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Critiques de Sue Grafton (142)
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V is for vengeance

Ça fait DIX ANS (pour le tome « V is for Vengeance ») que nous, lecteurs, attendons la traductions des quatre derniers livres de l'immense Sue Grafton, la fin de son abécédaire du crime (elle est décédée l'an dernier avant de pouvoir publier Z).



C'est une honte de nous laisser, nous, fans ultimes de la détective féministe Kinsey Milhone, avec ce manque, cette absence d'intérêt absolue des traducteurs et éditeurs, je dénonce ici les éditions Seuil Policiers, qui se font pendant ce temps une fortune avec les rééditions des autres volumes !



Je signale que je fais désormais grève d'achat livres de chez Seuil et de ses dérivés en Poche. Débrouillez-vous. C'est comme ca. Si Seuil ne se décide pas à publier les derniers Sue Grafton en Francais, alors qu'ils ont été traduits en Italien et en Allemand, je boycotte cet éditeur. Je vais faire une pétition. Avec ma fille, qui a été « élevée » en lisant des Sue Grafton, entre autres. ma fille qui est fan autant que moi, et je suis certaine que nous ne sommes pas les seul.e.s. Rien que de dire que dans l'un de ses romans, Lawrence Block lui-même parle de Sue Grafton et de son Abécédaire du Crime, on comprend.



ALORS, QU'EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ, ZUT QUOI ??
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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G comme Gibier (Le Contrat Kinsey )

Le septième opus de l'abécédaire du crime de Sue Grafton, « G is for Gumshoe (Gumshoe signifiant un détective privé) » a été traduit en français par «G » comme Gibier. Un détective privé qui devient gibier ? Kinsey Millhone vient d'accepter une nouvelle enquête : retrouver une vieille dame qui n'a plus donné signe de vie depuis quelques mois, lorsqu'elle apprend avec stupéfaction qu'elle fait l'objet d'un contrat de la part d'un truand, Tyrone Patty. Comment peut-on enquêter tranquillement alors qu'un tueur fou, à bord d'un énorme camion, constitue une menace de tous les instants ? Une seule solution : avoir recours aux services d'un garde du corps. Et c'est ainsi que Robert Dietz entre dans la vie de Kinsey.

Kinsey retrouve facilement Agnes Grey, la vieille dame, qui avait été hospitalisée. Enquête terminée ? non, car la vieille dame disparaît à nouveau, terrorisée. Kinsey doit reprendre toutes les pistes une à une, s'interroger sur un secret de famille bien gardé et en parallèle retrouver « son » tueur avant qu'il ne frappe.



"G" comme gibier nous offre un suspense double, une intrigue qui se déroule à cent à l'heure sans aucun temps mort. Un tour de force pour ce roman paru en 1990 qui n'a recours à aucune violence gratuite.

J'aime tout particulièrement la description de la Californie d'il y a plus de trente ans, d'un style de vie depuis longtemps disparu, d'un monde privé de l'obsession de la technologie. Un seul regret : l'omniprésence des armes à feu....

Sue Grafton sait décrire des personnages originaux, qui nous parlent : alors que l'on retrouve Henry, Vera et Rosie, c'est maintenant au tour de Robert Dietz de rejoindre le monde très fermé des proches de Kinsey. Lorsque le roman se termine, Kinsey a repris le cours de ses activités, et réfléchit sur "une vie qui est devenue plus riche depuis qu'il en a fait partie". Nous avons hâte de les retrouver....

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F comme Fugitif

Ah décidément, Kinsey Millhone n'est pas une enquêtrice comme les autres....

Son appartement ayant été soufflé par une bombe, elle est hébergée provisoirement par Henry Pitts, son propriétaire de quatre-vingt-deux ans, ancien boulanger, et cuisinier à ses heures, un vrai grand papa poule pour Kinsey qui aime garder ses distances.

Sa nouvelle enquête la conduit à Floral Beach, sur la côte californienne. Kinsey a été engagée par Royce Fowler pour retrouver son fils Bailey. Dix sept ans plus tôt, Jane, la petite amie de Bailey avait été retrouvée étranglée sur la plage, au pied de la digue. Des témoignages accusaient Bailey, qui avait plaidé coupable et été incarcéré. Un an plus tard, il s'évadait et s'était évanoui dans la nature. Sujet d'un contrôle policier puis relâché, il venait de se faire arrêter. Mais là, Bailey revient sur ses aveux... Il n'a rien à voir avec le meurtre de Jane. Déterminée à l'innocenter, Kinsey doit élucider un cold case, et partir à la recherche d'un meurtrier qui lui, court toujours....



F comme Fugitif se démarque des cinq premières enquêtes de "l'abécédaire du crime". Elle se situe en dehors de Santa Teresa, dans une petite ville côtière où, d'ordinaire, rien ne se passe. Kinsey est hébergée par la famille de Bailey dans un motel un peu délabré. Enquêter n'est pas chose simple au sein d'une famille étrange, composée d'un père tyrannique, en fin de vie, d'une mère geignarde, diabétique et alitée, et d'une fille qui essaie de gérer le motel en veillant au grain... Heureusement, Kinsey est fidèle à elle-même, organisée, méthodique, à la recherche de faits et de preuves, qualités redoutables pour qui a quelque chose à lui cacher. Mais elle sait également faire preuve d'écoute, et montre beaucoup de compassion pour les victimes et les victimes collatérales. Jusqu'à ce que la vérité éclate....



Au terme de son enquête, Kinsey retrouve Henry et peut apprécier à sa juste valeur l'amitié sincère qu'il lui témoigne.



F comme Fugitif a été écrit en 1989. Si, pour moi, ce roman n'a pas vieilli, c'est que son intérêt réside principalement dans son analyse du personnage de la jeune détective, exerçant un métier d'homme, dans un univers assez teinté de machisme. Avec beaucoup de justesse, les romans de Sue Grafton nous dépeignent cette époque pas si lointaine....



Un petit bémol : j'aime lire un texte bien traduit et malheureusement, cela n'a pas été le cas ici. J'ai lu en parallèle le texte original, qui m'a permis de retrouver le style, le souffle de Sue Grafton, romancière américaine, auteur de romans policiers bien écrits. Tous les textes, quels qu'ils soient, méritent d'être bien traduits, comme le disait une de mes profs d'anglais il y a bien longtemps et je suis d'accord !



Kinsey Millhone mérite bien qu'on lui accorde cette attention.





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E comme Explosif (Preuve par quatre)

Nous sommes le 23 décembre, les amis de Kinsey Millhone ont quitté Santa Teresa pour fêter Noël en famille et la jeune femme s'apprête à passer deux semaines bien tranquilles. Jusqu'à ce que le vice-président de la société d'assurances California Fidelity en personne lui demande d'examiner en urgence un dossier d'indemnisation. Un incendie a détruit un entrepôt de la société Wood/Warren. Une demande d'indemnisation un peu trop rapide fait toujours penser à un incendie criminel. Kinsey Millhone enquête d'autant plus facilement dans les locaux de la société Wood/Warren qu'elle connaît Ashley, une des filles de cette famille, une ancienne amie de lycée.

Quelques jours plus tard, Kinsey s'aperçoit qu'un dépôt de 5000 dollars en espèces a été effectué sur son compte bancaire. Il ne s'agit pas d'une erreur de la banque en sa faveur mais plutôt d'un beau coup monté. La détective est soudainement accusée de complicité de fraude à l'assurance et son employeur lui retire l'enquête. Désormais sans client, Kinsey, poursuivie pour complicité aggravée s'il s'agit bien d'un incendie criminel, reprend l'enquête à son propre compte. Quel est le véritable enchaînement des faits ? Qui se trouve à l'origine du coup monté ? Aidée par Ashley, qui lui permet de rencontrer tous les membres de la famille Wood, ainsi que par des employées de la société d'assurances, Kinsey progresse. Invitée au réveillon du nouvel an chez une des soeurs d'Ashley, Olive, elle échappe de peu à la mort lorsqu'une bombe souffle la maison de la jeune femme.

Un meurtrier est à l'oeuvre et ne va certainement pas en rester là.



E comme Explosif (en anglais : E is for Evidence) est le cinquième opus de la série l'abécédaire du crime de Sue Grafton. Evidence, en anglais, est une preuve (ou un témoignage) : la preuve de l'arnaque à l'assurance. La traductrice a choisi le titre « E comme explosif » pour rappeler les deux explosions criminelles dont Kinsey est la victime, mais aussi la haine « explosive » pour Olive et toute la famille Wood/Warren qui est à l'origine de l'incendie et des meurtres.



Dans ce cinquième roman, nous retrouvons une Kinsey Millhone semblable à elle-même, enquêtrice méthodique, obstinée, solitaire. E comme explosif nous permet de rencontrer des personnages originaux, les membres d'une famille fortunée au bord de l'implosion, un ex-mari drogué parti huit ans plus tôt sans laisser d'adresse. Ce roman noir américain ne manque pas d'originalité, et son intrigue est torturée à souhait, comme certains secrets de famille.



Au terme de l'enquête nous quittons Kinsey à regret une fois de plus. La jeune femme a survécu à deux attentats, et se sent prête à reprendre du service, empochant au passage les 5000 dollars, juste rétribution de quinze jours vraiment explosifs.

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C comme Cadavre

C'est dans le Club Fitness de Santa Teresa que Kinsey Millhone rencontre son futur client : Bobby Callahan, vingt-trois ans. Elle se remet de blessures par balles, il a été blessé dans un terrible accident de voiture six mois auparavant et entame une difficile rééducation. Souffrant d'amnésie, mais persuadé qu'on a tenté de le tuer, il engage Kinsey le jour-même, un lundi. le jeudi, il décède, victime d'un accident de voiture.....Kinsey décide de poursuivre l'enquête. Pour la première fois, elle enquêtera pour un mort, un jeune homme qu'elle avait appris à connaître et qu'elle aimait bien.



C'est ainsi que débute "C" comme Cadavre : "C" is for Corpse, troisième opus de l'Abécédaire du Crime de Sue Grafton.

Kinsey va devoir mener de front deux enquêtes bien différentes : elle doit retrouver qui est à l'origine du premier accident de Bobby, et le menaçait. Mais elle doit également en savoir plus sur les intentions précises de Lila Sims, sexagénaire étrange qui a lancé une offensive de charme sur Henry, le propriétaire et ami de Kinsey.



Une première enquête qui la mène dans le milieu chic de Santa Teresa dont faisait partie Bobby, à l'hôpital de Santa Teresa, et à sa morgue, où il travaillait.



Qui est donc Lila Sims ? Une enquête d'un autre ordre, mais tout aussi délicate. Sans preuves, il est bien difficile de mettre en garde un vieil ami qui croit avoir trouvé l'âme soeur.



Ces deux enquêtes vont mettre au jour des secrets enfouis que certains auraient bien intérêt à cacher. Mais Kinsey ne s'avoue pas vaincue. Comme d'habitude, c'est au lecteur, à la lectrice que s'adresse la détective privée lorsqu'elle décrit sa vie quotidienne, son environnement, et les pistes qu'elle suit une à une. Elle nous donne l'impression de partager avec nous son rapport d'activité ; rapport pas si informel : ses petites pointes d'humour masquent à grand peine son désarroi face à la mort d'un client si jeune.

"Où qu'il soit, j'espère qu'il vole parmi les anges, libre et en paix". Ainsi se termine le rapport final de Kinsey, qui sont aussi les dernières lignes du roman.

L'énigme a été résolue, les choses sont rentrées dans l'ordre, mais, pour la détective, le chagrin est toujours présent. Un roman policier sans fioritures, à la tonalité sombre, une belle lecture.
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D comme Dérapage (Au bout du rouleau)

Dans toutes les séries, il y a inévitablement des opus quI nous paraissent un peu différents. d'comme Dérapage nous permet de participer à une nouvelle enquête de Kinsey Millhone : travail simple s'il en est. La détective doit remettre un chèque de 25 000 dollars à un adolescent, Tony Gahan.

Le généreux donateur, John Daggett, ex-détenu, règle pourtant les honoraires de Kinsey avec un chèque en bois, avant de disparaître quelques jours plus tard de manière on ne peut plus définitive.

Indemniser une victime, c'est très honorable. Mais faire des dettes, en particulier mettre une détective dans l'embarras, c'est autre chose.

Kinsey Millhone va pourtant honorer son contrat jusqu'au bout.



Le roman D comme Dérapage s'intitule en anglais : D is for Deadbeat, Deadbeat signifiant un mauvais payeur. Si j'avais eu le choix, je pense que j'aurais choisi de traduire le titre par D comme Dettes. Un titre certainement moins accrocheur qu' Au bout du rouleau, qui était celui du roman lors de sa première édition en français. Pour autant, ce sont bien les dettes qui sont le sujet principal du roman. Les dettes que l'on a envers ceux que l'on a fait souffrir, et l'ex-détenu a provoqué, sous l'emprise de l'alcool, un terrible accident de la route qui a coûté la vie à cinq personnes. Kinsey a elle aussi une dette, une dette morale envers sa tante qui l'a élevée à la mort de ses parents et ce roman nous fournit quelques éléments sur la vie personnelle de Kinsey.

Sue Grafton, dans D comme Dérapage, nous offre un roman policier à la tonalité assez sombre. L'enquête est tordue à souhait, rondement menée. Les personnages nous paraissent à la fois attachants, quelquefois comiques, le plus souvent assez tragiques. Un savant mélange que Sue Grafton sait doser, et son enquête, qui se situe à la fin du vingtième siècle, n'a pas pris une ride, alors même que les téléphones portables, les ordinateurs en sont absents.



C'est Kinsey Millhone qui, une fois de plus, a le mot de la fin "Certaines dettes sont si énormes que seule la mort peut les effacer. Peut-être que, dans ce cas, toutes les dettes sont maintenant remboursées.... sauf la mienne". Face aux dettes de la vie, certains seront toujours des mauvais payeurs....



Un beau texte, un polar noir qui gagnerait vraiment à faire l'objet d'une nouvelle traduction.



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B comme Brûlée (Fausse Piste)

B comme brûlée (en anglais "B" is for Burglar) est le deuxième opus de l'Abécédaire du Crime, de Sue Grafton, qui met en scène la détective californienne Kinsey Millhone.

Une nouvelle mission pour la jeune femme : Beverly Danziger lui demande de retrouver au plus vite sa soeur, Elaine Bolt, afin qu'un problème de succession familiale puisse être réglé. Les deux soeurs n'étaient pas très proches et il semble qu'Elaine n'ait plus donné signe de vie depuis quelques mois. Cette recherche ne semble pas présenter de difficulté majeure pour Kinsey, qui s'étonne que Beverly ne s'en charge pas elle-même. Mais en Californie, tout est possible !



Elaine partageait sa vie entre Californie et Floride où elle résidait une partie de l'année. C'est donc en Floride que débute l'enquête proprement dite : il s'agit avant tout pour Kinsey d'interroger les voisins d'Elaine, de fouiller son appartement, de reconstituer le plus précisément possible parcours qu'elle a emprunté avant de disparaître. Etrangement, une maison toute proche a été incendiée peu de temps après la dernière visite d'Elaine. le corps de la propriétaire a été retrouvé dans les décombres. La victime connaissait bien Elaine....



Ce roman policier a été écrit en 1985. Pour le lecteur, la lectrice de 2021 une question se pose : comment pouvait-on à cette époque, pas si lointaine, rechercher une personne disparue sans l'aide d'un ordinateur, sans téléphone portable ? Sue Grafton nous démontre que les données personnelles étaient disponibles et de plus, facilement accessibles à un détective ou à un simple particulier, un peu curieux et aimant fouiner.

Kinsey excelle justement à ce jeu : il s'agit de prendre contact avec des témoins, poser les bonnes questions se procurer les informations, les recouper. La patience, la ténacité sont des qualités indispensables et bien sûr, à ce jeu-là, on finit par en apprendre beaucoup, et à trouver ce que certains avaient pris beaucoup de mal à cacher....



J'ai beaucoup aimé ce roman qui nous fait voyager entre Californie et Floride. J'ai retrouvé tout ce qui, pour moi, fait le charme des romans policiers de Sue Grafton : un style épuré, des personnages fouillés , une intrigue suffisamment tordue pour nous tenir en haleine, surtout dans les dernières pages.

J'aime particulièrement le regard original que porte Sue Grafton sur les personnes très âgées - et le rôle souvent dynamique, optimiste qu'elle leur fait jouer dans ses romans, c'est à noter !



Kinsey Millhone nous offre le compte-rendu honnête de son travail, et elle le fait si bien !

Lorsque nous tournons la dernière page, lorsque l'enquête est terminée et que tout est dit, nous quittons à regret ce détective hors norme, alors qu'elle est encore hospitalisée et qu'elle s'interroge sur son métier : "je regarde par la fenêtre les feuilles des palmiers se balancer en me demandant combien de fois encore je danserai avec la mort avant que l'orchestre ne plie bagages avec la nuit".
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A comme Alibi (Bluff mortel)

C'est grâce à Rennath, qui a ajouté Kinsey Millhone à sa liste « Quand des femmes mènent l'enquête », que j'ai eu envie de relire A comme Alibi, le polar noir de Sue Grafton et de retrouver la série dont il fait partie : l'Abécédaire du crime.

Une femme qui mène une enquête, pour moi c'était bien Kinsey Millhone, détective privé à Santa Teresa, ville fictive de Californie, mais pour laquelle Sue Grafton s'est largement inspirée de Santa Barbara. L'abécédaire du crime, c'est la formule originale choisie par l'autrice : une lettre par roman, en commençant par A comme Alibi, puis B comme brûlée, C comme Cadavre… Les traductions des titres ne sont pas toujours très fidèles à l'original. le dernier est intitulé Y is for Yesterday et n'a pas été traduit en français. Sue Grafton est décédée en décembre 2017 avant d'avoir pu commencer Z is for Zero, qui aurait terminé la série.



Kinsey Millhone prend l'initiative de se présenter au lecteur dès les premières lignes du roman A comme Alibi : « Je me présente : Kinsey Millhone, trente-deux ans, détective privé immatriculé dans l'état de Californie, deux fois divorcée, sans enfant. Avant-hier, j'ai tué quelqu'un, et depuis, je ne pense plus qu'à ça, ça m'obsède car je suis plutôt une personne raisonnable ». Le ton est donné.

A comme Alibi, comme tous les autres romans de l'abécédaire du crime, est écrit à la première personne. Kinsey Millhone nous fait partager son quotidien d'enquêtrice, depuis le moment où un cas lui est soumis, jusqu'à son dénouement. le roman se termine alors que l'enquêtrice rédige son rapport final, et y apporte une touche finale, une réflexion sur l'enquête et la vie en général.

Nikki Fife a été condamnée à huit ans de prison pour le meurtre de son mari, l'avocat Laurence Fife. Elle a toujours proclamé son innocence. Alors qu'elle a purgé sa peine, elle demande à Kinsey Millhone de reprendre l'enquête et de découvrir le vrai coupable. Un vrai travail de fourmi commence alors : il s'agit pour l'enquêtrice de remonter dans le passé, d'interviewer l'entourage de Laurence Fife, son ex épouse Gwen et ses enfants, son collaborateur Charlie Scorsoni, toutes les personnes qui auraient pu souhaiter sa mort et elles sont nombreuses.

Méthodique à l'extrême, Kinsey Millhone passe au crible tous les renseignements qui sont vérifiés encore et encore. « Je ne peux pas me contenter d'un seul et unique son de cloche » affirme-t-elle.

Une méthode qui porte ses fruits et lui permettra de découvrir la vérité.

J'aime beaucoup ce premier roman de la série. Sue Grafton nous dépeint une enquêtrice (et en 1982, elles n'étaient pas nombreuses dans la littérature noire), qui nous est sympathique car elle nous dépeint sa vie au fur et à mesure que se déroule l'enquête, sans rien omettre, de manière assez sèche, informelle, comme si elle rédigeait un rapport d'activité. On découvre ainsi son agence dans l'immeuble de la California Fidelity Insurance Company, sa voiture déglinguée… et nous faisons connaissance de ses proches - son propriétaire, Henry, vieil homme sympathique, ancien boulanger qui créé des mots croisés et Rosie, qui tient le restaurant du même nom.

En parallèle, Kinsey nous fait découvrir la Californie, ses paysages, sa lumière…

« Et au bout du compte, on se retrouve toujours seule avec soi-même ». Ainsi se termine A comme Alibi.

Un premier opus qui nous donne envie de retrouver Kinsey Millhone et de parcourir avec elle les autoroutes de la Californie, dans sa vieille voiture déglinguée, à la recherche des coupables.
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A comme Alibi (Bluff mortel)

Elle est détective, libre et sans contrainte. A la demande de Nickki Fiffe, qui vient de sortir de prison, accusée de l'assassinat de son mari, la détective va reprendre l'enquête se déplaçant dans cet état de Californie. Rencontres, interrogations, elle fouine et accumule les hypothèses. Coupable ? l'associé ? l'ex-femme? Une des maîtresses? Les enfants? C'est un peu laborieux, il n'y a pas d'humour ni une équipe d'enquêteurs qui pourraient amener un souffle à cette histoire et des descriptions sans fin. Malgré tout le livre se lit bien, on cherche aussi le coupable qui a envoyé une innocente en prison. La détective Kinsey Milhlhone laissera quelques morts derrière elle. Victimes collatérales....

On se doute assez vite qui est l'assassin car l'auteure le met un peu trop en lumière. Une série dont chaque titre commence par une lettre de l'alphabet comme... Je vais attendre un peu pour en reprendre un autre, bien que la bibliothèque familiale en contient plusieurs..

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O comme Oubli

J'ai pas mal lu de Sue Grafton, et je suis les aventures de Kinsey de temps à autre, sporadiquement.

Lorsque j'ouvre un de ces livres, je sais à quoi je m'attends : pas de passages gore, pas de prise de tête ; ce livre ne faillit pas à cette règle.

J'ai lu cet opus avec plaisir, et même avec intérêt. Bien sûr, nous ne sommes pas dans les grands thrillers américains, mais Sue Grafton nous présente un travail sérieux. Et donc, qui a droit à notre respect.



L'autrice a su créer un personnage que je retrouve avec plaisir à chaque rencontre !
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O comme Oubli

Tout en courant, je sentais mon brouillard intérieur se dissiper. L'exercice intense est la seule défonce légale que je connaisse .... sauf l'amour bien entendu. Quel que soit votre état intérieur, une seule solution : courir, marcher, faire du vélo, du ski, de la musculation, et soudain l'optimisme renaît et la vie retrouve ses couleurs.



Page 222
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U comme usurpation : Un cadavre pour un autre

Après avoir lu le S tout récemment, je passe directement au U. Je retrouve avec plaisir notre détective privée dynamique. Elle fait toujours un footing de cinq km pour digérer ses cheeseburgers ou autres sandwiches au salami-fromage (voir le S). Et nous retrouvons encore une histoire sur deux époques à 21 ans de décalage. en supplément, nous avons droit à une enquête sur sa vie personnelle avec des révélations surprenantes... Ou pas. Cette fois, ce sont les alcooliques et les hippies qui dérouillent. Dommage que la traductrice nous inflige de nombreuses erreurs qui ne passent pas inaperçues, avec peut-être des fautes de frappe dans le lot.
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S comme Silence

Le A lu en 2004 m'avait bien plu, le O, en 2007, un peu moins. Ce S se laisse lire sans déplaisir. Sous ses airs comiques, elle balance quelques torpilles qui vont droit au but. L'alternance entre les deux époques est très bien gérée. Ce qui n'est pas toujours le cas avec ce procédé si souvent utilisé.
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J comme Jugement (Le Jour du jugement)

J'aime beaucoup cette auteure, Sue Grafton, disparue trop tôt à mon goût (en 2017 à 77 ans), notamment à travers cet abécédaire dont le héros, une détective au caractère bien trempé donne une belle touche de fraîcheur aux romans.

Hélas cet abécédaire ne sera jamais terminé. Que deviendra donc Kinsey Millhone, détective citée plus haut et son voisin âgé qui la loge dans son ancien garage transformé en petit, mais cossu, appartement.



Nous voilà orphelin en quelque sorte. Je regrette encore et toujours que les derniers romans n'aient pas été traduits en français et je lutte (plus ou moins, plutôt moins d'ailleurs !) pour lire "V is for vengeance" en anglais mais mon niveau est bien trop bas hélas pour lire sereinement et j'ai quasiment besoin d'un traducteur toutes les 2 lignes. Mais je ne désespère pas d'y arriver un jour...
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U comme usurpation : Un cadavre pour un autre

Longtemps l’été pour les vacances j’emportais dans ma valise la dernière enquête en date de Kinsey Milhone. Kinsey Millhone est détective privée et avec elle j’avais au moins la certitude de passer un charmant moment de lecture. Il faut dire que Kinsey Millhone est craquante. Elle est aussi adorable et impitoyable. Elle est surtout l’héroïne de « L'abécédaire du crime » de Sue Grafton. J’ai dû lire tous les romans de cette série sauf U pour usurpation.

Mais au fait, « L'abécédaire du crime » de Sue Grafton vous connaissez ? Mais si vous avez dû en entendre parler ! Forcément

Phénomène du roman policier américain, Sue Grafton a reçu, entre autres distinctions, deux Shamus Awards, quatre Anthony Awards et trois American Mystery Awards. Et en 2004, elle a reçu le Ross Macdonald Literary Award. Elle est l’auteur de la célèbre série alphabétique A... comme alibi, B... comme brûlé ... K comme killer, L comme lequel ? et M comme machination etc.

Alors la mémoire vous revient ?

Un Cadavre pour un autre : U pour Usurpation est le 21e volume de cette super série et il semblerait que ce soit le dernier traduit en France. Mais alors de quoi nous parle ce polar :

Un homme prétend avoir des éléments incriminants pour une affaire remontant à l’été 1963, tandis que celui-ci n’avait que quatre ans. Après la lecture d'un article de presse, un vague souvenir refait surface en Michael Sutton. Il croit se rappeler avoir vu deux hommes enterrer ce qui pourrait être un cadavre, pendant la fête d'anniversaire d'un ami, il y a vingt ans de cela. Il se souviendrait avoir vu ces deux hommes enterrer une petite fille disparue quelques jours plus tôt et qui n’a jamais été retrouvée. Une nouvelle affaire pour la détective Kinsey Milhone qui commence son enquête à partir d'un seul indice peu fiable : la mémoire de ce jeune homme.



Une fois de plus ce roman nous entraîne dans une nouvelle aventure de cet étonnant détective privé féminin. Et une fois de plus, comme d'habitude chez Sue Grafton, l'intrigue est fort bien construite et toujours passionnante. Et même si je viens de le lire plus de dix ans après sa sortie et surtout plus de dix ans après mon dernier Sue Grafton, il me semble bien que « Un cadavre pour un autre » est un des livres les plus glaçants de sa célèbre série Kinsey Millhone que l’auteur est signé. C’est vrai aussi que depuis lors le polar a bien changé. Que le roman noir est plus en prise avec la société. Et ce Sue Grafton pourrait semblait un peu trop léger pour les amateurs de thriller d’aujourd’hui. Car comme dit Kinsey : "Ce qu'il y a de pénible avec la mort, c'est qu'on ne peut rien y changer. Ce qu'il y a de pénible dans la vie, c'est que rien ne reste jamais comme avant." Pour autant cette dernière lecture me rappelle pourquoi j’ai tant apprécié cette série et qu’a l’avenir elle me manquera surtout à l'approche de la fin de l'alphabet. Sauf si par hasard son ancien éditeur décide de publier les tous derniers tomes parus au Etats-Unis avant le décès de Sue Grafton en 2017




Lien : https://collectifpolar.com/
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A comme Alibi (Bluff mortel)

Livre qui m'a été donnée, que je n'aurai d'ailleurs pas forcément acheté si je n'étais pas tombé dessus en librairie, mais je ne regrette pas ma découverte.

L'auteure a une écriture fluide, qui donne bien envie d'en savoir plus. Le format de l'enquête en plus est plutôt inattendu. L'enquête a été résolu il y a longtemps, le coupable a été condamné. Et justement, c'est la coupable qui va permettre cette enquête.

L'enquête est bien menée, le suspens est présent jusqu'au bout, l'envie de découvrir la vérité aussi. Puisque même s'il y a déjà une coupable, le but ici est de démêler le vrai du faux, de savoir si la bonne personne a été condamnée.

Petit bémol, la fin. Même si on finit par connaitre la vérité, par savoir ce qu'il s'est réellement passé au moment du crime, pour moi cette fin s'arrête trop brutalement. En gros, je l'ai pris comme un "vous connaissez la vérité, ça s'arrête la" et j'ai trouvé ça dommage.



En bref, j'ai passé un super moment, ce livre a été pour moi une super lecture, mais j'ai été quand même un peu déçu par cette fin un peu trop simple pour moi.
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A comme Alibi (Bluff mortel)

Une lettre, une énigme.

Un petit roman policier très sympathique dévoré très vite avec beaucoup de plaisir, l’héroïne est drôle et attachante.



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S comme Silence

On est en 1987 et Kinsey est engagée par Daisy pour retrouver sa mère. Sauf que la disparition date de 1953. Comment retrouver quelqu'un après 34 ans ? 

Petite nouveauté par rapport aux autres tomes, certains chapitres se passent en 1953 et sont écrits du point de vue des différents protagonistes de l'époque. J'ai apprécié cette construction en deux temps. Comme d'habitude, l'intrigue est intéressante, Kinsey explore plusieurs pistes, bouscule les mémoires et n'hésite pas à prendre des risques. Et comme souvent, je suis déçue de la fin, trop rapide. Il me manque des révélations.

Par contre, les personnages ne sont pas attachants du tout, les mentalités des années 50, quelle horreur ! En plus, il n'y a que des couples dysfonctionnels, tromperies, violences, argent... ça ne fait pas rêver...

Ce tome n'est pas le dernier de la série mais c'est le dernier que j'ai dans ma PAL, et comme la fin de la série n'est pas traduite en français, je pense m'arrêter là dans cette série.

Je suis contente d'être arrivée au bout : j'ai enfin lu les 18 tomes qui étaient dans ma PAL ! Depuis le temps que je les ai sans prendre le temps de les lire. Le confinement a eu du bon, je me suis lancée dans la lecture de cet abécédaire du crime en mai et je n'ai pas lâché le fil avant d'arriver à ce tome-ci.



Au final, je dirai que j'ai apprécié cette série : les intrigues ont toutes été différentes les unes des autres et je trouve que ces romans ont bien vieilli. Par contre, les épilogues sont trop réduits à mon goût, il me manque des informations pour bien conclure les enquêtes.
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R comme Ricochet

Kinsey est engagée pour garder Reba dans le droit chemin. Cette dernière a passé 2 ans en prison pour détournement de fonds et son père souhaite que Kinsey la surveille, pour qu'elle ne replonge pas. Reba est une jeune femme sympathique et elle s'entend bien avec Kinsey. Mais l'affaire n'est pas si simple, bien évidemment, car l'affaire de détournement de fond est bien plus vaste qu'il ne semble et les fédéraux s'en mêlent...

C'est bien écrit, l'intrigue est sympa, même si les passages sur les techniques de détournements de fonds et les différentes agences fédérales sont trop détaillés, j'ai été perdue dans ces détails. Hormis ces lenteurs, j'ai apprécié l'enquête et les personnages, et pour une fois, la fin n'est pas aussi rapide et on a un épilogue, certes succinct, mais un épilogue quand même !
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P comme Péril

Kinsey est engagée par l'ex-femme d'un médecin disparu. A-t-il quitté le pays volontairement ou est-ce sa nouvelle femme qui l'a tué ? Les mobiles sont multiples, les suspects également, mais pas d'indice.



J'ai beaucoup aimé l'enquête, assez prenante. En plus, on a une deuxième intrigue qui s'ajoute, et je ne l'avais pas vu venir. J'apprécie le personnage de Kinsey, qui persévère, malgré les impasses et qui a un sacré sens de la déduction. 

J'ai toujours trouvé que l'auteure allait trop vite pour les fins de ses romans, mais ici, c'est pire que d'habitude. Il y a pleins de questions qui restent sans réponse, je n'ai pas compris. Du coup, je suis mitigée, j'ai vraiment aimé ce tome mais les dernières pages ont tout cassé. Ce n'est pas assez abouti. Je termine ce livre avec un sentiment d'inachevé, c'est dommage.
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1982 : "Je m'appelle Kinsey Millhone. Trente-deux ans, deux fois divorcée, et appréciant la solitude. Je suis détective privé à Santa Teresa en Californie. Certains prétendent que ce n'est pas un métier pour une femme. Les préjugés ont la vie dure. Mais en général les clients sont plutôt contents de mes services". A comme ...

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