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Citations de Sándor Ferenczi (279)


En aucun cas, donc, on ne doit traiter le trauma comme une vétille - comme cela se produit souvent avec les malades et les enfants. Il faut admettre, finalement, que notre volonté d'aider, est limitée [...], c'est à dire que le patient doit admettre, peu à peu, que l'aide ne peut pas lui venir seulement de l'extérieur, qu'il doit mobiliser ce qui reste disponible de sa propre volonté.
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Comment ne pas faire mal aux patients ? Comment ne pas les brutaliser en les aidant à mieux se comprendre ? Tout au long de son oeuvre si importante, l'obsession permanente de Ferenczi est de protéger le patient de ses propres manifestations contre-transférentielles, ce qui supposait donc de les maîtriser et même de savoir en tirer profit : qui d'autre que lui s'est confronté avec ce courage à ce problème fondamental enfoui par la confrérie sous les affirmations fallacieuses de "neutralité" ? (Extrait de la préface de Gisèle Harrus-Revidi)
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Les souffrances névrotiques sont relativement moins douloureuses que les souffrances du corps et de l'âme qu'elles nous épargnent.
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L'oeuvre de Ferenczi est celle d'un homme profondément engagé. Sa sensibilité aux traumatismes précoces semble provenir de sa propre enfance, bien qu'il n'ait jamais précisé quels traumatismes il avait subis dans son histoire personnelle, si ce n'est que, huitième enfant d'une fratrie de douze, ayant perdu à quinze ans son père qui était un homme affectueux et ouvert, il se sentait mal aimé par sa mère, assez dure et indifférente. Est-ce pour cela que Ferenczi dénonce la froideur et l'hypocrisie professionnelle des psychanalystes dogmatiques, qui instaurent "un jeu cruel avec les patients" ? (Préface de Simone Kaurf-Sosse)
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Il n'y a pas de bonté là où la reconnaissance est escomptée.
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Inutile de vous dire que ma première réaction à ces incidents fut un accès d'indignation autoritaire. Sur le moment, je me sentis blessé par la prétention du patient, ou de l'élève, de savoir les choses mieux que moi-même, mais heureusement me vint aussitôt la pensée qu'il devait, en fin de compte, effectivement savoir les choses sur lui-même mieux que moi je ne pouvais les deviner. J'ai donc reconnu que je pouvais faire erreur, et la conséquence n'en a pas été la perte de mon autorité, mais l'accroissement de la confiance en moi du patient.
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Ce ne sont pas les effets pharmacologiques des substances ou l’influence de la chimie interne provoquée par certaines activités, qui déterminent l’addiction, mais la fonction psychique à l’origine du recours constant à un produit ou un comportement qui importe dans le processus poussant une personne à vivre sous l’emprise de l’acte addictif.
[…] On peut alors se demander si les addictions ne constituent pas, parfois, le dernier rempart contre la folie ?»
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Tout se passe comme si le psychisme, dont la seule fonction est de réduire les tensions émotionnelles et d'éviter les douleurs au moment de la mort de sa propre personne, reportait sa fonction d'apaisement de la souffrance automatiquement sur les souffrances, tensions et passions de l'agresseur, la seule personne à ressentir quelque chose - c'est à dire s'identifiait à elle.
La disparition de sa propre personne, quand d'autres (ndr : notammant l'agresseur) figurent encore dans le tableau, serait ainsi la racine la plus profonde du masochisme par ailleurs si énigmatique.
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Notre analyse veut ( et apparemment peut ) remonter aux stades antérieurs du processus de refoulement. Il est vrai que cela implique l'abandon complet de toute relation au présent, et une immersion complète dans le passé traumatique. Le seul pont entre le monde réel et le patient en transe est la personne de l'analyste qui, au lieu d'une simple répétition gesticulatoire et émotive, pousse le patient, plongé dans l'affect, à un travail intellectuel en le stimulant infatigablement par des questions.
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Sans souhaiter polémiquer, force est de constater en effet que la psychanalyse, dans les années 1920-1930, avait un mode d'agir, notamment chez certains affidés comme Abraham ou Jones, qui n'est pas sans évoquer le stalinisme des années 1950 avec ses purges successives et ses autocritiques de déviationnistes : comme toutes les autocritiques, d'ailleurs, celles de Ferenczi ne changèrent pas grand-chose à son avenir, puisque il fut déclaré mort "fou", malgré les dénégations de ses proches et celles de Balint, son exécuteur testamentaire ; et c'était peut-être vraiment folie que d'aller plus loin que l'orthodoxie régnante ne l'autorisait... (Préface de Gisèle Harrus Revidi)
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Fort de cette expérience, doit-on adhérer à l’occultisme ? Certainement pas : il ne s’agit que de transmission de pensées. Si celle-ci peut être démontrée, il faut la croire – il ne s’agit pas alors d’un phénomène Ψ, mais de quelque chose de purement somatique, ce qui constitue toutefois une nouveauté de premier ordre. Pour l’instant, taisons-nous, silence absolu sur l’affaire. Le seul que j’ai mis dans la confidence est Heller qui, il est vrai, a fait des expériences avec elle. Nous initierons Jung à un stade ultérieur, lorsque nous en saurons plus, car pour l’instant c’est vraiment bien peu, et il doit être facile d’augmenter le matériel en posant des questions claires, en renonçant à ce qui touche à l’avenir, et en tenant compte des petites supercheries.

[Freud]
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En ce qui concerne la garde-robe, j’emporte en plus des costumes de voyage, un frac et un habit. Le premier est probablement superflu. Pour le voyage en bateau, ne pas oublier un bon manteau. Il vaudrait mieux acheter les chapeaux hauts-de-forme là-bas, car ils sont difficiles à transporter ; et ensuite, avant de repartir, les jeter dans l’océan.

[Freud]
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Dm. est effrayée par les manières ouvertement agressives de la patiente et commence à puer. La patiente ressent cela comme une contre-attaque, comme une persécution (délire de persécution), et doit ou bien se sauver, ou bien s’anesthésier avec de l’alcool.
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Il apparaît que les patients ne peuvent pas croire, ou pas complètement, à la réalité d'un événement, si l'analyste, son seul témoin de ce qui s'est passé, maintient son attitude froide, sans affect, et comme les patients aiment à le dire, purement intellectuelle, tandis que les événements sont d'une telle nature qu'ils doivent évoquer en toute personne présente des sentiments et des réactions de révolte, d'angoisse, de terreur, de vengeance, de deuil et des intentions d'apporter une aide rapide, pour éliminer ou détruire la cause ou le responsable ; et comme il s'agit en général d'un enfant, d'un enfant blessé (et même indépendamment de cela), il y a des sentiments de vouloir le réconforter affectueusement, etc.
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Dans les moments où le système psychique fait défaut, l'organisme commence à penser.
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Remarquons que renoncer ainsi à "l'hypocrisie professionnelle", considérée jusqu'à présent comme inévitable, lui apportait, au contraire, un soulagement notable. La crise traumatique hystérique, si toutefois elle éclatait encore, était bien atténuée ; il fut possible de reproduire par la pensée les événements tragiques du passé sans que la reproduction amenât une nouvelle perte de l'équilibre psychique ; tout le niveau de la personnalité du patient semblait s'élever.
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Chez Jung lui-même, c’est de nouveau la tempête et la fureur dans quelque recoin [de son esprit], c’est érotique et religieux, et il m’écrit visiblement à contrecœur ; et quand il le fait, comme aujourd’hui, cela sonne comme venant de bien loin.

Freud
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Contrairement à une idée répandue, [les patients addictifs] ne recherchent pas la dépendance mais, au contraire, ils la fuient comme un danger, l’autre étant soit susceptible d’abandonner tôt ou tard le sujet, soit potentiellement empiétant.
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Le silence et la neutralité renvoient à l’énigme de ce que veut l’autre, et ce qu’a voulu l’autre jusque-là n’a pas permis au sujet de se construire un sentiment d’être.
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La neutralité prétendument bienveillante [de l’analyste] se transforme [pour certains patients] en neutralité malveillante en les renvoyant à l’indifférence de l’autre, qui elle-même les renvoie à la détresse éprouvée auprès d’un autre trop peu –ou pas- secourable.
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