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Citations de Susanna Tamaro (150)


Les larmes qu'on retient se déposent sur le coeur, avec le temps elles forment une croûte et le paralysent.
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A force de rester là, seule, dans cette maison aux murs de plus en plus lisses et de plus en plus transparents, j'ai commencé à penser à la jeune femme de la photo, enveloppée dans un nuage de fumée. J'essayais de me rappeler le son de sa voix ou la chaleur de sa main, quelque chose qui aurait pu nous unir avant sa disparition.
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"Avant de juger une personne, marche pendant trois lunes dans ses mocassins."
Dicton des Indiens d'Amérique.
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Le coeur est le centre de l'esprit.
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Tout doucement, la musique a disparu et, avec elle, le sentiment de joie profonde qui m'avait accompagnée les premières années. Tu sais, la joie est vraiment ce que j'ai le plus regretté. Par la suite, bien sûr, j'ai été heureuse, mais le bonheur est à la joie ce qu'une lampe électrique est au soleil. Le bonheur a toujours une cause, on est heureux de quelque chose, c'est un sentiment dont l'existence dépend de l'extérieur. La joie, elle, est sans objet. Elle te possède sans aucune raison apparente, dans son être elle ressemble au soleil, elle brûle grâce à la combustion de son propre coeur.
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J'ai abandonné ma personnalité pour acquérir un caractère. Le caractère, tu auras l'occasion de t'en apercevoir, est beaucoup plus apprécié dans le monde que la personnalité.
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Pendant toute la durée de l'école primaire, j'ai été écartelée entre la volonté de rester fidèle à ce que je sentais à l'intérieur de moi, et le désir d'adhérer, même si je sentais que c'était faux, à ce que croyaient les autres.
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Malheureusement, nous ne sommes pas des êtres enfermés dans des bulles de savon, errant béatement dans l'espace ; il y a un avant et un après dans nos vies et cet avant et cet après piègent nos destins, se posent sur nous comme un filet sur sa proie.
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A soixante, soixante-dix ans, tu comprends que le jardin et la maison ne sont plus un jardin et une maison où tu vis par commodité, par hasard ou parce qu'ils sont beaux; ce sont ton jardin et ta maison, ils t'appartiennent comme la coquille appartient au mollusque qui vit à l'intérieur.
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p. 178 : Quand on aime un homme - quand on l'aime de tout son corps et de toute son âme - rien n'est plus naturel que de désirer un enfant. Il ne s'agit pas d'une volonté délibérée, d'un choix fondé sur des critères rationnels.
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La première qualité de l'amour est la force. Mais pour être fort il faut s'aimer soi-même. Il faut se connaître en profondeur, savoir tout de soi. Même les choses les plus cachées, les plus difficiles à accepter
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L'amour n'est pas fait pour les paresseux, pour exister dans sa plénitude il exige parfois des gestes précis et forts.
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J'ai ainsi compris l'une des lois de la nature - loi qui n'est écrite nulle part : si les enfants fonctionnent bien, ils sont au père, s'ils fonctionnent mal, ils restent toute la vie un prolongement de la mère.
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Désormais, j'étais au seuil de l'adolescence. Je me sentais comme un animal en fin d'hibernation. Pendant toutes ces années de collège, je n'avais pensé qu'au vide. Au vide et à ce qui se cachait- ou ne se cachait pas - derrière.
C'étaient des pensées voilées de tristesse, toutes mes actions étaient teintées de mélancolie. pge 19
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Les morts pèsent moins par leur absence que par ce qui entre eux et nous n'a pas été dit.
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Le lacrime che non escono si depositano sul cuore, con il tempo lo incrostano e lo paralizzano come il calcare incrosta e paralizza gli ingranaggi della lavatrice.
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Ciò che dovevi dire alla persona cara resta per sempre dentro di te; lei sta là, sotto terra, e non puoi più guardarla negli occhi, abbracciarla, dirle quello che non le avevi ancora detto.
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Dès l'instant où il vient au monde, l'homme est méchant. Son empreinte a toujours été humide de sang. Avec le temps, il a seulement appris à perfectionner sa technique., aujourd'hui on peut tuer beaucoup plus de gens en se fatiguant moins. Cette conquête s'appelle "progrès". Le progrès est au service des idées. Et les idées, tu sais ce qu'elles sont ? Du poison, dans sa forme la plus pure. A un certain moment, on est convaincu de savoir, beaucoup mieux que tous les autres, comment doit fonctionner le monde. Pourquoi attendre la mort pour voir le paradis ? Avec un petit effort, on peut très bien édifier sur terre le jardin céleste. Dans le mot "effort", il y a déjà toute l'essence de l'abattoir. L'"effort" consiste à éliminer ceux qui sont opposés au rêve, grâce à l'"effort", on arrive à faire penser tout le monde de la même façon. C'est cela, le résultat des grandes idées.
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Pendant trente ans, j'avais avancé dans une seule direction : en m'éloignant de mes parents. Je m'étais comporté comme le chien de Pavlov avec sa clochette : le réflexe conditionné me poussait à faire toujours le contraire de ce qu'ils voulaient. Dans cette fuite, je n'avais rien construit. Ni construit, ni semé, je serrais les poings, et ils étaient vides. Je n'avais plus aucune raison de les serrer puisque la cause de mon opposition avait disparu. Mon père et ma mère étaient morts, selon le cours naturel des choses. Le mouvement "contre" n'avait plus aucun sens. Autour de moi, il y avait soudain un grand vide. Il aurait fallu que naisse un mouvement "vers", mais vers quoi ? Même pour y penser, j'étais trop fatigué. Fatigué, de la fatigue vide de celui qui n'a rien fait, de celui qui a marché très longtemps sans avancer.
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Il est passé de l'assoupissement à l'inconscience presque sans s'en apercevoir, un instant seulement il a ouvert les yeux, ils étaient éclairés par une lumière que je n'avais jamais vue. Je ne sais pas s'il se rendait compte de ma présence ; quoi qu'il en soit, avant de fermer les yeux pour toujours, il a souri avec douceur.
Alors, j'ai commencé à me conduire comme un enfant.
Je répétais "papa", je n'essayais en aucune manière de retenir mes larmes.
A un certain moment, la fille d'une malade hospitalisée s'est approchée de moi.
"Vous l'aimiez beaucoup, n'est-ce pas ? a-t-elle demandé, tâchant de me consoler.
- Non ! ai-je crié. Je le détestais. Je l'ai toujours détesté. C'est pour ça que je pleure."
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