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Critiques de Sylvie Lainé (73)
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Fidèle à ton pas balancé

Vingt-six nouvelles, principalement dans le genre de la science-fiction (mais le genre n’est que prétexte) classées en sept parties, de l’ébauche au grand voyage, de l’essai au renouveau. Certaines nouvelles figuraient dans les recueils précédemment édités par ActuSF, et d’autres sont inédites.

Le voyage démarre avec l’objet, que la maison d’édition a voulu particulièrement soigné : la jaquette sobre et élégante cache un beau livre à la couverture cartonnée, avec un signet dont le rouge rappelle celui utilisé sur la jaquette pour annoncer le nom de l’auteure. Le papier bouffant donne du relief aux illustrations en noir de Gilles Francescano ; et les polices de caractères utilisées sont agréables à lire, toujours dans la sobriété et l’élégance. Ici, l’important est le style, le soin apporté aux textes. Si vous n’êtes pas un/e lecteur/trice familier/ère de science-fiction, pas d’inquiétude : ce qui est mis en valeur ici est l’âme humaine, quel que soit l’environnement technologique des personnages. Difficile de faire un choix parmi ces perles…
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Fidèle à ton pas balancé

Ce serait dommage de passer à côté d'un tel bijou, car telle un orfèvre Sylvie Lainé taille ses nouvelles dans le moindre détail pour que tout soit parfait. Dégustez donc ces friandises et vous m'en direz ... des nouvelles!



Lire la chronique sur le blog:
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L'opéra de Shaya

Deux bonnes raisons pour entamer le Summer Star Wars avec ce recueil de nouvelles : je l’ai reçu l’an dernier pour avoir gagné le challenge (question de boucler la boucle) et parce que Sylvie Lainé a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire 2015.



Qu’en dire après toutes les critiques élogieuses qu’ont pu en être faites ? Lest hématiques abordées par Sylvie Lainé sont classiques en SF : la rencontre entre deux espèces, deux cultures; la découverte de l’altérité. Mais cela est raconté avec style. Pour la novella L’opéra de Shaya, ça commence sur un ton de dérision, sur une critique sociale. Puis on passe à un récit avec de grands sentiments mais lorsque l’on découvre la vérité sur Shaya, on part vers l’horrible. Voilà la réussite de Sylvie Lainé : réussir à nous faire passer par de nombreux sentiments sur un nombre réduit de pages.
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Contrepoint

Offerte pour l'achat de deux livres papier ou numériques ActuSF, Contrepoint est une anthologie originale qui prend donc le contre-pied de ce qui s'écrit généralement aujourd'hui. Cet ouvrage, dirigé par Laurent Gidon, nous présente neuf textes qui seraient sans violence ni conflit.

La suite sur le blog
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Contrepoint

« L’amour devant la mer en cage » : j’ai largué les amarres au bout de trois pages, je suis totalement hermétique à ce type de texte…. « Le chercheur de vent » : très beau texte qui respecte très bien la charte de l’anthologie, les descriptions sont magiques, j’ai bien cru voler avec lui tant la narration est sublimement imagée. « Petits arrangement intra-galactiques » : un texte savoureux à consommer sans modération. « Nuit de visitation » : une nouvelle de Lionel Davoust qui se déroule dans l’univers de Léviathan, mais absolument accessible sans connaître le thriller. Je pense qu'avec ce texte, l'auteur pourra convaincre ceux qui ne s'y sont pas encore décidés à se précipiter acheter les deux premiers tomes de Léviathan. Une nouvelle qui traite avec pertinence du thème de la mort et du pardon. Un texte qui a su faire passer les émotions … « Tammy tout le temps » : j’avoue que je l’ai lu en entier, mais qu'il ne me reste rien, je suis passée à côté. « Avril » : pour moi la petite pépite de l’anthologie, cela fait déjà un moment que je me dis qu’il faut que je lise du Charlotte Bousquet. Et là je n’ai pas été déçu. Un texte post-apocalyptique cybernétique poétique où l’amour ne connaît aucune frontière. Etant une grande fan de Wall-E, d’une certaine manière j’y ai retrouvé les mêmes saveurs. « Permafrost » : même si cette nouvelle n’a pas retenu mon attention autant que d'autres, cela reste un texte fort qui dans son objectif se veut sans conflit mais qui n’en n’est pourtant pas exempt. « Mission océane » m’a fait penser aux amours des mantes religieuses. Ou quand un soldat ne devient pas forcement un gros bill écervelé devant l’inconnue. Encore un beau texte … « Semaine utopique » me laisse sans opinion … J’ai pris le choix de ne pas résumer chaque nouvelle, étant donné les 130 pages de l’anthologie, je ne voulais pas risquer de dévoiler trop de contenu. En conclusion, le bilan de cette anthologie s’avère de mon point e vue assez positif et c’est assez surprenant de lire une nouvelle en sachant dès le départ qu’il y aura absence de conflit. Il existe une vrai attente dans la manière dont l’auteur va mener son récit. Et s’il fallait faire un rapport qualité-prix de cet ouvrage, je dirais qu’il est presque inévitable de se le procurer si vous achetez des ouvrages aux éditions ActuSF.
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Marouflages

On entame le recueil par la nouvelle la plus connue et primée de l'auteur, Les Yeux d'Elsa. Et on est pas déçu. Je vous préviens, ça va être difficile à expliquer, tout simplement parce que je m'en voudrais de vous révéler l'intrigue, mais tentons quand même. Ca parle amour, dauphin, mer, tristesse, travail, tolérance. Voilà. Et c'est sublime. J'vous laisse vous dépatouiller avec ces mots-clés pour vous convaincre.
Lien : http://parchmentsha.blogspot..
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Vingt plus un

Alors que les éditions ActuSF viennent d'annoncer leur dépôt de bilan, je me dis qu'il est grand tant de lire ce petit volume qui trainait dans une pile à lire.



Offert pour l'achat de deux titres de la maison en 2021, ce livre venait célébrer les 21 bougies de l'identité ActuSF.

Jérôme Vincent ouvre d'ailleurs le bal en narrant les débuts de cette aventure, avec force anecdotes.



Puis viennent 5 nouvelles par 5 auteurices majeur·es du catalogue : Karim Berrouka, Jeanne-A Debats, Morgan of Glencoe, Sylvie Lainé et Jean-Laurent Del Socorro (dont j'ai appris pour l'occasion le passé de salarié d'ActuSF !).

Je n'ai pas accroché à celle de Karim Berrouka, à tel point que je n'ai pas dépassé les 4 premières pages. Pas envie de lire ça à ce moment-là !

Jeanne-A Debats nous livre une histoire de vampire (quoi d'autres ?) que j'ai plutôt apprécié, à part son titre.

La nouvelle de Morgan of Glencoe se situe dans son univers de La Dernière Geste, que je n'ai pas lu et à laquelle j'ai moyennement accroché. Trop de références assez cryptiques, mais nul doute que les fans apprécieront.

Sylvie Lainé nous entraîne dans une histoire de SF érotique, sur fond de rêve et de psychotropes. Pas mal mais pas transcendant.

Enfin Jean-Laurent Del Socorro nous entraîne dans l'univers de son Royaume de Vent et de Colères, qu'il me tarde de lire car c'est de loin l'histoire que je préfère. Il n'y a rien d'imaginaire dans ce récit, mais le style et la construction font le taff !



À signaler l'esthétique très pulp de l'objet, particulièrement réussie.



Au final, un avis mitigé donc, mais un livre qui a le mérite de présenter cinq plumes fortes et aux styles marqués, emblématiques de cette bien belle maison qui s'arrête.
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L'opéra de Shaya

Ah, ben le voila le livre de Science-fiction française que j'attendais ! Découvrant en même temps Sylvie Lainé, je me suis régalé à lire (et relire) une petite pépite de littérature contemporaine qui fait du bien.



Si je dis littérature contemporaine, c'est parce que je pense que la science-fiction a toujours à cœur de porter les thématiques de son temps, et j'apprécie lorsque je trouve de la bonne littérature contemporaine du genre, qui nous apprends beaucoup sur notre monde et la façon dont le futur s'envisage. Ici, Sylvie Lainé parle de plusieurs choses qui m'ont parlées : la question d'écologie et d'équilibre sur une planète, de liens entre humains et autres espèces, mais aussi de communications et de désirs, de rêve. Mine de rien, en quatre nouvelles on brasse plusieurs sujets, plusieurs fois même, avec à chaque fois une petite idée originale qui donne tout son charme à l'histoire. Si la première est la plus marquante, je pense que c'est surtout par sa longueur qui permet de poser tout le récit et de donner du corps à l'intrigue et aux idées.



Mais les autres nouvelles ne sont pas en reste, et si la seconde m'a un peu moins convaincu, les deux autres m'ont semblé très bien trouvées et j'ai apprécié les différentes idées que l'auteure peut traiter en si peu de mots.



Si vous aimez la science-fiction, voici une petite douceur vite lue, qui fait plaisir et qui innove. Un régal qui fait bien plaisir à lire !
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Les Utop' Jeunesse 2018

C’est une très belle chose de laisser la place dans ce recueil aux vainqueurs des concours de nouvelles jeunesse. Le problème est qu’ils ont gagné sur le thème de l’an dernier, à savoir le temps. Le résultat est une cassure entre les trois premières nouvelles et celle-ci, et un manque d’uniformité, de cohérence globale.

Si on se concentre sur les trois premières nouvelles, on a globalement de jolies histoires :



Mélomania – Sylvie Lainé (anticipation surréaliste)

J’ai adoré cette très courte nouvelle, sur un thème controversé, la gestation pour autrui, bien qu’il s’agisse ici pour l’héroïne de porter une main pour son frère qui a eu un accident, et de la laisser pousser en attendant que la greffe soit possible. Une magnifique, bien que trop courte à mon goût, réflexion sur les relations qu’on entretien avec un « corps étranger » qu’on a fait grandir en nous. Osé pour de la jeunesse, mais très bien traité.



Crève-Horizon – Danielle Martinigol (exoplanète et extraterrestre)

Cette deuxième nouvelle est pleine de poésie. Elle se déroule en deux lieux distincts, la planète Altaïr-Prim, peuplée de chevaux, et la Terre, au sein d’un hôpital où une femme se meure. La société équine d’Altaïr-Prim doit faire face à des conditions de vie assez rudes, et chacun se voit assigner un rôle lors d’une cérémonie de passage à l’âge adulte. Sur Terre, c’est la femme alitée qui nous raconte ses derniers jours, comme enfermée, prisonnière de son corps, comme si personne ne la comprenais plus.

Cette histoire est une belle allégorie de la maladie d’Alzheimer et de la fin de vie, et nous propose une vision réconfortante de ce passage sombre de nos vies, pour ceux qui restent évidemment. Pour avoir échangé avec l’autrice sur son texte aux Utopiales, c’est un sujet qui lui tient beaucoup à cœur, et un texte qu’elle a eu besoin d’écrire suite à des événements dont nous avons parlé ensemble, mais que je ne répéterai pas ici, car cela lui appartient. Cette histoire m’a aussi touchée, au-delà de son style impeccable et de son originalité, pour des raisons personnelles. On a ici, comme pour la première nouvelle, un thème peu traité dans la littérature jeunesse.



Sans but ni fin ni port d’attache – Sylvie Denis (space opéra)

Amir est un enfant de la lune. Il est atteint de xeroderma pigmentosum, et ne peut donc pas s’exposer aux rayons ultraviolets sans risquer sa vie. Il est prisonnier du complexe de son père sur l’inlandsis… Complexe où son père fait construire un lanceur pour un « train spatial ». En errant dans les couloirs, il rencontre un enfant qui n’existe pas. Une flotte extraterrestre stationne dans l’espace, en attente d’une rencontre avec les terriens.

Dans sa nouvelle, l’autrice va à la rencontre de deux enfants isolés, dont les solitudes se rencontrent et se complètent. Elle nous montre aussi que l’être humain entretien des relations complexe avec son prochain. Encore plus s’il est différent, même s’il est pétri de bonnes intentions…



Concours de nouvelles jeunesse Utopiales 2017 – thème « Le temps »

Niveau lycée : Un programme sachant tuer… – Nils Bouchet

La mort n’existe plus, du moins de manière naturelle. La solution est un algorithme qui sacrifie les futurs hors-la-loi pour diminuer la population de la façon la « plus juste possible ».



Niveau collège : Nouvelle mode – Louane Roland

Une jeune fille est capable de prédire l’avenir…



Ces deux textes sont très courts, sur le thème de l’année précédente, et donc déconnectés des trois nouvelles d’autrices professionnelles. Je vous laisse vous faire votre avis sur ces textes.

Les catégories indiquées des trois premiers textes reprennent le classement science-fictif de J.A.D. (Jeanne-A. Debats), qui signe la préface de ce recueil, une lettre ouverte adressée aux jeunes lecteur.ice.s a qui cet ouvrage est destiné.

Tout comme dans le choix des thématiques des tables rondes lors du festival, Jeanne-A. Debats et l’association des Utopiales osent et ne s’interdisent aucun sujet, y compris les plus sensibles. J’aime le fait d’avoir osé des thématiques fortes, qui peuvent porter à polémique. J’aime ce respect pour la jeunesse, la confiance faite à leur discernement.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Lettres à Alan Turing

Des célébrités relatives (en sciences, ou des philosophes ou auteurs qui ont abordé des sujets en rapport avec l'oeuvre de Turing) lui envoient une lettre.



J'ai commencé le livre avec enthousiasme, mais j'ai été assez vité déçue. Je m'attendais à quelque chose de vibrant d'émotion, devant des gens exprimant leur admiration, leur empathie, peut-être leur déception sur certains points, devant l'homme célèbre. Je m'attendais à un peu d'humour aussi. Je n'ai eu ni l'un ni l'autre. Est-ce un choix éditorial, ou un choix des auteurs ? J'ai trouvé presque toutes les marques d'admiration convenues et froides.



Heureusement, plus tard, quelques lettres sont venues modifier cette mauvaise idée que je m'étais fait, en particulier celle de Sylvie Lainé. J'ai aussi beaucoup apprécié les trois "lettres" qui sont en fait des oeuvres de fiction épistolaire. Mais globalement, la plupart des lettre sont assez égocentriques, avec les gens qui expliquent comment Turing a influencé leur oeuvre, et ce qu'ils en ont tiré, ce qu'ils ont fait avec. Certains de ses articles sont intéressants scientifiquement (de façon étonnante, c'est le cas de celle du directeur scientifique de L'Oréal, j'avais un mauvais a priori contre), ou philosophiquement. Mais la plupart consistent à expliquer leur vision de l'oeuvre de Turing (certains lui font la leçon et expliquent qu'il n'est pas allé assez loin ou qu'il a eu tort), leurs opinions en général (avec parfois des "je suis sûr que tu serais d'accord avec moi", explicites ou implicites, que j'ai trouvé de mauvais goût), et globalement... je ne sais pas ce que je voulais. Bien sûr, dans une lettre, on parle de soi. Bien sûr, on ne peut pas essayer de nouer une vraie connexion avec quelqu'un qui est mort, et on s'adresse effectivement au public. Mais j'ai l'impression que dans de trop nombreux cas, ce message adressé au public était surtout "regardez comme je suis brillant".



Aussi, la vision de l'homophobie qui se dégage de ce livre, comme quelque chose qui est dans le passé, ou quelque chose qui est exclusivement anglais, me fait me demander dans quel monde vivent ces gens, ou s'ils sont tous hétérosexuels. Dans ce cas, autant ne rien mentionner sur l'homosexualité de Turing, s'ils ne font pas l'effort de comprendre.



Peut-être ce livre n'est-il pas destiné aux fans de Turing comme moi, mais aux gens qui le connaissent peu. Peut-être le sujet du livre n'est-il pas Turing lui-même, mais son influence sur la pensée moderne. Dans ce cas, ces lettres seraient presque plus des documents qu'une oeuvre. Peut-être, si j'avais pris l'ouvrage avec cette distance, l'aurais-je plus apprécié.



Enfin voilà. Une déception globale, même si vu l'hétérogénéité des textes et le grand intérêt de certains, je ne peux pas dire que je regrette d'avoir lu.



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Contrepoint

Contrepoint est une anthologie un peu bancale. Tous les textes n’ont pas fait leurs preuves. Si certains me sont plus sympathiques que d’autres, aucun, si ce n’est « Semaine Utopique » de Thomas Day pour son délire total, ne me restera en mémoire très longtemps. Est-ce une preuve qu’une bonne histoire a vraiment besoin de « conflit » pour être attrayante, ou au moins mémorable ? Je ne sais pas trop. Le sujet m’intéresse toujours et je vais probablement partir à la recherche d’autres ouvrages du même genre.



Critique complète sur lamagiedesmots.be
Lien : http://lamagiedesmots.be/con..
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Contrepoint

Le thème me paraît intéressant, même si j’imagine bien que tout le monde ne s’appelle pas Ursula le Guin ou H. P. Lovecraft et est capable de disserter pendant des pages et des pages sur la beauté des choses et la paix dans le monde sans profondément ennuyer ses lecteurs. D’ailleurs ces deux-là ne font pas l’unanimité non plus lorsqu’ils se lancent dans de tels textes, et je dois dire que moi aussi j’aime la baston et les conflits ! Pourtant quand je pense entre autres à la littérature jeunesse dans son ensemble je trouve que bien des excellentes histoires se déroulent sans heurts notables (sans plonger non plus dans la contemplation plus ou moins passive), ou en tous cas sans guerres de grande envergure. C’est précisément ce que développe Laurent Gidon dans sa préface : nul n’est besoin de violence ou d’affrontement pour construire une histoire au moins intéressante, voire palpitante.

(...)

Exception faite de la dernière nouvelle qui ne m’a pas emballée du tout, un recueil qui m’a tour à tour enchantée, fait rire et réfléchir, et que je conseille vivement, ne serait-ce que pour découvrir des auteurs francophones prometteurs.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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Contrepoint

Le but de cette anthologie est de savoir s’il espossible d’écrire des textes sans violence au sens large (guerre, combats, menaces). Voilà un objectif plutôt difficile à réaliser quand on voit la qualité des textes proposés. Comme toute anthologie il y a une disparité dans les textes.



Malheureusement il y a bien plus de textes auxquels je n’ai pas accroché que de textes qu’il serait possible de retenir.



– L’amour devant la mer en cage, Timothée Rey : voilà une nouvelle où il ne se passe rien. Rey utilise un vocabulaire inventé et donc hermétique. c’est un récit qui est plutôt mal placé en tête de recueil car cela met le lecteur sur la touche d’entrée.



– Le chercheur du vent, David Bry : un récit purement descriptif et sans surprise. Comment un homme-oiseau apprend par lui-même à voler, je trouve qu’il y a peut-être plus enthousiasmant comme récit.



– Nuit de visitation, Lionel Davoust : voici le récit d’un homme au crépuscule de sa vie qui culpabilise au sujet de la relation avec un ami. Cet ami vient lui rendre visite sur son lit de mort alors qu’il avait disparu depuis 45 ans. C’est une nouvelle sombre et pas très enthousiasmante. La situation et les états d’âme du narrateur m’ont laissé de marbre.



– Tammy tout le temps, Laurent Queyssi : le narrateur se retrouve à utiliser une drogue lui permettant de revivre ses souvenirs de manière réaliste. L’expérience est sympa jusqu’au moment d’une soirée où un collègue de son père a abusé de lui étant enfant. Pour moi c’est une nouvelle qui ne rentre pas dans le cadre de l’anthologie. Il y a quand même un cas de violence sexuelle sur un enfant. Elle a au moins l’avantage d’être courte, ce qui n’est pas plus mal vue que sa structure est très répétitive pour une nouvelle de quelques pages.



Après les ratées il y en a deux moyennes à qui il manque quelque chose pour vraiment me plaire.



– Permafrost, Stéphane Beauverger : encore une nouvelle hors cadre. Des tribus d’hommes primitifs débattent de comment atteindre la plais autour de leur chaman. La violence est tout de même présente avec la mort du chaman, elle sert même de déclencheur de paix. C’est moins difficile que ce que j’ai déjà lu de Beauverger mais les questionnements de Cro-Magnon m’ont laissé de marbre.



– Mission océane, Xavier Bruce : Une plante étrange apparait dans la campagne française, un soldat va essayer d’entrer en contact avec elle. Ici on a droit au classique contact entre deux espèces dont l’une fascine l’autre et réussit à prendre possession d’elle. Ça m’a intéressé au début mais sa fin est abrupte, comme pour éviter de sortir du cadre de l’anthologie.



Heureusement il y a trois nouvelles qui sortent du lot.



– Petits arrangements intergalactiques, Sylvie Lainé : voici un space-opera sortant de l’ordinaire. Naufragé sur une planète le héros rencontre une sorte de gros mamifère rose se faisant piquer par des sapins bleus. Le héros va découvrir la signification bien utile de ce procédé. Sylvie Lainé traite sur un ton humoristique de l’interdépendance entre les espèces.



– Avril, Charlotte Bousquet : un cyborg femelle est chargé de fouilles archéologiques sur une Terre désertée depuis plusieurs années. Elle découvre une momie qui va reprendre vie et va se lier d’amitié avec. C’est sûrement une des nouvelles qui m’aura le plus touché. Au contact des deux êtres à qui on dénierait toute humanité, on découvre qu’ils sont capables d’éprouver des sentiments. elles sont touchantes dans leur relation. La description de la mort du chat de la momie a remué quelque chose en moi car par deux fois j’ai eu à être à côté d’un de mes chats en fin de vie.



– Semaine utopique, Thomas Day : l’écrivain essaie de répondre à l’appel à textes pour l’anthologie Contrepoint. Il ne faut pas de violence, pas de conflit mais pourquoi pas du sexe ? Il va passer en revue plusieurs idées loufoques, irrévérencieuse, marrantes. Il y a bien sûr de multiples références à la culture populaire. C’est sûrement l’une des plus réussie dans sa tonalité.



Alors pour vous donner une idée de mon sentiment assez mitigé après la lecture de cette courte anthologie, je laisse le dernier mot à Thomas Day : « Y a pas plus chiant qu’une histoire où le monde est beau de partout, où tout le monde est trop gentil. Quel ennui de vivre sans menace, sans imprévu désagréable.«
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69

Cette anthologie était sur ma liste de lecture depuis des plombes ! Après être tombée dessus par hasard au salon du livre, je me suis décidé à tenter l'aventure de cette SF érotique (l’érotisme étant un sujet et non une forme, dans le cas présent) qui nous était proposé.



Comme dans tout recueil, il y a des nouvelles qu'on aime et d'autre moins. J'ai trouvé cette anthologie particulièrement inégale.



Pour ma part j'ai beaucoup apprécié l’hôtel-futuriste-à nuit-de-noce dépeint par Maya Mazaurette (Saturnales), les androïdes-à-fantasme luttant pour leurs droits proposé par Daylon (Mivirginity), l'orgie satanique et ses ficelles de Gudule (Sabbat), ainsi que la poignée de mutins abandonnés sur une nouvelle planète hostile -ou peut-ètre pas tant que ça- écrits par Joëlle Wintrebert.



Les autres nouvelles m'ont semblé plus simplistes voir un peu "baclées".



Il y en as un peu pour tous les gouts à vrai dire. Globalement, les histoires n'ont pas un ton très optimistes mais en Science fiction, c'est souvent le cas.



J'apprécie donc la démarche et suis contente des petites découvertes que j'ai pu faire, mais sans grande révélations pour autant.

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Contrepoint

Contrepoint, est un petit recueil -gratuit- qui rassemble quelques nouvelles " à contrainte" , soit la suivante : une intrigue sans conflits/violence.



Neuf écrivains ont tenté leur chance en interprétant la consigne de différente manière. On y trouve des histoires soit directement sur la paix, soit abordant des thématiques qui s'en éloigne (ex : exploration), soit carrément en détournant la consigne.

L'ensemble est très moyen. On sent l'exercice dans chacun des textes, qui sont trop courts pour provoquer une immersion et qui manquent d'enjeu.

Évidemment la question est donc renforcée : peut-on vraiment écrire quelque chose dénué de conflit tout en créant une tension narrative ? La réponse à l'air d’être "non" mais du coup, je trouve le sujet d'autant plus intéressant. A creuser ?



En fait il n'y a que deux textes qui ont un peu réveillé mon attention : Tammy tout le temps ( Laurent Queyssi) & Avril ( Charlotte Bousquet).



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Le miroir aux éperluettes

Première de mes lectures ramenée des Imaginales. Ce petit recueil de nouvelles nous emmène sur les terres de la rencontre. Les 6 nouvelles sont toutes bien différentes et je leur ai trouvé quelque chose de très féminin. Pour ce qui est du côté « imaginaire », elles interrogent souvent la frontière entre le réel et le virtuel en posant des questions telles que : quel impact physique peut-on avoir dans un monde virtuel ?

La couverture par Gilles Francescano m’a réellement attirée, ainsi que ce thème de la rencontre.

Enfin, la préface de Jean-Claude Dunyach est absolument fabuleuse ! Venez y découvrir le mythe de Wendy, femme aux aspects on ne peut plus modernes…



La Bulle d'Euze

Douce nouvelle avec une rousse et mystérieuse héroïne qui cherche un regard dans un verre et dont le narrateur ne garde d’une brève rencontre qu’un souvenir, plein de tendresse. Une simple rencontre peut changer une vie.



La Mirotte

Seule nouvelle du recueil que je n’ai pas aimé. Il y est question de guérir la cécité par des procédés technologiques… dont les effets secondaires ne sont pas très clairs (disparition réelle ou hallucination, impact du virtuel sur le réel…)



Thérapie douce

Une jeune femme participe à une expérience sur les relations humaines avec un certains Gabriel A. (un ange ?) Drôle de nouvelle… on ne sait pas trop où elle nous mène.



Question de mode

Une jeune femme, banale, ne veut pas céder à la société qui impose de se cacher derrière une apparence trash. Pourtant, par amour, elle va transformer son corps…



Un rêve d'herbe

On ne se méfie jamais assez de qui l’on croise ! Une jeune femme rencontre un bel homme et est irrésistiblement attirée par lui. Il l’emmène dans son jardin où elle s’épanouira réellement… en tant qu’arbre, au milieu d’autres arbres-femmes… qui sera la prochaine ?



Un signe de Setty

Peut-être la nouvelle qui nous plonge le plus dans un futur technologique où chacun peut se créer son monde virtuel. Deux amis, un homme et une femme, vont vivre deux expériences très différentes chacun de leur côté mais face à la même Intelligence Artificielle. Une nouvelle qui interroge plus que jamais sur les frontières entre réalité et monde virtuel (lorsque notre esprit est dans un monde virtuel, notre corps peut-il garder séquelle de ce qui s’y passe ?)
Lien : http://echosdoutremonde.blog..
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69

Daylon, Fazi, Wintrebert et Berthelot méritent ici votre détour !



Douze nouvelles de sexe, de poésie et d'imaginaire fortement teinté de SF... Mention spéciale, en passant, à la nouvelle de Daylon, aux accents du Dick de Blade Runner (mais les androïdes ont-ils le DROIT de rêver de moutons électriques ?), à celle de Mélanie Fazi, qui convoque E.T.A. Hoffmann et Prosper Mérimée, et à celle de Joëlle Wintrebert, qui sublime le P.J. Farmer de la grande époque... Une anthologie réussie !



NB : le condensé d'histoire romaine (l'année 69 après J.C.) réalisé par Francis Berthelot mérite aussi, presque à lui seul, le déplacement.

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Le miroir aux éperluettes

De ce recueil, je n’ai pas ...
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69

Douze auteurs de l’imaginaire nous ouvrent la voie du plaisir.



Apres une mise en bouche qui donne envie de continuer, les plats se suivent et ne se ressemblent pas. Toutes les nouvelles sont appétissantes. Les auteurs ont su capter les aspects du mot « érotisme ». Je pourrais citer les douze, car elles valent toutes le coup.



J’ai été surpris par la nouvelle de Stéphane Beauverger. Un zeste d’imaginaire, une histoire dans l’Histoire. Il a réussi à me surprendre. Je pestais contre les personnages de Maïa Mazaurette, contre cette société qui veut que tout soit lisse, aseptisé. J’applaudis au texte de Daylon, malgré la noirceur du texte. Mélanie Fazi m’a laissé la gorge sèche. Un récit que j’ai trouvé tranchant. Une belle plume acérée.



Francis Berthelot me laisse coi. Tant de perversité dans son personnage, ca fait frémir. Mais l’érotisme c’est aussi le désir inassouvi. Sylvie Lainé me l’a fait souvenir. Pour Norbert Merjagnan, je suis à court de mots. Je reprend la dédicace qu’il m’a faite ; « Chair-matière, regard-lumière » qui exprime toute la clarté de sa nouvelle sans rien vous dire. Gudule m’a fait rire, avant que Charlotte Bousquet ne m’entraine dans la petite mort. Je pensais pouvoir respirer avec Jean-Marc Ligny. Ce fut par à coups. Son texte exprime la souffrance d’un être mais aussi l’amour de deux personnes. La descente de Virginie Betruger où quand la situation est désespérée, reste l’espoir de se libérer de ses inhibitions. Cette anthologie se clôt avec le récit de Joelle Wintrebert. Peut-être pas la plus interdite mais celle qui m’a chatouillé à tous les niveaux.



J’ai pris un tres agréable plaisir à toutes les lire. J’ai été pris au jeu des histoires. Bravo aussi à ceux qui ont rassemblés dans l’ordre les récits



69



Auteurs : collectif



Collection : les trois souhaits



Edition : ActuSF
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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69



"69", anthologie érotique de SF, publiée chez ActuSF. A priori favorable pour cette petite maison d'édition, et pour le thème imposé de cet ouvrage.

Radotons immédiatement : "dans toute anthologie il est rare que tous les textes plaisent", néanmoins celle-ci ne restera pas un souvenir impérissable et ceci pour deux raisons, indépendantes malheureusement des questions de goûts. D'une part, dans trop de textes la SF ou le fantastique sont réduits à la portion congrue or ils formaient l'argument du livre ; d'autre part on trouve bien peu de joie dans ces nouvelles érotiques. Je garde, par comparaison, un souvenir ému de l'antédiluvienne anthologie "Histoires de sexe-fiction", publiée il y a très longtemps au "Livre de poche", qui avait l'amabilité de satisfaire le lecteur sur ces deux points.



Restent quelques textes agréables à lire et respectant le contrat de départ :
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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