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Critiques de Stéphane Carlier (624)
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Clara lit Proust

Clara est coiffeuse, employée chez « Cindy Coiffure», un petit salon de Chalon-sur-Saône. La journée, elle enchaîne les couleurs, les permanentes et les mises en plis, sous les ordres de Madame Habib, sa patronne qui se donne des airs de grande dame. Elle écoute avec patience les complaintes des habituées et soutient Nolwenn, sa jeune collègue un peu empotée. Le soir, elle retrouve JB, le beau JB, que tout le monde lui envie, mais qui ne la fait plus vraiment frissonner. Mais surtout Clara, elle s’ennuie, spectatrice d’une vie qui ne la fait pas rêver.

Jusqu’au jour où un client de passage oublie un livre après sa coupe. « À la recherche du temps perdu » de Proust , pas pour elle pense-t-elle en l’oubliant dans un tiroir. Quand elle finira par l’ouvrir un soir de désœuvrement, elle sera d’abord perplexe, perdue dans ses phrases trop longues, noyée sous les digressions ardues, mais la persévérance lui ouvrira grand les portes d’un monde nouveau , espoir d’une nouvelle vie.

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Première lecture pour le #clubdeslecteursfolio , ce cours roman est une bien jolie découverte. Un roman, aux allures de conte, qui décrit avec tendresse le quotidien banal d’une petite ville de province. Dans ce salon de coiffure, c’est le lieu des rendez-vous, des commérages et des confidences, l’endroit, où l’on dépose ses peines, où l’on ose exprimer ses rêves. Au fil des pages, on sent les odeurs de laque, on entend la playlist de Radio Nostalgie, mais surtout on se prend d’affection pour Clara, si modeste, que Proust sortira de sa mélancolie.

Une jolie fable sur le pouvoir des livres, sur leur capacité à bouleverser nos vies, sur leur portée universelle qui transforme les barrières sociales en ligne droite vers le cœur.

Je l’ai refermé un peu honteuse, en réalisant que jamais je n’étais allé moi-même du côté de chez Swann. Mais si Clara y est arrivé, pourquoi pas moi, et pourquoi pas vous ?
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Clara lit Proust

Comme un petit bonbon qui fond sur la langue, léger et frais mais sans le goût acidulé, il aura manqué un peu de piquant pour moi pour que ce texte bascule dans quelque chose de plus profond. Clara est jeune, aimable et aimée, avec un amoureux parfait et un chat. Mais elle sent un vide dans sa vie, sans savoir précisément le définir. Ce vide, c'est le goût de la beauté. Son cheminement est très proustien : d'une impression d'inutilité dans l'existence, d'un manque à combler, elle passe à une observation des gens et des choses, observant notamment le salon de coiffure où trône son imposante patronne, ayant un avis sur tout, régnant sur une cour d'habituée - Mme Verdurin, à la découverte et à l'appréciation du beau. Voir le beau en toute chose, rechercher un plaisir esthétique dans le goût d'un thé, la douceur d'un plaid sur le canapé, l'odeur du gazon coupé, cela est très proustien. Et trouver sa vocation artistique grâce à la beauté, c'est tout aussi proustien.

Le parallèle est cependant rapide, il se concentre sur Clara l'ingénue qui observe le monde puis l'apprécie d'un point de vue esthétique avant de devenir créatrice. On ne trouvera pas la profondeur des situations de Proust, de nombreuses thématiques ne sont pas présentes, et les personnages sont à la limite de la caricature. Cependant, ils ne font pas rire d'eux-mêmes, car ils sont présentés avec une certaine tendresse - or, la férocité comique est un des traits de Proust.

Cela reste un petit roman agréable à lire, qui n'a de toute façon pas la prétention de prolonger son modèle, mais de donner envie de le lire et d'aimer le monde.
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Clara lit Proust

Le Pouvoir Des Livres .



C’est l’histoire de Clara, coiffeuse à Cindy Coiffure avec sa routine, sa relation sans désir avec son JB, son chat qui n’aime pas les caresses, et le temps qui passe au rythme du salon et des airs de Radio Nostalgie . Jusqu’au jour où un client oublie son livre. Un livre qui va changer le cours de sa vie. C’est le début d’une histoire d’amour entre Marcel Proust et Clara, une rencontre qui va la bouleverser .



Une histoire bien sympathique et pétillante . Comme un hommage à Proust . Une ode à la lecture . Mon deuxième livre de @stephanecarlier après L’enterrement de Serge l’an passé et toujours un bon moment .



Vous l’avez lu ? Envie de le lire ?
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Clara lit Proust

La découverte de Proust par une petite coiffeuse châlonnaise Clara.



Une vie ordinaire pour Clara.

Coiffeuse au salon Cindy Coiffure.

Écouter les ragots distillés au long de la journée.

Se contenter de JB, pompier, beau gosse mais d’un ennui.

Du chat aussi. Qui n’aime pas les caresses.

Jusqu’à cet homme, un client, un inconnu, qui oublie un livre…

Un livre qui dormira pendant quelques temps sur une étagère chez Clara.

Le temps qu’elle apprivoise la grande aventure de Lire Marcel Proust.

A partir de là c’est le coup de foudre, la révélation.

Tout le monde peut lire Proust.

Même Clara.

Clara lit Proust !



C’est la métamorphose de Clara au travers des mots. Chrysalide, elle devient papillon. Ce livre transforme sa vie, sa façon de voir les choses et la transcende.



Une jolie façon de nous montrer que Proust n’est pas réservé à l’élite. Et que la lecture, quelle qu’elle soit, n’est que magie 🪄
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Clara lit Proust

Clara lit Proust; une belle histoire, une héroïne simple et rafraîchissante, des personnages pittoresques, de l'humour et Proust en toile de fond.



Je me faisais une montagne de l'oeuvre de Proust. Je me representais La recherche comme un livre hermétique et difficilement accessible dont la lecture demande un effort considérable. Un pavé réservé aux geeks de la littérature et aux masochistes. Stéphane Carlier a un peu brisé le mythe et grâce à lui, lire du Proust me parait moins insurmontable. J'ai même envie de me lancer.
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Clara lit Proust

Amoureuse des écrits de Marcel Proust depuis de nombreuses années, je me suis offert ce livre sur les conseils de toutes mes amies qui me le conseillaient les unes après les autres!

Et effectivement, j'ai adoré ce livre qui à la fois fait du bien car l'hstoire est charmante mais aussi car il est bien documenté et que des phrases magnifiques de Proust sont parsemées ici et là tout au long du roman.
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L'Enterrement de Serge

Un roman dont le sujet principal est un enterrement peut faire sourire. C’est le cas avec ce roman.

Serge est mort, à 64 ans, d’un cancer.

Pendant la veille, puis la journée de l’enterrement, l’auteur va nous présenter les pensées de sa soeur (beaucoup plus jeune, la cinquantaine), de sa mère (84 ans et toute sa tête), de sa nièce (14 ans, accro aux réseaux sociaux et cependant très sympathique). Il y aura aussi un jeune croque-mort (amoureux maladroit), son collègue dépressif (les gens dépressifs me font rire, je me sens moins dépressive 🫠), un ancien compagnon de cellule, un curé, un agriculteur … et j’en oublie…

Il y aura des rebondissements « cocasses » (bon si cela m’arrivait dans la vraie vie, je crois que je ne rirais pas)

Et à la fin je trouve que tous les personnages ont évolué et gagné en profondeur.

Je me note donc cet auteur à suivre ….
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Clara lit Proust

Clara travaille dans un salon de coiffure lambda, où règne le prosaïsme ordinaire de notre temps. Un jour, un client y oublie un exemplaire de "Du côté de chez Swann". Clara s'en empare et quelques jours plus tard en commence la lecture par curiosité, avant d'être séduite. Nous passons donc avec elle de la pose de bigoudis à la lecture de Proust.

Il y a des âmes bien nées : elle a de la chance Clara, je l'envie. Une chance que je n'ai pas eue : le gros lecteur que je suis s'est cassé les dents plusieurs fois sur Proust, et je le regrette.

La lecture de Proust changera la vie de Clara.

Voilà un livre léger, très agréable, une peinture non dénuée d'humour de nos vies bien terre à terre et de nos petites manies. L'art et la littérature sont là heureusement pour nous faire accéder à un autre monde et nous rendre plus forts.
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Clara lit Proust

Clara est coiffeuse dans une petite ville. Un jour un client oublie ”Du côté de chez Swann”. Un court roman qui décrit avec humour et tendresse le quotidien du salon de coiffure, les joies et les drames du quotidien et, surtout, raconte la découverte de la lecture, le plaisir des mots, l’émerveillement et l’ouverture sur un autre monde possible. Un texte doux, sensible et qui donne envie de se (re-)plonger dans ”La recherche du temps perdu”.
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Clara lit Proust

Merci aux éditions Gallimard et à Babelio de m'avoir offert cette lecture exploratoire !



Une ville de province en Saône et Loire, « Cindy Coiffure » est le nom du petit salon de coiffure niché dans un renfoncement peu visible, un nom un peu désuet que déplore Jacqueline(Mme Habib) sa propriétaire, mais qui possède son petit lot d'habitués qui font tourner le boutique et vivre Nolwenn, Clara les deux coiffeuses et Patrick, un coiffeur renommé officiant à temps partiel augmentant le prestige de la maison.

Lorraine, la tenancière du bistrot d'à côté a ses entrées dans le salon où elle s'épanche volontiers auprès de jacqueline en sirotant un petit noir.

Ce petit microcosme vivote tranquillement au rythme du passage des clients qui viennent se faire coiffer mais aussi participer à l'écoute et la diffusion des potins de la commère pendant le séchage des bigoudis.

Clara s'ennuie aux déjeuners du Dimanche chez ses parents, sa relation avec JB se détériore peu à peu et son activité au salon de coiffure ne semble pas la combler.

Puis, un jour, un client oublie un livre que Clara escamote dans un tiroir pour le rendre à son propriétaire s'il vient le réclamer. le changement c'est maintenant, même si Clara ne le sait pas encore car elle n'a pas ouvert ce livre, orphelin de propriétaire qui lui tend pourtant les pages !

La découverte de la lecture de ce livre lui offre l'accès à un monde nouveau qu'elle apprivoise peu à peu avec l'aide de Claudie, la cliente autrefois chauffeur d'autobus qui s'appelait Claude, a décidé de changer de genre et connaît particulièrement bien l'univers Proustien.

En plus d'une histoire sympathique, ce roman est un hommage à la découverte de la lecture, y compris à voix haute et à la possibilité pour qui veut tenter l'expérience de changer de voie et de vie.

A noter, néanmoins, une curiosité, une histoire dans l'histoire aux pages 36-37, 92-93 et 154-155-156 imprimées dans une typographie différente et relatant les facéties conjugales d'une Raymonde qui se venge de l'infidélité de son René de mari avec Bernard le boucher. le seul lien avec le reste du roman étant qu'elle confie ses états d'âme à Jacqueline et ses cheveux à Patrick ou Clara !
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L'Enterrement de Serge

C’était un brave type et même un pauvre type ce Serge et, à l’occasion de son enterrement, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas grand monde. Il conduisait un minibus pour un EHPAD, vivait chichement avec Arlette dans un mobil home, il avait fait un peu de prison. Il y avait les deux employés des pompes funèbres, le prêtre, oui, parce que quand il y a peu de monde, on les compte tous, sa femme, sa mère, sa sœur Brigitte et son beauf Bernard (pour être beauf, il est beauf), sa nièce, son copain Dédé sur son fauteuil roulant et les voisins. Ah, j’oubliais le chien Elvis. Bref, ce n’était pas une star. En plus, il fait un temps pourri dans ce petit village pour plomber un peu plus l’ambiance.

Pourtant, il va s’en passer des choses au cours de cet enterrement et Stéphane Carlier va nous amener progressivement à reconsidérer les choses et à voir ce bon vieux Serge sous un autre angle.

Une comédie pleine d’humanité qui montre combien on croit connaitre nos proches et combien bien souvent on se trompe.



Challenge multi-défis 2022.

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Les perles noires de Jackie O.

Quel savoureux roman ! J'avais déjà beaucoup aimé "les gens sont les gens" et j'ai retrouvé avec bonheur ce tendre humour qui caractérise Stéphane Carlier. De la tendresse certes, mais également une belle capacité à vous entraîner dans un monde de fiction extraordinaire, dans des situations cocasses, un univers fantasque à souhait. Bref, une lecture sympathique qui fait sourire, rire mais aussi réfléchir. Un bon moment avec cet auteur généreux.
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Clara lit Proust

Après avoir passé le mois de mars à lire des livres nuls ou déprimants, je risque de surcoter celui-ci.Clara est coiffeuse en Saône et Loire. Elle a un mec très beau mais pour lequel elle n'éprouve plus rien. Un jour, un client du salon oublie Du Côté de chez Swann. Clara le lit et sa vie change. Bon, OK, l'histoire est nunuche mais ce n'est pas important. L'important, c'est la Master class sur Proust que délivre Stéphane Carlier. Il se trouve que j'ai une petite expérience de Proust: j'ai lu Du Côté de chez Swann et 1/3 d'A l'ombre des jeunes filles en fleurs et je me suis retrouvée dans TOUT ce que dit Stéphane Carlier à travers son héroïne: Proust impose un rythme, un rythme très très lent. Lire Proust c'est accepter d'accompagner sa grand-mère infirme faire une promenade sans but alors qu'on a un millier de choses à faire. Proust, c'est difficile à lire: il faut souvent relire une phrase à tiroirs car, à la fin, on a oublié comment elle a commencé et que quoi elle parlait. Proust délaye le moindre détail jusqu'au trognon (Balzac est petit joueur à côté); Proust ne raconte rien, il décrit. Pourquoi s'infliger ça alors ? Il est vrai que j'ai frôlé l'attaque de nerfs chez Swann à la lecture des promenades autour de Combray et à la description de chaque putain de buisson; il est vrai que j'ai abandonné les Jeunes filles en fleurs avant Balbec parce que je n'en pouvais plus des descriptions des tenues de Mme Swann mais Proust c'est autre chose; c'est tellement beau ! C'est tellement...essentiel. Il est profondément raffiné, humain, sensible, drôle, intelligent, fragile et affûté que ça vaut le coup. Chacun peut s'y retrouver car La Recherche est une comédie humaine différente de celle de Balzac (que je préfère) mais complémentaire. Clara lit Proust m'a furieusement donné envie de replonger dans La Recherche et, 4 ans après l'avoir abandonnée, j'y suis retournée comme si je l'avais quittée la veille; je n'ai pas eu besoin de relire. Clara lit Proust est très court et très facile à lire. Et ça donne une expérience proustienne à moindre frais et sans effort. Et sans complexe.
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Clara lit Proust

Je n’ai jamais lu Proust , rebutée par ce qu’il s’en dit et grâce à Clara, je crois que je vais me lancer! Peu importe si, comme elle, la passion me gagne…

Quand Clara lit Proust met en scène un salon de coiffure, perdu au fond d’une galerie, perdu au fond d’une ville de province où tout s’est recentré sur les centres commerciaux. Malgré cela, ça vit dans ce salon et Clara tombe… fond sur un livre, Proust… et la magie opère !

C’est un livre magique, baume au coeur, je n’en dirais pas plus. Proust ou pas, allez y!

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Clara lit Proust

Un récit léger aux vertus désinhibitrices qui réussit à faire partager la magie du livre en général, la magie d’un livre en particulier et quel livre, le monument de Proust, dont le prénom disparait, comme écrasé par son œuvre. « La recherche » c’est un symbole. Le symbole d’une époque, à travers la bourgeoisie, marqueur social dominant de son temps, symbole d’une écriture, patiente et minutieuse, gourmande et virtuose, vouée au surgissement des émotions pour inviter le lecteur à s’y associer pleinement. A qui se cantonne dans les déterminismes sociaux, cet univers proustien scelle la division des lecteurs en deux camps, aussi antinomiques que la lutte des classes est historiquement incontournable : ceux qui l’ont lu, et ceux qui ne l’ont pas lu, parce qu’ils n’ont pas osé, parce qu’ils ne le connaissent pas, parce qu’ils ne sont pas du même monde…

L’auteur déjoue d’emblée ce postulat en plaçant le décor de son récit dans un salon de coiffure caché au fond d’une rue d’un centre-ville de province. Le quotidien y déroule sa routine, ses situations convenues, ses propos adaptés, une petite société où les femmes dominent, que rien ne semblerait rattacher à l’univers de Proust. Clara est l’une des employées, elle pourrait se fondre dans le décor, mais l’auteur met en relief sa lassitude du quotidien, sa sensibilité, son envie d’autre chose sans qu’elle sache très bien quoi. C’est donc par hasard que le livre arrive dans sa vie, et ce hasard insiste longtemps avant qu’elle ne l’ouvre, pour accrocher son regard à une phrase soulignée qui lui parle de façon confuse. Il faudra encore du temps pour que le livre, sans titre et sans auteur, caché comme un intrus parmi d’autres anonymes perdus sur un rayonnage, réussisse à faire vagabonder sa mémoire, du client qui l’a oublié au salon, aux pages qui attendent sur l’étagère de l’entrée…L’exploration commence alors, comme un tâtonnement étonné puis s’enhardit, se convainc de poursuivre, s’accroche, persiste, et enfin adhère. La rencontre entre Clara et Proust se matérialise alors, et l’auteur excelle à en faire le prototype de toutes les rencontres de ce type : être prêt à recevoir le livre, dans sa vie et dans sa tête, et plonger totalement dans la réalité qu’il présente. Clara va y plonger totalement et sa vie va changer, de circonstances en circonstances, imperceptiblement puis résolument.

Un récit convaincant sur le poids des livres et de la lecture, un vibrant hommage à l’écriture de Proust. Au moment où commence l’exposition qui lui est consacré à la BN, il incite les lecteurs à pousser la porte de « La Recherche » sans tabou ni idée préconçue.

Je termine en disant que je fais partie de ceux qui ont essayé de le lire mais se sont perdus en route, ce petit livre m’a donné envie de m’y remettre.

Le pouvoir d’un livre est infini, preuve par neuf, bravo !

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Clara lit Proust

Difficile pour moi de formuler ma critique de ce livre, car avis partagé. J’ai trouvé ce court roman très sympathique, oscillant entre le genre feel good et l’envie de motiver la lectrice et le lecteur à se pencher sur l’un des auteurs les plus difficiles de la littérature française. J’avoue ne jamais avoir lu Proust à ce jour et ma décision de lire le roman de Carlier était principalement une tentative de motivation pour enfin m’y lancer. Après lecture de ce roman, on peut dire que j’y suis à la fois tenté et repoussé, pour la simple raison que, comme le dit l’auteur à un moment donné du livre, il faut le lire lentement, se prendre du temps pour apprécier le style proustien, au besoin relire des passages encore et encore, mais aussi pouvoir sauter des pages, voire lire des passages au hasard et à l’envi.

Et c’est là que je me dis que ce n’est pas ainsi que je perçois la lecture, et qu’il n’y a pas que Proust dans le monde littéraire, que j’ai envie de varier mes lectures. A petites doses donc, sinon rien.



Pour revenir au roman de Stéphane Carlier, il a su créer une atmosphère sympathique, une héroïne coiffeuse qui ne ressemble en rien aux coiffeuses que je côtoie, mais c’est finalement cela qui rend le livre attachant, cet aspect conte de fées qui nous permet de passer un bon moment en compagnie de Clara, mais aussi des autres personnages truculents, comme sa patronne ou Patrick, le coiffeur rockeur. Comme dit: c’est un roman feel good assaisonné de citations proustiennes. La lecture parfaite pour un gars comme moi qui souhaite entrevoir de loin l’univers de Proust et passer à autre chose.
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Clara lit Proust

La lecture d'un roman peut changer la vie d'une personne. Ce n'est pas une découverte pour nous lecteurs. Et l'auteur a bien trouvé son héroïne et son roman pour le prouver.

Grâce à Proust, Clara va changer, va prendre ce temps retrouvé pour se retrouver elle-même.



D' autres personnages sont également très touchant, comme Claudie qui est un beau personnage qu'on a envie de découvrir encore plus.



C'est un beau roman, court qui se lit très vite mais qui recèle de beaux messages. Ce qui est très agréable en ces temps plutôt morose.



Merci à Babelio et Gallimard pour cette découverte et cet auteur que je ne connaissais pas.
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L'Enterrement de Serge

S’il y a bien un moment propice à la comédie, c’est celui de l’enterrement. Où des gens sont réunis, par obligation pour certains. Où la famille qui ne se fréquentait plus se côtoie, forcée. Sauf que d’habitude c’est un mauvais mais court moment à passer.

Pour l’enterrement de Serge, Stéphane Carlier use d’un élément perturbateur pour le faire durer un peu et donner le temps à ses personnages de donner leur mesure. Et ses personnages, il les a voulu très loufoques : de la sœur, obsédée par son amant et révulsée par son mari, lui-même obsédé par l’argent, à la mère, qui s’apprête à faire une annonce qui ne sera pas du tout celle attendue, en passant par ces messieurs des pompes funèbres, l’un dépressif, l’autre in love et en plein doutes à cause de SMS douteux malencontreusement envoyé par lui-même.



C’était pour moi une lecture souriante mais pas hilarante. Je tenterais bien à l’occasion les précédents livres de l’auteur, et pourquoi pas les suivants quand il y en aura. Une découverte donc qui valait la peine.



Merci à Babelio d’organiser masse critique et aux éditions du Cherche Midi d’y participer.


Lien : https://chargedame.wordpress..
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Le chien de Madame Halberstadt

Baptiste Russo, la quarantaine, a l’allure du looser même pas magnifique. Ecrivain, son dernier roman a fait un beau flop, le prochain est en cale sèche, son amie l’a quittée pour leur dentiste. « J’avais écrit un livre que personne ne lisait… pointant 475 758e dans le ventes d’Amazon ». et, croyez-moi, il consulte le site plus de trente fois par jour.

Il est invisible « On me passait devant à la pose, à la boulangerie, sans penser à ml, simplement parce qu’on ne m’avait pas vu. » Il n’exite plus, plu d’appels, rien. Heureusement, sa mère, maladroitement, lui reste fidèle. Ah, on ne parlera jamais assez de la fidél_té des mères !

Bref, Baptiste turne en rond, s’enfonce dans son spleen. Ses seules sorties ? La nouvelle maison de Maxine, là où elle vit avec le dentiste. Il aime les regarder vivre, même si cela lui fait des pointes de feu dans le cœur. lorsque Madame Halberstadt, sa voisine, lui demande un petit service ; garder Croquette le temps de son opération de la cataracte. Croquette, carlin de 12 ans va donc faire son entrée dans l’appartement et la solitude de Baptiste. C’est qu’il faut la sortir cette petite bestiole, et bien sûr, en bon citoyen, ramasser ces crottes,lui donner à manger.

« Notre prise de contact fut glaciale. J’avais autant envie de garder ce chien que de passer une coloscopie et lui ne semblait pas dans de meilleures dispositions ».

« On aurait dit E.T. On aurait dit une vieille dame snob à cheval sur ses principes mais profondément bonne. On aurait dit Angela Lansbury dans Arabesque. » Il ne faut pas se voiler la face, les chiens, il n’aime pas. D’ailleurs, lui revient en mémoire un souvenir d’enfance.

Ce petit chien, (Courgette ou Croquette ?), va changer sa vie radicalement. Il lui donnera même l’occasion, inespérée, de rencontrer Fanny Ardant.

Ce qu’il y a entre les deux évènements est bien écrit, drôle, un brin piquant, sans amertume. Et puis, ne nous voilons pas la face, voir se faire épingler le milieu de l’édition avec tant de bons mots...

Une friandise que je vous recommande, à déguster sans modération, d’une traite ou pas.

Une nouvelle friandise sortie des presses des Editions du Tripode.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Les gens sont les gens

j'avoue que j'ai bien ri !

s'occuper des autres évite de se pencher par trop

sur son propre nombril et c'est salutaire parfois.

l'histoire folle se lit très vite et

quel talent pour nous faire vibrer pour un cochon

(honni soit ...) et pour sa psy préférée.

Où il est confirmé que les porcs sont sensibles et affectueux : honte sur nous qui les faisons tant souffrir ! ils stressent très vite et une viande stressée est nocive.
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