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Critiques de Sylvie Brien (24)
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L'homme du Ki, tome 1

Suspense ésotérique, avec dragons, pyramides et sociétés secrètes dans une petite ville du Québec.



L’histoire commence avec un héros sur le point de se jeter dans l’eau du lac Témiscamingue et on suivra ensuite les aventures rocambolesques de cet « Indiana Jones » de pacotille, avec de l’action, encore de l’action.



La dimension ésotérique semble bien documentée avec tout un vocabulaire spécialisé, avec le vouivre, le vril et les Illuminaten. (J’avoue que je suis allée voir la définition de certains…)



Comme c’est une région que je connais bien, j’ai trouvé fort amusante cette interprétation fantastique de la géologie et de l’histoire de ce coin de pays.



Malgré une écriture parfois maladroite qui nuit à la crédibilité des personnages, on pourra découvrir avec un certain plaisir cette intrigue pleine de rebondissements qui me semble avoir un ton de littérature jeunesse, la spécialité habituelle de l’auteure.

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L'Homme de Ki, tome 2

Deuxième tome du suspense ésotérique et historique.



Pas besoin d’aller à Rome pour trouver un « Da Vinci Code », on peut avoir tout ça à Montréal et Ville-Marie, un mélange de lieux, d’histoire locale et de conspirations internationales avec aussi bien les francs-maçons que de civilisations avancées qui remontent à la construction des pyramides.



Comme dans le premier volume, les péripéties ne manquent pas ni le vocabulaire spécialisé. Quand on nous dit : « Alexe semblait bouleversée de voir cette face d’amphisbène à l’écran. » Je me demande combien de lecteurs savent d’entrée de jeu ce qu’est un amphisbène…* ( J’avoue que moi, je ne connaissais pas, mais je ne peux pas m’empêcher d’imaginer le sourire satisfait du Babeliote qui se dit « Moi je sais! »)



Un parcours échevelé, avec même une promenade dans les bois ou une voiture qui se conduit toute seule, mais il ne faut pas y chercher de belles citations ni de métaphores poétiques. On y trouve plutôt une série de mystères et d’aventures rocambolesques.



*Pour ceux que ça pourrait intéresser, un amphisbène, c’est un « Serpent légendaire à deux têtes » et une sorte de lézard d’Amérique tropicale…

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Les Enquêtes de Vipérine Maltais : La voix du d..

Quatrième et dernier volume des aventures de Vipérine Maltais parues à ce jour. l'ouvrage a plus de dix ans, je ne pense donc pas qu'un cinquième volume voit le jour, et c'est dommage, parce que Vipérine et sa tante sont deux personnages très attachants, parce que très humains. Prenez par exemple Olivine, jeune soeur de Vipérine : elle souhaite vivre une vie de femme au foyer, avec un mari et quatre enfants, elle n'a pas d'autres ambitions. Qu'à cela ne tienne ! Sait-Ignace la confie aussitôt à un couvent où elle pourra acquérir tous les savoirs nécessaires pour être une bonne épouse, de la couture à la cuisine. Rien de tel pour lui faire bien prendre conscience du "bonheur" à être une femme au foyer. Moderne, Saint-Ignace ? Oui ! Nous découvrirons un autre pan de son passé dans ce livre, qui apporte un nouvel éclairage sur le fait qu'elle soit si humaine, et qu'elle prenne tant soin de ses nièces.

Ce quatrième volume est celui des retours, puisque c'est le frère Majorique qui vient solliciter l'aide de Vipérine. Son cousin est mort, d'une crise cardiaque, dit-on. Lui est cependant persuadé, même si aucune preuve n'existe, que son cousin a été assassiné. Vipérine et sa tante se rendent donc à Québec, après avoir auparavant déposé Olivine au couvent, au bon soin de soeur Joseph-Arthur, personnage que l'on verra peu mais qui est de la même trempe que Saint-Ignace.

Au cours de leur enquête, la tante et la nièce découvriront pire que ce qu'elles ont imaginé - et l'on se dit qu'il est des jeunes filles qui n'ont pas eu la chance de croiser des personnes prêtes à les aider comme Pollène fut aidée. Ce roman nous rappelle, toujours, qu'il suffit que des personnes laissent faire pour que d'autres fassent le mal. Et pour un Jacquelin dont l'oncle prend soin, malgré un caractère rigide, combien de Pollène furent abandonnés, délaissées ? Sarfato, la victime, n'est devenu une victime que par sa mort subite, lui qui a trahi ses amis, exploité les secrets,uniquement pour son profit personnel. Et quand sera découvert ce qui a entraîné sa mort, on ne pourra pas s'empêcher de dire qu'il y a une justice.
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Les Enquêtes de Vipérine Maltais : Le secret du..

J’aime quand les livres ne prennent pas les jeunes lecteurs pour des idiots. Vous allez me dire que c’est heureusement de plus en plus fréquent. Certes. Je salue cependant la richesse de ce livre, qui ne craint pas de montrer une réalité que beaucoup ne veulent pas raconter.

Idola. Ou Idala. Cela dépend des personnes qui l’appellent, mais pour ses proches, il est Idala. Il est dans le comas, à la suite d’un accident : un lustre est tombé sur lui pendant le concert du collège. Accident ? Tentative de meurtre ? L’assurance ne veut pas payer, en tout cas, non par avarice, mais parce que l’assureur, ami avec soeur Saint-Ignace, croit à la tentative de meurtre : une lettre anonyme, parvenu au collège après l’accident, va dans ce sens.

Ce livre, en plus d’être une enquête policière prenante, nous en apprend beaucoup. Sur l’esclavage. Ah, il paraît que tout a été dit à ce sujet, que ce n’est pas intéressant, que cela ne nous concerne pas (traîner sur les réseaux sociaux est mauvais pour les neurones). Et bien justement si : ce livre nous rappelle que même le pays qui se targue de ne pas avoir été esclavagiste, d’avoir offert l’asile aux esclaves en fuite, traitait ses propres natifs de la même manière. Je ne vous parle même pas du sort des indiens canadiens, dont il est déjà question dans le second volume des enquêtes de Vipérine. Ce n’est pas mieux est un euphémisme. Je ne vous parlerai pas non plus du poids de la religion,; métaphore tellement usée que l’on en oublie ce qui se cache réellement derrière cette expression. Il ne s’agit pas simplement de vivre selon les préceptes de la religion catholique, il s’agit, dans ses familles nombreuses où aucune contraception n’est utilisé (la contraception a existé bien avant sa légalisation), d’avoir un fils, une fille, ou les deux, qui entrent en religion. Cela amène Vipérine, qui découvre grâce à un personnage la véritable signification de son prénom (une fleur) à s’interroger : sa soeur aînée Méline a pris le voile juste après le remariage de leur père. Etait-ce vraiment son choix ? Et sa tante Saint-Ignace ? A-t-elle vraiment choisi d’entrer en religion ? Toutes ses questions ne trouveront pas de réponses, mais Vipérine a la chance d’avoir une tante franche et ne manquant pas d’audace.

Il ne faudrait pas non plus oublier Idala, absent, forcément, au coeur de toutes les recherches. Ce que Vipérine découvre est poignant, et nous interroge sur le sort de tous ses enfants, qui n’ont pas orphelins, non, pas au sens strict du terme : Idala a perdu son père, puis sa mère, et c’est son beau-père qui l’élève, ne se rendant même pas au concert de son beau-fils, parce qu’il a autre chose à faire – à chaque fois. Son histoire fait écho à celle de Vipérine, qui n’a pas vu son père depuis de longs mois – et encore, si elle avait été un garçon, elle sait bien qu’elle n’aurait pas été ainsi négligée.

Un livre poignant.
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Les enquêtes de Vipérine Maltais, tome 1 : Mort..

Montréal. Noël 1920. Vipérine et sa petite soeur doivent malheureusement passer leur Noël dans leur pensionnat tenu par des soeurs. Et ce soir-là, la soeur économe a été attaquée dans son sommeil par un fantôme ! Canular ? Hallucination ? Tentative d’assassinat ? Vipérine est chargée de l’enquête par la mère supérieure. Son charme, sa malice vont pas à pas la conduire à des découvertes. Et quelles découvertes !
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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13 peurs

Je n'ai vraiment pas été impressionnée par ce recueil de nouvelles littéraires, au contraire, j'ai trouvé les nouvelles d'ennuyantes à carrément dégueulasses à lire (déplaisantes, même - surtout - pour des ados). À éviter!
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Béryl

Élianne ne comprend pas ce qu'elle fait sur cette plage dans cette contrée où elle ne reconnaît rien.

Elle ne se souvient pas vraiment de ce qui s'est passé et se laisse faire lorsqu'on la ramène en ville.

Elle voit défiler sous ses yeux ébahis une civilisation antique qu'elle ne connaissait que brièvement au travers des cours d'histoire. Et que lui veut Marcus Tinicius?

Il semble la haïr et la rendre responsable de tant de maux qu'elle ne comprend pas.

Et s'il doute de son innocence, il va finir par douter, car Élianne, qui nie être cette Béryl, fille de l'Empereur Tibère, semble tellement sincère et différente.



Une belle histoire d'amour tout en douceur qui se tisse sous le couvert d'une enquête qui se déroule en parrallèle à notre époque alors que le corps d'Élianne repose entre la vie et la mort à l'hopital et que personne ne parvient à déterminer pourquoi elle est dans cet état.

Qu'a t'il pu se passer lors de son voyage en compagnie de son petit ami?

C'est un roman relativement court qui mêle intrigue, pas très complexe mais qui se tient bien.

Un agréable moment de détente.
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Les enquêtes de Vipérine Maltais, tome 1 : Mort..

: Dans la liste des rééditions que l'on salue, il y a ça.



Ces aventures existent encore dans leur édition française d'origine, sur les étagères de vos généreux établissements de prêt,



mais vous laissez-vous tenter pour autant?



Plus d'hésitations à avoir si vous aimez les romans ados bien ficelés dans le genre policier.



Emparez-vous des trois.





Comment ça, la fille de la 1ère de couverture, vous impressionne un peu?





Vous n'allez pas commencer vous aussi.



Vipérine est une exquise jeune fille et son...physique très...sévère ne demande qu'à être délicatement révélé, comme une amusante cocotte en papier ( appelée aussi "salière", le saviez-vous?).



Vipérine n'est pas aussi rigolote, certe, elle n'est pas sucrée, c'est vrai, mais elle n'en est pas moins pleines de surprises.



Nous ne nous attarderons pas ici sur les apparences et ne rentrerons pas dans le détail des intrigues des tomes, toutes captivantes et bien menées, car ce qui fait le sel de cette série, c'est bien son héroïne.





Vipérine est une collégienne québécoise qui mène des enquêtes policières, règle les affaires des adultes ( la police) de façon brillante.



Ces affaires criminelles nous permettent d'évoluer physiquement dans son univers, son pensionnat religieux de jeunes filles, dedans et tout autour.



Vipérine aura du mal à dépasser ses frontières puisque son père, qui a refait sa vie, les a déposé là, elle et sa petite soeur.



Cette dernière contrebalance le caractère de Vipérine par sa légèreté et son insouciance, attendant à chaque vacance le cadeau improbable d'être visité ou de passer un séjour avec leur nouvel famille.



Pauvre petit bouchon!





Vipérine est un poil amer mais n'en est pas moins attachante, presque persuadée en grandissant que sa beauté plus qu'ordinaire aurait éloignée peu à peu ce père absent. La citation " Ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort" prend tout son sens avec Vipérine qui à défaut d'être une fille belle et sage sera selon ses goûts une fille avisée et intelligente.





Vipérine nous épate par son esprit aiguisé, sa claire-voyance sur le monde des adultes, son aplomb pour leur faire face et mener les enquêtes, elle nous séduit par son flegme sarcastique et aussi sa tendresse protectrice permanente pour sa petite soeur.





Autre point d'humour.



C'est la Soeur Supérieure directrice du pensionnat, mais aussi sa tante, qui l'épaule sur ses investigations. Imaginez la fine équipe.



Ce personnage se montre une excellente associée, bien consciente de toutes les qualités de sa nièce.





Nous suivons donc chaque aventure pour les retrouver, avec plaisir, assurés également de la qualité d'une bonne intrigue imaginée par Sylvie Brien, trouble et mystérieuse à souhait.





La dimension historique n'est pas oubliée, l'atmosphère années 30 de Vipérine apporte aussi une dimension rétro que l'on aime sur le rythme et l'ambiance des polars à la manière d'Agatha Christie.



Il n'y aura en revanche pas autant de témoins et d'alibis à vérifier, les suspects pourront être un jardinier, un administrateur, un parent d'élève



...une bonne soeur? Tout de même, comme vous y allez!?!





Ça n'est que du bon moment de lecture.



À découvrir ou redécouvrir.
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Les Enquêtes de Vipérine Maltais : La voix du d..

Vipérine Maltais est une jeune collégienne canadienne. Elle est élevée au couvent de Sainte-Catherine, sous la protection bienveillante de sa tante, qui dirige cette institution religieuse. Vipérine et sa tante forment à l’occasion un tandem de détectives amateurs des plus originaux et perspicaces… Et justement, en ce mois d’octobre 1921, l’occasion se présente pour elles d’enquêter sur la mort mystérieuse du journaliste et écrivain Honorius Sarfato. En route vers de nouvelles aventures !



L'avis de Marie-Gabrielle, 13 ans : Très bien écrite, drôle, pleine de suspense et de rebondissements, cette nouvelle enquête pétillante de Vipérine Maltais a tout pour plaire ! J'ai beaucoup aimé l'énigme, qui est claire et raconté d'une façon originale.



L'avis de la rédaction : Un roman policier rondement mené, avec deux enquêtrices hors norme. Un vrai régal !
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Les enquêtes de Vipérine Maltais, tome 1 : Mort..

Particulièrement bien écrit, ce roman jeunesse propose une petite enquête rondement menée, facile à comprendre sans être pour autant simpliste. Si le coupable est aisément identifiable, les "Mortels Noëls" que Vipérine doit élucider reposent sur un fond culturel et littéraire riche et inattendu. Ce roman peut donc constituer une initiation de qualité au genre policier.



Quant au personnage principal, il est immédiatement sympathique au lecteur pour son impertinence facétieuse ainsi que son intelligence et on se réjouit à l'idée de lire la suite des aventures de cette détective canadienne en herbe...
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Les enquêtes de Vipérine Maltais, tome 1 : Mort..

Vipérine Maltais, qui déteste son prénom, est une jeune québécoise de treize ans. Elle vit, avec sa sœur Olivine, dans un couvent à Montréal, dont la supérieure, sœur Saint-Ignace, est sa tante. Sa mère est décédée et son père les a confiées au pensionnat peu de temps après.

En cette veille de Noël 1920, Vipérine va devoir résoudre un mystère. Qui a cherché à étrangler la sœur économe en pleine nuit ? Elle se rend sur les lieux visités la veille par la religieuse et découvre que des événements d'autrefois peuvent avoir une incidence sur ce qui s'est passé. Elle va aussi comprendre comment toute une famille est décédée un soir de Noël, il y a vingt-cinq ans...



Je n'ai pas eu de vrai coup de cœur, comme pour les aventures du Club Wells & Wong, dont les héroïnes ont le même âge et sont aussi en pension (mais en 1930 et en Angleterre).



Certes l'histoire est intéressante, l'héroïne dégourdie et le contexte original, mais j'ai été un peu frustrée par le récit. Trop de raccourcis, pas de rebondissements, une intrigue assez simple. En quelques visites Vipérine résout trois énigmes, dont deux datent d'un quart de siècle, et que personne n'avait élucidées jusque là...

Et j'ai trouvé un peu invraisemblable la scène où, comme Hercule Poirot ou Sherlock Holmes, Vipérine rassemble tous les protagonistes pour raconter son enquête et les conclusions qu'elle en a tirées.



A part cela, le roman est sympathique et j'ai aimé découvrir l'anecdote concernant La petite fille aux allumettes...
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Spirit Lake

Une très belle découverte. A l'origine, "Spirit Lake" est un roman publié en littérature jeunesse, mais il est capital d'élargir son public aux adultes également. On découvre grâce à ce roman une page peu connue de l'histoire du Canada : l'ouverture entre 1914 et 1920 de 24 camps de détention dont 4 au Québec, pour y interner des immigrants de "nationalité ennemie" (dont une majorité d'origine ukrainienne).

Comme Sylvie Brien l'explique en post-scriptum, dans le camp de Spirit Lake, le seul considéré comme un camp de concentration, les prisonniers défrichèrent et essouchèrent 500 acres de terre pour implanter une ferme expérimentale.



Le roman narre les espoirs anéantis de Peter (14 ans), son grand frère Iwan et leur grand-mère arrivés en bateau depuis l'Autriche-Hongrie, et aussitôt arrêtés en tant qu'ennemis et traîtres. Les deux frères sont embarqués en plein hiver dans un train bondé de prisonniers, tous conduits au camp de Spirit Lake, au milieu de nulle part et par moins 40. L'optimisme du frère aîné et les dictons du jeune leur permettent de s'évader mentalement par petites touches, mais la répression brutale et l'acharnement de certains soldats sont terribles.

La structure du roman est intéressante, les chapitres alternant avec trois mois d'écart, seulement trois mois se dit-on pour un revers du temps aussi dramatique. Cela maintient tout du long un certain suspense, et je dois reconnaître que je ne pouvais lâcher le livre. Un coup de coeur.
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Spirit Lake

Au cours de la Première Guerre Mondiale, Peter, son frère Iwan et leur grand-mère débarquent d’Europe Centrale au Canada. Séparés de la vieille dame, les garçons sont aussitôt affectés au camp de Spirit Lake où les conditions de vie sont extrêmes. Peter apprend alors qu’il est un enfant trouvé, qu’ils formaient tous trois une famille entièrement due au hasard, et cherche à en savoir plus sur sa propre histoire. Il se heurte à la cruauté des circonstances, mais aussi à celle des hommes et, bientôt, échappe à tout cela en dialoguant avec sa grand-mère disparue.

Le récit glisse ainsi vers l’irrationnel, alternant des passages très durs sur la misère en Europe ou la vie au camp et des moments plus oniriques où interviennent aussi bien les personnages disparus ou à venir que des épisodes fantasmés. La lecture de ce roman très riche en émotions s’en trouve parfois compliquée, mais on est porté par l’intensité du récit.

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Spirit Lake

Spirit Lake de Sylvie Brien



Un petit coup de coeur pour ce livre destiné aux jeunes ados (d'après le conseil de la bibliothèque), à l'écriture aisée, pour son intrigue et son contexte.



Un jeune garçon de 14 ans fuit l'Ukraine avec son frère et sa grand-mère dès le début de la première guerre mondiale. Parlant français, ils partent pour se réfugier au Canada où ils se retrouvent considérés comme des espions, des ennemis et envoyés dans un camp de travail dans un no man's land de glace appelé Spirit Lake. Le récit alterne entre leur vie au camp et des flashs back aussi bien sur leur passé en Europe que sur des événements s'étant déroulés au camp... en fait il semble que les fils du temps s'entremêlent mais cela donne au récit un suspense inhabituel... Il n'y a que très peu d'action, mais une sorte d'ambiance feutrée où l'on voit les personnages évolués un peu en mi-teinte parfois ... entre réalité et rêve .... à la recherche de l'espoir malgrè l'horreur de leur condition ...



Un coup de coeur car le dénouement est inattendu et on comprend alors mieux ce choix d'écriture qui laisse le suspense jusqu'à la fin ... et ce livre m'a fait découvrir un pan de l'Histoire totalement inconnu pour moi, celui des camps de travail et d'internement du Canada, avec leurs baraques en bois sans chauffage dans un froid polaire, "abritant" des réfugiés des pays de l'Est européen ... le camp de Spirit Lake a hélas bien existé ... et cela pendant la Première Guerre Mondiale ... un triste avant-goût d'événements qui se répéteront 30 ans plus tard ....



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Les enquêtes de Vipérine Maltais, tome 1 : Mort..

Avant-veille de Noël 1920, à Montréal. Sœur Aurore, l’économe du pensionnat dirigé par sœur Saint-Ignace, pousse un cri dans la nuit froide. Toutes accourent et la religieuse leur annonce que quelqu’un a tenté de la tuer.



L’économe s’est fait beaucoup d’ennemis à l’intérieur comme à l’extérieur du cloitre et la supérieure confie à sa nièce à Vipérine Maltais, le soin de découvrir ce qu’il a pu se passer.



La jeune fille se rend alors chez les dernières personnes que sœur Aurore a visité en prévision des étrennes des pensionnaires…



Voilà un court roman policier jeunesse que je ne connaissais pas jusqu’à ce que je le vois fleurir sur les Instagram des copines, ce qui m’a aussitôt donné envie de l’ajouter à ma PAL du Cold Winter Challenge, pourtant déjà bien fournie et aussitôt acheté, aussitôt lu !



Si vous êtes à la recherche d’un roman policier pour vos enfants ou que vous n’êtes pas forcément très à l’aise avec ce genre, Mortels Noëls est idéal. Cette première enquête de Vipérine Maltais, trois autres sont déjà parues au Québec, espérons que Folio jeunesse va les éditer également, nous permet de nous familiariser avec l’enquêtrice en herbe de ce récit et avec ce genre.



Agée de treize ans, orpheline de mère, elle a été confiée dès son plus jeune âge avec sa cadette d’un an, Olivine, aux bons soins de sa tante Saint-Ignace. Son père, depuis lors remarié avec une veuve, est à la tête d’une famille recomposée de treize enfants et ne voit que rarement ses filles qu’il ne prend même pas la peine d’accueillir pour Noël.



Futée, la jeune fille va se servir de ses petites cellules grises comme dirait Hercule Poirot pour découvrir le fin mot de cette histoire pas comme les autres puisque l’économe est persuadée d’avoir été attaquée par un fantôme. Canular ? Hallucination ? Tentative d’assassinat ? Je vous laisse le soin de le découvrir avec Vipérine.



Pensé pour les enfants dès 9 ans, ce court polar historique est formidablement bien écrit, porté par une héroïne maligne et malicieuse, et propose une enquête bien ficelée avec un dénouement que je n’avais pas vu venir.



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Spirit Lake

Ce roman traite d’un sujet peu connu : les camps de détention canadiens où on retenait prisonniers les ressortissants d'Autriche Hongrie, d'Allemagne et de Bulgarie, se trouvant sur le sol américain, considérés comme « ennemis de l’état » dès lors que le Canada s'est engagé au coté de l'Angleterre au coté du Royaume-Uni. On comptait 24 camps de ce type dans le pays dans lequel les prisonniers travaillaient dasn des étendues désertes et isolées ( défrichement, culture..)



Le récit commence en 1915, dans un camp de détention " Spirit Lake" au Canada. C'est Peter, un jeune garçon de 14 ans qui fait le récit. On comprend au fil des pages qu'il est retenu avec son frère et d'autres ukrainiens/ russes ou estoniens dans ce camp depuis leur descente du bateau qui les a amené au Canada. Ce voyage loin de l’Autriche Hongrie secoué par la première guerre mondiale devait être le synonyme d’une vie meilleure. Faute de quoi ils se retrouvent parqués dans un camp, dans le froid, séparé de leur grand-mère et en but au racisme et à la crise d’autorité d’un militaire. De puis son lit d’infirmerie, Peter revient sur leur arrivée au camp et sur les premiers mois à Spirit lake, où la culture slave s’entremêle aux croyances amérindienne.



Mon avis : Ce roman a le mérite de nous faire découvrir un moment de l’histoire fort méconnu. Le récit est délicat et émouvant. la couverture est très belle, très poétique, comme le récit. Malgré tout j'ai des réserve pour la sélection de ce roman. La narration en flashback, le contexte historique et l’onirisme de certains passages pourraient déroutés les lecteurs peu aguerri.
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Les Enquêtes de Vipérine Maltais : L'Affaire du..

Encore une histoire de collégien(ne) détective ! Oui, mais celle-ci se passe au Québec, en 1921, et nous plonge dans un contexte tout à fait inhabituel. En effet, au travers d’une enquête classique (des incendies dans un collège), nous découvrons une réalité méconnue : les jeunes Indiens étaient scolarisés de force, dans des conditions criminelles, et spoliés de leurs terres. Vipérine Maltais, jeune héroïne qui ne recule devant rien, vient ainsi au secours de l’un d’eux. Ce bon petit polar a donc le mérite de distraire ses lecteurs sans ressasser des thèmes trop souvent lus.
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Spirit Lake

Qui connaissait l’existence de camps de détention au Québec pour les immigrés austro-hongrois lors de la Première Guerre Mondiale ? En tout cas, pas moi, qui tiens encore une fois une excellente d’occasion de m’instruire tout en passant un bon moment de lecture. Attention, ce n’est pas du tout un roman ennuyeux qui passe la majorité de ses pages à des descriptions aussi longues que sans intérêt. Il s’agit d’un vrai récit avec une intrigue cohérente et des personnages forts et attachants, chacun à leur manière. Mais l’aspect pédagogique prouve de manière définitive qu’on en apprend tous les jours grâce aux livres ! Ainsi, les Canadiens, alliés de l’empire britannique, considéraient tous les ressortissants de l’empire austro-hongrois comme des ennemis de la Couronne britannique, et devaient par conséquent être arrêtés et enfermés. Au-delà de l’intérêt historique, il s’agit avant tout d’une histoire poignante de deux frères qui doivent survivre dans un camp loin de leur famille et loin de leur pays. (...)
Lien : http://oiseausecret.canalblo..
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16 Ans et Patriote

C'est d'abord et avant tout le côté historique du roman qui m'a attiré vers celui-ci. Sans trop de détours, Sylvie Brien dresse un portrait clair et général des principales actions et motivations de la tentative échouée de révolution au Bas-Canada. C'est un véritable cours d'histoire qui déboule, intense et fluide, dans une aventure enlevante qui exhale une soif de liberté. Les évènements dramatiques se succèdent et interpellent. Et comme pour tout bon récit historique, on sent que l'auteure évite les raccourcis. J'ai d'ailleurs grandement apprécié comment elle refuse catégoriquement le piège de considérer la lutte des Patriotes comme un conflit ethnique ou linguistique; il s'agit d'un combat pour l'autodétermination d'un peuple qui élève l'égalité pour tous au sommet de ses préoccupations. Inspirant! Je souligne aussi les nuances qui teignent les croyances politiques de plusieurs personnages ou instances (dont, bien sûr, le clergé). Ce réalisme démontre la complexité des questions sociopolitiques où plusieurs enjeux, comme le bonheur familial et l'engagement social, entrent en vives tensions. Le lecteur peut alors mieux comprendre pourquoi, par exemple, des Canadiens français pouvaient être contre les Patriotes et soutenir les Loyaux.





L'évolution personnelle de Marc Campbell constitue aussi une lecture percutante riche en émotion. Comment, lui, en est-il arrivé à refuser coute que coute de tourner le dos à ses valeurs et sa patrie? Sa vie personnelle, où bonheur côtoie malheur, lui fait parfois violence. Les gestes audacieux et téméraires qu'il commet impressionnent par ailleurs! En outre, son histoire ajoute une valeur non négligeable au livre en nous permettant une immersion dans une époque où la vie était bien différente : relations familiales et amoureuses, éducation, travail, droits de la personne… Le vocabulaire de l'auteure est d'ailleurs recherché pour mieux décrire la réalité du 19e siècle et le lecteur appréciera ses nombreuses allusions à de petits aspects surprenants de la vie d'antan. Plusieurs scènes sont très imagées, dont celle où Marc compare en toute impudeur son araignée compagnonne de cellule avec son père. C'est vraiment déchirant de lire sur la vie du héros, et on appréhende douloureusement la finale...





Indéniablement, le roman ouvre les lecteurs sur un conflit incontournable qui a façonné notre société. Il donne envie d'approfondir nos connaissances sur les évènements, mais aussi sur certains personnages clés et sur Marc Campbell. Une brève archive dans les dernières pages témoigne de l'authenticité d'un acte de Campbell, mais, à part ces quelques lignes, il est dommage de ne pouvoir aisément distinguer le réel du fictif de sa vie. Je n'ai pas trouvé beaucoup plus sur Internet, mais la dernière phrase de la chronologie des Patriotes proposée en conclusion par Sylvie Brien donne l'espoir d'un prochain tome qui pourra nous en faire découvrir plus sur la suite du conflit!



Lisez la suite ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=1773
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Spirit Lake

Récit intéressant s'appuyant sur un point souvent méconnu de l'histoire du Canada (et d'autres pays).

J'ai été gêné par des naïvetés qui font sourire (même s'il s'agit d'un livre pour ados) et par la mauvaise qualité de l'écriture : les impropriétés de vocabulaire sont innombrables et l'éditeur aurait dû en corriger au moins un certain nombre.

Enfin, le fait d'assimiler dans les commentaires Spirit Lake à un camp de concentration est une incompréhension historique.
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