi.

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Dolce Vita: 1959-1979

Construit comme un film, avec des flash-back, ce livre "d'investigation" se veut le roman noir de l'Italie dans la période 1959-1979; dans le désordre: affaires de moeurs, Brigades Rouges, mort de Pasolini, scandales finaciers, assassinats politiques, Vatican. N'en jetez plus !!!

l'ouvrage pullule d'indications, d'anecdotes et se retrouvent à des dégrés divers aussi bien Bardot, Mastroianni, Malaparte que la Loge P2 ou des personnages bien moins recommandables.

Mais ce n'est pas qu'un livre d'histoire ou d'enquêtes sur des périodes que, nous Français, nous maîtrisons moins bien (je me suis surpri à chercher qui étaient les personnages cités dans le livre).

C'est aussi un vrai roman tournant autour de 2 films majeurs de cette époque: la Dolce Vita de Fellini et le Guépard de Visconti.

L'ouvrage donne les clefs de l'Italie d'aujourd'hui, celle de Berlusconi le tragicomique puis Savini l'inquiétant à travers les confessions d'un jouisseur.

A la fois terrifiant, un superbe travelling sur un pays qui désarme l'autrice voire la désenchante sans qu'elle n'arrive à se départir de son amour profond.

Si on aime ce genre d'ouvrage, à découvrir séance tenante.

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Dolce Vita: 1959-1979

Le prince Malo octogénaire au crépuscule de sa vie se confesse auprès de Saverio jeune jésuite. Témoin actif d'une période qui semblait plein de promesses et qui au contraire va plonger l'Italie dans des années de violences, d'attentats et de meurtres plus ignobles les uns que les autres. Simonetta Greggio réussit à la fois un roman mais aussi et surtout un travail historique remarquablement documenté. Elle montre témoignages, faits avérés à l'appui la collusion entre les poltiques, les groupes fascisants, la CIA, Le rôle du Vatican et de la fameuse et secrète loge P2. Les drames qui ont secoué cette belle Italie sont relatés comme si une sorte d'impuissance s'abattait sur ce peuple tandis que les gouvernants se vautrent dans la volupté et la décadence. Les attentats, les brigades rouges, les meurtres de Pasolini ou d'Aldo Moro sont autant d'évenements qui nous mènent jusqu'au frasques Berluscoliennes. Une fresque foisonnante, passionnante et remarquablement contée.

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