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Citations de Sophie Simon (64)


La souffrance de l'autre est l'une des choses les plus pénibles à supporter. L'impuissance, l'incompétence qu'elle révèle en nous est redoutable, pointant les limites et les imperfections de notre humanité, et nous ouvre, lorsque nous en devinons l'ampleur, les portes d'un enfer que l'on préférerait ignorer."
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«  Je dois l’admettre aujourd’hui , sa passion, telle qu’elle l’entendait , me gênait .
Je ne l’estimais pas à même d’éprouver une émotion que je jugeais réservée à des êtres supérieurs ,dotés d’une puissance romanesque et d’une conception poétique de l’existence .
Or il n’y avait rien de poétique ni de romanesque en elle.
C’était une épouse , une mère de famille , une femme d’intérieur et de randonnées balisées , un être pragmatique et rationnel » …p17 .
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Quand la passion de la vertu vient à s’élever, elle domine seule et tient tout en équilibre » .

J.J ROUSSEAU.
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Ma révolte s'est éteinte cette nuit-là. Elle est allée rejoindre la sienne et tous les cris qu'on a préféré taire. La conscience de ses souffrances, de ses démons et de ses renoncements m'avaient vidé de toute velléité insurrectionnelle. Ne pas ajouter de violence à la violence. La museler, la minorer ou bien la retourner contre soi ; tout, plutôt que d’en ajouter à celles qui infectaient déjà l’humanité. C’était sûrement ça, le vrai courage.
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Un matin je me suis réveillé et j’avais cinquante ans.
Vingt-quatre années d’une vie en sourdine venaient de s’écouler.
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- Superbe ! Il n’y a rien à redire. Marrant, et bien vu, ces slides West Coast à l’harmonica. J’adore. Bon Dieu, cette voix, Ray ! Richie Havens a intérêt à s’accrocher.

Je baissai la tête, je n’ai jamais su encaisser les compliments.
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On ne se remet jamais de ses espoirs, ils somnolent et se réveillent, s’endorment et rejaillissent, ils ne meurent jamais, vous taquinent, vous tourmentent, et c’est bien ça qui rend cinglé.
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Connors observait le profil de son fils, penché sur son téléphone. C’était un garçon magnifique, nourri au meilleur grain, élevé au bon air des Hamptons et des mers lointaines et éduqué dans les collèges les plus huppés. Ce garçon devrait être plein de bonnes choses, se disait-il. Au lieu de cela, il semble déjà plein de dégoûts et de haine. A quel moment, lui-même ou Anka avaient-ils failli ?
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Je vivais jusqu’alors d’amourettes. À vrai dire, j’étais un homme facile et j’acceptais toutes les propositions qui m’apportaient des plaisirs simples. Avec Elena, les choses s’annonçaient différemment. La jeune femme ne ressemblait pas à celles, plutôt communes, qui me sollicitaient habituellement. Mes compagnes n’étaient jamais les plus séduisantes. Dans un renoncement plus ou moins conscient, les femmes venaient à moi pour les mêmes raisons que j’allais à elles.
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Aujourd’hui encore, c’est toujours le même genre de femmes qui aimante mon regard. Et je sens au fond de moi que je serais prêt à sauter à pieds joints dans le malheur s’il se représentait, et peut-être plus encore à mon âge, sachant le peu d’opportunités qu’il me reste.
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L’amour en général et ma passion pour Elena en particulier me rendaient stupide, faible, et demandaient cette forme de virilité dont j’étais dépourvu et qu’en conséquence je tentais d’imiter.

Chaque matin, il me fallait endosser un rôle trop grand pour moi et retourner sur le champ de bataille de mes propres contradictions : ma raison m’ordonnait de la fuir alors que mon cœur me liait à chacun de ses pas.
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La production nous avait loué un hôtel sur Normandie Avenue juste à côté du quartier arménien. Un de ces hôtels construits dans les années 1950, avec ses lignes géométriques à la fois folles et épurées, ses couleurs aujourd’hui délavées et ses enseignes au néon. Le type de bâtiments californiens au charme suranné dont les classes supérieures raffolent, mais qui sont surtout occupés par les classes inférieures.
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À vingt et un ans, tête brûlée et effrontément ambitieux, Gary Morrow quitte sa banlieue de Cleveland pour tenter sa chance à New York. Il tombe amoureux de la fille de son patron et l'épouse. À lui la Bourse de New York, la femme parfaite, les dîners fins... Une vie à plus de sept cents kilomètres de ses mauvais souvenirs, ceux d'un enfant sans père et frondeur, mais aussi des trois personnes qui ont le plus compté pour lui. Et voilà que le passé, qu'il s'est efforcé de maintenir à distance, resurgit....
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Debby détestait se démaquiller. Sans fard, ses yeux et sa bouche lui paraissaient trop petits et dénués d' intérêt.
- Trevor? Chuchota-t-elle derrière la porte de la chambre. Éteins la lumière je t en prie!
- Arrête ce cirque, ce n' est que nous, ramène-toi.
- Ne regardez pas, geignit-elle en courant se glisser sous les draps de satin entre les deux hommes.
- Quel dommage... Tu as gardé ta combinaison! lança Milton.
Debby gloussa.
- Pourquoi vous ne m adopteriez pas? On formerait une espèce de famille.
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La fidélité est une oppression, et comme toutes les oppressions, elle oppresse. Et puis, il faut bien que le corps exulte ! Sinon il explose et se répand, et les ennuis commencent. Le corps est un volcan. En tout cas le mien. Mais bon, moi je suis napolitaine, aussi…
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Certains jouèrent l’indignation, d’autres gloussèrent. Je les scrutai un à un. Je me tournai vers Nadia, une femme d’une trentaine d’années, élégante, très belle, en jean et tee-shirt blanc, une montre chic à son poignet, du vernis rouge aux ongles, la seule personne qui avait l’air sensée, et guettai son soutien.
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Elena se trouvait près d’un type en chemise blanche débraillée. Il avait cette attitude des hommes très sûrs d’eux, de ceux qui occupent l’espace comme s’ils en étaient les propriétaires, vous reléguant d’emblée au rang de locataire. Mais cet homme-là possédait aussi un charme des plus attachants. Une expression enfantine illuminait son visage. Un regard fraternel et espiègle, un rire impulsif et bruyant. Sa minceur, sa taille, ses épaules lui conféraient une élégance que ni sa gouaille ni ses chaussures périmées ne parvenaient à altérer. Le genre de types que j’hésitais à mépriser ou à envier.
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Elena était parfois jalouse. J’aurais aimé qu’elle le soit davantage. Sa jalousie me donnait toujours un peu d’audace. Elle m’apparaissait comme une preuve de son amour et j’étais toujours en quête de ces gages, je les pistais, les collectionnais comme des coléoptères que j’aurais admirés, les moments d’abattement.

Je ris sans prendre la peine de la rassurer. Oui, sans aucun doute, c’était une professionnelle, il n’empêche ; elle était incroyable et tous les types n’avaient d’yeux que pour elle. Elena soupira. Son dos, soudain voûté, ployé par d’obscurs dépits, me rappela sa jeunesse et sa candeur.
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Elle portait une minijupe en cuir rouge et un tee-shirt noué sur le ventre. Elle dansait en ondulant du bassin, consciente d’allumer les regards à chacun de ses déhanchements. Soudain, elle agrippa le bras de son cavalier et bascula tout entier son corps en arrière, se cambrant dangereusement. Son chignon se détacha, la pointe de ses longs cheveux frôla le sol, puis elle enroula sa jambe autour de celle du type et se redressa d’un coup.
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La moitié d’entre elles s’embrassaient. Certaines choses devaient se passer sous la table, car l’extase pouvait se lire sur les visages. J’essayais de ne pas les regarder ‒ c’était difficile. Elena salua, cette fois du bout des doigts, un grand chauve assis à deux chaises d’elle.
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