Une langue hâchée, des mots courts, dans la cour d’une école, des vêtements oubliés qui ont une histoire, des enfants oubliés par l’Histoire, Samir qui sera tiré au sort et renvoyé dans ‘son’ pays, une minute de silence dans la salle des instits, du chocolat ou du sang en trace sur un manteau, des enfants qui jouent à la guerre, la bannière bleue blanche rouge qui flotte un 14 juillet, ciseaux pierre feuille. École qu’es-tu devenue ? France à qui obéis-tu ? Monde à qui appartiens-tu ? Entre tricots et mailles à partir.
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J'ai vu sa représentation sur scène faîte par Emilie Le Roux et j'ai vraiment été prise et touchée par le personnage de Lys, mais surtout par la relation qu'elle a avec sa mère.
Lys est mystérieuse et sait communiquer son monde aux autres, elle parle encore et encore sans arrêt. Peut-être pour oublier le monde triste qui rend sa mère fatiguée chaque soir.
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Dans l'ensemble, nous avons aimé ce livre, parce - qu'il parle d'une façon différente de la guerre ; nous nous sommes bien amusés à reconstruire l'arbre généalogique au début de la pièce....Cela dit, à certains moments le passage présent/passé était difficile...
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Je le joue au théâtre, c'est très émouvant comme pièce !
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Ouasmok ? Un mot barbare ? Non, arabe ! Et une technique aussi, la technique d'approche de Pierre pour draguer les filles. Ainsi il rencontre Léa, farouche puis conquise, chiante ou amoureuse. Les histoires qu'ils s'inventent sont comme le raccourci d'une rencontre et d'une vie amoureuse, puis de couple : parfois tendre, parfois cinglante. Comme deux enfants peuvent jouer à être adultes ou deux adultes recommencer à tenir des propos d'enfants. L'histoire étrangement commune d'amoureux, toujours en équilibre au bord d'un précipice. L'histoire est née d'une rencontre : Sylvain Levey ayant aperçu un jeune couple, vêtu comme des adultes, s'esquivant, se tenant la main. Et ils s'imaginent leurs noces, les objets de leur voyage, leur séparation, et recommencent plus loin avec d'autres amoureux-amoureuses. Ouasmok ?
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Je préfère "Arsène et Coquelicot" car c'est une pièce émouvante : cette histoire de deux amoureux qui viennent de se marier et qui se séparent car lui doit partir à la guerre c'est beau, désastreux et romantique. ENZO B.
Je préfère "Arsène et Coquelicot" car il y a de l'amour : le mariage et l'amitié entre Hyppolite et Mirabelle. Il y avait aussi des histoires de coeur et c'était émouvant. Ce qui est très triste : Arsène part à la guerre, il laisse Coquelicot loin de lui. LINDSEY
Pour l'instant je préfère "Arsène et Coquelicot" car leur histoire est émouvante : ils se séparent après leur mariage (à cause de la guerre). C'est aussi très romantique. ANAELLE
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Une pièce plus complexe de l'auteur où à travers divers vêtements abandonnés sur le sol on découvre, devine l'histoire de la ou du propriétaire du vêtement.
A travers cette collection vestimentaire sont évoquées de petites joies, petites anecdotes de la vie enfantine mais aussi des choses plus sombres, plus difficiles que les enfants ne devraient pas vivre. On retrouve des thèmes chers à l'auteur, il me semble, l'injustice, la solidarité ou son absence. A la fin de la pièce l'ensemble hétéroclite forme un tout cohérent.
A découvrir !
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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A travers le parcours de deux enfants de Guinée, la pièce évoque leur recrutement par un club d'Angleterre faisant miroiter une ascension fulgurante et un parcours de rêve. En fait la réalité est toute autre.
On assiste au décalage entre le rêve et la réalité, la dureté de l'adaptation, le manque de la famille, des repères. On voit comment une fois que les espoirs mis dans les joueurs sont compromis, ils sont livrés à eux-mêmes et même parfois "liquidés" pour ne pas avoir à s'occuper de leur échec.
On comprend que malgré tout chacun d'eux a réussi à trouver un parcours qui lui conviennent malgré l'échec de leur projet dans le monde du football.
A découvrir.
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau.
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J'ai beaucoup aimé cette oeuvre autobiographique qui prend la forme d'un monologue et qui est suivi de photographies personnelles illustrant ou prolongeant le texte précédant.
On assiste avec émotion l'émergence de ce qui constitue l'homme d'aujourd'hui qu'est l'auteur à partir de ce corps lourd, de ses pensées pesantes et ruminantes et qui un jour se sont ouverts à une expérience de transformation. La photo de couverture, superbe, est la métaphore parfaite du passage de la chrysalide au papillon.
A lire, à lire, à lire !
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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En trois pièces principalement composées de répliques ou notations brèves, Sylvain Levey brosse le portrait sans fard d’une middle class dont nous sommes finalement tous. Petits et grands malheurs s’entrechoquent dans ces textes empruntant à la litanie des mots des familles − enfants, adolescents et adultes bousculés entre cruauté et tendresse, indifférence et amour, reproches et excuses, tous paumés pour parler comme l’on parle. L’art de ce jeune auteur dramatique s’impose ici dans une oralité toute de justesse, de simplicité et d’attention.
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Dans une ville de banlieue, le petit Costa dit le Rouge, est très proche de son grand-père qui aime lui raconter les luttes auxquelles il a participé. Pièce pour 4 acteurs sur la transmission.
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Lecture jeune, n°126 - Un chemin. Dans le sens contraire du vent. Chemin de l’école qu’empruntait Alice sous les quolibets des garçons. Chemin d’ornières et de fuite qui menait toujours la fillette et ses parents vers un nouveau boulot de saisonnier, une nouvelle maison, une nouvelle école – ou pas d’école, parfois ! Chemin d’errance et de déracinement pour une famille exilée qui entassait tous ses trésors dans une vieille guimbarde bourrée à craquer. Chemin de rencontres fugaces qui transforment Alice en adolescente, mi-femme mi-lézard. Et dans la dernière scène, un chemin encore, celui de la ville, où marche Alice – devenue mère à son tour – en attendant le retour de ses enfants.
Une voix aussi. Celle d’Alice qui évoque le passé et ses parents, réfugiés politiques qui ont fui la dictature chilienne. Alors le récit d’Alice laisse entendre des fragments d’autrefois, d’autres voix : sempiternelles et vaines discussions parentales, bribes de poèmes ou de chansons en espagnol, rencontre amoureuse pudique et cocasse qui transforme le monologue en dialogue, le temps d’un baiser. La séduction de cette voix, c’est l’écriture subtile de Sylvain Levey, riche de promesses scénographiques et de clins d’oeil au cinéma, à l’humour de Godard, à la liberté de Wenders. Une invitation au voyage, émouvante et poétique.
Charlotte Plat
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