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Critiques de Sophie Dabat (161)
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Montres enchantées

Chaque nouvelle de ce recueil a fait l'objet d'une chronique sur mon blog dans la catégorie "Livres et Gourmandises".

Pour conclure, j’ai passé d’excellents moments de lecture avec tous les auteurs de ce livre ! Un très beau recueil mêlant l’univers steampunk à des plumes belles et fluides et au son incessant du tic-tac de l’horloge, qui résonne dans les textes grâce aux montres enchantées qui les habitent. Bien qu’avec un thème commun, j’ai trouvé les textes très variés et étonnants. Je recommande vivement ce recueil !
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Histoires de... Folie

la lecture de nouvelles autour du thème de la folie n’est pas une lecture habituelle pour moi. Néanmoins, je me suis laissée tenter afin d’élargir mes lectures et découvrir un nouvel univers. Ce recueil de nouvelles est composé de 8 nouvelles écrites par 8 auteurs différents et qui nous embarque dans 8 univers totalement différents. Je vais donc vous présenter ces différentes nouvelles :

- Le choix de l’hippocampe : Rowan se cache dans une valise suite à l’assassinat de sa famille. Il a peur de sortir de sa cachette et reprend confiance en lui grâce à une tache d’humidité, ressemblant à un hippocampe, qui va devenir son nouvel ami. Enfant traumatisé et prostré dans son silence, Rowan arrivera-t-il à « survivre » à ce drame ?

- Peur filiale : la narratrice est revenue vivre dans sa maison d’enfance car sa mère, terriblement diminuée, ne peut plus vivre seule. Durant toute son enfance, sa mère était un véritable tyran qui les martyrisait. Alors qu’elle est maintenant infirme, la narratrice va se faire agresser par sa mère et revoir à cette occasion son frère disparu depuis tant d’années.

- Manta 131 : Idrissa Kounate est un homme d’affaire qui cache un passé de caïd des cités. 10 ans plus tôt, il avait participé à un viol et un assassinat. Comme son ADN n’était pas répertorié, il n’avait pas été inquiété. Un soir, sortant d’un rendez-vous d’affaire, il prend le RER et est retrouvé mort le lendemain matin. Un policier va s’interroger sur ce meurtre et se retrouver au milieu d’une folle histoire de vengeance…..

- L’empailleur : Jean Leclerc est invité par Félix Croquet, un de ses amis, dans sa nouvelle maison en Ardèche. Il est passionné par les êtres vivants empaillés. Une nouvelle qui fait froid dans le dos….

- Laure : la nouvelle la plus surprenante de ce recueil. Une jeune femme, prénommée Laure, travaille sur les chouettes et rêve qu’elle en devient une. Elle se retrouve hospitalisée dans l’hopital psychiatrique de son fiancé Thomas…. Une nouvelle où l’on a du mal à démêler le vrai du faux.

- La marelle de Hopscotch : c’est l’histoire d’un homme qui fait sa vie, qui vit dans un monde à part, avec sa réalité et ses réflexions. Avec son jumeau, ils sont liés mais très différents. Il devient un « tueur en série » au fil des années et on suit son parcours meurtrier avec plaisir et angoisse.

- Comme un passage à niveau : un dentiste, auteur de polar, accomplit des meurtres pour alimenter son futur livre. Il souffre d’une phobie antiportable et a tendance à ne pas pardonner ceux qui passent leur temps dessus….

- Passage à l’acte : Thibault est un jeune homme dans son monde. Il travaille dans une entreprise en open space, il ne parle à personne et est très bizarre. Il écœure ses collègues. Un soir, en rentrant du travail, sa DRH a un accident de voiture. Il décide alors de l’enlever pour qu’elle le supplie.



J’ai lu toutes ces nouvelles avec plus ou moins de plaisir. Les deux premières m’ont laissé très perplexe tandis que « Manta 131 » m’a littéralement embarquée. Je n’ai pas été convaincu par Laure tandis que « l’empailleur » m’a fait froid dans le dos.



Pour moi, les trois dernières nouvelles sont les meilleures. Elles nous plongent vraiment dans un univers de folie « construit », qui donne envie d’en savoir plus et surtout, jusqu’où peuvent aller leurs auteurs.



Pour conclure, j’ai trouvé cette lecture très plaisante même si tout ne m’a pas plu. Je recommande donc ce recueil à tous les amateurs de nouvelles et de lectures où on plonge dans la folie de l’esprit.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Black Mambo

Un réel coup de cœur, j'ai mis du temps à le lire car je n'avais pas envie de le lâcher ! C'est sombre, glauque, gênant... On nous transporte dans trois univers bien différents et pourtant, il existe en chacun de ces lieux la même force mystique... A découvrir absolument !
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Black Mambo

L’ivresse de djinn: Leila, une jeune marocaine qui va se marier est prise d’une amnésie lors d’une fête et découvre à son réveil qu’elle y a massacré des invités. Son futur époux, dévoué et très attentionné va faire appel à un Saint homme pour la délivrer du Djinn qui a pris possession d’elle. L’exorcisme effectué, Leila peut reprendre le cours de sa vie, se marier et fonder une famille. Seulement son mari a changé et Leila est-elle vraiment délivrée?



Ce que j’ai beaucoup aimé : l’ambiance présente dans cette nouvelle. Cela m’a totalement fait voyager au Maroc et changé de mes habitudes de lecture; je ne suis jamais allée dans ce pays et n’ai jamais lu de livre se passant là-bas.



Un autre point positif est les sensations et les émotions que l’auteur arrive à nous transmettre; je me suis totalement immergé dans le récit et j’ai ressenti le stress et la peur du personnage principal par exemple lors qu’elle aperçoit le chien aux yeux rouges. L’écriture de l’auteur est très agréable, les pages se tournent sans que l’on s’en rende compte.



Seul point négatif pour moi, la fin ouverte de cette nouvelle qui n’était pas assez développée à mon goût. On quitte cette histoire sans pouvoir imaginer la suite des événements pour Leila.



La danse éternelle des roseaux: Dans cette 2ème nouvelle, qui prend la forme d’un thriller, on fait la connaissance de Hlengiwe Dilaniti (Gigi), capitaine de police à Marseille, qui fait face à un meurtre des plus horribles, qui semble sacrificiel et qui va lui faire renouer avec son passé et ses origines du Swaziland, qu’elle tente désespérément d’oublier. En effet, la vie a très mal commencé pour Gigi qui a assisté au viol de sa mère par 3 soldats du roi, sa torture puis son dépeçage vivante. A Marseille, Gigi n’aura pas le temps d’effectuer son enquête, elle est envoyée en renfort au Swaziland afin d’élucider de très nombreux meurtres rituels Muti, très ressemblants à celui de Marseille. Seulement Hlengiwe est recherchée par les soldats et le roi lui-même depuis sa fuite lorsqu’elle était enfant…



Le texte de cette nouvelle est très sombre et violent; il nous plonge dans un univers plus qu’angoissant où la pauvreté, le SIDA, la dictature et les meurtres rituels sont très présents. Une scène m’a marquée en particulier, celle de la torture et du meurtre de la mère de Gigi, qui m’a glacée! Une chose est sûre, il faut avoir le cœur bien accroché pour certaines scènes de cette nouvelle!



Les enfants de Samedi: Mika, punk aux cheveux verts se rend à la Nouvelle-Orléans, invité par sa grande-tante Augustine, raciste et gravement malade, à passer quelques jours dans son immense maison coloniale. Mika est sa seule famille et seul héritier. Lui est bien content de quitter la France et de tout laisser derrière lui.



Lorsque la nouvelle commence, on retrouve Mika en plein mardi-gras, complètement drogué et déterminé à user encore et encore de ces produits pour oublier Lou avec qui il a vécu une histoire d’amour qui s’est mal fini. Lorsque la fête est finie, il fait une halte dans un restaurant, le « délice cajun » où il fera la rencontre de Ghilane qui va le prendre sous son aile et lui faire découvrir la VRAIE Nouvelle-Orléans.



J’ai totalement adoré l’ambiance de cette nouvelle: croyances, mystères, vaudou, esprits. On y retrouve Papa Legba, Marie Laveau et Delphine Lalaurie.



L’auteur utilise pas mal de détails, qui nous transportent dans cet univers et j’ai beaucoup aimé son écriture: l’histoire est donc très prenante. On s’attache à Mika et on veut absolument découvrir le fin mot de cette histoire. L’intrigue est vraiment très bonne et j’ai trouvé la fin très satisfaisante. C’est ma nouvelle préférée de ce livre!



Ma note: 16/20
Lien : https://thereadingroomoflea...
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Une viking à Rouen

Je remercie Babelio et les éditions Harlequin pour l'envoi :)

Je ne suis pas une grande fan des romances, pourtant j'ai beaucoup apprécié celle-ci. C'est une romance dépaysante, douce et agréable à lire.

Tout d'abord, j'ai particulièrement aimé le coté historique, qui nous plonge à l'ère des Vikings en l'an 882. L'auteure semble s'être bien documentée et connaître son sujet. En effet, on découvre les différentes coutumes, rituels et autres caractéristiques des Vikings, notamment les Skjaldmö qui sont un groupe de guerrières vierges, vouées à la déesse freyja dont l'héroïne fait parti.

Nous suivons donc Inge, une jeune femme que j'ai beaucoup apprécié : elle casse le stéréotype féminin des romances. Elle est courageuse et son personnage est travaillé et évolue. Elle est loin des personnages féminins des romances classiques. L'autre personnage important est Raino que j'ai aussi bien aimé mais que j'ai malheureusement trouvé moins développé ; dans ses parties (le point de vue s'alterne) j'aurais aimé voir une évolution plus importante de son personnage. Malgré tout je le trouve tout de même intéressant.

Je ne suis pas une grande lectrice de romance, cependant, j'ai vraiment apprécié celle-ci, et je pense que c'est notamment grâce au juste-milieu entre le coté historique du roman et le coté histoire d'amour. En effet, il y a une alternance entre les scènes de batailles (que j'ai beaucoup aimé, elles sont bien décrites et nous plongent vraiment au cœur de l'action) et les scènes de rencontres entre les deux protagonistes.



Nous suivons donc le coup de foudre interdit d'Inge et Raino, tout en découvrant le monde des Vikings.



C'est un livre que je vous conseille fortement si vous êtes a la recherche d'une romance qui change un peu :)



Bonnes lectures,



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Black Mambo

J'ai croqué ces nouvelles en moins de temps qu'il faut pour le dire…



Tout d'abord, je dois dire que j'ai grandement apprécié que, si ce recueil tourne autour de la même thématique générale, les autrices nous propose trois types de magies africaines différentes. L'intérêt du lecteur reste ainsi aiguisé de nouvelles en nouvelles.



L'ivresse du Djinn de Vanessa Terral

J'apprécie tout particulièrement cette nouvelle pour sa thématique sur l'occultisme d'Afrique du Nord, c'est une thématique relativement peu explorée en littérature comparée aux autres.



Dans cette nouvelle, l'écriture fluide de Terral nous immerge dans la vie de Leila jeune mariée possédée par un Djinn. L'horreur du quotidien qu'elle vit fait concurrence à l'horreur surnaturelle mise en scène. J'ai vraiment apprécié la plume de l'autrice et sa façon de mettre en exergue l'horreur de la violence quotidienne au sein d'une relation malsaine accentuée par la banalité et l'indifférence de la structure familiale gravitant autour. J'ai beaucoup aimé cette morale déviante sous-jacente et suggérée à la fin, comme une fatalité qui voudrait que quoiqu'il arrive on ne fait que troquer une cage pour une autre et un bourreau pour un autre… L'autrice nous offre de jolis moments poétique au milieu de l'horreur ambiante, le contraste est une réussite.



La danse éternelle des roseaux de Sophie Dabat

J'ai adoré la thématique de cette seconde nouvelle qui nous fait voyager entre Marseille et le Swaziland, pour autant, j »ai trouvé le rythme assez inégal et certaines facilités dans la narration m'ont fait relâcher l'attention et me détacher de l'histoire… C'est peut-être la nouvelle qui souffre le plus de son format car l'intrigue était vraiment super bien pensée, j'aurai aimé la lire en roman car elle en avait bel et bien le potentiel…



Reste cependant qu'on a une héroïne qui est une survivante, qui ne s'en laisse pas compter et qui représente tout à fait le genre de personnage féminin que j'aimerai rencontrer plus souvent dans mes lectures. J'ai apprécié la fin qui change de ce que l'on a coutume de rencontrer où généralement tout se résout presque comme par miracle.



Les enfants de Samedi de Morgane Caussarieu

Caussarieu maîtrise toujours aussi bien la Nouvelle-Orléans et les bayous mais qui en doutait ? J'ai adoré retrouver son écriture sans concession mais j'ai hélas trouvé qu'elle cédait à la facilité et à la provocation dans cette nouvelle…et j'ai trouvé la fin bâclée… ni plus ni moins… Mais comme pour la nouvelle précédente, il s'agit là, à mon sens, d'un défaut lié au format, il suffit de lire Je suis ton ombre pour comprendre à quel point elle maîtrise sa plume et ses univers donc je pardonnerais volontiers ces petits bémols et les troquerais conte le plaisir de l'avoir lu mettre en scène Baron Samedi entre autres…





Les défauts de chaque nouvelle tient essentiellement au format choisi, c'est plus difficile qu'on l'imagine d'être limité dans la longueur, c'est difficile de traiter tout un noeud narratif en si peu de pages et encore moins de tout dévoiler sans faire de faute de rythme… je n'irai donc pas critiquer, c'est juste un constat.

Malgré ce bémol, j'ai très hâte de retrouver Caussarieu dans un autre de ses romans et j'ai bien hâte de découvrir un roman de Terral et de Dabat , chacune a sa façon ont su créer l'horreur avec talent notamment celle de la violence quotidienne. Je leur reconnais également à toutes les trois un talent descriptif certain.

In fine, ce que j'ai le plus apprécié, avec le recul, ce sont les sujets traités qu'on ne retrouve pas si souvent… le viol conjugal, les femmes qui ne sont pas faites pour le mariage, les violences religieuses et étatiques, le sida et tout ça à travers des femmes blessées mais fortes, indépendantes, puissantes parfois, des femmes qui savent trouver leur chemin dans la vie sans nécessairement avoir besoin de l'aide d'un preux chevalier… C'est rafraîchissant et ça fait un bien fou de lire tout ça…



En conclusion, c'est un bon recueil horrifique très plaisant, j'ai passé un excellent moment à voyager dans ces trois cultures magiques différentes malgré les bémols que je peux avoir et dont il semble que je sois à peu près la seule à les avoir en regard des autres chroniques…

Je recommande sa lecture si vous aimez l'horrifique de sorcellerie musulmane, de vaudou de Louisiane et d'Afrique noire ainsi que si les vampires, les entités et les déités vous passionnent. Ces trois autrices ont du talent à n'en pas douter…



Pour public averti uniquement. Chaque nouvelles comportent des scènes violentes qui peuvent heurter les sensibilités.
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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Bit-lit !

Le travail de Sophie Dabat et son équipe est tout à fait sérieux. Remontant aux sources complexes et variées de la bit-lit (du récit gothique de lady Radcliffe au roman sentimental de Jane Austen) l'analyse se déploie dans tous les domaines culturels touchés par ce mouvement et décline toutes les formes de l'imaginaire érotique fantastique, vampires, anges, loups-garous, démons...

Le tout complété par une iconographie variée, riche, et couvrant toutes les époques.
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Légendes d'Océanie

Différents auteur ont été inspirés par l'Océanie pour un appel à projet. Chacun à sa manière. Un sujet commun, du moins un lieu commun, mais un développement libre. Science-fiction, fantasy, folklore, tradition... cette anthologie est variée.



Je m'intéresse aux anciennes croyances, aux anciens mythes, peu importe le continent. Mais je n'avais pas encore eu le loisir de me plonger dans ceux de l'Océanie. Une manière de se rattraper à travers cette anthologie intéressante.



Chaque auteur s'est approprié les mythes pour nous raconter des histoires uniques et variées. C'est la grande force de cette anthologie.



[Avis plus détaille sur le blog avec chaque nouvelle)
Lien : http://blondes-and-litterair..
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Black Mambo

Avec ce recueil de novellas, les éditions du Chat Noir proposent aux lecteurs d’explorer les frontières de l’imagination. A Marseille, au Maroc, au Swaziland ou encore dans le bayou de la Louisiane, le lecteur est invité à se frotter aux mythes et légendes quitte à y laisser quelques plumes…



La première nouvelle est écrite par Vanessa Terral. L’ivresse du Djinn emmène le lecteur au Maroc près de Leila. Cette dernière est possédé par un djinn maléfique qui va lui faire commettre les pires horreurs. Vanessa Terral retranscrit à merveille l’ambiance chaude et lourde d’un pays où les esprits ne sont jamais bien loin. L’histoire contemporaine et réaliste est parfois aussi très crue. Leila devra passer par bien des épreuves pour accepter son sort. J’ai trouvé que la plume de l’auteur était très poétique, en accord avec un Maroc fantasmé qui sent bon la rose et le soleil du désert.



La danse éternelle des roseaux m’a permis de découvrir Sophie Dabat. Son intrigue débute à Marseille. L’inspectrice Hlengiwe doit enquêter sur un étrange meurtre rituel: une femme a été retrouvée mort, totalement desséchée, tenant contre elle son nouveau né dont on avait prélevé des organes. Hlengiwe, originaire du Swaziland, fait le rapprochement avec la sorcellerie muti. Elle part dans son pays natal pour poursuivre son enquête. Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire cette nouvelle très sombre et violente. Sophie Dabat ne nous épargne rien. Elle nous fait découvrir un pays rongé par le sida, la misère et la corruption. J’ai aimé son style même si j’avais parfois le cœur au bord des lèvres.



Enfin, avec Les enfants du Samedi, Morgane Caussarieu clôt ce recueil de nouvelles en beauté. Accrochez vos ceintures car l’auteur ne fait aucune concession. C’est vraiment ma nouvelle préférée même si elle est particulièrement glauque et sordide. Morgane Caussarieu écrit terriblement bien et plonge son lecteur dans une ambiance moite et délétère. Mika est à la Nouvelle-Orléans. Il rend visite à sa grand-tante qui vit, isolée dans le bayou. Complètement accro aux drogues de toutes sortes, il tente d’oublier Lou, son amour resté en France. Chez sa tante, Mika va faire la connaissance de Ghilane. Il en tombe totalement raide dingue. Mais Ghilane ne semble pas être celle qu’elle est. Magie et sortilèges, croyances ancestrales font bientôt leur apparition. Morgane Caussarieu adopte un ton résolument cru, peut-être provocateur parfois, pour aborder le folklore de la Nouvelle-Orléans. Elle puise dans les racines du vaudou pour nous offrir une nouvelle terrifiante où les fantômes des anciens esclaves ne sont jamais bien loin. J’ai adoré cette histoire alors que paradoxalement j’ai en même temps aimé détester son personnage principal. Cette nouvelle m’a bien fait flipper, parfois dégoûter même!



Black Mambo est un recueil de nouvelles que je recommande. J’ai adoré me plonger dans des pays et des cultures différentes, explorant un même thème: la sorcellerie. Il faut en revanche avoir le cœur bien accroché. Perturbant, inquiétant, Black Mambo est une belle réussite.
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Le sang des chimères, tome 2 : Errante

Je ne sais pas réellement ce qui n'a pas fonctionné, ce qui ne m'a pas happé.

Je viens de lire une critique sur La fille du train avec une magnifique analyse de l'écriture et de ce qui n'a pas accroché la lectrice. Je ne suis pas capable de faire la même analyse mais ce livre a aussi traîné longtemps sur la table, avec le marque-pages à la même place...

Des redondances, le but de ce tome qui n'est pas clairement posé à mon sens.

J'ai commencé le tome 3 mais je pense que je vais le rapporter illico à la médiathèque.

Ce livre m'a ennuyée, je n'ai été accrochée ni par les personnages ni par l'intrigue.

Dommage...😓
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Le sang des chimères, tome 1 : Mutante

Un roman sombre et addictif, je me jette de suite sur le tome 2 !



Syrine, une jeune fille de 16 ans est envahie d'un coup de douleurs insurmontables, dues à deux bosses qui poussent dans son dos. Celles-ci s'accompagnant d'hallucinations, de bruits d'ailes et d'une rage et faim de sang inextinguibles, elle n'ose pas en parler à ses parents et amis, préférant s'isoler d'eux en se faisant détester. Mais que lui arrive-t-il ?



Les tourments de cette adolescence, sa souffrance intense tant physique que psychologique, l'évolution de ces bosses... sont parfaitement décrits durant tout le roman et je suis entrée totalement dans l'ambiance et le personnage.



L'écriture de Sophie Dabat est fluide, dure parfois, pleine de rage et de douleur contenues, ce qui sert à l'écriture du roman. On aurait pu croire que 321 pages pour amener à la transformation de cette ado ordinaire à la base auraient été de trop, eh bien non ! L'auteure a en effet cette capacité à amener les choses petit à petit, sans vous ennuyer une seconde. Et le dénouement est particulièrement génial, je n'ai une qu'une seule envie, vite découvrir la suite.



D'autre part, la couverture est totalement digne de cette histoire, Alexandra Bach a encore fait des merveilles :)



Les personnages sont quant à eux très intéressants. J'ai eu souvent envie de baffer la famille de la jeune fille et son entourage, pour n'avoir pas vu ou voulu voir ce qui arrivait à Syrine. Mais j'ai aussi eu très souvent envie de mettre une bonne claque à la jeune fille qui se plaignait qu'on ne s'intéresse pas à elle en faisant tout pour se faire haïr des autres.



Ce récit est très psychologique et loin d'être enfantin, je vous le conseille vivement !


Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Black Mambo

Black Mambo se compose de 3 romans courts écrits par 3 auteures qui montent, qui montent, qui montent,… 3 histoires différentes mais 3 récits disposant de points communs : les veilles croyances, l’Afrique ancestrale, la magie noire ou blanche, les sacrifices,… Trois histoires qui font tour à tour froid dans le dos, mettent mal à l’aise, font réagir. Des univers et des ambiances qui font frémir, des événements forts et marquants, un peu de gore, un peu de glauque, une composition parfaitement acquise qui ne tombe dans la sur-enchère.



Les 3 romans courts sont parfaitement construits, les histoires tiennent le lecteur en halène et les 3 auteures maîtrisent leurs sujets, leurs atmosphères et leurs effets. Voici mes impressions sur chacun des textes proposés dans Black Mambo.



L’ivresse du Djinn de Vanessa Terral



Vanessa nous emmène cette fois au Maroc. Ambiance moite, touffeur et possession garantie ! Ce que j’aime chez Vanessa, c’est sa façon de narrer les légendes, les créatures et les mystères dans une histoire contemporaine et réaliste. Et là c’est encore une fois très réussi.



Ici, le lecteur découvre Leila une belle jeune femme indépendante. Mais sous le poids des traditions familiales, on lui choisi un époux, Idriss, et elle cède. Alors, à contre cœur, elle accepte de perdre sa liberté. Mais Leila est possédée par un Djinn qui se serait « jeté » sur elle lors de la cérémonie du henné alors qu’Idriss aurait tardé à la rejoindre pour la cérémonie. Leila va devoir passer par de nombreuses épreuves avant de connaître enfin la paix et la sérénité. Mais de quel façon ? Et si le danger, le malheur et la désolation ne venait pas uniquement du démon ?



Vanessa Terral nous emmène au Maroc avec ses traditions et ses légendes, ses vieilles croyances. La vie de Leila ne lui appartient pas vraiment, et pas uniquement à cause du Djinn qui la convoite. Le poids des traditions pèse sur ses frêles épaules. Les rencontres que fera Leila vont changer sa vie. Ce n’est pas facile de parler de cette histoire sans trop en dévoiler.



La fin de ce roman court m’a surprise. J’ai apprécié cette tournure très différente de ce à quoi on s’attend. Peu convenue, même si, je ne suis pas sure que j’aurai pu faire ce choix à la place de l’héroïne. Trop de passif, trop de souffrance. L’histoire de Leila est bouleversante à bien des titres. Et surtout, j’ai souffert avec elle. Il y a des passages qui m’ont pincé le cœur et retourné les boyaux. La noirceur et la douleur sont présentes et j’ai eu du mal à enchainer facilement les chapitres. Certains passages sont très forts et j’avais besoin de respirer à nouveau avant de reprendre ma lecture. Mais ce n’est pas négatif. Je suis sensible à certains thèmes voilà tout. Heureusement c’est bien écrit et j’avais envie de savoir ce qu’il allait se passer.



J’ai adoré retrouvé la plume de Vanessa, dans un style direct, franc mais sincère. Et j’ai encore découvert avec elle, une culture et une créature que je ne connaissais pas. Et l’ambiance est assurément bien dépeinte. On suffoque avec Leila, la chaleur n’est pas que dans les dalles de terres cuites et dans le désert.



La danse éternelle des roseaux de Sophie Dabat



Changement de registre avec Sophie Dabat. Au début du roman, exit le désert et la fournaise du Maghreb, nous voici à Marseille. Mais, le lecteur va bien vite voyager et découvrir le Royaume du Swaziland avec son roi, ses coutumes, ses traditions, … ses rituels et sa magie tribale. Une histoire qui fait froid dans le dos mais tellement prenante !



A Marseille, une jeune femme fuit des chasseurs. Elle souhaite plus que tout sauver son enfant et réussir à le protéger. Mais à bout de force, elle ne parviendra pas à leur échapper. Le capitaine Hlengiwe Dilanti, native du Swaziland est appelée sur une scène étrange. Une vieille femme a été retrouvée en pleine rue, tenant un enfant sacrifié dans les bras. Alors que tous la croit morte, Gigi s’aperçoit que la vieille est pourtant bien toujours en vie. De plus, le capitaine n’a aucun doute sur l’aspect sacrificiel de ce crime. Il lui rappelle trop bien son passé swazi. Hlengiwe va devoir se replonger dans ce passé, ses secrets et son pays natal pour découvrir l’origine de la série de crimes qui ont lieu simultanément en France et au Swaziland.



Sophie Dabat nous transporte dans ce pays ravagé par la misère, le sida et sa « dictature ». Le mieux (ou le pire) c’est que tout est vrai (ou presque). Le roi Mswati III existe réellement, il a bien 15 épouses, la danse des roseaux existe aussi, le pays est durement touché par la maladie… et après cette lecture, je ne m’imagine pas mettre un pied là-bas, j’ai bien trop peur ! L’imaginaire et le réel se confondent parfaitement dans le texte de Sophie Dabat. Et si tout était vrai? D’où un malaise qui peut étreindre le lecteur. La course de Gigi m’a épuisée ! J’étais avec elle, j’avais peur pour elle, j’avais peur avec elle, j’avais peur de ses découvertes. Là aussi, faut avoir le cœur bien accroché si on est sensible. Personnellement, le malaise n’a jamais basculé vers l’impossibilité de la lecture. C’est tellement bien décrit que cela peut être parfois dur. Mais c’est tellement prenant et bien fait que c’est ici aussi une super découverte.



Les enfants de Samedi de Morgane Caussarieu



Une virée dans le bayou en compagnie de Mika, un punk attachant et une plongée dans le monde vaudou avec Ghilane, voici ce que nous offre Morgane Caussarieu. Dans ce roman court, la tension monte, l’étrange s’installe. Et le lecteur découvre avec une excitation mêlée de crainte la Nouvelle-Orléans, le Baron Samedi, ses enfants buveurs de sang,…



Mika, français, arrivé pour rendre visite à sa grand-tante encore inconnue quelques semaines auparavant, assiste à Mardi-Gras, à la Nouvelle-Orléans. Complètement défoncé, il essaie d’oublier Lou, qui l’a jeté pour un grand black et oublier ses dernières actions avant de quitter la France… Errant, après une nuit de défonce, il déjeune au Délice Cajun tenue par une belle enfant du pays, Ghilane. Puis il prend enfin la route, traverse le bayou sous une pluie battante, pour atterrir dans la propriété de sa parente, une ancienne plantation où Mama, descendante des esclaves l’accueille chaleureusement. Il découvrira que cette dernière est la grand-mère de Ghilane. La jeune femme d’ailleurs ne le laisse pas insensible… Pour Mika commence alors un étrange parcourt sur cette terre remplie de croyances, de mystères et d’esprit.



Morgane Caussarieu nous plonge vraiment en Nouvelle-Orléans. Les traditions, la gastronomie, les décors, les couleurs, les routes, le bayou… On s’y croirait vraiment. Pas de mal à fermer les yeux et se laisser porter par son imagination. Elle réussit à créer une atmosphère progressivement oppressante, variation de lumière, changement de décors, odeurs végétales. L’inquiétude monte peu à peu. On sent qu’il va se passer quelques choses et que ça ne va pas être beau à voir. Et, nous sommes immergés dans la culture vaudou, les gédés, les loa, les mambos,… C’est vraiment détaillé, sans en faire des tonnes. L’histoire est prenante et on s’attache à Mika avec ses défauts. J’avais indéniablement envie de savoir ce qui va lui tomber dessus. Le style de Morgane Caussarieu est incisif et percutant. On sent la maîtrise du sujet, de cet univers et on en redemande.



J’ai beaucoup aimé Black Mambo. Différent et surprenant. Terrifiant et puissant. Trois histoires qui marquent. Trois auteurs qui se démarquent. Je n’ai pas toujours été à mon aise dans ma lecture et j’aime cela aussi quand des textes arrivent à perturber ma zone de confort. J’aime être touchée, chamboulée et happée dans un univers. Et ici, j’en ai eu 3 pour le prix d’1 !
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Le sang des chimères, tome 2 : Errante

Je vais tout d’abord m’excuser auprès de l’auteure Sophie Dabat et des Editions du Riez car je n’ai pas réussi à terminer le roman. Voilà presque trois semaines que je suis dessus et je n’en suis qu’à 380 pages sur 600 et je me sens incapable de le finir chose qui, je dois bien l’avouer, ne m’est jamais arrivée avec un service presse.



Syrine vit à présent avec Agnés. La djinneya est maintenant dans le corps Agnés et on assiste donc à un changement de personnage principal. On suit toujours Syrine mais c’est Agnès le personnage le plus récurent. Mais voilà Agnès est un personnage aigrie, pas du tout attachante et de ce fait on suit l’histoire avec détachement tant Agnès est antipathique. J’attendais donc les moments où Gauthier apparaissent ainsi que ceux de Syrine avec empressement.



Un autres gros problème c’est que l’intrigue ne commence pas avant la page 300, avant ce ne sont qu’état d’âme et manipulation. Comme je le disais Agnès est trop instable pour qu’on la prenne en pitié et qu’on est envie de l’aider malgré son état et elle ne fait rien pour s’en sortir. L’histoire part dans tous les sens plutôt que de se concentrer sur ce qui nous intéresse et nous a captivé dans le premier tome, Concepticare. On a envie d’enfin savoir qui ils sont réellement et de découvrir comment Agnès et Syrine vont pouvoir leurs échapper. Autre chose qui fait que le récit est long, le rythme. En effet l’auteure nous abreuve de détail et de descriptions interminables et inutiles sur les décors, les vêtements les ressentis qui font que ça ralenti la cadence du récit et qu'il devient soporifique.



Je suis sûre que ce second tome trouvera son public mais pour ma part j’ai eu une impression de fouillis et que l’auteure s’éparpillait, chose que je n’ai pas ressenti dans le premier tome que j’avais adoré.
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Une viking à Rouen

Après ma découverte de la collection Aliénor grâce à la série de Penny Watson Webb, Croisades, j’ai fouillé dans le catalogue de cette maison d’édition afin de trouver de quoi continuer cette merveilleuse incursion. Adorant et étant fasciné par l’ère des Vikings, je me suis très vite dirigé vers cette romance historique mettant à l’honneur la France d’antan et je dois bien admettre qu’il s’agit là d’un sans faute historiquement parlant.



En effet, Sophie Dabat est une véritable passionnée et j’ai ressenti cette passion du début à la fin de ma lecture. J’ai été fasciné par la plume de cette dernière qui se dessine parfaitement documentée et rondement menée. Cette dernière nous ouvre les portes d’un royaume ancestral méticuleusement et richement mis en valeur et en action dans ses moindres détails. Amateur de cette période, je connaissais déjà bon nombres d’us et de coutumes mais il est notable à quel point cette l’auteure met tout en œuvre pour satisfaire chaque lecteur. Ainsi, que vous voyez nocive ou non, vous ne vous sentirez pas égaré en parcourant cette œuvre tant celle-ci est accessible grâce aux notes rédigée par Sophie Dabat qui lui permettent de retranscrire avec aisance son intrigue historique. Il s’agit là d’ailleurs de l’élément essentiel d’Une Viking à Rouen car, bien que romantique à souhait, cette dernière met réellement l’accent sur l’univers des Vikings avec, entre autre, une richesse de vocabulaire délicieuse à parcourir ainsi que le conflit entre la Francie occidentale et les guerriers Nordiques. En ce sens, ce roman se veut violent et déborde d’action à n’en plus finir. C’est haletant que j’ai parcouru les centaines de pages qui le constitue. Avec efficacité et accessibilité, Sophie Dabat offre un récit des plus immersif et captivant excepté, je le reconnais, les parties romantiques de ce dernier. En effet et non sans pour autant l’avoir exécrée, j’admets que la romance de cette œuvre m’a paru assez en deçà en comparaison. Pour autant, j’ai pris plaisir à suivre cet amour interdit entre notre dangereuse et redoutable guerrière, Inge la skjaldmö, et son cavalier franc que tout oppose. A commencer par les différence culturelles qui se démontres pertinentes à découvrir.



En effet, notre courageuse et loyale combattante a prêté serment à la déesse Freyja et n’a d’autre choix que de louer sa vie à la guerre et aux pillages. Pourtant, lorsqu’elle tombe en plein raid sur le combattant franc, Raino, ces derniers tomberont sous le charme l’un de l’autre et ce dès le premier regard. J’avoue avoir trouvé cela assez maladroit et quelque peu précipité. Néanmoins et malgré ce léger détail, Sophie Dabat parvient à rectifier le tir et dépeint une romance intéressante et séduisante manquant néanmoins parfois de saveur et de passion. J’aurais tellement apprécié retrouver les vives et saisissantes sensations qui m’ont parcouru lors des passages dédiées aux Vikings et à leur univers. Cependant, j’admets m’être fort attaché à nos deux personnages dont la puissance, la détermination ainsi que la force m’ont subjugué. D’autant plus que leurs différences les opposeront autant qu’elles les rapprocheront. Ainsi, j’ai fortement apprécié la dynamique de ce duo qui colle parfaitement au rythme haletant et palpitant du roman. Bien entendu et romance historique oblige, l’auteure cherche peu à se démarquer et dévoile une histoire d’amour forte prévisible et usuelle. Ainsi, j’aurais apprécié une finalité bien plus audacieuse même si j’ai apprécié celle proposée.



Enfin et malgré un léger manque côté romance, l’orientation historique de ce roman est une franche réussite ainsi qu’une merveilleuse découverte. Le style de Sophie Dabat se dévoile recherche et authentique et sa plume des plus immersive et palpitante qui soit. Ainsi, je me suis bien souvent imaginé en plein raid en compagnie d’Inge, une combattante courageuse dont la puissance n’a d’égale que celle de son chevalier franc.
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Une viking à Rouen



Inge a toujours su qu’elle souhaitait devenir skjaldmö. Une guerrière au service de Freya, déesse de la guerre et de la fertilité. Elle s’est entraînée dur tout au long de sa jeunesse, et il est venu le le moment pour elle, de faire valoir sa force, sa technique, son courage auprès de Svend, chef viking du clan de Ribe. Une épreuve à la hauteur de ses capacités qui lui permet d’intégrer les rangs de ces guerrières farouches et intouchables.

Inge est prête à tous les sacrifices. Son entraînement va façonner la guerrière en devenir, la rendant impitoyable et insaisissable sur le terrain. Son courage, sa témérité et sa fougue lui valent des éloges et le respect de tous malgré son jeune âge. Le clan de Svend rejoignent le roi du Danemark en Francie Occidentale afin de gonfler l’armée de ce dernier. Remontant le Seine, les combats et les pillages s’intensifient jusqu’aux portes de Paris où le siège sera éprouvant pour les deux camps. Inge découvre la Francie occidentale avec une certaine curiosité. Son installation dans un village qu’elle dirigera lui permet d’apprendre de nombreuses choses que cela soit sur la culture, la religion et les pratiques des paysans. Inge est de nature curieuse, empathique et à l’écoute. Elle n’éprouve aucun jugement vers ce peuple et sa culture, au contraire elle éprouve un certain plaisir à découvrir. Mais son âme de guerrière n’est jamais loin, et les combats lui manquent notamment de recroiser ce chevalier franc qui lui avait fait forte impression lors de son premier raid. Des missions lui permettent de recroiser sa route plusieurs fois et à chaque rencontre c’est une magie qui les saisit. Puis une rencontre fatale va sceller leur sort pour le pire et pourquoi pas le meilleur, le chemin sera long, chaotique et intense.





Ce chevalier franc, loin de ses terres, a pour mission de repousser les envahisseur coûte que coûte. Un enjeu qui ne peut se résoudre à perdre et dont il mènera à bien malgré de nombreux échecs. Sauf que tout devient difficile lorsqu’il croise cette jeune viking qui l’envoûte littéralement sur le champ de bataille. Un souvenir qu’il nourrit avec ardeur et dont il en voudrait d’autre. Ce chevalier a un honneur sans faille. Sa force qu’elle soit physique ou intellectuelle surprend et charme. Son attirance pour la belle guerrière est incompréhensible mais elle bien là forte et évidente. Et si un coup du sort la mettait dans ses bras aura t’il la force d’avouer l’inavouable ?





J’ai de suite été emballée par cette romance historique. Je suis rentrée en un claquement de doigts dans l’histoire et j’ai passé un super moment tout au long de ma lecture. Une première partie s’intéresse à la culture viking. Au sein du clan, j’ai découvert les rituels, leurs manières de vivre, de diriger le clan et ces skjaldmö. Un pan historique totalement captivant et qui n’est pas sans rappeler la fameuse série télévisée que vous avez adoré peut-être. Une ambiance totalement électrisante et fascinante. L’autre partie du roman est consacrée pour le coup à l’histoire française, dans une moindre mesure tout de même. Effectivement la romance prend le dessus sur les combats et situations politico-religieuses. Elle met en exergue la personnalité des personnages et de leurs sentiments. Le tempérament fougueux de la belle Inge fait des étincelles alors que son compagnon doit gérer des situations inconfortables. Les actions et les rebondissements sont nombreux. L’histoire est sans aucun doute ancrée dans un contexte historique qui n’est pas utopique. Les détails et les nombreuses annotations permettent d’apprendre et cela est un réel avantage. L’auteur combine à la perfection ce côté guerrier et celui de la passion, rendant ce duo fortement improbable explosif. La plume de Sophie Dabat n’offre aucun temps mort, dire que j’ai dévoré ce roman serait un euphémisme. Une romance alliant, la passion et la culture viking, offrant un moment de lecture sensationnel. Un pur régal ! Je vous invite à la découvrir !
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Le bonheur aurait-il des nageoires ?

Les 3 premières phrases

17 août - 12h25



Blanche se laissa glisser dans la fraîcheur liquide, persuadée que tout allait bien se passer. Mais au lieu de flotter, le poids de sa queue la fît aussitôt couler. Sans avoir eu le temps de prendre sa respiration, elle se retrouva la tête sous l’eau.



En 10 questions :

1-- Qu'est-ce qui vous a conduit à acheter ce livre ?

J’ai acquis la version électronique de ce roman afin de participer au défi littéraire de la rentrée 2019 de babelio.



2-- Quel a été votre première impression dès les premières pages ?

L’écriture est celle d’un roman feel-good, je me suis laissée aller à vivre ces quelques pages aux côtés de Blanche.



3-- Cette impression s'est-elle confirmé par la suite ou bien a-t-elle changé?

Pas du tout. J’ai adoré, même si Blanche a été une des pires têtes à claques qui m’ait été donnée de lire.



4-- Est-ce-que le langage utilisé ainsi que le style d'écriture vous ont plu ? Oui ? Non ? et pourquoi ?

Style classique des feel good, se lit aisément.



5-- Qu'avez-vous pensé des personnages ?

Les personnages sont un peu casse bonbons, si ce n’est le journaliste et la logeuse. Sinon, y en a pas un pour rattraper l’autre que ce soit Jules, Blanche, ou ses copines.



6-- Quel est votre personnage préféré dans ce livre ? pourquoi ?

Pas de personnage préféré



7-- Celui que vous avez détesté ? pourquoi ?

Jules. Ce mec m’a horripilé.



8-- Imaginiez-vous une fin différente ? Si oui, laquelle ?

Oui, je n’imaginais pas que Blanche fasse ce choix la.



9-- Relirez-vous un titre de cet auteur ?

Je ne sais pas encore.



10-- Votre avis est-il positif ou négatif ? pourquoi (en quelques mots seulement)

J’ai bien aimé, c’est pas le roman de l’année, mais c’est un bon feel good, sur une femme qui a gardé une grande part de son esprit d’enfant et qui ne sait pas toujours ce qu’elle veut. Elle gagne en maturité tout au long de son roman, et on voit ses amis, entre autre, mûrir également. Je crois que ce que j’ai surtout apprécié c’est le coté : j’utilise les sirènes pour faire passer des messages de prévention des milieux marins auprès des enfants et des nageurs, le genre de publicité idéale.


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Waste experiment

Premier livre de Sophie Dabat que je lis et je ne suis pas déçue par la plume de l’auteure, l’intrigue est menée d’une main de maître et le suspense est au rendez-vous.



Rosalie est une jeune femme courageuse, forte et téméraire qui a eu le malheur de commettre une erreur qui la conduira tout droit à faire un choix, mourir, donner certains de ses organes ou être envoyée dans un Waste...



La chronique complète sur Songe !
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Légendes d'Océanie

« Légendes d'Océanie »... un recueil qui aurait presque pu s'appeler « Légendes d'Australie » puisque sur les quatorze nouvelles du recueil, seules quatre ne s'y déroulent pas ! Et encore, légendes... pour une bonne moitié des dix qui restent, le côté folklore se rattache au Temps du Rêve. Pour l'originalité et la variété, on repassera, donc. Y compris au niveau des genres : neuf histoires fantastiques, quatre de science-fiction et une seule de fantasy.



Là où ça devient intéressant, c'est qu'en dehors de l'omniprésence du Temps du Rêve, aucune redondance ne se fait sentir. Chaque auteur s'est emparé du sujet, à savoir l'Océanie, ou l'Australie, voire même ce fameux Temps du Rêve, pour le traiter à sa sauce. Certains trempent dans un suspense horrifique, (Anthelme Hauchecorne et son « Tic-tac des tikis ») parfois légèrement lovecraftien (Daph K. Travis avec « Génitures de l'Outback ») ; d'autres sont des poseurs d'ambiance (Pierre Brulhet avec « Ce vieux Buck », Fabien Clavel et « Je suis le bois qu'on mâche »). Les thèmes abordés sont variés, de la guerre à la folie en passant par la famille ou la colonisation. Globalement, la plupart des nouvelles sont carrément très bonnes et aucune n'est à proprement parler mauvaise, même si bien évidemment certaines sont meilleures que d'autres. Reste que par rapport à d'autres anthologies bien plus inégales, ce « Légendes d'Océanie» est une excellente pioche.

Il y a les histoires qui ont une vraie fin, celles qui ne sont qu'un bout de quelque chose se suffisant à lui-même, et celles qui s'arrêtent d'un seul coup, de façon abrupte.

Il y a celles qui tiennent en quelques pages, et d'autres qui s'étirent sur une bonne cinquantaine d'entre elles.

Il y a celles qui versent dans le fantastique « classique » mais efficace (« A l'ombre du figuier » de Tepthida Hay), la fantasy prévisible mais aussi épique que sympathique (« L'aigle d'Aoteroa » de Kwamé Maherpa) à côté de SF totalement barrée (Gulzar Joby avec « Tangaoriii la magnifique » et « Traduction » de Jean-Christophe Chaumette). Notons d'ailleurs que moi qui ai du mal avec la SF, trois de mes histoires préférées (les précitées « Tangaorii » et « Traduction » ainsi que « L'ambassadeur » de Marc van Buggenhout) en sont... diantre !



Si les destinations sont donc moins variées qu'escompté, on ne regrettera donc aucunement cette petite virée en Australie via quelques détours vers les îles. Et puis, on en parle de cette fabuleuse couverture ?
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Histoires de... Folie

Et vous, de quelle forme de folie souffrez-vous ? Découvrez huit textes troublants sur la folie, dans ce recueil : histories de folie.



En bref : Des textes très différents, avec des folies douces ou amères. La violence de certains propos m'a tenue éloignée d'un plaisir de lecture, alors que d'autres textes, plus oniriques, ont su me plaire.
Lien : http://www.lesmotsdenanet.co..
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Sainte Marie des Ombres, tome 0 : La Cabane..

Depuis longtemps intriguée par les couvertures des romans de la saga de Sophie Dabat, Sainte Marie des Ombres, je me la suis procurée lors d’une opération promotion des éditions Bragelonne. Évidemment, je n’ai pas encore trouvé le temps de me plonger dedans, quelle surprise ! En revanche, je viens de terminer une petite - toute petite - nouvelle offerte gratuitement en prélude à cet univers. Je me disais que ce serait l’occasion d’une première rencontre et j’en étais ravie ; malheureusement, je suis complètement passée à côté et je ne lui ai pas trouvé grand intérêt.



Peut-être faut-il avoir lu la saga pour l’apprécier davantage ? En l’occurrence, sans rien savoir de l’histoire d’origine, voilà ce que cela donne. C’est l’histoire d’une jeune femme, de toute évidence en difficulté financière puisqu’elle semble vivre dans son fourgon, qui cherche un refuge où passer Noël en compagnie de son chien, Cullan. Elle va le trouver dans un village de gîtes fermés pour l’hiver, au cœur d’une réserve naturelle. Délaissant les chalets trop en vue depuis la route, elle choisit une cabane perchée et s’y installe, non sans profiter des installations du complexe central ni aller piocher dans ses réserves de nourriture.



Oui, et alors ? Ben rien, c’est tout. Ils passent un chouette Noël au milieu des animaux de la réserve, et en particulier des loups qui semblent accepter leur présence. Désolée si j’ai l’air de spoiler, mais c’est parce qu’en réalité, il n’y a rien à spoiler. Fin de l’histoire. Autant dire qu’après ça, mon envie de lire Sainte Marie des Ombres en a pris un sacré coup ! L’écriture d’une nouvelle satisfait en principe à un certain nombre de règles, à commencer par le rythme et la chute qui sont pour moi des éléments essentiels. Une nouvelle n’est pas un extrait, ce n’est pas une tranche de vie, c’est un texte intense qui doit se suffire à lui-même. Rien de tout ça dans La cabane aux loups.



On y découvre vaguement ce personnage de jeune femme aux airs paumés. Ce n’est pas tellement le fait que l’on ne sache rien d’elle ni de ce qui l’a amenée là qui m’a dérangée, cela fait partie du principe même de la nouvelle. Mais le problème, c’est que l’auteur semble n’avoir rien à raconter, comme si elle avait écrit ce texte sur commande. C’est comme ce titre : « La cabane aux loups »... On pourrait s’attendre à ce que ces animaux aient une importance particulière dans l’intrigue. Que nenni, ils hurlent à la lune dans la réserve, jusqu’au pied de l’arbre dans lequel est perché la cabane. Magnifique !



Bref, je m’interroge sur le message qu’essayait de transmettre Sophie Dabat avec ce texte. En ce qui me concerne, il m’a laissée de glace. Aucune intrigue, une héroïne à laquelle je n’ai pas particulièrement accroché et une plume trop familière comme pour affirmer sans finesse le caractère bien trempé de cette jeune femme. Mouais… J’aurais mieux fait de m’abstenir, je me serais lancée dans la saga avec moins d’appréhensions !
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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