Slavoy
Zizek est un sociologue, psychanalyste et critique culturel, qui est actuellement considéré comme un des penseurs les plus importants et populaires de notre époque.
Il est né en 1949 en Slovénie, le même pays qu'une certaine Melania Knavs-Trump.
Avec ses écrits,
Zizek pourrait facilement remplir une belle bibliothèque, tellement qu'il a été prolifique comme écrivain. Babelio dans sa bibliothèque virtuelle en mentionne 39, mais je présume que toutes ses oeuvres n'ont pas été traduites en Français.
C'est en 1999 que j'ai lu mon premier livre de l'auteur : "Subversions du sujet : Psychanalyse, philosophie et politique", qui venait de sortir et que j'ai trouvé impressionnant. Un autre livre qui m'a plu de lui est "
Plaidoyer en faveur de l'intolérance" en 2004.
Pour mes ami-e-s français, je signale que Slavoy
Zizek est un grand spécialiste de Robespierre et
Lacan.
Son mariage en 2005 avec la belle Analia Hounie, ex-modèle argentin 30 ans plus jeune que lui, n'a apparemment pas freiné son ambitieux programme de travail.
Slavoy
Zizek est, grâce et en partie à sa solide formation multidisciplinaire, un homme aux idées originales et parfois provocatrices. Il est évident que l'on ne peut dès lors pas être d'accord avec tout ce qu'il avance et écrit, mais même en cas de désaccord l'on a appris quelque chose, ne fût-ce que l'approfondissement de sa propre pensée par une approche toute neuve d'une question bien déterminée.
C'est la raison qui m'a poussé à acheter et lire cet ouvrage sur l'impact du Covid-19 sur nos vies de tous les jours, bien que de ce virus j'en aie comme la plupart d'entre nous, ras-le-bol. le sous-titre du livre en ma langue maternelle (le Néerlandais) est : "Comment la corona a changé le monde".
Ce virus que Donald Trump a un jour très scientifiquement défini comme la "maladie chinoise au nom mexicain" provoquant des protestations à Pékin et Mexico-City.
Comme titre de son introduction, l'auteur cite une locution biblique : la phrase du
Christ à
Marie-Madeleine, selon l'Évangile de
Saint-Jean, "noli me tangere" ou ne me touche pas ! Probablement une des phrases les plus reproduites, sous des formes linguistiques diverses, de par le monde depuis l'apparition de ce virus à Wuhan en Chine, en décembre 2019.
Mais
Zizek exprime tout de suite après l'espoir que la distance physique intensifiera justement notre lien avec autrui.
Entretemps, le Covid-19 a fait presque 2 millions et demi de morts. Au 18 février 2021 exactement : 2.407.478 victimes (source : John Hopkins Coronavirus Center).
L'ouvrage, qui compte 124 pages, contient 11 chapitres, allant de nous sommes tous logés à la même enseigne, en passant par les 5 stades de l'épidémie et le virus de l'idéologie à la question : "Est-ce que notre sort sera une barbarie à visage humain ?"
Le chapitre relatif au virus de l'idéologie pose la question pertinente d'où se terminent les données et statistiques du virus et commence l'idéologie politique ?
Dans une annexe finale, Slavoy
Zizek passe en revue des réactions positives à la pandémie ou en d'autres termes de nobles réactions humaines à cette terrible catastrophe, comme par exemple les plus de 400.000 jeunes anglais qui se sont portés volontaires pour secourir ceux qui se retrouvent à cause du virus dans le besoin.