C'est toujours avec amour et douceur que je retrouve les membres du personnel de l'aquarium Magmell et ce même quand le tome me semble un peu vide comme ici et dans le précédent, car c'est tendre et émouvant de suivre leurs histoires.
L'auteur alterne entre doux moments propices à tisser du lien et leçon de morale sur notre vie sur terre. Une double dimension écolo et romantique qui me plaît assez. Mais dans ce tome, j'ai eu le sentiment d'un trop peu, un trop peu d'histoires et surtout un trop peu de personnages, tant on ne voit surtout que le héros et subrepticement quelques uns de ses collègues. Mais ce n'était pas assez pour moi.
Dommage car cela s'ouvrait très joliment, comme souvent, sur une petite histoire certes anecdotiques mais fort plaisante sur deux jeunes amoureux qui avaient besoin de communiquer. Le parallèle entre le poisson qui se pare pour se défendre et les jeunes gens qui se font beaux pour attirer l'attention mais aussi pour prendre confiance en eux m'a paru original et pertinent, en plus d'être émouvant.
La suite était prometteuse aussi avec ce nouvel employé de l'aquarium qu'on refile au héros pour qu'il le forme sur le nettoyage mais pas que. Sauf que les deux n'ont aucun atome crochu, voire même sont l'antithèse l'un de l'autre. C'est donc tendu. Heureusement, cela cache bien autre chose et j'ai aimé voir cet employé être développé sur plusieurs chapitres pour évoquer plusieurs thèmes importants, comme la parentalité qui n'a rien d'acquis, le bien être des enfants, les différentes formes d'intérêt qu'on peut avoir pour le monde, ou encore plus surprenamment la notion de genre qui a permis de bifurquer sur l'hermaphrodisme chez les animaux. C'est fort intéressant tout ça.
Mais le sentiment prégnant de n'avoir au final que de brèves historiettes sans continuité et portée réelle par la suite vient gâcher un peu le propos. Quitte à imaginer de tels personnages et de telles scènes, autant que ça porte ses fruits plus tard et ouvre vers autre chose plutôt que de rester lettre morte comme ici. C'est un peu à l'image des chapitres courts qui suivent ces moments, qui sont tout à fait oubliables pour les uns, et distillant de nouvelles informations brèves et éparses sur le lien entre le père de Kotaro et le directeur du Magmell. Trop peu encore une fois.
Alors oui, j'aime les belles couverture de Magmell, j'aime son ambiance, j'aime le ton de ses histoires, j'aime l'émotion de ses thèmes, mais l'ensemble manque cruellement d'approfondissement, de portée et de profondeur pour en faire une série indispensable. On en reste au stade de l'anecdotique depuis quelques temps...
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