Il y a trois raisons pour lesquelles nous pouvons être sûrs que Jésus venait d’une famille juive : (1) il exerçait le même métier que son père ; (2) sa mère pensait que son fils était dieu ; (3) il ne pouvait pas imaginer que ses parents aient fait l’amour ensemble.

Dans une vieille blague de la défunte République démocratique d’Allemagne, un ouvrier allemand trouve du travail en Sibérie. Sachant que tout son courrier sera lu par la censure, il dit à ses amis : « Mettons-nous d’accord sur un code. Si vous recevez de moi une lettre écrite à l’encre bleue ordinaire, elle est vraie ; si elle est écrite à l’encre rouge, elle est fausse. » Au bout d’un mois, ses amis reçoivent la première lettre, à l’encre bleue : « Tout est formidable ici, les magasins sont pleins, la nourriture est abondante, les appartements sont grands et bien chauffés, les cinémas projettent des films occidentaux, il y a plein de belles filles prêtes à tout, la seule chose qui est introuvable, c’est l’encre rouge. »
N’est-ce pas encore notre situation ? Nous avons toutes les libertés possibles, la seule chose qui nous manque, c’est l’ « encre rouge » : nous nous « sentons libres » parce qu’il nous manque le langage même qui nous permettrait d’exprimer notre absence de liberté. Ce que signifie ce manque d’encre rouge, c’est qu’aujourd’hui tous les principaux termes employés pour désigner le conflit actuel – « guerre contre la terreur », « démocratie et liberté », « droits de l’homme », etc.- sont des termes faux, qui embrument notre perception de la situation au lieu de nous permettre de la penser.
Il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme.
Dédicace :
" Pour Michael Sorkin, je sais qu'il n'est plus parmi nous, mais je refuse de le croire. "
Le critique américain mondialement réputé en matière d'architecture et d'urbanisation est décédé fin mars 2020, à 72 ans.
Je ne peux tout simplement pas m'asseoir et me dire : maintenant, je vais écrire. Alors je me joue des tours. Je jette des choses sur la page, je développe, et je me dis : il ne s'agit que d'essais. Puis, arrivé à un certain stade, je me dis : tout est là, il s'agit maintenant d'organiser tout ça. Mais, vous voyez la ruse : je prépare les choses d'abord, et ensuite il me suffit de les organiser. Il y a un avant l'écriture et un après l'écriture, mais jamais l'écriture elle-même.
-Philosophie Magazine n°57-
Dieu est mort. Et il se trouve que je ne me sens pas trop bien non plus…
-Alenka Zupancic-
Un homme qui se prend pour un grain de blé est emmené dans un hôpital psychiatrique où les médecins font de leur mieux pour le convaincre qu’il est un être humain ; pourtant, lorsqu’il est guéri (convaincu d’être un humain et non un grain de blé), et qu’on l’autorise à quitter l’établissement, il revient aussitôt, tremblant et terrorisé. L’homme craint d’être dévoré, car il y a un poulet devant la porte. « Mon cher ami, lui dit son docteur, vous savez très bien que vous n’êtes pas un grain de blé mais un homme. » « Bien sûr que je le sais, répond le patient, mais le poulet le sait-il ? »
Alors que sa femme vient de subir une opération longue et risquée, un homme aborde le chirurgien pour connaître l’issue de l’intervention. Le médecin commence : « Votre épouse a survécu, elle vivra probablement plus longtemps que vous. Mais il y a des complications : elle ne pourra plus contrôler les muscles de son anus, donc la merde coulera continuellement de son derrière. Il y aura aussi un flux continu de gelée jaunâtre et nauséabonde qui sortira de son vagin, donc les rapports sexuels sont exclus. Et un dysfonctionnement buccal fera retomber la nourriture de sa bouche ». Remarquant la panique sur le visage du mari, le chirurgien lui donne une tape amicale sur l’épaule et sourit : « Ne vous en faites pas, je plaisantais ! Tout va bien, elle est morte pendant l’opération.
« Ne mange pas le fruit de l’arbre de la connaissance ! » : ce premier interdit est de toute évidence une plaisanterie, une tentation contrariante dont le but n’est pas clair.
Ma fiancée n’est jamais en retard à un rendez-vous, car dès qu’elle est en retard, elle cesse d’être ma fiancée.