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Critiques de Sophie Doudet (72)
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Albert Camus : Citoyen du monde

Un magnifique ouvrage richement illustré, agrémenté de textes inédits édité à l'occasion de l'exposition "Albert Camus Citoyen du monde", organisée par la Cité du Livre et la bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence , en hommage à Albert Camus pour les cent ans de sa naissance le 7 novembre 1913.

Une présentation originale qui n'est ni un parcours chronologique ni géographique, qui ne va pas non plus du concret à l'abstrait mais qui se compose autour de dix notions essentielles pour mieux connaitre la vie et le parcours camusien : Amitié, Amour, Guerre, Histoire, Jeu, Langage, Lieu Métier, Pensée de Midi, Royaume
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Pour qui meurt Guernica ?

Un roman sur la guerre d'Espagne que j'ai adoré ! L'histoire de Maria , obligée de quitter ses parents pour fuir l'arrivée des franquistes dans sa ville et qui pense être enfin en sécurité...à Guernica ! Auprès de Tonio, elle va vite comprendre que la guerre la rattrape !

Un roman très bien documenté sur le conflit espagnol, haletant ,avec deux ados pour héros, bien écrit ....à mettre entre toutes les mains,notamment celle de mes élèves ! Bon je ne dis pas qu'il n'y a pas quelques facilités dans l'histoire mais peu importe, on est vraiment immergé avec eux dans cette guerre et on passe par pas mal d'émotions.

Un grand merci à Babelio et aux éditions scrinéo !

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La mort en face selon Goya

Je découvre cette collection avec un vif intérêt et ne m'arrêterai pas à la lecture de ce roman. L'idée est qu' en " mêlant récit romanesque et enquête historique, chaque auteur raconte la véritable saga d'une œuvre en la mettant en scène à son époque. "

Ici il s'agit du Très de mayo,de Goya, mais d'autres œuvres du Maestro sont évoquées elles aussi car il est difficile de dissocier le peintre,l'homme, de ses œuvres.

Le petit fils de Goya,Mariano,la soixantaine, se rend en 1869 au cimetière des chartreux de Bordeaux afin d'exhumer son grand père et le rapatrier en Espagne afin de lui rendre l'hommage qui lui est dû après quarante ans de délaissement. Les choses ne se passent pas comme prévu, les démarches diplomatiques s'annoncent longues et Mariano repart à Madrid sans le corps de son abuelito mais en emportant son âme et son essence ! Il a,en effet, trouvé sous ses os et ses vêtements, un carnet qui se révèle être le journal de la vie de Goya. Dans ce journal il s'adresse d'abord à son ami Zapater, puis à Mariano qui vient de naître. On va ainsi suivre les heures de gloire de l'artiste mais aussi ses tensions avec le pouvoir. On découvre un homme sensible,très perméable au regard porté sur lui,tiraillé aussi par le besoin de produire pour entretenir sa famille et son désir d'envoyer au diable certains de ces grands hommes ! Goya se révèle comme un grand amoureux et ses peintures en parlent elles aussi. Mais, on comprend surtout comment et à quel point il a été choqué,meurtri,terrorisé par l'absurdité et l'extrême violence de la guerre . Commandée par le général Murât les français vont mener une guerre de cinq ans aux espagnols. Les 2 et 3 mai 1808 écrasent l'insurrection espagnole dans un bain de sang qui se grave à tout jamais dans l'histoire collective et aussi dans le cœur de Goya. Ce n'est que six ans plus tard qu'il trouvera la force de peindre ces deux fameux tableaux : la charge des mamelouks et le Très de mayo. Il a aussi,en 1809,créé une série de gravures pour dénoncer les désastres de la guerre. Il veut que ces œuvres horrifient ceux qui les contempleront. Elles doivent choquer et remplir d'effroi afin de dénoncer définitivement ce que la guerre fait aux hommes en les sortant de l'humanité, en les transformant en monstres.

J'ai eu la chance d'admirer ces tableaux au Prado et il est vrai qu'il est difficile de détacher le regard de la force qu'ils expriment et de l'émotion qu'ils procurent.

Votre souhait est atteint Maestro,car votre message deux siècles plus tard vibre toujours!

C'est un grand merci que j'adresse à Babelio et aux Ateliers Herry Dougler pour ce beau moment de lecture. Je n'oublie pas non plus de de féliciter Sophie Doudet,l'autrice de ce roman qui a su parfaitement allier fiction et réalité historique pour nous offrir un roman, non seulement très instructif mais aussi empreint de l'émotion nécessaire pour approcher au plus près ce grand peintre dans ses ambivalence,ses doutes et ses valeurs.

Comme je suis très gourmande, je regrette cependant que le sujet ne soit pas davantage développé, mais c'est peut-être une consigne de cette collection d'être sur des romans assez cours ?
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Un ado nommé Churchill

Churchill je connaissais déjà un peu , récemment par la très belle série The Crown , par des lectures de livres d’histoire ou des romans l’évoquant , des émissions historiques sur la seconde guerre mondiale .

Par contre , je n’avais aucun renseignement au sujet de son enfance ou son adolescence.

Pour ces diverses raisons , j’ai été attirée par le titre lors du dernier Masse critique et je n’ai pas été déçue .

Sophie Doudet écrit un livre qui plaira aux adolescents mais également aux adultes , c’est très bien écrit , très agréable à lire , je pense que ce roman peut être un très beau cadeau pour un jeune lecteur .

Ah l’histoire de la montre , cette anecdote a elle seule en dit beaucoup sur ce personnage hors norme qu’était Winston Churchill.

Je vous le recommande chaleureusement, bonne lecture .

PS : j’ai vu que l’auteur avait écrit ´ Un ado nommé Rimbaud ´ , ça me tente très fort .
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Le duel des génies

Grâce aux éditions Scrinéo, via net galley, j'ai pu lire : Le duel des génies de Sophie Doudet.

Direction Florence en 1488. Fils de Ludovico Buonarroti, magistrat, Michel-Ange suit des études de lettres mais préfère se consacrer à l'art, contre l'avis de son père. Il est doué, intelligent mais laid et sauvage. Il est vite repéré par l'artiste Ghirlandaio qui paye son père pour l'avoir dans son atelier.

De fil en aiguille, il entre sous la protection de Laurent le magnifique, qui règne sur Florence, puis d'autres humanistes qui lui permettent d'exprimer son talent de sculpteur.

C'est à Bologne qu'il rencontre l'artiste le plus en vue du moment, Léonard de Vinci, de vingt ans son aîné. Celui-ci l'invite à partager son atelier, mais très vite une rivalité s'installe avec le jeune ami du peintre, Salaï..

Le duel des génies est un roman jeunesse très intéressant car il s'agit d'une biographie romancée de deux génies de la Renaissance : Michel-Ange et Léonard de Vinci.

Comme je connais peu ses deux personnages (sauf de noms et quelques unes de leurs œuvres, évidemment) je trouvais très intéressant de les découvrir dans un roman jeunesse. Cela me semblait plus accessible qu'une biographie pour adulte vu mon niveau en art et ma connaissance de ces deux génies.

Michel-Ange est un homme qui m'a parut complexe, il a une sacré personnalité et aussi une sacré volonté. Son père ne voulait pas qu'il se consacre à l'art, il a du se battre pour réussir à imposer ses idées.

Léonard est très différent de lui, plus accessible, élégant, séducteur.

Leur rencontre va faire des étincelles et j'ai aimé comment l'autrice dépeint leur rivalité.

On sent qu'elle a fait un énorme travail de recherche, chapeau pour ça.

C'est un roman mais basé sur de nombreuses vérités, cela semble évident.

Le duel des génies est un roman qui m'a intéressé toutefois j'ai eu parfois un peu de mal à accrocher. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, je me suis surprise à penser à autre chose par moment. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais même si c'est un roman jeunesse intéressant il m'a manqué quelque chose pour être totalement convaincue par ma lecture.

Malgré tout, je le recommande pour les enfants, car c'est une bonne idée de lecture.

Cela permet d'en apprendre plus, de façon ludique, sur Léonard de Vinci et Michel-Ange.

Ma note : 3,5 étoiles.
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Churchill

Bien sûr que le nom de Winston Churchill parle à nombre d'entre nous. D'aucun pourra l'associer au Royaume-Uni, à la seconde guerre mondiale, à une silhouette trapue, gros cigare à la bouche, et au fameux V de la victoire figuré avec les deux doigts d'une main dont on lui attribue la paternité.

Mais qui sait, ou se rappelle, qu'il a été un artiste peintre non dénué de talent et que ses écrits lui ont valu le prix Nobel de littérature en 1953.



Etonnant personnage dont il serait vain de tenter de faire le portrait en quelques mots quand une biographie y suffit à peine, aussi bien faite soit-elle, comme celle de Sophie Doudet. Qui n'aurait de goût pour ce genre historico-littéraire pourrait ne lire que le dernier chapitre intitulé "le grand artiste". Car cette appellation convient au demeurant fort bien à ce personnage comme l'histoire n'en produit que très peu. Sans doute faut-il aussi que les circonstances soient exceptionnelles, pour faire émerger de la grande masse anonyme du commun des mortels une personnalité de ce gabarit. Notre époque en manque cruellement.



Winston Churchill a d'autant plus de mérite à son action qu'il l'a conduite dans le plus pur respect des règles de la démocratie, quand les contemporains de son époque contre lesquels il luttait ne s'empêtraient pas de l'obligation de la reconnaissance des peuples : Hitler, Mussolini, Staline, Franco.



Artiste il a été à plus d'un titre, car on peut appliquer ce qualificatif à nombre de ses talents, à commencer par celui d'orateur, galvanisé par l'exercice de ce talent en public et non devant une caméra qui efface les réactions de l'auditoire. Artiste de la formule, de l'humour, d'une piquante répartie dont nombre de ses contradicteurs ont fait les frais. Et faudra-t-il lui adjoindre un talent de visionnaire, car figurez-vous que Churchill, confiant qu'il était dans la force insulaire de son pays, était partisan d'une Europe unie, mais en dehors de la Grande Bretagne. Bluffant non ?



Mais surtout, surtout, il faut admirer la force de caractère hors du commun du personnage, jamais aussi performant que lorsqu'il est dans la difficulté, seul contre tous. Seul même contre Dieu, pour lui arracher autant de sursis dans sa vie, au point de le prolonger jusqu'à 90 ans, alors que son rythme et son régime de vie auraient condamné un être faible à brève échéance.



Pas étonnant qu'il ait ferraillé contre un De Gaulle, autre géant dans l'épreuve, après l'avoir accueilli à Londres avec ces mots : "Vous êtes tout seul – eh bien je vous reconnais tout seul".



Quel personnage, quel mec dirait-on aujourd'hui, fort bien dépeint par Sophie Doudet dans cet ouvrage chez Folio biographies.

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Un ado nommé Churchill

Je ne connais Winston Churchill qu'à travers son rôle durant la Seconde Guerre Mondiale en tant que Premier Ministre puis au tout début de la Guerre Froide. Et en ce qui concerne sa jeunesse, j'avais lu l'année dernière la bande dessinée Churchill et moi de Frank Giroud. du coup, lorsque j'ai sélectionné le roman de Sophie Doudet lors de la Masse critique Jeunesse de Novembre (je remercie d'ailleurs Babélio et les éditions Scrinéo pour me l'avoir envoyer), je voulais compléter un peu le tableau.



1901 : Winston Churchill est fébrile. En effet, dans quelques instants, il doit prononcer un discours devant la Chambre des Communes et espère ainsi marcher dans les pas de son père en débutant une carrière politique.

1886 : Winston fait partie des élèves du Collège de Harrow, à Londres. Il s'apprête à monter sur scène et tient le second rôle de la pièce de Molière, le médecin malgré lui. Mais, le jeune garçon a un pincement au coeur car ses parents ne sont pas dans la salle malgré les lettres envoyées ; seule sa gouvernante qu'il appelle affectueusement Woom a répondu présente. Malgré cette déception, Winston s'investit dans son rôle au point de subjuguer l'assemblée par sa présence scénique et éclipser le premier rôle, ce qui lui vaut quelques inimitiés...



Un roman inspiré d'un récit autobiographique de Winston Churchill



Sophie Doudet précise dans son épilogue s'être inspirée librement du récit autobiographique de Winston Churchill, Mes jeunes années pour écrire son roman. Elle explique également avoir pris quelques petites libertés avec la source historique pour des questions scénaristiques. Par exemple, le jeune garçon débute sa scolarité au collège Harrow en 1888 et non en 1886 ou son père ne lui offre sa montre en or qu'à dix-huit ans et non douze. Si pour ma part, je n'ai pas lu Mes jeunes années (et il y a peu de chance aussi que les jeunes lecteurs visés l'aient lu également), j'ai beaucoup apprécié le fait qu'elle retrace en cinq pages et de manière pédagogique la biographie de Winston Churchill.



Churchill, un adolescent qui séduit autant qu'il agace



Dans la bande dessinée Churchill et moi, j'avais un peu entraperçu la personnalité de Winston Churchill et on ne peut pas vraiment dire qu'il était très sympathique. Dans Un ado nommé Churchill, Sophie Doudet nuance un peu plus son portrait. En effet, l'adolescent de douze ans apparaît de prime abord arrogant, conscient de son rang (il est le descendant du Duc de Marlborough), issu d'une famille riche et influente (son père est Chancelier de l'Echiquier, soit l'équivalent du Ministre des Finances), méprisant à l'égard des « parvenus » (autrement dit des personnes issus de la Bourgeoisie), rebelle, bagarreur excessif et paresseux. Et en même temps, son père très autoritaire est extrêmement dur avec lui voire méprisant, son indifférence vis à vis de son fils force la sympathie du lecteur. de plus, Winston malgré ses mauvais résultats scolaires est intelligent et se pense vouer à un grand avenir (il n'aura pas vraiment tort d'ailleurs!). Admirateur de son père et des grands conquérants qui ont fait l'histoire, il se rêve un avenir militaire, raison pour laquelle, après le collège d'Harrow, il intègrera enfin après deux tentatives l'école militaire de Sandhurst.



Un modèle de réussite



Un ado nommé Churchill est avant tout adressé à des adolescents de la même catégorie d'âge que celle de Winston, soit douze ans environ (raison pour laquelle, Sophie Doudet a avancé de deux ans la date d'entrée au collège de Harrow). Comme on l'a vu précédemment, le jeune garçon est en rupture avec le monde adulte, en échec scolaire, en carence affective et en manque de reconnaissance. Je pense que Sophie Doudet veut transmettre un message d'espoir à des adolescents qui ressentiraient la même chose. Malgré toutes ces difficultés, cela n'a pas empêché Winston de réussir à réaliser son rêve : entamer une carrière militaire puis politique et journalistique pour finalement devenir l'un des plus grands hommes du XXème siècle!



En conclusion, Sophie Doudet s'inspire du récit autobiographique de Winston Churchill, Mes jeunes années, pour écrire son roman malgré quelques petites libertés avec le texte original. Toutefois par honnêteté intellectuelle mais aussi dans un but pédagogique, elle n'hésite pas à rajouter cinq pages à la fin de son roman pour éclairer son jeune lectorat. Quant au personnage de Winston Churchill, s'il apparaît très ambivalent, les lecteurs de son âge pourront peut-être voir en lui un modèle et redonner espoir en leur avenir. Bref, un roman jeunesse bien documenté, agréable à lire et avec une plume fluide, je le recommande.
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Le duel des génies

La rencontre de Michel-Ange et de Vinci.



Nous sommes dans l'Italie du XVe siècle avec ses villes qui mêlent le commerce, l'art et la guerre.



Ce récit, inspiré de faits réels, s'attache aux pas de Michel-Ange, de son enfance et l'éclosion de son art, à ses relations complexes avec Léonard de Vinci.



Nous allons vivre au sein des ateliers d'artistes et découvrir à la fois les techniques de chacun, mais aussi l'existence au sein de ses cités, des palais aux ruelles les plus sombres.



Il s'agit aussi de deux portraits de personnages très différents par leur histoire, mais aussi par les valeurs qu'ils habitent.



Michel-Ange se consacre entièrement à la sculpture qui l'absorbe, sans jamais être intéressé par ses semblables. À l'inverse, Léonard de Vinci brille par sa curiosité et la diversité de son œuvre.



Pourtant, chacun va reconnaître à sa façon le génie de l'autre en dépit de leur écart de personnalité et d'attente de la vie insurmontable...



J'ai beaucoup aimé ressentir à la fois l'époque et le chemin de chacun de ses hommes pour vivre pleinement leur existence.



Si les informations sont nombreuses, elles sont toujours enchâssées au fil de l'histoire qui n'oublie à aucun moment la personne à travers son destin.


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Le duel des génies

Je me rends compte que j’ai traversé une période pas si simple que cela du point de vue de la lecture et de l’écriture. Alors oui, je lis toujours beaucoup. Cependant, je peine à lire certains livres et du coup, je peine encore plus à rédiger les avis qui leur correspondent.

C’est le cas pour ce roman que, sûrement, en d’autres circonstances, j’aurai lu et chroniqué beaucoup plus vite. Ce roman nous parle, avant tout de la Renaissance italienne, nous sommes littéralement plongés dedans – une histoire, une manière de vivre, de croire, d’apprécier l’art ou au contraire de chercher à le détruire qui parait presque impensable aujourd’hui. Presque ? Il suffit pourtant de regarder autour de nous et de se dire que l’obscurantisme n’est jamais très loin. Il aura toujours des personnes pour rejeter ce qui est différent : plus ils ont de pouvoir, d’audience, plus ils peuvent faire du mal au nom de ce qu’ils estiment être le bien. C’est en ce lieu, à cette époque que se côtoyèrent deux génies, Michel-Ange d’un côté, Léonard de Vinci de l’autre – biographie romancée, certes, pour atteindre les plus jeunes, mais biographie de qualité. L’autrice a certainement dû beaucoup se documenter pour écrire, sans que cela n’alourdisse le récit, sans que cela donne l’impression d’être un étalage de culture.

Le parcours de Michel-Ange fut tout sauf simple, celui de Léonard de Vinci, que je connais mieux, semble presque plus simple – presque, bien sûr. Peut-être parce qu’il semble plus sûr de lui que Michel-Ange. Peut-être aussi parce que nous le découvrons dans le roman au sommet de son art. Michel-Ange aurait pu n’être que l’hériter de son père, et renoncer, comme d’autres l’ont fait avant lui, comme d’autres l’ont fait après lui, à toute carrière artistique. Sa vie fut un combat, une lutte pour créer et trouver des personnes qui apprécient son oeuvre, en des temps où il ne faisait pas toujours bon protéger un artiste.

Le duel des génies est un roman intéressant. J’espère qu’il a pu trouver son public.
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Le duel des génies

En 1484, à Settignano, dans la campagne toscane, Michel-Ange a été confié par son père, Ludovic Buonarotti, maire de Chiusi et de Caprese en pension chez un tailleur de pierre, Dominique Topolino, à la mort de sa mère, quand il avait six ans. De retour chez son père à Florence, il poursuit son apprentissage chez le peintre Ghirlandaio puis chez le sculpteur Bertoldo dans les jardins et les ateliers de Laurent le Magnifique. Cependant, les prèches du moine Savonarole puis l’entrée des Français de Charles VIII en Toscane obligent Michel-Ange à fuir et à trouver protection chez le sculpteur Androvandi à Bologne. Se trouve au même moment à Bologne Léonard de Vinci.



Sophie Doudet est maître de conférences en littérature française à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence où elle enseigne la culture générale. Elle participe à la publication d'œuvres littéraires avec des dossiers pédagogiques pour des oeuvres étudiées dans le cadre scolaire et universitaire. Elle a aussi publié plusieurs biographies historiques, dont Winston Churchill, André Malraux et Mme de Staël. En 2017, elle commence à écrire des romans biographiques pour la jeunesse avec Un ado nommé Rimbaud suivi en 2018 Pour qui meurt Guernica ?, en 2019 Un ado nommé Churchill et enfin Le duel des génies : Quand Michel-Ange défie Léonard de Vinci…



Sophie Doudet imagine la rencontre entre le jeune Michel-Ange et le vieux Léonard de Vinci et leur rivalité dont nous savons peu de choses hormis le duel des fresques pour le Palazzo Vecchio de Florence. Elle imagine une amitié amoureuse gangrenée par la jalousie de Michel-Ange à l’égard du jeune compagnon de Léonard de Vinci. Le roman est par ailleurs extrêmement documenté avec beaucoup d’anecdotes sur la vie des deux génies. Le style est soigné avec une recherche littéraire de la formule. Cependant, nous avons perdu l’habitude d’un narrateur omniscient et extérieur à la diégèse qui vient nous commenter l’intrigue comme une professeure du XXIème siècle viendrait nous enseigner la Renaissance italienne du XVème siècle. Ces intrusions ont quelque peu gâché la lecture de ce récit romanesque par ailleurs rondement mené, balayant vingt-huit années de la vie de Michel-Ange en trois cents pages, de sa formation comme apprenti sculpteur de pierres au plafond de la chapelle Sixtine.

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Malraux

Voilà une biographie qui n'est pas seulement une énumération de faits chronologiques entre la naissance et la mort de son sujet. J'ai été passionné tant par la personnalité de Malraux que par la façon qu'a eue Sophie Doudet de me faire faire connaissance avec lui. Elle s'est livrée à une analyse psychologique périlleuse du personnage, très réussie à mon goût, pour un homme qui écrasait son entourage, sans aucun mépris, de sa formidable culture, toutes disciplines confondues.



De Malraux j'avais gardé en mémoire quelques souvenirs inconsistants. Ce n'était pour moi qu'un ministre de de Gaulle. Mon esprit avait aussi curieusement imprimé ce célèbre "entre ici Jean Moulin", extrait du discours théâtral, grandiloquent, vibrant, que j'avais entendu incidemment, prononcé à l'occasion de l'accueil de la dépouille de l'héroïque résistant au Panthéon. J'étais bien entendu passé à côté de l'essentiel. Sophie Doudet me l'a fait percevoir avec grand talent.



Avec son ouvrage, j'ai fait la connaissance d'un personnage inclassable, si ce n'est comme porte étendard de la culture dans ce qu'elle a d'universel. Il est difficile d'évoquer le personnage sans paraphraser l'auteure, aussi ne le ferai-je pas plus, mais il est des personnes dont on se demande comment elles ont pu faire autant de choses majeures dans une seule vie. Malraux est désormais de ceux-là à mes yeux.



De passage à Sarlat-la-Canéda durant ce mois de septembre, j'ai été content d'y trouver, à peine cet ouvrage refermé, une plaque saluant le résistant, l'auteur de la loi sur la restauration des villes historiques. Un clin d'œil dans la vie, s'additionnant à d'autres en strates cumulatives, pour sédimenter ce que Malraux a passé sa vie à promouvoir en tant qu'instigateur des maisons de la culture.



Mais s'il ne fallait retenir qu'une leçon de ce personnage, ce serait pour moi son rapport à l'art. Cet "aristocrate de la pensée et de l'action" n'avait ni dieu, ni maître, sauf peut être l'art. Il retrouvait chaque œuvre d'art "un fragment de la noblesse du monde". Lui qui avait franchi la frontière de la légalité, en tentant de s'approprier de statuettes de l'art khmer, voyait dans les œuvres d'art la signification du geste créateur. Ce personnage si complexe, si haut, parfois empêtré dans ses contradictions lorsque livré à l'exercice du pouvoir, avait identifié dans l'art quelque chose de plus fort que la vie, qui restait pour lui la seule survivance possible alors que rien ne résiste à l'oubli.



"L'art est un anti destin"



Formidable biographie de Sophie Doudet que je recommande vivement.



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Un ado nommé Churchill

Winston Churchill est un homme fascinant je trouve, son implication dans la deuxième guerre mondiale et le résultat qu'on connaît m'ont toujours impressionnés.

Sophie Doudet nous raconte là son enfance dans une école très stricte où ses parents ne venaient jamais le voir, le délaissant complètement, école dans laquelle Winston se faisait remarquer par ses retards, ses mauvaises notes, ses bagarres...

En lisant ce livre, et si on ne sait pas qu'il s'agit de l'enfance de Winston Churchill, on pourrait penser lire l'histoire d'un enfant qui deviendra un délinquant et qui n'aboutira jamais à rien dans sa vie, et pourtant...

L'attitude de cet enfant est entièrement dictée par le manque d'affection de ses parents et principalement de son père pour lequel Winston Churchill vouera jusqu'à très tard une incroyable fierté.

J'ai beaucoup aimé ce livre, qui m'a permis de passer un très bon moment de lecture et tout cela en se cultivant, que demander de plus.
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Pour qui meurt Guernica ?

Pour que les jeunes générations sachent. Pour que l'Histoire se souvienne.

Que le 26 avril 1936, un jour paisible de marché, la petite ville de Guernica, la ville sacrée des basques, a été bombardée et pratiquement rasée par la légion Condor, l'Allemagne d'Hitler soutenant ouvertement Franco. Que celui-ci, passé maître dans l'art de manipuler les journalistes, fera courir le bruit que ce sont les républicains en fuite eux-mêmes qui ont incendié Guernica, la presse européenne dans son ensemble -notamment l'agence Havas - se faisant l'écho de ces mensonges. Qu'un prêtre, Alberto de Onaindia, présent par hasard à Guernica le lendemain, et découvrant l'horreur du carnage, se rendra courageusement à Paris pour mobiliser les autorités religieuses. Et que 3 mois plus tard, pour le pavillon espagnol de l'exposition internationale de Paris, Picasso, alors âgé de 54 ans , concevra un immense tableau sur le massacre, tableau aujourd'hui exposé à Madrid.

Certes, sur cette toile de fond se greffe une histoire d'amour un peu facile, un peu convenue, entre deux adolescents. Mais qu'importe, si c'est là "l'appât" qui ouvrira, pour la jeunesse, ces tragiques pages de la guerre d'Espagne?
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Churchill à la plage



Les français ont eu De Gaulle, et les anglais, Churchill. Les deux ne s’entendaient pas forcément à merveille, mais tous deux avaient n’avaient qu’un seul objectif : faire capituler Hitler.



Comment un enfant né sous l’ère victorienne dans une famille aristocratique, n’exprimera pleinement ses talents à l’âge où tant d’autres prennent leur retraite ? Le vieux lion a 70 ans lorsqu’il amène son pays à la victoire.



C’est la réussite de Sophie Doucet, qui, dans un volume raisonnable parvient à retracer la vie de Churchill, d’expliquer son parcours, de montrer ses forces et ses faiblesses, et de pointer l’homme génial qu’il pouvait être.



Cette biographie n’est pas exhaustive, mais complète là où dans ″Tu seras un raté mon fils″, il n’était essentiellement question de la relation compliquée entre Churchill et son père. Ce condensé, qui dans cette collection éditoriale, rentre répond à un concept assumé, m’a donné l’envie d’approfondir et de me tourner vers une biographie beaucoup plus conséquente.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Churchill

Sophie Doudet propose une biographie très intéressante de Churchill. D'abord, on apprend qu'il est né dans des circonstances assez originales, que ses relations étaient tendues avec son père et qu'il était persuadé de mourir à 40 ans.



Enfant, il s’ennuie à l’école, il n'est pas très bon élève puis il est formé dans une école militaire où il trouve enfin sa voie. Il est envoyé dans les colonies britanniques en Inde et en Afrique. Il devient aussi journaliste par la même occasion.



En 1899, il commence sa carrière politique en se présentant aux élections sous l'étiquette "conservateur" mais il n'est pas élu. Il lui faudra attendre un an pour pouvoir être élu. Il finir par rejoindre le libéral Llyod Georges avec lequel il partage de l'intérêt pour le libre-échange. Dans le gouvernement, il est chargé des Colonies puis du Commerce. Il épouse Clémentine Hozier en 1908. Ensuite, il devient Ministre de l’Intérieur et doit gérer des grèves et un attentat. Il devient chef de la Flotte anglaise peu avant la Première Guerre mondiale. Il participe à l’expédition aux Dardanelles mais c’est un véritable fiasco. Il doit démissionner, fait une dépression et se met à la peinture.



Après la guerre, il devient Chancelier de l’Échiquier. Il est d'accord pour donner indépendance à l'Irlande mais pas à l'Inde. Il devient Premier Ministre le 10 mai 1940 en plein conflit avec l'Allemagne. Churchill est seul à lutter contre les nazis avant d'être rejoint en 1941 par les Russes puis par les Américains. Les rapports avec Staline et Roosevelt sont compliqués. Il a l'impression que la situation lui échappe entre "le buffle américain" et "l'ours russe". Il va constater avec déchirement que Staline s'approprie les pays de l'Europe de l'Est. C'est lui qui annonce le "rideau de fer" sur l'Europe.



Churchill n'est pas réélu aux élections de 1945. Il commence à avoir de sérieux problèmes de santé surtout avec le rythme infernal qu'il s'est toujours imposé. Il fume, il boit et dort peu. Il écrit alors un best-seller "Histoire des peuples de langue anglaise". Il reste député puis redevient Premier Ministre à 73 ans. Il est obligé d'accepter de se retirer de la vie politique quelques temps après.



Lorsqu'on évoque Churchill, souvent on pense au vainqueur de la Seconde Guerre Mondiale mais Sophie Doudet offre au lecteur une bonne synthèse de l'ensemble de se vie. Son passé peu glorieux de colonialiste et son action aux Dardanelles pendant la Première Guerre Mondiale sont bien développés. C'est surtout sa vie publique plus que sa privée qui est présentée. Churchill était profondément pour la paix en Europe. Souvent, il ne se trompait pas sur la suite des événements et notamment sur la Guerre Froide. Le seul point négatif de l'ouvrage, c'est que l'auteur donne son point de vue personnel dans le dernier chapitre. Il aurait été intéressant d'avoir son avis sur l'ensemble des chapitres.
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Pour qui meurt Guernica ?

Ce livre est très riche. la fiction se mêle à L Histoire ( avec un grand H). La fiction, ce sont nos héros, Tonio et Maria. La part de vérité historique, le bombardement de Guernica et la guerre d'Espagne.



En refermant ce livre, nous comprenons mieux ce que fût l'atrocité vécue à Guernica. Nous comprenons que Guernica fût un des premiers massacres méthodiques civils qui préfigure la seconde guerre mondiale mais qu'elle fut aussi une guerre moderne de propagande via les médias et la presse écrite et radiophonique. Je connaissais Guernica, son histoire, le tableau de Picasso mais je ne savais pas bien toute la propagande qui en a découlé...rien que pour cela ce livre mérite d'être lu.



Les personnage, Maria et Tonio symbolisent les réfugiés et l'espoir....
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Pour qui meurt Guernica ?

Merci aux éditions Scrineo et à Babelio pour l'envoi de ce livre.

Ca aurait pu être très glauque. Ou au contraire très mièvre. On bascule plus du côté mielleux. L'écriture est quand même très jeunesse. Que ce soit dans les enchainements des évènements, dans les réactions des personnages et leurs relations. De plus c'est un récit assez court, du coup l'auteur n'a pas pu approfondir certains aspects.

Par contre, on sent que c'est très documenté. C'est très intéressant quand la guerre civile est abordée, les détails sur Guernica et son bombardement sont très instructifs. Avec tous les articles mis entre les chapitres et le dossier à la fin, font le devoir de mémoire.

Je n'ai pas apprécié les personnages que j'ai trouvé à la limite de la caricature. Peu attachant, je les trouve même agaçant surtout Maria. Et c'est parfois franchement nunuche. Mais peut être que ça plait à un public jeune.
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Le duel des génies

Le duel des génies retrace les relations entre deux génies italiens : Michel-Ange et Léonard de Vinci. Si Sophie Doudet a imaginé ce qu’elles ont pu être, elle s’appuie sur leurs œuvres et des anecdotes bien réelles. Michel-Ange est un jeune sculpteur talentueux qui a dû lutter pour exercer son art auprès d’un père qui avait d’autres ambitions pour lui. Repéré par Laurent de Médicis, il fait ses débuts à Florence avant de devoir fuir à Bologne à la mort de son mécène. C’est là qu’il rencontrera Léonard de Vinci, plus âgé, et déjà célèbre. L’admiration du jeune Michel-Ange se muera en amitié lorsqu’il partagera son atelier même si ils sont très différents : Michel-Ange est sauvage et tout absorbé par la sculpture alors que Léonard de Vinci est un touche à tout de génie, qui mène habilement sa barque en politique. Leur amitié va tourner court à cause d’un jeune et beau disciple de Léonard qu’il lui préfère. De là une rivalité va s’établir entre les deux hommes qui verra son apogée vingt ans plus tard quand ils peindront dos à dos une fresque chacun à Florence.

J’ai adoré l’ambiance des ateliers et la création des œuvres les plus connues des deux artistes. Une façon originale de plonger dans l’art de la renaissance italienne.

Merci à NetGalley et aux éditions Scrinéo pour cette belle découverte.

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Churchill à la plage

J'ai découvert cette série de biographies "à la plage" cet été, et je me suis laissée tenter par celle sur Churchill, personnage ô combien fascinant !



Je ne connais pas assez son histoire pour juger si cette biographie vulgarisée respecte totalement l'Histoire, mais je l'ai lue avec plaisir : plutôt bien écrite, la trame permet d'entrer dans la psychologie du personnage, de découvrir sa vie, son caractère et les épreuves traversées, le tout en 208 pages bien denses.



J'ai apprécié ma lecture et j'en suis ressortie avec une vision claire de la vie de ce personnage extraordinaire, avec ses qualités et ses défauts. Il me reste plus qu'à choisir mon prochain "à la plage" !
Lien : https://abrrracadabra.canalb..
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Un ado nommé Churchill

Qui est Winston Churchill?



Allo Wiki?



" Winston Leonard Spencer-Churchill est un homme d'État britannique... Sa lucidité face au nazisme, son action décisive en tant que Premier ministre du Royaume-Uni de 1940 à 1945 durant la Seconde Guerre mondiale, joints à ses talents d'orateur et à ses bons mots, en ont fait un des hommes politiques du xxe siècle les plus reconnus.



Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est également un peintre estimé..."







" Etre à la hauteur



De ce qu'on vous demande



Ce que les autres attendent



Et surmonter sa peur



D'être à la hauteur



Du commun des mortels



Pour chaque jour répondre à l'appel



Et avoir à cœur



D'être à la hauteur..".



Cette extrait de chanson résumerait assez bien l'enjeu du jeune héros que voilà.



Des phrases tirées d'une sagesse populaire qui ont su trouver une résonance auprès du jeune public.



Les Moires des mythes grecs le savaient déja, celles qui tissent les fils du destin et à priori ceux qui le chantent, comme indiqués plus haut, en sont arrivés à cette conclusion également.



Quel poids d'être le fils de , quelle responsabilité d'être aux rênes du gouvernement!







Sophie Doudet l'auteure revient sur l'adolescence d'un personnage public qui ne parlera pas forcément aux jeunes générations mais qui est pourtant illustre pour l'Historique britannique et le reste du monde.



Winston Churchill est un des 1ers ministres anglais les plus marquants.



Les caricaturistes des journaux le représentaient souvent comme un bouledogue et ce n'était pas qu'un écho à son physique.







L'auteure nous le posera, à l'époque adolescente, comme un exemple de persévérance et de confiance en soi pour les jeunes lecteurs.



Ce qui est ironique, on le lit, c'est que Winston avait tout du contre-exemple à suivre étant enfant.



De la même façon que Albert Einstein était un cancre et qu'il fut plus tard la référence qu'il est dans son domaine, Winston, dès 13 ans, subit une énorme pression parentale qui aurait pu le déposséder de toutes envies de s'épanouir et de s'imposer.







Ces souvenirs le hantent encore à l'âge adulte au début du roman.



On l'attend.



Il devra bientôt s'acquitter d'un discours et le poids du passé le reprend.



Ça sera l'occasion pour revenir sur les éléments qui l'ont bâti tel que le connait le grand public.





Nous passerons par les coulisses intimes.



Ado, Winston nous apparaît déja comme un jeune personnage impatient et pragmatique.



Sa lutte contre le zozotement l'ont rendu combatif et cela nous rappelle l'histoire du roi anglais George VI, adapté au grand écran avec " le discours du roi" par David Seidler.



Lui devait en découdre avec un bégaiement qui sapait sa contenance devant un royaume tout entier.



Difficile lorsque l'on doit gouverner.





Le jeune Winston, à contrario de la bonne tenue de George, est d'une arrogance déconcertante, c'est un cancre.



Il est "brillant", révolté, poussé à devenir un des meilleurs du haut du panier par devoir.



Il y pensera, pour lui-même en tous cas, puisque ses parents ne seront jamais là pour assister à ses quelques victoires.



Cet itinéraire d'un ado pourri mais pas gâté va le porter pourtant dans notre grande estime, par son intelligence, son sens aigu et mature du monde qui l'entoure et sa sensibilité qu'il tente de cacher derrière une rage.



Très tôt, il prendra ses distances avec ce qui lui semble absurde, dénué de bon sens, en tête le faste de son milieu et sa vacuité estimée. Qu'est ce qui peut faire d'un ado un homme, un qui ne soit pas fantoche ?



Winston cherchera très tôt à servir son pays et avec efficacité.







C'est captivant, poignant, intéressant.



Les jeunes lecteurs ne s'imagineront pas forcément à la tête du pays mais en tous cas ils pourront comprendre que rien n'est jamais jouer, ni défini.
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