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Citations de Stéphane Carlier (320)


Mon téléphone m’a signalé un message vocal. Au même moment, la serveuse déposait ma boisson sur la table.
- Qu’est-ce que c’est, comme race?
Elle regardait le chien avec sérieux.
- Un carlin.

- C’est ça, qu’elle a, la reine d'Angleterre?
- Non, c’est une autre race. Les corgis.
Elle le dévisageait toujours.
- Il a peut-être soif.
- Je pense, oui. Il a eu pas mal d’émotions aujourd’hui.
- Je vais chercher de l’eau.
C’est gentil.
Je l’ai regardée retourner à l’intérieur et j’ai repensé à mon téléphone.
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Elle avait un truc, au reveil, pour éviter de sauter de son sixième étage ou d'aller se jeter dans l'East River. Un truc tout simple, qu'elle avait vu chez Oprah. Il suffisait, à peine sorti du sommeil, de rester au lit une ou deux minutes supplémentaires pour y dresser mentalement la liste des choses qui nous font du bien. Les grands bonheurs, les petits plaisirs.
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Il n'y avait rien de normal chez cet animal. Tout en lui était trop gros ou trop petit [...] On aurait dit E.T. On aurait dit une vieille dame snob à cheval sur ses principes mais profondément bonne. On aurait dit Angela Lansbury dans Arabesque.
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« Rigaud, c’est quel genre de type ? demanda Pauline en jouant avec sa petite cuillère.
— Le genre à qui tu n’as pas envie d’envoyer un message pareil. Sérieux, carré. Démocrate-chrétien, tu vois ? Aucune fantaisie. Enfin, pas que je sache. Tu sais ce qu’il fait de son temps libre ? Il écrit un livre sur Nevers. Une histoire de la ville de Nevers. Voilà. Rigaud, c’est ça. »
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Ceux qui vous détestent le plus sont ceux qui vous désirent le plus, ne l’oubliez jamais.
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À New York, vous voulez aller chez le coiffeur, il faut faire un emprunt.
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Il y a des gens comme ça, qui inspirent, qui révèlent des gens à côté desquels on devient une meilleure version de soi-même...
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À la lecture de ces pages, quelque chose d'un peu magique s'est passé qui, pour la première fois, lui a laissé penser que les livres pouvaient être meilleurs que la vie.
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C'était donc lui, "Yves R.", qui avait attribué quatre étoiles à "Entrée dans l'hiver". Le podologue de ma mère. Moi qui m'étais imaginé un vrai lecteur, lettré, exigeant. Un gentleman-farmer qui passait ses journées à lire et faire l'amour à des femmes cultivées. Ma déception était immense.
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_Je ne connais pas beaucoup de jeunes qui le lisent pour le plaisir. Forcément, avec tous leurs Tik Tok, ils ne peuvent plus se concentrer plus de cinq secondes...
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C’est drôle, ça fait des années qu’elle n’y a pas repensé. C’est sa lecture qui a réveillé ce souvenir, comme s’il était caché derrière un paravent que Proust aurait déplacé avec une infinie délicatesse.
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On ne dit jamais à quelqu’un qui s’est fait larguer sans préavis après trois ans et demi de vie commune » Tu devrais lire Du côté des Guermantes ». On lui conseillera plus naturellement de s’inscrire dans une salle de sport ou de prendre un chat, mais c’est une erreur. Non pas de s’inscrire dans une salle de sport ou de prendre un chat mais de mettre Proust de côté. S’il n’a pas précisément écrit un guide de survie aux séparations douloureuses, Marcel n’a pas son pareil pour réconforter son lecteur esseulé. D’abord en le rendant plus intelligent, ce qui n’est pas rien, et aussi en lui faisant réaliser que l’amour n’existe pas, qu’il n’est qu’une fabrication de notre cerveau en réponse à notre frustration existentielle, à notre terreur de l’abandon, que la personne qu’on croit aimer n’a rien à voir avec qui elle est réellement, qu’on la désire parce qu’elle nous échappe mais que, une fois qu’on l’a, on ne comprend même plus ce qui nous la faisait désirer, qu’on est de toute façon irrémissiblement seul, et qu’ainsi donc, en amour, on ne fait jamais que souffrir le martyre ou s’ennuyer comme un rat mort.
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Ce sont les variations qui marquent, non ? Les hauts, les bas, l'inquiétude, l'incertitude, voilà ce qui ravage.
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Puis, à la faveur d'un après-midi dominical où il était question qu'elle retrouve ses parents à l'expo Lavoirs de Bourgogne au Musée de la photo, elle décide de rester chez elle où elle rouvre Le Côté de Guermantes, et Marcel fait son come-back. Son intelligence lumineuse, sa finesse lui reviennent, elle se demande comment elle a pu faire sans et se met à le lire avidement. Ces pages ont un pouvoir consolateur équivalent voire supérieur à celui du soleil ou du chocolat et elle s'en enfile cent cinquante en trois jours.
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On n'a pas d'autre aspiration que de prendre des selfies en faisant des duck faces et on le revendique. L'époque valide l'ignorance, légitime la stupidité. Le monde n'a jamais autant ressembler à un tableau de Jérôme Bosch.
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L'existence n'est qu'un lent suicide.
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C'est très fort ce que ça dit , quand on y pense. Ça dit que l'amour, c'est pas un truc qui vous tombe dessus, comme ça, mais qu'on décide d'aimer.
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Finalement, elle comprend : ce livre est si vaste, il aborde tellement de questions qu'il est quasiment impossible quand on le lit de voir le monde autrement que par son prisme. La moindre chose devient proustienne.
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Elle n'avait plus envie de le quitter, cet appartement, et particulièrement la cuisine de Françoise, elle redoutait que l'histoire l'emmène ailleurs. A la lecture de ces pages, quelque chose d'un peu magique s'est passé qui, pour la première fois, lui a laissé penser que les livres pouvaient être meilleurs que la vie.
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Bien le lire, c’est aussi ne pas hésiter à sauter des pages. Ce sont quelquefois cinq pages qu’elle survole avant de reprendre sa lecture au début d’un nouveau chapitre. Sur les plus de quatre mille pages au total de la Recherche, il y a de la marge. Elle le fait sans état d’âme, certaine que même Marcel, s’il se relisait aujourd’hui, se trouverait trop long par moments.
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