Citations de Sophie Adriansen (353)
« Je veux la rendre. Pas la remettre la d’où elle vient, surtout pas, mais peut être la donner ?
Il y a tant de femmes qui souffrent d’un manque d’enfant. Pourrais-je l’aimer un jour ?
Elle m’a volé mon corps. Ma santé mentale. Mon identité.
Je regrette de l’avoir faite, de l’avoir voulu.
Chaque fois que je la regarde, mon horrible accouchement remonte à la surface ».
« Mon corps est une zone de guerre.
Dedans, je me sens en ruine.
J’ai l’impression qu’un camion de m’a roulé dessus. Genre 38 tonnes.
Et je fuis.
Comme un horrible aperçu de la vieillesse avant l’heure.
Honte incluse ».
« Est-ce le plus beau jour de ma vie que je viens de vivre ? ».
Contrairement à la plupart des artistes, je n’étais pas fascinée par une carrière de chanteuse en vogue. Je voulais être pianiste classique. Si quelqu’un m’avait abordée dans la rue et m’avait offert 100 000 dollars, j’aurais abandonné la chanson.
Je voudrais crier, mais je sens qu'aucun son ne peut sortir de ma bouche.
C'est ton truc à toi que tu dois vivre.
"Plastic is not so fantastic"
- Homme, raconte-moi le ciel.
Alors, l'homme lui décrivit l'immense étendue parsemée de nuages, tantôt gros, tantôt petits, lisses ou duveteux. Il évoqua les longues traînées rouges et jaunes que le soleil couchant abandonnait derrière lui, et mentionna la lune qui apparaissait déjà telle une invitée en avance, dessinant dans l'azur un timide croissant scintillant. Le vieil ours se laissa emporter par les yeux et les mots de l'homme, si bien que lorsqu'ils trouvèrent un abri pour la nuit, il s'endormit et rêva qu'il volait.
Je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai peur. Parce que papa, maman et Hélène ont peur eux aussi. Je le sens. Et quand les grands ont peur, c'est comme une couverture toute rapée par laquelle passe le jour: ça ne protège plus de rien.
Je ne me sens pas d'attaque pour le collège là, je voudrais juste rester sous la couette, me muscler le cerveau et y retourner en pleine forme lundi pour les dernier jours.
S'il vous était le dernier morceau. A l'instant précis où la musique s'arrête, un feu d'artifice éclate au dessus de la scène principale.
Or l'école, ce n'est pas seulement les résultats.
C'est aussi savoir fonctionner en groupe.
S'adapter au rythme collectif. Cela compte presque autant.
[p18]
On voit mieux certaines choses avec des yeux qui ont pleuré.
En chemin, ils longent des pans entiers de forêts en cours de destruction. Cléa grimace. C'est moche. Au moins, au club, la végétation est impeccable et rien ne dépasse. On ne devrait pas laisser un tel spectacle à la vue des touristes.
Pour un Européen amateur de bonnes affaires, la Malaisie est un paradis. Les yeux de Cléa se mettent à briller quand, après avoir lu les étiquettes dans la première boutique, elle fait la conversion ringgits/euros : elle va pouvoir se lâcher. C'est comme l'ouverture des soldes en France : Cléa ne pense pas aux économies qu'elle va faire mais à tout ce qu'elle va pouvoir s'acheter en plus pour le même prix.
On voit mieux certaines choses avec des yeux qui ont pleuré. (proverbe ivoirien)
Tu ne pourrais pas détester tes poils si toutes les filles en avaient sur les jambes. Si c'était la norme ce serait même pas un sujet.
Les femmes se laissent violenter et imposer un rythme qui n’est plus celui du corps mais celui de la rentabilité hospitalière. Les femmes se laissent anesthésier par les discours médicaux et oublient ce que la naissance a de naturel.
Etre une femme, c'est faire comme si de rien n'était. Le sang menstruel doit être tu, masqué, nié. Toutes les publicités pour les protections mettent en avant discrétion et invisibilité. Les publicités nous disent qu'être femme, c'est faire comme si les règles n'existaient pas.
Ce qui se passe à la naissance, c’est comme un secret. C’est entre ton corps et toi.