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Citations de Sophie Pujas (76)


Sa mère avait toujours encouragé le plaisir qu'Iris prenait à collectionner les connaissances. Collectionner, parce qu'elle plaidait pour les curiosités désordonnées, les chemins de traverse, les associations libres. Elle disait que s'égarer était un principe de pensée, que les grands chercheurs étaient des créateurs, que seul le mouton noir permettait de comprendre tout à fait le troupeau.

p.29
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Le journal est une pause, une parenthèse, un arrêt sur image. S'isoler le temps de quelques mots jetés sur une page, c'est lutter contre l'oubli qui emporte les jours en consignant ces derniers. [p. 6]
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Les lettres tracées dans les pages qui suivent témoignent toutes de moments singuliers, où un être a pris le temps - un temps volé sur l'existence ordinaire, sur les affaires courantes, sur la vie sociale - de se raconter. [p. 6]
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De mes états d'âme, la neige est celui que je préfère.
Jules Renard

Seul l'éphémère est éternel, puisque seul il sait accueillir l'instant.
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Dans l'imaginaire des arts urbains, certains lieux ont d'ailleurs acquis une aura mythique. Tchernobyl est ainsi devenu un lieu prisé pour les graffitis. Les catacombes parisiennes sont un passage obligé pour nombre d'artistes urbains. "Le graffiti a commencé là bien avant de naître aux Etats-Unis. Les gens avaient ce qu'ils appelaient des pseudonymes. Ils écrivaient dans les catacombes pour se diriger, parce qu'ils n’avaient pas de cartes", explique Psyckoze pionnier du graffiti parisien et habitué de ces souterrains.
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J'ai fait un mur à Atlanta où les poissons font des tours à l'infini. .... Les poissons parlent des personnes que nous devenons : sans voix, sans jambes, allant tout droit d'un point à un autre.
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En Inde, nous avons créé une quinzaine d’œuvres dans la rue, c'était toujours les enfants qui venaient nous voir en premier, nous ouvraient la porte de leurs maisons et nous présentaient à leurs familles, qui à leur tour nous accueillaient chaleureusement.
C'est la plus belle manière de se sentir étranger.
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Pour moi, les animaux sont un peu les dernières reliques d'un monde en train de sombrer. Nous sommes face à la plus grande extinction animale de tous les temps ! J'ai dessiné beaucoup d'insectes, avec cette idée que c'est sans doute un des gros problèmes des siècles à venir - les pandémies, les virus - mais aussi la solution - la nourriture....
BAULT
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Je profite de l'usure de la ville pour surprendre.
...
Les gens se promènent et tombent sur un éléphant ! C'est une rencontre douce... Quand tu vois le bien que cela fait aux passants de voir des animaux, on se demande pourquoi on est en train de les faire disparaître.
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L'animal est universel - pour une fois, le terme n'est pas galvaudé.
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Personnellement, les histoires qu'on m' a racontées étant petit ne m'ont jamais quitté. Elles sont le vecteur de beaucoup de ressentis, d'émotions, et c'est ce qui m'intéresse. Transmettre une émotion.
..
Je représente certains animaux pour leur fragilité (les oiseaux) et le dédain que l'humanité a pour la disparition en cours d'un énorme pan de la biodiversité qui nous est pourtant si chère.

AGRUME, collagiste lyonnais friand de clins d’œil animaliers aux allures de fables.
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J'ai lu un jour un article d'un philosophe qui parlait de Lascaux. Son hypothèse était que si les premiers hommes ont peint autant d'animaux, c'est Parce que l'humanité était à un moment de son histoire où elle prenait conscience qu'elle s'était extraite du monde animal. Aujourd'hui, je vois que beaucoup d'artistes peignent des animaux sur les murs à nouveau. Et on ne peut pas s'empêcher de penser que l'humanité est à un moment où elle comprend qu'elle met fin au monde animal. J'espère que mon bestiaire ne sera pas devenu, dans un avenir proche ou lointain, un cimetière.
PATTE BLANCHE
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Je trouve cohérent que les œuvres soient éphémères. Si les gens ont envie d les voir, il faut qu'ils se déplacent assez rapidement.
MATT_TIEU
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Travailler dans la rue est un message, une invitation à se réapproprier l'espace public, à le transformer en espace où peut, de nouveau, se créer un débat social.
CLET.
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La ville est vivante, elle est parcourue de cicatrices. Les mémoires s'y superposent, devenant prétexte à histoires. Les murs sont des épidermes à ausculter, des récits à faire naître.
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Si certaines des rencontres d'une vie sont des déflagrations immédiates, d'autre tâtonnent, attendent leur heure.
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Puis l’affiche fut remplacée par une publicité pour du rouge à lèvres. Une petite garce aguicheuse. Une usurpatrice de bas étage.
Depuis, les matins sont sans âme.
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Quelques rues de Paris hésitent et se tordent. Choisissent un autre destin à l’ultime seconde et empruntent un escalier, un virage, un détour médiéval, au lieu de s’interrompre comme le voudrait la logique d’un quadrillage rigoureux.
Je n’ai pas grande sympathie pour les lignes droites et je comprends leurs doutes, leur ardeur à se réinventer elles-mêmes. Mieux vaut déjouer ses propres pentes plutôt que les suivre.

Rue de la Clef
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Quand un étranger me demande quel est l’endroit de Paris que je préfère, parfois je décris l’Orangerie. Les paresseuses allées du jardin des Tuileries, nimbées dans leur ennui sableux, dissimulent en leur coeur cette splendeur.
Le lieu peut-être où j’ai découvert que l’art était une aventure risquée, intempestive, absolue.
Ces nymphéas qui m’ont bouleversée enfant et ne cessent de le faire, et peu importe les snobismes convenus.
Quand il s’empare de ces murs, deux pièces dont il abolit les limites comme il abolit les frontières entre les éléments, deux rotondes qui enserrent le spectateur de leur étreinte aquatique, aérienne, voluptueuse et terrible, Monet est au bout de sa vie. La lumière se dérobe à son regard. Aveugle, visionnaire. Jamais il n’a été aussi audacieux, aussi fou. [..]
Je ne peux entrer là sans sentir une âme immense palpiter entre deux algues, deux frémissements opaques de lumière et d'eau. L'endroit est désert souvent. C'est un tête-à-tête qui m'a consolée parfois.

Jardin des Tuileries
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L'enfance a besoin de quelques lieux souverains, Dans le temps si long qui est le sien, d'éclats d'éternité que sont les rendez-vous recommencés, les rites répétés, les rassurantes habitudes.
Né dans une famille dispersée, la maison de ses grands-parents est l'une de ses ancres. Il en connaît chaque craquement dans la frayeur exaltante de la nuit, chaque recoin secret.
(…)
De ces premiers lieux aimés nous ne cessons de poursuivre l'écho.
Là se trouve une pièce réservée à la musique. Il y apprend la gravité nécessaire à la rencontre avec une oeuvre. Parce qu'il existe ces murs consacrés, entièrement dévolus à l'art d'écouter.Rituel d'esthète, offrir sa pleine et entière attention à une note, un moment, une composition.
(…)
(Son grand-père) l'emmène écouter « Fidelio » à Orange. Puissance austère de la musique dans le soir qui se perd.
Dans la pièce secrète, il lui fait écouter Krafwerk. Musique électronique, robotique, allemande encore. Vincent rit de ces sons qui déraillent.
Mais quelque chose est né.
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