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Citations de Sophie Bassignac (141)


Souffrants, les hommes sont des enfants qui veulent qu'on leur prépare les coquillettes que leur faisaient leurs mères.
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- Avec le soir, arrive la mélancolie des bébés. La mort rode, et elle est plutôt douce. Elle te tend une bonne bière et un briquet pour allumer ta clope. Bordel, la politesse t'impose d'accepter ses cadeaux. La nuit tombe, tout s'arrange. Et le lendemain matin, la lumière crue te fracasse la tête et rebelote. C'est chiant.
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Sophie Bassignac
Rien n’est plus précieux que nos émotions. Ne les bradez pas et ne les étouffez pas non plus. Sans elles, nous ne sommes rien.
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Adossés à la rampe du premier étage, Maryline et William Halloway regardaient leur fille unique, Georgia, écumer de rage en secouant son épaisse chevelure. Elle rappelait à William la Janis Joplin de la fin, la souillon grasse et magnifique qui hurlait dans les aigus stridents son désespoir définitif. En toile de fond, la déchetterie qui servait de chambre à Georgia s'additionnait au chaos ambiant. Maryline et William venaient de se faire traiter de tortionnaires et, le regard neutre, arboraient malgré les insultes un calme de parents.
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Tu sais, Lucie, ce qui m’attriste en fait c’est que le temps passe. Il passe et nous perdons peu à peu le lien qui nous relie à ceux qui nous ont précédés. Inexorablement, nos familles tombent dans l’oubli. Un jour, on tombe sur de vieilles photos et on se rend compte que les visages n’ont plus de nom. Dans des décors qu’on ne reconnaît plus, les situations sont devenues indéchiffrables.
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Henriette avait pour habitude de chasser le blues en choisissant avec soin ses lectures, mais aussi ses costumes. Elle hésita entre une tunique à motifs indiens mauves et jaunes et une robe mordorée pis s'enferma dans la SDB pour s'adonner en silence à la longue séance d'essayage qui chaque matin précédait son entrée en scène.
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Être publiée avait eu d'autres conséquences, nettement moins agréables. Comme perdre plusieurs de ses amis qui n'avaient pas supporté son succès. Après avoir été pendant dix ans une femme d'intérieur sans histoire et l'épouse modèle d'un taxidermiste, elle était devenue en quelques mois une romancière prometteuse dont on avait parlé dans la presse et qui, sur internet, affichait une bonne dizaine de pages à son nom. Sans le vouloir, elle avait contraint son entourage à une autocritique obligatoire et malvenue. Les projets avortés, les ambitions éteintes et les illusions perdues des uns et des autres étaient remontés à la surface comme des noyés qu'on avait crus happés à jamais par les grands fonds. Entre incrédulité et déception, elle avait découvert les ravages de la jalousie et en avait ressenti un terrible sentiment d'injustice. Pas découragée pour autant, elle avait continué à écrire sure d'être faite pour cela.
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Avec les livres, un jour vous êtes à Prague en 1912 avec de jeunes intellectuels juifs, et le lendemain à Tokyo en 1823 et vous devisez dans une maison de thé avec des geishas, à Paris en 1930 dans les beaux quartiers où à New York en milles 1896 dans la tête d’un jeunes roturier ambitieux… Quel être humain pourrait me proposer de tels voyages, quelle vie me permettrait de faire autant de rencontres ?
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Claire tournait les pages de la revue, concentrée. Ishida lui était reconnaissant d’accepter enfin d’être là et de ne rien dire. Avait-elle compris que le silence était ce qu’il y avait de plus japonais entre eux ?
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Il attendait pourtant du lendemain que l’amour le foudroie, que la beauté tombe du ciel, à ses pieds, que l’intelligence fuse de partout comme un feu d’artifice. Il avait résisté à toutes les facilités et je trouve ça admirable. Les grands pessimistes sont des gens très courageux. Non ?
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Rien ne nous est plus précieux que nos émotions. Ne les bradez pas et ne les étouffez pas non plus. Sans elles, nous ne sommes personne.
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Sophie Bassignac
Henriette utilisait les livres comme des médicaments. Ils guérissaient son spleen et la protégeaient des maladies morales les plus pernicieuses.
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La haine épuise, le mépris assèche, la jalousie hystérise et le sarcasme amoindrit, reprit Henriette. Haïr prend un temps fou et le temps est précieux;
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Vouloir la perfection c’est dire non à tant de choses que cela ne ressemble plus à la vie
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On a besoin d’illusions pour se maintenir en vie, tu sais. Or le passé est sans illusions et, à mon âge, il est urgent de s’en faire.
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Henriette utilisait les livres comme des médicaments. Ils guérissaient son spleen et la protégeaient des maladies morales les plus pernicieuses. Elle était convaincue que la littérature lui avait apporté des réponses à presque toutes les questions qu’elle s’était posées et l’avait préservée des ravages du racisme, de l’antisemitisme, de l’individualisme, de l’homophobie et d’un tas de mauvaises tentations auxquelles le vingtième siècle l’avait exposée.
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Henriette utilisait les livres comme des médicaments. Ils guérissaient son spleen et la protégeaient des maladies morales les plus pernicieuses.
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La haine épuise, le mépris assèche, la jalousie hystérise et le sarcasme amoindrit. Haïr prend un temps fou et le temps est précieux.
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Sa femme ignorait que marcher sur le trottoir était une incongruité dans le bourg où on prenait le volant pour faire cent mètres. Ici, on gonflait les distances dès qu'il s'agissait de les parcourir à pied, comme on s'amuse à se faire peur. Marcher pouvait aussi être le signe d'une disgrâce, celle de n'avoir pas ou plus de permis ou celle de ne pouvoir se payer une voiture.
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On paye pour ceux qui nous ont précédés, pour leur dureté et leurs erreurs, alors que nos intentions ne sont pas comparables.
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