AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Stéphane Carlier (320)


Qu’est-ce que vous êtes beau, c’est ahurissant. En général, les gens très beaux le sont moins au bout de dix minutes. Chez vous, l’effet est permanent.
Commenter  J’apprécie          70
Elle fumait tellement qu'en l'écoutant on se raclait la gorge. Elle fumait tellement qu'en l'écoutant même ceux qui ne fumaient pas avaient envie d'arrêter.
Commenter  J’apprécie          70
Leur premier contact, de chaque côté d'un bureau derrière lequel le vieil homme établissait le dossier de l'animal, fut d'ailleurs un désastre :
"Il a un nom votre cochon ?
- Oui, Foufou.
- Foufou ?
- Oui. F.O.U...
- Pas la peine d'épeler. Si je peux me permettre, j'ai rarement entendu un nom aussi débile, même pour un cochon.
- Je sais, mais...
- Ils sont jeunes, ils sautent partout, alors on les appelle Foufou ! Franchement, vous auriez pu trouver autre chose !
- Je ne suis pas à l'origine de ce nom.
- Il n'est pas à vous ?
- Euh, non, si ! Si, bien sûr. On me l'a donné. Offert.
- Ah. On vous l'a offert déjà baptisé.
- Voilà.
- Très bonne idée de cadeau, vous pourrez complimenter vos amis.
- Oui... Pour tout dire, je pense le rebaptiser.
- Ah, très bien. Essayez de lui donner un nom plus classe. Un de mes clients a une chèvre, une très belle angora qu'il a baptisée Véronique, parce que c'est un fan de la chanteuse, là, Bon, bah, c'est très beau Véronique, pour une chèvre.
- Les noms humains, tout de suite ça...
- C'est ce qui se pratiquait autrefois dans les campagnes. Le cochon avait un nom. Un vrai nom. Pas Foufou, Pépette ou je ne sais quelle connerie du même genre. On l'appelait même monsieur ou madame, vous imaginez ?
- Effectivement, ça parait inc...
- Bon, c'est une autre époque. Le cochon vivait dans la maison, il arrivait même qu'on dorme avec lui. C'est un autre monde.
- C'est drôle que vous disiez ça, parc que...
- Laurent, par exemple. Je le verrais bien s'appeler Laurent, votre cochon. Ça fait chic, on pense tout de suite à Laurent de Médicis. C'est respectueux, vous voyez ? Il faut respecter l'animal... Adresse ?
- Adresse ?
- Il habite où, votre cochon ?
- Ah, 116, rue de Vaugirard.
- D'accord... Commune ?
- Paris.
- Paris... Paris ?
- Oui, dans le 6e.
- C'est une plaisanterie ?

p. 104-105
Commenter  J’apprécie          70
C’est très compliqué, son histoire. Je crois que c’est un homme qui a quitté sa femme pour un autre homme avant de s’apercevoir qu’il aimait bien les femmes et voulait devenir lesbienne. Mais c’est peut-être le contraire.
Commenter  J’apprécie          71
Là-dessus, Biscotte tapa dans ses mains et, hilare, se mit à danser avec les bras. Pendant pratiquement une minute, la voiture fut secouée au rythme de ses mouvements. Il était clairement défoncé.
Nando observa Gaby qui, sur le siège passager, avait l’air aussi affligé que lui. Il avait constitué la pire équipe qui soit. Aucun de ces deux hommes n’avait pris la mesure de ce qui l’attendait. L’un était trop vieux, l’autre trop embrumé. Et, le pire, c’est qu’il était impossible de revenir en arrière. (…)
« Tu ne devrais pas te laisser abattre, murmura-t-elle, en posant la main sur son dos.
– T’as vu les tocards qu’on a récupérés ! Et cons comme leurs pieds, en plus de ça. Ça va foirer, c’est évident. »
Gaby jeta un œil à l’intérieur de la Camry dans laquelle, au même instant, Pickwick et Biscotte recommençaient à se chamailler.
« C’est souvent quand les choses semblent désespérées qu’elles réussissent. »
Commenter  J’apprécie          70
Un ouvrage qui sur une histoire original nous renvoie à la question de l'animal.Ce lit très vite.On rentre rapidement dans l'histoire.
Commenter  J’apprécie          70
C'était loin d'être une intellectuelle. On lui disait "Homère" et elle pensait "Simpson" (...)
Commenter  J’apprécie          71
« Proust, ce n'est pas difficile, c'est différent.

Mais bon, il pourrait quand même aller à la ligne plus souvent. »

Ces deux phrases m’ont vraiment fait rire !
Commenter  J’apprécie          60
-- Vous lisez Proust ?
-- Oui, je lisais Du côté de chez Swann. Maintenant, je suis dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs.
-- Mais pourquoi ?
-- Pourquoi ?
-- Vous préparez un examen ?
-- Non, c'est comme ça, pour le plaisir. Vous l'avez lu ?
-- Oui, enfin non mais c'est tout comme. ( p 90 / 91 )
Commenter  J’apprécie          60
L'affaire est de se libérer soi-même : trouver ses vraies dimensions, ne pas se laisser gêner.
Virginia Woolf
Commenter  J’apprécie          60
Ces pages ont un pouvoir consolateur équivalent voire supérieur à celui du soleil ou du chocolat.
Commenter  J’apprécie          60
Proust. Avant, ce nom mythique était pour elle comme celui de certaines villes – Capri, Saint-Pétersbourg... – où il était entendu qu’elle ne mettrait jamais les pieds.
Commenter  J’apprécie          60
Mme Habib dans son salon à neuf heures du matin ressemble à une femme jouant au casino le samedi soir. Chemisier de soie havane ou léopard, bracelet faisant cliqueter ses moindres gestes et Shalimar, beaucoup de Shalimar, tellement de Shalimar que le parfum, imprégnant l’endroit, en est devenu la marque autant que son carrelage blanc à effet marbré ou les deux notes de son carillon à l’entrée. Son maquillage excessif accentue l’expression de fatigue de ses yeux sortant légèrement de leurs orbites. Sa voix est enrouée, cassée par la cigarette comme à la fin d’une journée passée à attendre. Son teint est bistré par la poudre autant que les séances sous les lampes, Madame Habib est accro au bronzage ( aux beaux jours, à la pause déjeuner, il n’est pas rare de la voir, place de la Libération, assise à un bout de banc pas encore à l’ombre, déguster sa salade de riz, le visage offert au soleil).
Commenter  J’apprécie          60
A la lecture de ces pages, quelque chose d'un peu magique s'est passé qui, pour la première fois, lui a laissé penser que les livres pouvaient être meilleurs que la vie.
Commenter  J’apprécie          60
aujourd'hui, elle a commencé la lecture d'un livre écrit il y a plus de cent ans par un homme qui ne quittait pas son lit, un livre avec des phrases interminables et dont elle a le sentiment, pour une raison qui lui échappe encore, qu'il va la rendre plus forte.
Commenter  J’apprécie          60
Ce qui lui procure ce malaise, ce sont des questions. Est-ce ainsi que tout culmine ? Est-ce qu'on ne sera jamais plus heureux que ça ?
Commenter  J’apprécie          60
Ils ne sont pas nombreux, ceux qui se réinventent. On prend généralement pour argent comptant la version de la réalité qu'on nous présente en premier, on s'abstient de la questionner par manque d'audace, parce que c'est plus facile, plus confortable et, ce faisant, on vit la vie imparfaite et frustrante de quelqu'un qui ne nous ressemble que de loin.
Commenter  J’apprécie          62
Elle a lu quoi, douze pages, et elle sait déjà comment ça va marcher entre eux. A elle de s'accrocher, de continuer à avancer, souvent dans le brouillard, parfois dans le noir, de ne pas se formaliser de ses phrases à tiroir et de ses imparfaits du subjonctif, de se munir de patience et, s'il le faut, d'un dictionnaire. À lui, en retour, à intervalles réguliers, chaque fois qu'elle s'y attend le moins, de l'éblouir.
Commenter  J’apprécie          60
On peut écrire sur tout, me disais-je. Un amour déliquescent, un jeune garçon à l'école des sorciers, un appartement abandonné pendant la guerre. Les sujets n'ont pas d'importance. Ce qui compte, ce qui accroche, c'est la vérité. Ce que le livre dit de nous. Le commentaire qu'il fait de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          60
Attrapez les mots, les soupeser comme des tomates au marché. Parler avec son ventre autant qu'avec sa tête. Tout lâcher et tout contrôler à la fois. Dire. Dire la vérité. Raconter au plus près, au plus vrai, la folie de ce monde, sa cruauté et sa drôlerie. Faire comme si tout cela avait un sens.
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Stéphane Carlier (2393)Voir plus

Quiz Voir plus

Clara lit Proust

Comment s’appelle le salon de coiffure où travaille Clara ?

Cindy Coiffure
Emmy Coiffure
Jenny Coiffure

23 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Clara lit Proust de Stéphane CarlierCréer un quiz sur cet auteur

{* *}