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Critiques de Sophie Simon (37)
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Come prima

Vivant à Rome des jours calmes et semble-t-il sereins auprès d’une épouse aimante, l’écrivain respectable semble à l’abri des passions dévorantes de la jeunesse, mais un mail de la troublante Elena, dont il fut éperdument épris trente ans plus tôt vient bousculé l’ordre établi.

C’est l’occasion de revenir sur cette histoire ancienne et les tourments passés.



Le récit est largement centré sur cette passion houleuse,, mais avec adresse l’auteur permet au narrateur d’analyser les origines d’un échec inéluctable, avec humour et auto-dérision. Car notre héros amoureux est loin de l’image du mâle alpha. Et si l’enfance avait créé un terrain propice aux déboires futurs ?



On apprécie l’ambiance italienne, et l’exubérance des romains, pour un roman tout en finesse sur les mécanismes inconscients des choix amoureux et des conduites d’échec, rédigé avec beaucoup d’humour et agrémenté de dialogues savoureux. La famille est aussi au coeur du roman, même absente ou défaillante.


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Come prima

Quel plaisir de lire ce roman fleurant bon l’Italie, ses petits restaurants , la douceur de Rome , les petits palais italiens du XIX ° siècle cachés au fond d’allées de cyprès, les collines rouges plantées d’oliviers argentés , le talent de conteuse de l’auteure entre tendresse pour son héros , mots justes , bien choisis , atmosphère délétère , désinvolte , inquiétude latente, culpabilité , respectabilité cachant à peine déliquescence et regrets , pansement à l’égard d’une passion non assouvie , dévastatrice, éternelle !



Celso, devenu un homme accompli , heureux , rangé , la soixantaine , écrivain élégant ———marié depuis trente ans à Antonia qui lui a donné , deux filles , Clara et Sandra, épouse très raisonnable , solide , enjouée , d’une gentillesse étouffante, organisée , rationnelle ——-ne se remet pas , en secret ——-de l’excès d’émotion qui le submerge ——suite aux conversations secrètes , bien sûr, avec son amour passionné pour Elena , son vrai premier grand amour d’il y a trente ans ….



Le jour où il reçoit un message d’Elena , qu’il a eu tant de mal à oublier , elle l’informe qu’elle sera bientôt de passage et qu’elle aimerait le revoir , sa sérénité disparaît ….



Douze jours pour enfin savoir s’il est prêt à tout risquer , sa tranquillité , sa respectabilité , avec l’espoir de revivre ces frissons .



Fébrile , déstabilisé, il répond favorablement ….

Bien conscient de mettre en danger son couple , entre articles et écriture d’un livre ,un quotidien qu’il juge banal , terne .



L’auteure met à nu un anti - héros , incroyablement attachant : Celso se remémore leur histoire , l’inquiétude latente, palpable , de ne pas avoir été à la hauteur de la beauté d’Elena, sa jalousie, ses hésitations , son esprit velléitaire , boiteux, défectueux , peureux , craintif …



La lecteur a envie de secouer Celso, il arrondit toujours les angles , , n’aime pas les tempêtes et en définitive , SUBIT sa vie ….

L’auteure décrit avec brio , au plus près , la psychologie de cet homme, ses incessants revirements , ses handicaps, son manque de volonté , son désarroi, l’acharnement thérapeutique de son mariage, les difficultés d’un couple , sa lâcheté au fond, ses doutes, son HISTOIRE celle d’une PASSION DÉVORANTE .



La fin est surprenante….



Les mots sont justes , sensibles , la lecture agréable, , entre drame intime, intense et comédie faisant renaître des personnages italiens pathétiques et superbes qui viennent à l’esprit du lecteur : Mastroianni et autres…..

Un bon moment de lecture à l’italienne , à la fois léger, lumineux et profond. ..

Merci à Reine pour le prêt .

Je ne connais pas l’auteure.
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Come prima

Un titre qui m'a fait penser à la Dolce Vita italienne, envie de douceur et de soleil, je me suis lancée ! Come prima veut dire comme avant, comme autrefois en italien.

Celso vit à Rome avec sa femme Antonia avec laquelle il a eu deux filles. Un beau jour, il reçoit un message d'Elena, son premier grand amour qu'il n'a pas revu depuis 20 ans. Ce roman nous raconte pourquoi leur amour n'a pas survécu alors qu'il se sentait si vivant à ses côtés. Un livre plaisant et agréable à lire, bien écrit.
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Deux coeurs légers

Ce livre, quelle magnifique surprise ! 



Je l’ai abordé sans me douter qu’il me procurerait autant de plaisir. Je le recommande à tous, vous y trouverez tout ce que vous cherchez, une histoire de vie, une âme, du corps et de la profondeur. 



Le succès ne tient pas à grand chose, peut-être hélas simplement à une couleur de peau et un père raciste. On est à Imperial, dans le Nebraska, une petite ville d’Amérique profonde. Ray est un jeune guitariste talentueux, animé par la passion. Repéré par une maison de disque réputée, il s’envole pour Los Angeles et signe un premier album. Tout le destine à une belle carrière, à l’instar des grands artistes tels que Neil Young ou Ella Fitzgerald, jusqu’à ce qu’il rencontre Minie, une jeune groupie amoureuse mais… mineure.



Allez en prison, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 200 millions de dollars.



Voilà un destin qui bascule et une femme qui vous épouse pour payer sa dette. Une maison et cinq enfants plus tard, vous vous demandez si cette vie que vous menez était vraiment celle qui vous était promise.



Au rayon des rêves inassouvis, Ray n’est pas seul. Il a Marty, le petit frère de Minie, jeune homme obèse possédant un talent fou pour l’harmonica et la composition. Se forme alors un duo « improbable », qui au fil des années, espère monter un jour sur une vraie scène, plutôt que celle du bar d’Imperial. Leur plus gros problème, c’est le regard des autres. Si Ray prend les remarques racistes avec hauteur, Marty est plus fragile et les supporte de moins en moins. Il rêve d’un monde où le physique et la couleur de peau n’auraient « rien d’extraordinaire, et où ils pourraient flâner le coeur léger ».



Ce roman est une réflexion sur l’identité évidemment, mais aussi sur l’Art et les choix de vie. On se retrouve tous un jour coincé dans l’épineux dilemme des responsabilités et de la liberté rêvée. Des dialogues riches, des personnages follement attachants et une plume aguerrie : coup de coeur! 

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American clichés

Avec American clichés, son premier recueil de nouvelles, Sophie Simon fait une entrée remarquable dans le domaine de la littérature. C’est en effet un recueil bien ficelé qu’elle nous livre là, lequel met en scène des personnages qui touchent de près ou de loin à l’éphémère des sentiments amoureux, que ce soit au cœur de leur course effrénée pour changer le cours de leur vie — dans la plupart des cas — ou pour maintenir à flot les bateaux qui commencent à prendre l’eau, voire même à couler carrément.



Sur chacun des personnages, chacune des situations dépeintes, l’auteure pose un regard sans compromis et ne cherche pas a rendre la situation plus belle et encore moins idéale. Dans ces États-Unis où le paraître et le qu’en-dira-t-on ont leur importance, il ne faut pas trop de faux pas pour être pointé du doigt ou accusé, même à tort. Et c’est ce que Sophie Simon raconte dans ces nouvelles qui mettent en scène des couples qui n’ont plus aucune chance de tenir la route et qu’elle choisit de nous présenter juste avant la crise, pendant que le changement s’opère, nous laissant parfois K.-O. alors que se dessine une chute savamment préparée, mais que nous n’avions pas prévue.



Brillant, incisif, sans concession. Tel est le regard de Sophie Simon dans American clichés. Puisse-t-elle nous revenir bientôt avec d’autres nouvelles. Très bientôt.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Deux coeurs légers

Los Angeles, années 70, Ray, jeune guitariste noir, passionné de musique débarque pour signer avec une grande compagnie pour un premier enregistrement. Adulé par des centaines de groupie, Ray tombe sous le charme de Minnie, sauf qu'elle est blanche et mineure. C'est le coup de foudre ! Très amoureuse, Minnie décide de présente Ray à sa famille lors d'un repas.



Mais le père de la jeune fille, aux idées d'une Amérique profonde, accuse Ray d'avoir violé sa fille. Ray est jugé, enfermé pour plusieurs années. Mais les liens de l'amour font qu'ils se marient en prison, pour pouvoir sortir Ray de cette misère. Hélas, Ray et Minnie se retrouvent seuls, plus de concerts, plus de contrat, plus de musique. L'oubli !



Retour à la case départ, chez les parents de Ray dans le Nebraska. Durant cette longue période, Ray rencontre le frère de Minnie, Marty, un type singulier, attachant et virtuose de l'harmonica. Main dans la main, ils jouent ensemble sur leur petite scène, mais Ray rêve de remonter sur les planches. La musique devient plus forte que tout, le moment de remonter sur scène est là, et pourquoi ne pas revenir à Los Angeles ?



Sophie Simon offre avec "Deux coeurs légers" un roman très cinématographique, plein d'humour et de sérieux à la fois. Un talent d'écriture indéniable. Une balade entre les pages de ce roman et la musique comme la lecture d'une partition, douce et rythmée.



Un roman réflexion, sur le racisme, l'identité de soi, le regard des autres, la liberté, la grosophobie dans les Etats-Unis dès années 70. Entre souffrance et espoir, amour et amitié, liens complexes entre un père et son fils, le pouvoir libérateur de la musique se fait entendre et rentre dans la vie des personnages qui aiment la musique par dessus-tout.



Une guitare, un harmonica, un duo atypique, des questions toujours (hélas) d'actualité à notre époque. Laissez-vous emporter par la musicalité de la plume de Sophie Simon !
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American clichés

American clichés, premier livre (recueil de nouvelles) de Sophie Simon, aux éditions JC Lattès, 220 pages, 17€.



Dans American clichés, Sophie Simon nous emmène aux Etats-Unis. Elle nous emmène dans différents lieux, dans différents milieux sociaux, avec des personnages qui s'opposent d'une nouvelle à l'autre.

Elle nous propose quelques clichés américains. Le rêve d'Hollywood, les ranchs et les fermes, mais aussi des histoires que l'on pourrait transposer en France, ou ailleurs en changeant uniquement les prénoms et noms des personnages. Donc des personnages que l'on peut imaginer plus facilement.

A la lecture de la première nouvelle, je n'étais pas réellement emballée par l'écriture. Il me manquait ce petit quelque chose qui fait que l'on s'attache aux personnages. Puis au fur et à mesure des nouvelles suivantes, j'ai été prise dans la lecture, et ai apprécié découvrir ces personnages aux destins plutôt étonnants pour la plupart. Toutes les nouvelles sont différentes, elles ne se ressemblent pas, et ont des chutes inattendues. En tout cas, pour ma part, elles le sont.



Comme le dit l'éditeur sur sa quatrième de couverture, Sophie Simon "fait une entrée aussi délicate que réussie en littérature" avec ce premier livre. Sophie Simon est certainement à suivre de près pour ses prochaines sorties.



Page 33 : "- Je voudrais épouser un homosexuel.. je suis sûre que ça se trouve, un homosexuel qui aimes les femmes..."



Sur cette quatrième de couverture, le mot de Sophie Simon, est pour le moins, surprenant : "Je n'ai aucun lien avec les Etats-Unis. J'y suis allée, trois, quatre fois, tout au plus. Je ne lis pas le New York Times, je connais mal la politique d'Obama, et serait incapable de citer le dernier blockbuster américain, bref, l'Amérique ne m'obsède pas.

Mais quand j'écris, ça change tout : je suis une fille de l'Ohio attirée par les grands mythes de l'american way of life."



Merci à Anne Blondat.

Site des éditions JC Lattès
Lien : http://angel-a-et-la-littera..
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American clichés

Sans tout dévoiler, je peux déjà dire que chacune des nouvelles composant ce recueil revient sur quelques uns clichés souvent attribués aux américains et qui parfois se révèlent finalement très réalistes. Sophie Simon emploi la juste dose pour ne jamais tomber dans l'excès tout en faisant preuve de beaucoup de mordant.



La première nouvelle est d'ailleurs saisissante et ferait presque froid dans le dos. En rentrant du travail, un bon père de famille heurte une moto qui envoyant son conducteur dans le canal. Sous le choc, l'homme ne fait rien et rentre chez lui. Les conséquences de son acte seront bien évidemment dramatiques mais pas pour celui qu'on croit.



La galerie de personnages que nous propose l'auteur vont tous être confrontés à des situations qui pourraient très bien nous arrivés si ce n'est ces retournements de situations parfois bien inattendus.

C'est d'ailleurs, ces retournements de situation qui font tout le charme et l'originalité de ces nouvelles très américaines et pourtant écrite par une française.



La lecture de cet ouvrage fut un vrai moment de plaisir et d'humour pince sans rire. J'en redemanderai presque encore.

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American clichés

Sophie Simon dit d’elle « mais quand j’écris, ça change tout : je suis une fille de l’Ohio attirée par les grands mythes de l’American way of life ». Et ce pour notre plus grand bonheur !

Premier livre et premier recueil de nouvelles fort réussi ! American clichés comme son titre l’indique nous plonge aux quatre coins des Etats-Unis de 1950 à nos jours. A travers onze nouvelles, elle nous brosse le portait de ce qui fait l’Amérique. Les espoirs, les rêves mais aussi les désillusions et le désenchantement de ses personnages.



la suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/04/sophie-simon-american-cliches.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Aimer et prendre l'air

Deux couples d’amis en vacances au bout de leurs histoires, épuisés. Des triangles, des constats et des dépendances mutuelles dans un climat d’échec.



Jusque là, c’est drôle, fin et plutôt bien ficelé, les personnages sonnent juste et les dialogues se teintent d’un humour délicieusement désabusé.



Mais pourquoi nous en éloigner en exilant ces personnages dans le cinéma américain ? Zut, il m’ont tout de suite semblé moins sympa.
Lien : http://noid.ch/aimer-et-pren..
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American clichés

Par Koryfée - Publié dans : Lu par Koryfée

Le titre à lui-seul nous invite au voyage. Et quels voyages ! A travers onze nouvelles, Sophie Simon nous dépeint des scènes de vie d'une force et d'un réalisme sidérants. Dès les premières lignes, le lecteur est transporté en Amérique, pays de tous les possibles, de tous les rêves, de toutes les illusions, de toutes les extravagances aussi.

Impossible de rester sur le seuil de ces histoires. Il suffit à l'auteur de quelques mots pour créer un degré d'intimité extraordinaire entre le lecteur et les personnages, pour lui faire visualiser les lieux, pour le propulser au coeur de ces vies. Des vies très différentes les unes des autres. De Peter fils d'agriculteur qui rêve des planches d'Hollywood, à Howard « Dieu du contre-ut » dont le chant ne séduit que son chien et exaspère sa femme, en passant par Sam et Carry ce couple à priori improbable, ou encore au coupable secret de Ed Bookman, chaque personnage est à un virage de son existence. A ce moment précis où tout peut basculer.

Si les situations dépeintes diffèrent, tous ont en commun une insatisfaction par rapport à leur vie présente et ce désir prégnant de la faire évoluer, de s'arc-bouter à leurs rêves. Y parviendront-ils ? Se drapent-ils d'illusions ? Impossible de le savoir avant la dernière ligne, tant l'auteur excelle dans l'art de la chute.

Avec ce premier recueil de nouvelles, tendre, émouvant, attachant, Sophie Simon fait une entrée aussi bien remarquée que remarquable dans le monde littéraire. Une plume trempée à l'encre d'un indéniable talent.

Une révélation.



Informations pratiques :

Prix éditeur : 17€

Nombre de pages :220

ISBN : 9 783209 635172

Par Koryfée - Publié dans : Lu par Koryfée
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Aimer et prendre l'air

"Qui se soucie de la vérité quand le mensonge est confortable ? "



Qu'il est donc difficile de quitter, de mettre le mot fin à une histoire même si on sent la dernière page si proche.

Amy, actrice new-yorkaise au talent reconnu, songe une fois de plus à quitter Jack, son mari. Il sont mariés depuis si longtemps. La célébrité l' à embelli alors que Jack n'a fait que vieillir.







"Et puis, un couple, n'est-ce pas sa longévité qui est admirable, exceptionnelle ? L'accomplissement d'une vie de vertu et de grandeur, de dons et d'abandons, de confiance, de bienveillance ? L'amour conjugal n'est-il pas finalement le plus triomphant des amours, Et le plus remarquable ? "





Cet été sera pourtant différent, même si tout paraît identique aux étés précédents. L'arrivée de leur couple d'amis avec lequel ils partagent leurs vacances n'y changera rien, étant lui-même au bord de la rupture.







" Toute chose prend fin: voilà une évidence qui nous unit."



Leur relation de couple est devenue foireuse mais ils s'y cramponnent quand même. Ils se disputent souvent, ne font quasiment plus l'amour, mais ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre. Ils préfèrent passer leurs vies ensemble, malheureux mais heureux de ne pas être séparés. Car chacun d'eux a peur du changement, peur de vieillir, de finir seul, peur que tout tombe en ruine. Même une amitié, si belle soit-elle peut un jour finir ruinée de tous bons sentiments. Ils s'accrochent à leurs blessures, aux chagrins dont ils ne veulent pas guérir parce que c'est si bon d'avoir mal.





Nous voulons tous que les choses restent inchangées. On se contente d'une vie sans bonheur parce qu'on a peur. Comme un enfant en bord de mer, on a peur de la vague qui approche, peur de la grosse vague qui pourrait tout balayer sur son passage, et nous mener vers une nouvelle vie, avec un nouveau décor, vers de nouvelles personnes.



À travers ce roman, sous ses airs de comédie se cache un drame: La fin d'un monde idéal et la fin de l'amour. Un drame pourtant joyeux et cocasse qui n'est pas sans rappeler les divines comédies de Woody Allen. On s'aime, on se déteste, on rit, on pleure mais toujours avec le sourire aux lèvres, et toujours avec une pointe d'ironie.

Sophie Simon, à travers ce roman très cinématographique, nous offre une sublime tragi-comédie. Un joli regard de femme sur la vie de couple et sa fin de vie. Comme un vieux canapé, aussi confortable soit-il, il est temps d'en changer. À travers ses mots, sensibles plein de sensualité, elle explore, dissèque le couple. Un combat permanent entre les hommes et les femmes pour durer dans la longèvité ou pas.

La vie, la vraie avec ses bons et ses mauvais jours. Il suffit juste de s' aimer et prendre l'air.







Tout comme Gary tout seul , Aimer et prendre l'air m'a conquise. Un roman qui sonne vrai, aussi touchant que burlesque, que j'adorerais voir dans les salles obscures. De l'encre à la bobine et pourquoi pas ?





Woody Allen

- Allo Woody, j'ai un scénario à te proposer ...









Sophie Simon

Sophie Simon vit à Paris, après des débuts au cinéma pour Patrick Grandperret et Cédric Klapisch, elle s'est lancèe dans l'écriture et c'est une belle réussite. On la découvrit avec Américan clichés, un recueil de nouvelles, puis Gary tout seul un sublime roman que j'avais dévoré et adoré. Aimer et prendre l'air est son troisième livre aux Éditions JC Lattès.


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Come prima

J’avais envie d’ambiance italienne en ce début d’année 2021 morose, envie de voyager, et quoi de mieux que de le faire via une histoire d’amour… à l’italienne. Sophie Simon nous propose dans ce roman de faire la connaissance de Celso, la soixantaine, écrivain, marié depuis plus de trente ans à Antonia. Cet homme qui se considère dorénavant comme rangé et respectable reçoit un beau jour un mail d’Elena, son grand amour de jeunesse, qui lui propose une rencontre. Déstabilisé, tenté, Celso répond favorablement, conscient de mettre en danger son couple, son quotidien réconfortant, quoiqu’un peu terne. En attendant de la revoir, Celso se remémore leur histoire, son inquiétude constante alors de ne pas être à la hauteur de sa beauté, la peur de la perdre, ses erreurs. Sophie Simon sait très bien évoquer dans ce roman les affres de la passion et ce que la peur de perdre quelqu’un peut nous faire faire de ridicule. Car Celso perd régulièrement la tête, accumule les mauvaises décisions, comme celle de se rassurer dans les bras d’Antonia pour avoir le courage d’aimer Elena. J’ai aimé l’écriture de Sophie Simon, son style. Certains paragraphes, certaines scènes, sont d’ailleurs des petites perles. Cependant, je n’ai pas pu me défaire tout du long de la grande antipathie ressentie envers le personnage de Celso. Il m’a semblé alors que Come Prima ne racontait rien de neuf, mis à part une énième histoire d’amour machiste, égoïste, où les femmes se révèlent les grandes perdantes, l’une condamnée à souffrir car trop belle, et l’autre à être méprisée car trop amoureuse et fidèle.




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Deux coeurs légers

Coup de coeur piur ce roman. Un très agreable moment passé avec Ray, Minie et Marty. J'ai apprécié la richesse des personnages tous différents, aux aspirations diverses mais qui se retrouvent tous au même endroit. Les chemins pris par la vie nous ramènent ils au point de départ ?



J'ai réalisé à la fin de la lecture que l'auteure était française. Une surprise et bonne, je ne m'en serai pas doutée. Je vais aller regarder de ce pas ces autres romans.
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Aimer et prendre l'air

« Aimer et prendre l’air », c’est l’histoire d’Amy, jeune actrice, et Jack, scénariste, dont le mariage est un jeu du « je t’aime, moi non plus » depuis vingt ans. Jusqu’au jour où le jeu déraille et va un peu plus loin que d’habitude. Lorsqu’un couple d’amis les rejoint pour des vacances au bord d’un lac, il est trop tard : la boîte de Pandore de la vérité a été ouverte, et ne pourra plus être refermée. Commence alors un jeu de la vérité où les masques tombent, les apparences se fissurent, les rancœurs enfouies éclatent au grand jour. J’ai aimé ce côté un peu cynique, la dénonciation des faux-semblants et de l’hypocrisie de la vie sociale. En revanche, j’ai parfois été agacée, par les tergiversations des personnages (Amy, personnage touchant, en devient parfois agaçante), ou leur auto-apitoiement (Jack, qui pleure sur sa carrière ratée, et Larry, sur son âge). Kathleen, personnage dépeint comme dur et cynique, est finalement la plus lucide et sera la première à prendre son destin en main. Une histoire au final intéressante, très bien écrite, et qui nous incite à nous interroger sur nos envies, nos choix, ce que nous voulons vraiment, au lieu de nous laisser enfermer dans des habitudes rassurantes et confortables.
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American clichés

C’est à travers 11 nouvelles que l’auteure nous dépeint 11 personnages représentant ou devraient représenter l’American Dream. Des vies différentes et paisibles qui d’un coup basculent dans le drame. Des nouvelles sur les rêves et les désillusions de personnages désenchantés aux quatre coins de cette Amérique, dans des milieux sociaux différents, à des époques différentes et dans lesquelles l’amertume et la tristesse sont au menu face à des situations au détour inattendu.



Evidemment comme le titre du livre l’indique ce sont des clichés de l’American way of life, rêve d’Hollywood, secret de famille… au milieu de banlieues paisibles ou de ranch à la recherche du bonheur.



Lecture rapide et petit moment de plaisir.


Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Gary tout seul

Le livre a du rythme et un style très vivant avec de l'humour. Il aborde des grandes questions classiques : la filiation, l'amitié, l'ambition, mais je trouve les personnages assez caricaturaux : le trader est forcément cynique, la femme séductrice ou bonne ménagère, l'homme qui vieillit cherche à séduire des jeunettes. Les femmes surtout n'ont pas suffisamment de consistance.

Gary et son père sont les seuls personnages vraiment bien campés, avec pas mal de faiblesses qui les rend attachants. Leurs rapports sont intéressants. L'amitié-haine entre les deux amis d'enfance me semble moins clair, pas complètement aboutie. Bref, une lecture facile et agréable mais il ne m'en reste pas grand-chose.
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Deux coeurs légers

Quel plaisir de retrouver cette plume française qui sent bon l’Amérique, autant pour le lieu où se situent ses histoires que pour le style de l’auteure, il n’est donc pas étonnant que je sois tombée sous son charme irrésistible.



Dans ce nouveau roman elle aborde à travers ses personnages bouleversants et toujours très attachants, les difficultés à s’imposer sur les devants de la scène après avoir notamment passé par la case prison mais également les problèmes du racisme, contre lesquels Ray est confronté depuis toujours, ayant toujours vu son père faire profil bas, et ayant toujours eu du mal à le supporter. Il vit avec le rêve de devenir un jour un grand guitariste à succès et ne laissera jamais tomber, même si les responsabilités familiales l’emportent et l’éloignent chaque jour un peu plus de la scène, et de sa passion jusqu’au jour où Marty son beau frère et ami, exorcisera ses vieilles blessures à travers de magnifiques textes qui risquent peut-être de changer leurs destins…





Sophie Simon nous offre un très bon blues littéraire, scandaleusement stylé, pimenté d’humour où la réalité rattrape la fiction avec élégance et beaucoup d’émotion.



Une fois encore, elle confirme son talent d’auteure qu’il serait bon de présenter à un scénariste américain par exemple, notamment Woody Allen, là ce serait la grande classe.



En attendant, laissez-vous porter par sa plume, laissez vous attendrir par ses mots en vous baladant à travers ses pages où la musique et l’amour l’emporte sur la haine.



Vous verrez vous en redemanderai.



Moi j’attends déjà le prochain…


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Deux coeurs légers

L’auteure nous livre ici l’autobiographie fictive de Ray, musicien de talent, qui a eu le malheur d’être né dans l’Amérique profondément raciste du milieu du XXe siècle. C’est un récit qui peut paraitre déjà vu, mais qui est pourtant poignant et écrit avec justesse, là où je m’attendais à des passages un peu trop stéréotypés. C’est aussi une lecture accessible et prenante, qui peut certes posséder quelques longueurs, mais tout est pardonné lors des dernières pages : j’ai pris une vraie claque, et ne suis pas prête d’oublier ma lecture de sitôt ! Les nombreuses références musicales étaient aussi très agréables, permettant de contrebalancer les ondes négatives de cette époque.

En bref, c’est un roman percutant à lire au moins une fois dans sa vie !

Merci à l'éditeur pour ce SP
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Gary tout seul

À vingt et un ans, tête brûlée et effrontément ambitieux, Gary Morrow quitte sa banlieue de Cleveland pour tenter sa chance à New York. Il tombe amoureux de la fille de son patron et l'épouse. À lui la Bourse de New York, la femme parfaite, les dîners fins... Une vie à plus de sept cents kilomètres de ses mauvais souvenirs, ceux d'un enfant sans père et frondeur, mais aussi des trois personnes qui ont le plus compté pour lui. Et voilà que le passé, qu'il s'est efforcé de maintenir à distance, resurgit....
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