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Critiques de Stuart Nadler (65)
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Les Inséparables

Trois femmes juives américaines, trois générations, Henrietta, Oona, Lydia Olyphant, la mère, la fille et la petite fille, et un livre, voilà le sujet.

Trois femmes aux relations complexes et un bestseller salace "très américain", " Les Inséparables", écrit dans les années 70 par Henrietta, féministe radicale et prof d'université d'études des femmes à New York. Un mauvais souvenir, pour elle, mais que quarante ans plus tard faute d'argent la voilà obligée de susciter sa réédition.



Écrit en 70, le bouquin à scandale (d'après sa petite fille, " comparé à internet, un livre pour enfant") de la grand-mère qui prône le droit au désir sexuel féminin et quarante ans plus tard la photo topless de sa petite fille de quinze ans qui tombée dans les mains d'un ado pervers, circule sur le net.......le puritanisme des américains du nord n'a pas changé d'une once. Dans les deux cas la réaction du public est des plus primitives, aux insultes violentes à connotation sexuelle. Nadler passe la société américaine au vitriol, non seulement au sujet du sexe, mais aussi de la bouffe, de leurs obsessions pour les divers courants à la mode pour parfaire leur vie de couple, leur vie sexuelle, leur alimentation, leur culture....., des modes qui changent au gré des nouvelles idées des délurés qui en tirent profit et où, quand les bouquins ,les gourous et les psy restent insuffisants , les drogues volent à leur secours.



Dans " Un été à Bluepoint " , Stuart Nadler se mettait dans la tête de deux hommes , père-fils, et c'était réussi, mais ici le travail est plus ardu, trois femmes....je suis restée sceptique à ce sujet, vu le peu de profondeur des trois personnages féminins. Pourtant ce n'est pas du pipeau, Nadler est un écrivain talentueux. Mais c'est trop long, et c'est bourré de passages absurdes, qui frisent la niaiserie; la bonne femme qui emméne son mari à l'ascension de l'Everest, en taxi, pour lui annoncer qu'elle le quitte.......la suite est encore mieux / du sexe avec instruction simultanée / des questions shakespeariennes, "to screw or not to screw ?", que je pense inutile de traduire et les détails du bouquin porno à sketches que je vous laisse découvrir . C'est amusant à lire, mais vers la fin, lassant.......

Un livre à l'atmosphère sordide, aux personnages peu attachants, surtout les hommes, qui m'a profondément ennuyée, à part sourire au début, aux niaiseries. Niaiseries qui me font quand même penser si Nadler ne les a pas mise exprès pour donner du piment à son portrait au vitriol de la société amerloque, seul intérêt du livre ( si il y en a un ).

Juste pour le doute une étoile de plus .....



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Les Inséparables

C'est l'histoire de trois générations de femmes juives américaines:



Henrietta Olyphant née Horowitz, septuagénaire , féministe engagée , un tantinet radicale, prof d'université des femmes à New- York, qui avait écrit un livre osé dans sa jeunesse, illustré par elle , construit comme un guide du corps féminin ( il contenait un schéma détaillé du vagin) , considéré à l'époque comme trash,.

Après le décès assez brutal de son mari , Harold , cuisinier , faute d'argent ,elle décide de le faire rééditer .

Oona, sa fille , quarante ans , brillante chirurgienne orthopédique , très occupée ,en rupture avec son mari décide de rejoindre sa mère , sa thérapie conjugale n'a pas réussi, son époux' Spencer,—-—- souvent défoncé , au chômage depuis quatorze ans—, presque toujours à la maison ,ne l'avait pas aidée.

Enfin leur fille et petite fille, Lydia ,quinze ans , dans son prestigieux pensionnat, est profondément blessée dans son amour propre ——une photo d'elle, dénudée circule sur tous les réseaux sociaux.——-

Ensemble les trois femmes vont lutter et déployer toutes leurs forces pour traverser ces tempêtes personnelles , chacune liées à l'image et à la place de la femme dans la société .



Une lecture mitigée, décevante: pas de profondeur , ni d'intensité , de la septuagénaire féministe à la femme qui offre une grosse Toyota bleue en guise de beau forfait - séparation à son ex - mari , à l'adolescente désespérément accrochée comme une sangsue à son portable,

Non , un livre froid , superficiel , très contemporain où les hommes occupent une place hilarante et la société américaine bien étrillée par l'auteur que je ne connais pas.

Pourtant les éditeurs et certains magasines sont très élogieux .
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Un été à Bluepoint

Le crash d'un avion de la Boston Airways au printemps 1947 près de la baie de Narangansett sera à l'origine du succès et de la fortune fulgurante d'un avocat pauvre de New Haven,Arthur Wise,le pére du narrateur,Hilly.A la première occasion Arthur achéte une maison sur la côte,à Bluepoint.C'est là que Hilly rencontre la jeune fille noire,Savannah,nièce de Lem,l'homme à tout faire des Wise.Une idylle d'une soirée va être fatale pour Hilly et le poursuivra toute sa vie...

Mais le vrai sujet du roman est l'histoire du pére et fils Wise,auquel correspond d'ailleurs mieux le titre original,"Wise Men".Mais c'est aussi l'histoire de "L'argent",cet argent qui va faire du pére un homme omnipotentiel,et du fils,un homme qui refuse de céder à la tentation de cet argent insolent et par conséquent à son indépendance.Il sera omniprésent tout au long du livre,à chaque événement,à chaque détail,pour lesquels le narrateur porte toujours un regard indifférent presque cynique,mais finalement aussi contradictoire,puisqu'il finira par en profiter.

C'est un roman trés américain,pas profond,profond,dans l'analyse des personnages et de leurs relations,mais trés riche,abordant plusieurs thèmes variés,l'amour,le racisme ,l'Amérique des avocats,le baseball,la culpabilité,...Il est bien écrit ,sans être exceptionnel.Ce que je critiquerais,c'est un peu l'arythmie.Il règle certains événements(son mariage) ou le sort d'un personnage(l'histoire de Lauren qui en quelques lignes passe de l'ado en crise à la star de Yale) à la va-vite,comme s'il ne savait pas quoi en faire.Aussi parfois certains détails sont peu compréhensibles,comme ces tableaux de grande valeur chez Robert(l'associé du pére),dont l'intérieur tombe en ruines.

Mais finalement j'ai passé un bon moment de lecture,pour être franche j'aurais donné trois étoiles,mais la fin est excellente,je ne m'y attendais pas du tout,la quatrième étoile est pour elle.
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Les Inséparables

Tendre et souvent savoureux, ce roman met en scène trois générations de femmes, chacune faisant face à des épreuves et des situations plus ou moins cocasses ou ridicules, prétextes pour aborder des aspects complexes de l'existence – le deuil, le harcèlement, le désamour... Féministe, ce roman familial se lit avec plaisir mais n'en est pas inoubliable pour autant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/07/30/les-inseparables-stuart-nadler/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Le livre de la vie

Dénominateurs communs de ces sept histoires juives contemporaines : humour et gravité, douceur et tristesse autour de problèmes conjugaux et de relations parents/enfants adultes.



En une trentaine de pages, Stuart Nadler parvient à faire sourire son lecteur, à l'émouvoir et à le faire réfléchir.

Malgré les trahisons et les blessures qui jalonnent ses récits, il ne tombe pas dans le manichéisme. La complexité des personnages les rend tous attachants, quoi qu'ils aient fait. Y compris ce père qui a blessé son enfant.

Les relations entre eux sont subtilement décrites. Proximité entre mères et fils, souvent. Retenue entre les hommes d'une même famille, maladroits, pudiques - leurs échanges, rares, n'en sont que plus intenses et émouvants.

Le sentiment de culpabilité est omniprésent chez ces individus. Qu'ils aient trompé une femme, négligé leurs proches, les remords et les regrets les rongent. Ils ont cru pouvoir s'affranchir d'une éducation religieuse stricte, ils en gardent au moins ce travers, le poids de leurs erreurs.



Stuart Nadler est un novelliste de talent. Une plume à la fois soignée et naturelle, des récits denses et riches, des situations et comportements qui sonnent juste, des personnages convaincants. Peut-être aurais-je plus de mal à le suivre sur des intrigues de quelques centaines de pages.
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Un été à Bluepoint

Hilly est encore jeune garçon quand son père, avocat, fait fortune en se chargeant des dossiers de victimes de crash d'avions. Alors qu'ils emménagent à Bluepoint, dans la maison qu'ils viennent d'acheter en bord de plage, Hilly va faire la connaissance de Lem, l'employé "de couleur" vendu avec la maison, et de sa nièce Savannah. Dans l'Amérique des années 50, les relations qui se nouent entre tous ces personnages ne sont pas des plus simples !! Un drame va alors les séparer et changer leur vie à jamais...

Lu dans le cadre de mon club lecteur, j'ai découvert avec plaisir cet auteur. Il a un style, une écriture simple et limpide, et il sait nous emmener avec ses personnages dans une fresque familiale attachante. Même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé l'ambiance du roman et les difficultés des mélanges de classes...
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Un été à Bluepoint

La quatrième de couverture était très alléchante quand j’ai acheté ce roman il y a quatre ans et la lecture n’en a pas été désagréable mais je suis restée sur ma faim.



Les thématiques annoncées ou découvertes sont intéressantes : le rêve américain avec cet avocat dont la carrière décolle grâce à un accident d’avion et qui va dès lors gagner de l’argent à flots en se spécialisant dans les catastrophes aériennes ; les rapports père-fils, avec le père, Arthur, totalement décomplexé et le fils, Hilly qui, encore ado, observe la montée du père avec des sentiments ambivalents et qui, devenu adulte, va résister de toutes ses forces à cet argent dominateur ; la ségrégation raciale bien présente dans les années 1950 et ces rapports eux aussi ambivalents entre Hilly et Lem Dawson, le « boy » de sa famille à Cape Cod ; la culpabilité que Hilly portera toute sa vie comme un boulet qui l’empêche d’avancer ; la trace indélébile des amours adolescentes. Et bien sûr, le tout se déroule au Cape Cod, sur fond de dunes et d’air marin (qui n’empêchent en rien la violence des sentiments).



Un été à Bluepoint n’est pas désagréable à lire, au contraire, mais j’ai trouvé que le tout finissait par manquer de rythme et de profondeur. J’ai eu bien souvent envie de secouer Hilly, je n’ai pas compris l’intérêt de toujours rester dans cette relation « je t’aime moi non plus » avec son père, ça a apporté des longueurs au récit. Quant à la révélation finale (que je n’avais pas vu venir), elle est certes très surprenante mais très frustrante aussi…



Bref un avis en demi-teinte pour ce roman, même si son décor me donnait l’impression d’être dans un tableau d’Edward Hopper…
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Un été à Bluepoint

C’est une mauvaise passe. Oui, il faut se dire que c’est une mauvaise passe !

Quatrième livre de ce début d’année 2015 et encore un roman que je dévore. Il faut dire qu’avec une plume comme possède Stuart Nadler, pourquoi s’en priver ?

Léa lors d’un de nos rendez-vous me disait, à juste titre : « Encore un coup de cœur ? Tu risques de perdre de ta crédibilité », pas faux. Mais j’y peux quoi moi, si je tombe sur cette mauvaise passe ?

Si ces auteurs me prennent aux tripes ? Maitres de leur technique ils nous emmènent dans des histoires plus somptueuses les unes que les autres, c‘est ma faute à moi ?

Une mauvaise passe, je vous dis.. .

Et puis je serais le dernier des crétins si je voulais trouver des retenues là où il n’y en a pas, car Stuart Nadler nous livre ici un roman de haute volée.



Une histoire sur les dégâts que peuvent causer, dans une famille américaine de la classe moyenne, une ascension sociale trop rapide et parfois mal maîtrisée.

La soif de la réussite, l’ivresse du pouvoir, le monde de l’arrivisme avec tous ses travers jusqu’à l’écœurement ! Les rapports père / fils exacerbés par l’argent roi.





Je vous présente la famille Wise :



Arthur Wise, le père, ancien combattant devenu avocat qui se noie dans son nouveau pouvoir, méprisant ceux qu’il pense être inférieurs, dévalorisant son associé Robert Ashley pourtant son sauveur lors de leur campagne de France et surtout haineux envers ceux qui voudraient le dominer, tellement différent de ce qu’il était avant son ascension sociale.

La mère, Ruthie, qui consomme sans retenue, jamais rassasiée, elle qui était posée et à la recherche des petits plaisirs avant, avant.. .

Et Hilton Samuel Wise, Hilly, leur fils qui aura connu la vie simple d’une famille pauvre vivant dans un quartier entouré de familles de la classe moyenne, jouant au baseball avant, avant.. .



Sur leur chemin, ils vont impacter sur la vie des personnes rencontrées :



Lem Dawson, le « boy » laissé avec la maison de Bluepoint par l’ancienne propriétaire qu’ils achètent ;

Charles Ewing, le beau-frère de Lem et sa fille Savannah ;

Robert Ashley, l’associé d’Arthur dans leur cabinet d’avocats spécialisé dans les « crashs » d’avion, un homme qui sait s’effacer ;

Jenny, la compagne d’Hilly, qui deviendra sa femme et la mère de leurs enfants ;

Lauren, l’adolescente fugueuse ;

Hershel Stockton, le mari de Savannah, ancien combattant au Vietnam et les autres.. .

Tous trouvent leur place dans les pages de ce très beau livre.. .



En arrière plan la noirceur et les travers d’un racisme latent d’avant les droits civiques, qui ronge les rapports entre les êtres même jeunes.

« L’enfance, cette période où tout vous semble encore neuf et inattendu, où tout le catalogue des expériences reste d’une réjouissante brièveté ».

Je veux parler de la relation de Hilly avec Savannah qui est confrontée à un univers impitoyable pour une jeune fille noire orpheline de mère. Elle est mignonne, elle cherche une protection et lui est potentiellement le seul héritier d’une famille blanche et riche.. .Échange de bons procédés ou réelle attirance ?



Le syndrome du chevalier qui va suivre Hilly toute sa vie !



Nous voyageons de l’après deuxième guerre mondiale à nos jours, des plages de Cape Cod à New-York en passant par Ebbington « la blanche » et Hove « la noire » dans l’Iowa, de la population pauvre à celle des nantis, de la culture blanche à la culture noire. Une grande page de l’histoire moderne américaine nous est dépeinte.



« La simple logique de la loyauté est souvent la plus puissante »



Ce livre c’est une plaidoirie pour le vivre dans l’instant mais aussi un bilan du passage du temps sur les êtres, leurs destins, un roman vibrant des témoignages de chacun, une ode à la vie et une fin…une fin…trop fort le Stuart Nadler.



La dernière page est flamboyante et avant vous aurez lu 420 pages éclatantes, lumineuses.

A vos marques, prêts, partez.. .



Son nom Nadler… Stuart Nadler, messieurs, dames, le voici.. .


Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Les Inséparables

Les Inséparables, c’est une histoire de femmes — mère, fille et petite-fille — toutes en plein tourment. Stuart Nadler nous offre un roman sur la relation mère-fille, la mise en lumière de celles qui ne demandent qu’à vivre cachées et sur l’amour si cruel et décevant soit-il.



Les inséparables, un roman familial résolument contemporain



Dans la famille Olyphant on appelle, la mère, Henrietta, la fille, Oona et la petite fille, Lydia. 3 personnages féminins que la vie aime à perturber.



On commence par Henrietta, auteure dans les années 70 d’un roman osé, profondément érotique et qu’elle a elle-même illustré. Un roman qui 40 ans plus tard la hante encore. Une réédition est prévue. Un devoir à but lucratif plus qu’une envie de la part d’Henrietta, veuve portant son mari aux nues et qui va découvrir les travers cachés de celui qu’elle a tant aimé.



Oona est coincée dans un mariage où l’amour se conjugue au passé malgré de nombreuses tentatives pour le faire renaître. Malgré une thérapie de couple, son mariage sombre dans les oublis, son mari se noie dans l’alcool.



Lydia est une étudiante sérieuse, admise dans un pensionnat huppé. Un scandale éclate quand une photo d’elle dénudée fait le tour de son école. Difficile quand on a 15 ans de surmonter une telle épreuve.



Les 3 femmes vont se retrouver et faire front. Quand un objet pouvant avoir de la valeur disparaît de la maison d’Henrietta, Oona décide de l’aider à le retrouver. C’est ainsi que nous écumons avec elles tous les endroits où l’objet aurait pu être mis en vente.



Mon avis :



Un livre provocateur qui détruit une vie, une photo aguicheuse qui tombe entre de mauvaises mains et un mariage usé dont on tente de se remettre en vérifiant si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. En quelques mots, voici ce qui conduit les trois personnages inventés par Stuart Nadler dans Les Inséparables. Trois femmes qui se serrent les coudes et tentent de reprendre leur souffle.



Un road trip familial pour ce drame contemporain



Dans ce nouveau roman de Stuart Nadler, les femmes n’ont pas la vie facile. Quand l’une croit écrire un livre pour les femmes, elle se fait fustiger par les féministes et devient l’icône hot des hommes. Quand l’autre joue ses dernières cartes pour sauver son couple, elle gagne un amant pathétique. Et si la troisième découvre maladroitement ce qu’elle pense être l’amour, c’est son innocence qui sera bafouée.



L'heure de regretter ses actes



C’est exactement ça que j’ai aimé dans ce roman, ces choses qui nous poursuivent encore et toujours. Ces actes irréfléchis que l’on finit toujours par regretter, ces amours que l’on croit éternels et que l’on laisse se consumer tandis que l’on succombe à une lumière qui bientôt ne nous éblouira plus. Toutes ces choses que l’on voudrait effacer si l’on pouvait remonter le temps laissent des traces indélébiles à l’âme de ces 3 femmes.



Des ambiances agréables et des personnages incohérents

Les hommes sont mis à mal par un Stuart Nadler qui dans ce roman se fait le fervent défenseur de la cause féminine. Si j’ai apprécié les femmes du roman, (même si je trouve Oona quelque peu intrusive dans la vie de sa fille et dénuée de bon sens dans sa vie sentimentale), les hommes sont des caricatures plutôt comiques.



J’ai beaucoup aimé l’écriture de Stuart Nadler, la description des ambiances, les paysages et le sujet de l’histoire. Cependant, je trouve un manque de cohérence dans le comportement des personnages. Un psy qui aurait besoin d’une thérapie, un mari cachotier, une grand-mère ultra-engagée pour une cause qui lui gâche la vie depuis 40 ans et une jeune-fille victime d’un bashing qu’elle aurait pu évider avec un peu plus de jugeote m’ont fait perdre tout l’intérêt que je portais à ce roman.



Au final, une lecture agréable qui prête à sourire plus qu'à réflexion.
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Un été à Bluepoint

Cela commence simplement. Une famille traditionnelle américaine où la mère veille sur l’éducation du fils unique, et accompagne l’ascension professionnelle du mari parti du bas de l’échelle, mais armé d’une ambition à faire lever les montagnes. Le rêve américain est en marche, et se concrétise non loin du Cape Cod dans une superbe maison au bord de l’océan où l’agent coule à flots, et le consumérisme tape à l’œil frise la nausée. Les vieux démons de l’Amérique ne sont pas morts. Les relents de ségrégation surgissent ici ou là. Le rêve, ça n’est pas pour tout le monde.

Entre un père décomplexé, et un fils résolu à ne pas céder à la tentation de l’argent insolent, le fossé se creuse au fil des années d’autant que le fils n’a cure des injonctions du père trop soucieux de maintenir son rang, et sa supériorité.



Trois partie, trois époques constituent ce roman, où nous suivront nos personnes à différentes époques sous la plume d’Hilly, le fils, hanté par le souvenir idéalisé d’un amour interdit, et la persistance, malgré tout, des liens filiaux. Stuart Nadler, dont l’écriture est soignée, signe un roman intéressant autour de la culpabilité, du secret, et d’une vision du rêve américain. Sans doute l’allusion à Gatsby le magnifique dont la lecture ne m’avait guère convaincue me parait un peu exagérée, voire prétentieuse. La seconde partie, plus touffue, est à mon sens plus roborative, et étirée que les deux autres. Il n’empêche que ce roman reste une lecture agréable, même s’il lui manque un peu de souffle pour en faire un grand roman. Stuart Nadler est un auteur prometteur avec une belle marge de progression devant lui.


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Le livre de la vie

Ces sept histoires de famille, de couple, de relations extra-conjugales ont pour thèmes principaux l’amour et le deuil. L’auteur y décrit souvent des trahisons et leurs conséquences (sentiment de culpabilité, effets sur l’entourage...).



Le style, particulièrement agréable, permet une compréhension immédiate des situations et des sentiments de chacun. Chaque nouvelle présente une histoire racontée de manière aussi complète qu’elle ne l’aurait été en plusieurs centaines de pages par d’autres écrivains.



De nombreuses allusions à la religion reflètent probablement la culture de l’auteur, à travers celle des milieux sociaux qu’il décrit. Ces références m'ont paru trop présentes, semblant lourdement et artificiellement ajoutées. Superflues, en tout cas, pour le lecteur, tant les descriptions sont précises par ailleurs.



Très bon moment de lecture.
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Un été à Bluepoint

Hilly Wise et ses parents déménagent à Bluepoint en 1957 lorsqu'il a 17 ans et lorsque son père devient un avocat reconnu et fortuné. Lem Dawson le"boy"de l'ancienne propriétaire garde son emploi et va rapidement se lier d'amitié avec Hilly qui constate l'attitude méprisante de son père. Un jour Hilly rencontre la nièce de Lem et tombe amoureux d'elle...

J'ai trouvé ce roman bien long alors que les thèmes abordés étaient prometteurs: ségrégation raciale, différence de classes sociales, culpabilité, amour, relation père-fils...les ingrédients y étaient mais cela est resté plat malgré une écriture maîtrisée. La chute de ce roman est cependant réussie et ne m'en fait pas regretter la lecture.
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Les Inséparables

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les éditions Albin Michel de m’avoir permis de découvrir ce roman en avant-première. J’avais adoré Un été à Bluepoint, du même auteur, et je me réjouissais de lire ce nouveau roman. Dans Les Inséparables, trois femmes, grand-mère, mère et fille, sont à un point critique de leur vie. La première vient de perdre son mari et a beaucoup de mal à faire son deuil. La seconde est en pleine procédure de séparation, tout en étant incertaine du bien-fondé de celle-ci. Et la dernière est victime de son premier petit ami, qui fait circuler des photos nues d’elle sur internet. Chapitre après chapitre, Stuart Nadler raconte l’évolution de chacune des femmes, les interactions qu’elles ont entre elles, et avec leur gendre/ex-mari/père. L’idée est bonne, mais on tarde à entrer dans le récit. La mise en place est relativement longue et pleine de promesses, mais cela ne débouche pas toujours sur du concret, comme si l’auteur, entre les premiers chapitres et les derniers, avait renoncé à certaines idées de départ. Une petite déception, donc, renforcée encore par quelques problèmes de traduction, qui nuisent à la bonne compréhension de l’ensemble.
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Les Inséparables

Si je vous dis trois portraits de femmes sur trois générations, vous allez me rétorquer que cela semble un brin classique et déjà-lu. Pourtant, Les inséparables possède des agréments qui font qu'il serait dommage de s'en passer.

Voici d'abord Henrietta, maintenant grand-mère, autrefois connue pour avoir écrit un livre sur le sexe, livre qui a été beaucoup décrié, notamment par les féministes, et dont elle aimerait ne plus entendre parler. Malheureusement, elle aurait bien besoin de l'argent que son éditeur lui propose pour une réédition... Ensuite, sa fille Oona, chirurgienne de renom, en pleine crise conjugale, revient vivre chez sa mère. Quant à Lydia, la petite-fille de quinze ans, elle affronte des moments pénibles lorsqu'une photo d'elle nue circule dans le lycée huppé où elle est pensionnaire.



La relation au corps est au centre du roman, plus encore que les relations familiales, et la manière dont tout tourne autour de ce sujet accroit l'intérêt pour les trois femmes, sans oublier les personnages masculins, tout de même un peu en retrait. La relation à l'argent, le statut social ont leur importance aussi, surtout pour Henrietta qui en est à essayer de trouver parmi les possessions familiales celles qui pourraient se monnayer.



La troisième raison de lire ce roman est le ton employé par l'auteur, qui manie allègrement l'humour et la dérision, sans se départir d'une complicité certaine pour ses personnages. On rit jaune avec eux plutôt que de rire d'eux. Toutes et tous sont attachants à leur manière, et quand les situations dérapent, ce qui arrive assez souvent, si cela prête à sourire, c'est aussi un moyen de réfléchir à ses propres relations au corps, au couple, à l'argent... Rien que dans le premier chapitre, j'avais déjà une belle moisson de citations, et au cours des quelques 400 pages, malgré quelques petites longueurs, j'ai eu bien des occasions d'apprécier l'écriture de cet auteur que je lisais pour la première fois.
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Les Inséparables

Ce magnifique livre est un petit bijou.

Je ne connaissais pas cet auteur, et j'ai été agréablement surprise, cette lecture à été un vrai moment de bonheur.

Avec beaucoup d'humour, nous découvrons une famille sur trois générations. Une grand-mère, une fille et une petite-fille.

Auteur américain donc.

Où il est question d'inséparables, et de séparations.

Encore une fois, je ne veux pas résumer ce livre, le déflorer, parce que tout simplement ce livre ne peut être résumé. Il FAUT le lire.

Mais revenons à nos moutons.

Séparation conjugale entre Oona et Spencer son mari, séparation de la maison de famille, séparation d'Henriette avec Harold qui décède, séparation du restaurant d'Harold, des objets lui appartenant, des souvenirs tout simplement.

Mais qui dit "séparation" dit également "inséparables".

Impossibilité de se séparer de son époux, de sa maison, de la valise du défunt, du cannabis pour le père, Spencer, continuellement sous dépendance.

Alors stop tout de suite : rien de glauque ni de morbide dans ce roman-là !

Et bien au contraire, il y a beaucoup d'humour, je pense notamment à la première scène d'amour entre Oona la fille et son thérapeute familial, quand elle se voit dans le crâne chauve du dit thérapeute !

Car après le thème de la sépararion, il y a bien sûr le thème du sexe mais là encore, aucune scène Olé Olé, ni de description érotique.

Et pourtant le sexe et la sexualité sont bien présents. Tout le temps et pendant tout le roman.

Bien sûr il y a le livre "érotique" de la grand-mère Henrietta, écrit il y a fort longtemps, avec dessins, mais également la photo de Lydie sa petite-fille, seins nus. Elle doit d'ailleurs quitter son école car elle subit des harcèlements continuels de la part des autres élèves.

Et puis, incontestablement, les personnages sont très touchants, et les relations sont empreintes de beauté, oui une vraie beauté littéraire. On les aime presque ! Je pense notamment à Harold et son amour pour ses animaux qu'il élève pour son restaurant et il en a le coeur brisé.

En fait, lorsque l'on termine le livre, on s'aperçoit que les trois générations sont inséparables !

Pour finir, je dirai que nous sommes tous des "inséparables", comme nous le fûmes jadis dans le ventre de notre mère.

Excellente surprise donc, un vrai moment de bonheur.

Merci à Masse Critique de m'avoir choisie pour faire la critique de Les inséparables de Stuart Nadler, et aux éditions Albin Michel.











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Un été à Bluepoint

Arthur Wise est un jeune avocat américain devenu subitement très riche grâce un procès retentissant contre une compagnie aérienne. Sa fortune lui permet d’acheter une propriété sur la côte est, à Bluepoint, où il s’installe avec sa femme et son fils de 17 ans, Hilly. Ce dernier se lie d’amitié avec Lem, le boy noir, malgré les réticences de son père. Rapidement, il tombe amoureux de la nièce de Lem, Savannah, aperçue à quelques reprises seulement, mais dont le souvenir le poursuivra durant de longues années, quand les circonstances tragiques l’auront éloigné de Bluepoint. Un été à Bluepoint raconte non seulement ce premier été où Hilton fera la connaissance de Savannah, mais également les années qui suivront, durant lesquelles il luttera contre l’argent de son père et contre sa culpabilité. Ce récit est passionnant et très prenant. Un certain suspense est maintenu jusqu’à la fin, et c’est le genre de roman qu’on ne quitte pas facilement avant d’avoir tourné la dernière page.
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Un été à Bluepoint

Hilly est le fils d’Arthur Wise, avocat qui est devenu richissime à la faveur d’un crash aérien d’envergure. Il a 17 ans, dans les années 50, quand bascule la destinée familiale. Son père achète alors ce qui n’est qu’une cabane de pêcheur sur la côte à Bluepoint. Il fait appel aux services d’un « boy de couleur », Lem Dawson, qu’il traite avec mépris et condescendance. Or, Hilly va tomber amoureux de la nièce de ce dernier, Savannah, d’une beauté à couper le souffle. Sans mesurer la portée de son geste, Hilly va commettre l’irréparable et envoyer Lem en prison, ce qui le tuera. Bien des années plus tard, rongé par le remords, Hilly tente de revoir Savannah. La culpabilité et l’envie de réparer pourront-elles venir à bout d’une méprise de jeunesse ?



Comme l’indique la quatrième de couverture, « Distingué en 2012 par la National Book Foundation comme l’un des cinq meilleurs jeunes auteurs de l’année, Stuart Nadler est l’auteur d’un recueil de nouvelles, Le Livre de la vie (Albin Michel, 2013), salué par la presse. Stuart Nadler vit à Boston. Un été à Bluepoint est son premier roman ». Il s’agit là d’une véritable saga familiale qui déroule, en toile de fond, un demi-siècle d’Histoire américaine. L’auteur traite de thématiques telles que le racisme, la réussite sociale, les différences de classe. Mais ce qui l’intéresse aussi, ou surtout, c’est l’histoire singulière, notamment celle d’Hilly. On s’attache très vite à ce jeune homme, sa fragilité et sa naïveté, ses émois et espoirs adolescents, jusqu’à l’épisode traumatique qui clôt brutalement sa jeunesse et inaugure la culpabilité et la quête qui le porteront jusqu’au bout.

A un moment, l’intrigue s’enlise dans des longueurs inutiles. Le cynisme du père d’Hilly semble, au fur et à mesure des années, envahir le personnage, faisant de lui une caricature peu crédible et surtout détestable. Mais cela vaut la peine d’aller jusqu’au terme de l’histoire car elle révèle un secret inattendu, en forme de point de capiton, qui donne envie de relire l’ensemble pour mieux décrypter, peut-être, certains détails.
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Un été à Bluepoint

Au début des années 50, le père d’Hilly Wise, avocat, attaque en justice une compagnie d’aviation pour le compte de familles des victimes d’un crash aérien. Le filon devient vite très rentable, et la famille Wise s’installe sur un magnifique terrain en bordure d’océan, à Bluepoint. Lem Dawson, serviteur noir de l’ancienne propriétaire n’a cependant pas quitté les lieux. Il reste au service de la famille Wise, mais la cohabitation s’avère difficile, surtout avec le père du jeune Hilly, intolérant et raciste. Hilly se retrouve partagé entre son respect pour son père et une amitié naissante avec Lem. Les choses se compliquent lorsque Hilly rencontre la nièce de Lem, la belle Svannah, elle aussi noire…



La difficile cohabitation entre des cultures et des milieux sociaux différents est ici finement exposée. Les personnages, leurs manières de penser et d’agir, sont campés avec patience, mais brillamment. Il y a peu d’action, surtout dans les deux premières parties du roman, pourtant l’attention du lecteur est vite captée. Les événements sont présentés de manière plus rapide dans la troisième partie, mais c’est pourtant celle qui m’a le moins plu. Ce dernier tiers de l’ouvrage m’a fait penser aux romans d’Irving, dans lesquels le lecteur suit la majeure partie de la vie d’un personnage central en découvrant aussi sa descendance. Même si j’ai adoré certains romans d’Irving, je trouve que ce n’est pas dans ce registre que Stuart Nadler brille le plus, mais plutôt dans l’analyse psychologique.



Un auteur à suivre, j'avais apprécié son recueil de nouvelles 'Le livre de la vie'.
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Les Inséparables

Trois générations, trois portraits de femmes, ce roman est une sorte d'instantané qui fige une courte période où ces trois femmes affrontent des problèmes bien différents. L'une, Henrietta n'arrive pas à faire le deuil de son mari récemment décédé. Puis Oona, sa fille est incertaine au sujet de sa séparation avec son époux qu'elle aime visiblement encore. Enfin, Lydia est confronté, elle, à des harceleurs qui diffusent des photos compromettantes sur le net. Un livre érotique, écrit dans les années 70 par Henrietta semble le fil conducteur de l'histoire...

J'écris « semble » car il faut bien avouer que le roman, s'il dresse de beaux portraits, très fouillés, des protagonistes, a un mal fou a garder une cohérence. L'écriture, très belle, accroche le lecteur, il y a de petits moment d'humour bienvenus, mais le propos tourne en rond et n'offre même pas une conclusion satisfaisante. En fait on ne sait rien, on ne saura rien du destin de cette famille. Plus qu'un roman, ce livre est un exercice de style qui paraît un peu vain. Je me suis même ennuyé par moment et je ne recommanderai pas vraiment ce bouquin au manque de rythme flagrant et qui m'a laissé perplexe. Par exemple, on sent bien que les mésaventures de Lydia dans son Lycée n'intéressent que peu sa mère et sa grand-mère mais aussi que l'auteur n'est pas franchement inspiré par le sujet non plus. Et que dire d'Oona, chirurgien, qui semble avoir de sacrés moments de temps libre !

Par contre, la qualité de l'écriture est incontestable et il n'est pas exclu que j'essaye la lecture d'un autre livre de cet écrivain.
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Les Inséparables

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Albin Michel de m'avoir permis de découvrir un auteur que jusqu'ici je ne connaissais pas. Savoir si je me relancerais dans une lecture de ce même écrivain reste pour l'instant du domaine de l'interrogation. Après lecture, mon avis reste mitigé et ne saurait trancher franchement du côté "j'ai aimé" ou "je n'ai pas aimé". A la réflexion, peut-être est-il plus aisé de procéder pourtant de la sorte.

Alors, j'ai aimé:

- la qualité de l'écriture. Stuart Nadler possède un sens de la narration bien à lui, créateur d'une atmosphère très dense.

- la critique de la société à travers le prisme de la sexualité féminine et cette idée que deux histoires se rejoignent. La grand-mère et la petite-fille auront à assumer ce statut de femme au milieu des préjugés masculins. C'est d'ailleurs, à mon avis, ce qui fait lien dans ce roman et qui nous fait dire que la boucle est bouclée. "Choisir la honte"ou pas sera leur leitmotiv et témoignera d'une possible combativité ou pas.



Ce que je n'ai pas aimé:

-le manque de rythme de l'histoire. Il m'a fallu attendre les deux dernières parties pour ressentir un réel intérêt pour l'histoire.

- la difficulté à faire corps avec les personnages: Oona est en pleine crise existentielle et semble plus préoccupée par ses futures histoires sexuelles que par le harcèlement que vit sa fille. Henrietta ne cesse de répéter que "choisir la honte" ou pas est un positionnement à faire dans sa vie et pour autant elle a choisi le côté de la honte, et que dire de son côté "panier percé" qui la fait se dépouiller de tous ses biens et qui occupe son esprit autant que ce que sa famille vit. Seule Lydia, la plus jeune, tire à peu près son épingle du jeu, au milieu de tous ces adultes immatures et qui pourtant philosophent à foison sur leurs états d'âme.



Malgré le style, cette lecture ne fera pas mémoire pour moi car osons le dire il y a des moments où je me suis ennuyée...J'en attendais certainement plus .
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