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Critiques de Tarjei Vesaas (144)
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L'arbre de santal

Que dire d'un livre dont on a l'impression de ne pas avoir compris l'intention de l'auteur? Car c'est le cas ici. Je veux bien que Hilde, déjà mère de deux enfants pré-adolescents, et enceinte, ait des prémonitions et se sente condamnée. Et que toute la famille se mobilise “pour la sortir de la mélancolie” en entreprenant un voyage parce qu'elle “veut voir le monde”. Et c'est ce qu'ils font. Et après? Rien justement! C'est là que le bât blesse; je veux bien, et j'aime, lorsque l'écrivain fait appel à l'intelligence du lecteur. Mais il faut croire que dans ce cas, la mienne ne soit pas à la hauteur ou bien que ce soit ce livre qui ne l'est pas. Allez savoir...
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Les Oiseaux

Un roman très humain et d’une extrême douceur. Mattis nous prend par la main pour nous faire découvrir ses doutes, ses joies, son univers.

Aussi poétique qu’une passée de bécasse.
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Nuit de printemps

Quel étrange roman que celui de Tarjei Vesaas : Nuit de printemps aux éditions Cambourakis en 2015 ! Etrange, car l’écrivain est le maître de l’indicible et laisse à ses lecteurs le soin d’interpréter !



Dans Nuit de printemps, il en est ainsi car le point de vue est celui de Hallstein, un garçon rêveur, encore crédule et sous influence, qui regarde ce qui se passe autour de lui sans le comprendre vraiment. Et comme tous les personnages sont incapables de communiquer, l'adolescent sera pris dans un noeud de sentiments contradictoires et un enchevêtrement de faits inexplicables.



Le récit



Contrairement à certains de ses romans, Tarjei Vesaas raconte une histoire dans Nuit de printemps. Hallstein et sa soeur bien-aimée Sissel se retrouvent seuls pour deux jours dans la maison, leurs parents étant partis à un enterrement. Sissel, 18 ans, est bien capable de s’occuper de son frère 14 ans et tous deux sont des enfants raisonnables. Oui, mais rien ne va se passer comme prévu.



D’abord Hallstein surprend sa soeur en train d’échanger un baiser avec Tore, un voisin de son âge, puis le repousser et se disputer avec lui. La scène trouble Hallstein; il ne parvient pas à comprendre les sentiments de Sissel. Il perçoit qu'il y a chez la jeune fille une contradiction entre le langage du corps et celui de la parole. Il comprend que c’est la fin de leur complicité, Sissel entre dans le monde adulte alors que lui n'est encore qu'un enfant. Heureusement, Hallstein à une amie imaginaire que lui seul peut voir, Gudrun et sa franche blonde, qui le réconforte avec son franc parler quand il ne va pas bien !



Et puis survient un évènement qui entraîne le chaos : une voiture tombe en panne devant chez eux. On leur demande l’hospitalité pour Grete, une jeune femme sur le point d’accoucher. Son mari Karl est nerveux, ce qui se comprend, mais aussi violent et agressif. Et qui est cette vieille femme Kristine oubliée dans la voiture? Elle est muette et impotente mais elle parle à Hallstein, et lui fait promettre son aide; et pourquoi le mari de cette dernière se comporte-t-il aussi follement, pourquoi semble-t-il avoir peur ? Enfin, quelle surprise, quel bonheur, au milieu de cette famille impossible, Hallstein découvre Gudrun, sa Gudrun avec sa frange blonde !



Je ne vous en dis pas plus mais sachez que tout semble déraper, n’avoir aucun sens. Il ne semble pas y avoir entre tous ces êtres aucune possibilité de se parler, de s’écouter et donc de s’entendre. Hallstein est pris dans un tourbillon d’urgence et de folie, balloté de l’un à l’autre. L’amoureux de Sissel, Tore, quant à lui, n’est pas plus raisonnable, il erre toute la nuit dans la forêt.



Une nuit de printemps



Une nuit de printemps, pas celle de Shakespeare, non, mais celle de Tarjei Vesaas ! Une nuit ou l’amour, la haine, la mort mais aussi avec la naissance du bébé, la vie, sont au rendez-vous !

Une nuit de printemps - et c'est aussi ce qui me fait penser à Shakespeare- où la nature est présente, où elle offre un refuge à ceux qui en ont besoin, où sa beauté lumineuse, en cette saison en Norvège, est enivrante.



L'incommunicabilité entre les êtres



Ce que j’admire dans Tareji Vesaas, c’est cet art de ne pas dire les choses, de les suggérer, de les faire sentir à travers un geste, un début de phrase qui s’interrompt, un regard, un pli du visage. Il y a quelque chose de douloureux dans cette incommunicabilité entre les êtres.

L'adolescent qui se trouve pris dans cet engrenage a une innocence qui devrait le disposer à souffrir. Mais il a Gudrun, l'incarnation de ses rêves dans la réalité, et sa propre force qui lui donnent la sensation d’avancer et l’on sent qu’il en sort plus mûr, plus fort. Nul doute que cette nuit de printemps ouvre pour lui une brèche d'où échapper au monde de l'enfance. Elle lui laissera un souvenir indélébile.


Lien : https://claudialucia-malibra..
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Les Ponts

Tellement intimiste que s'en est pesant....
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Palais de glace

Un livre tout en douceur , mystère et pudeur. Deux petites filles de onze ans se côtoient en classe sans jamais vraiment s approcher. Mais l'envie est là. Quand enfin ce souhait pourrait se réaliser la rencontre est timide et gênée. Mais c'est pas grave il y aura demain... Mais il n y a pas demain... De magnifiques descriptions d un hiver gelé où tout se fige et la séparation est refusée. Siss cherche Unn désespérément et s avance dans une promesse qui la change profondément. Comme les pas feutrés sur la neige, ce livre est un flocon glacé.
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La blanchisserie









A travers ce roman court mais intense , fidèle à son style , Tarjei Vesaas nous entraine dans une blanchisserie (lieu déjà symbolique !)qui sera le décor d'une tragédie :

C'est l'histoire banale d'un homme mûr, marié et sans histoire , propriétaire d'une blanchisserie ,qui sombrera au fil des pages dans un état obsessionnel grandissant face à l'arrivée d'une jeune employée ...... Vouant une haine farouche à l'égard du fiancée de celle-ci , ce sentiment le hante jour et nuit , l'accapare , le dénature , l'éloigne de la réalité : très rapidement son entourage perçoit le danger qui émane de Tander et les réactions des uns et des autres sont surprenantes ! Telles les schémas de tragédie classique , on assistera à une montée en puissance des sentiments dans une atmosphère de plus en plus oppressante jusqu'au dénouement final où la mort ne semble être que la seule issue libératrice et rédemptrice !

Tarjei a su habilement créer un climat ambivalent et malsain très bien traduit dans ce passage :

" "Elles travaillent certes silencieusement ces jeunes filles , mais de temps à autre , elles dirigent leurs regards vers la fenêtre ou la porte . Car dehors le soleil brille ,les nuages défilent et le linge claque au vent . Comme si passait un cortège invisible . Quelque chose d'étrange porté par le vent . Loin , très loin d'une blanchisserie installée dans une cave . Des chants . Des chants d'hommes . Perçus par le coeur . tel le chant de marins partis vers de nouveaux horizons ou quelque autre absurdité venue de la terre ferme .Tout simplement quelque chose qui est dans l'air et que chacun porte en soi .Comme issu de quelque chose pour quoi l'on a été créé mais ne peut obtenir puisque le vent souffle sur les vastes espaces et que l'on est jeune et neuf .C'est tout cela le chant ."



Certains ont vu dans la folie qui menace Tander , une simple obsession issue d'un amour non partagé : pour ma part je n'ai pas ressenti les choses ainsi et j'ai plutôt perçu cet "attachement" à cette jeune fille comme une réaction inconsciente due à un traumatisme antérieur ( la perte d'un enfant ) .Plusieurs passages ont orienté mon regard vers cette analyse :



"Et voici Vera .......C'est là que se trouve Vera . Et c'est là qu'elle restera ""Depuis que Véra est venue travailler chez lui . A peine était-elle arrivée qu'il avait senti un nouvel espace s'ouvrir en lui . Avec la soudaine puissance d'une révélation......Vera aubeau milieux de piles de linges immaculées, toujours ! Et dans cela personne ne peut entrer . C'est ainsi . Il faut se contenter de regarder et de rester à proximité".

Quelques lignes plus loin :"Vis à vis d'elle il avait senti se développer en lui un absurde sentiment de propriété. Il fallait que Véra demeure telle qu'elle avait été en arrivant , avait-il décrété ".

Plus loin encore alors qu'il est confronté à une explication avec le fiancé de Véra il parle de "celle que personne ne devait toucher " !





A travers ces passages , Tander semble plutôt victime de perturbations psychiques importantes que soumis à une passion dévorante : Véra n'est que l'objet de son obsession dans ce qu'elle représente de virginité , pureté lui apportant un sentiment de sécurité !



J'ai apprécié cette lecture pour la qualité d'écriture toute en finesse , poétique et rythmée .....

envoûtée par cette histoire qui témoigne de la fragilité du sens de la vie , de l'interdépendance des êtres , de la frontière ténue entre la raison et la folie ......

Mais la présentation de ce livre dans laquelle on parle d'amour me heurte : Aussi je serais ravie de susciter l'envie de quelques lecteurs pour confronter nos lectures !!!!
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Palais de glace

Un livre très touchant dans une ambiance sombre, froide et étrange comme ce palais de glace.
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Palais de glace

Un grand classique de la littérature norvégienne qui vient d'être à nouveau traduit par J. B. Coursaud et publié par les éditions Cambourakis.



Impression dès la lecture des premières pages : une grande originalité de l'écriture et du sujet. Il s'agit pourtant d'un thème à priori banal, celui de l'amitié entre deux filles de onze ans ; mais le personnage principal est plutôt un "palais de glace" né du grand froid de l'hiver norvégien juste au-dessus d'une cascade.

Une nouvelle élève est arrivée à l'école : Unn ; et la jeune héroïne, Siss, l'a spécialement remarquée. La nouvelle est étonnante, elle ne joue pas avec les autres et semble abriter un mystère. Un soir, Siss va chez Unn et il se passe des choses étranges : elles sont très attirées l'une par l'autre, c'est nettement le début d'une amitié et un lien "magique" se fait alors qu'elles se regardent ensemble dans un miroir, mais en même temps Siss ne se sent pas en sécurité, elle rentre assez vite chez elle : Unn avait semble-t-il quelque chose d'important et de grave à raconter qui a fait peur à Siss. Le lendemain, Unn ne se sent pas le courage de retrouver Siss et décide de faire l'école buissonnière; elle va aller voir cette cascade gelée dont on parle au village, visiter ce château de glace; on ne la reverra plus ...

Dès le début du livre, l'environnement tient une grande place : craquement du lac gelé, forêt, obscurité, glace étincelante... L'ambiance est froide et mystérieuse. L'écriture, poétique, porte ce conte moderne qui raconte excellemment l'enfance et certains de ses tourments mais aussi ses élans et sa grâce. Un très beau livre !
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Les Oiseaux

Les Oiseaux est un livre très touchant, qui nous offre une opportunité de nous mettre pour quelques instants dans la peau de Mattis. Mattis n'est pas comme la plupart des autres habitants de son village, ni comme sa sœur. A ses yeux, ils sont tous très "futés", et c'est quelque chose qui l'impressionne. On comprend assez vite, bien sûr, que Mattis souffre d'un handicap, bien que l'on ne sache pas lequel et que, dans le fond, cela n'importe pas vraiment.



L'écriture est extrêmement fluide, poétique, et permet sans aucune difficulté de se projeter dans le quotidien de Mattis, et de percevoir depuis ses yeux le jugement de la société, la peur de l'inconnu, la perte de repères, son analyse des émotions et de son environnement.



J'ai trouvé Les Oiseaux très beau et plein d'humilité. Difficile de ne pas ressentir beaucoup d'émotions pour Mattis comme pour Hege, sa sœur (très) dévouée. J'ai aussi beaucoup aimé la présence de la nature dans le livre, qui est presque un personnage à part entière, avec lequel Mattis dialogue énormément. Je l'ai refermé avec un bouillonnement d'émotions et, je le crois, un regard différent sur le handicap.
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La barque le soir

Au fil des saisons, divers personnages évoluent dans la nature norvégienne. « Forêt aveugle – sans limite – parce que l'horizon aujourd'hui a disparu dans le doux temps de neige mêlé de brouillard. » (p. 10) Le père et son fils tracent un chemin dans la neige, derrière le cheval qui souffle et répète son chant intérieur. Un homme couché dans le marais observe la danse des grues. « Elles sont nées farouches. La tête plus haute que jamais. » (p. 30) Par une nuit de neige, une jeune fille attend un homme qui ne viendra pas. Dans le courant, un homme agrippé à un tronc dérive au son des aboiements d'un chien. La fuite des jours n'en finit pas, et bien fou serait celui qui voudrait l'entraver.



Fallait-il vraiment que cela arrive ? J'ai abandonné ce texte de Tarjei Vesaas, auteur que j'apprécie pourtant immensément. Ce roman est son ultime texte. Entre poème et autobiographie, la préface ne tranche pas. Le symbolisme déborde de chaque page, nourri du même lyrisme naturaliste qui porte toute l'œuvre de l'auteur. « Il est juste de marcher ici, mais on est tellement en peine de savoir pourquoi on le fait. Est-ce que je rêve cela ? Est-ce que je ne suis pas là, à marcher ? » (p. 23) Tout cela est très beau, mais hélas impénétrable pour moi, inaccessible comme un code que je ne sais pas déchiffrer. Par chance, il me reste d'autres titres de l'auteur à découvrir.
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Les Oiseaux

Entre dévouement et lassitude, Hege, jeune femme de 40 ans, s'occupe de son frère handicapé de 37 ans, Mattis. Dans un style dépouillé et poétique, Tarjei Vesaas nous raconte le virage que va prendre leur existence suite à la succession de quelques événements en apparence anodins mais particulièrement porteurs de sens aux yeux de Mattis : la parade d'une bécasse au-dessus de leur toit, un arbre terrassé par la foudre ou encore une après-midi passée avec deux jeunes femmes en maillot de bain. Sobre, beau et hypnotique.

Première édition : 1957. La nouvelle traduction (2022) est de Marina Heide, aux éditions Cambourakis !
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Vie auprès du courant

Recueil de poésie de Tarjei Vesaas.



Dans ces textes courts, l'auteur norvégien déploie toute la gamme des sujets qui se retrouvent dans ses autres œuvres : la nature omniprésente, le lyrisme, la faillibilité de l'homme ou encore la puissance immuable du passage des saisons. Certaines strophes sont des attaques virulentes contre la pollution causée par l'être humain et des plaidoyers vibrants pour une écologie au sein de laquelle l'homme ne serait qu'un maillon, pas un dominant.



Il y a une délicatesse de haïkus dans ces phrases qui saisissent l'éphémère et fixent l'instant dans une fragile gangue de mots. « Ça craque dans les piquets obliques d'une clôture enneigée. » (p. 6) Entre deux visions terribles d'anéantissement, l'auteur livre son interprétation de tableaux connus et transcende les arts. En prose ou en poésie, l'œuvre de Tarjei Vesaas ne cesse de m'émouvoir.
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Les Oiseaux

Le grand roman du Norvégien Tarjei Vesaas éveille aux signes discrets de la nature auprès d’un esprit simple désireux de gommer sa différence.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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La barque le soir

En découvrant ce livre, on n'a pas l'impression de vraiment lire un texte, mais plutôt d'accompagner un auteur qui vous transmet des sensations difficiles à décrire.
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Les Oiseaux

Personnellement, je n’ai pas reussit à me laisser attraper par ce livre. Bien que je reconnaisse tout le charme qu’il possede, j’ai trouvé la lecture fastidieuse (surtout à cause du style choisi pour la redaction).
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Vie auprès du courant

Que de beaux poèmes....
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Palais de glace

D'un grand et beau classicisme...
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Le vent du nord

Vesaas maîtrise également l'art de la nouvelle....
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La maison dans les ténèbres

On ne sort pas indemne de cette lecture....
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Nuit de printemps

Difficile de pénétrer dans un récit qui nous met d'emblée dans une atmosphère d'inquiétante étrangeté, à travers les yeux d'un petit garçon à l'imagination réellement débordante (expression qui prend ici tout son sens, car ses visions débordent amplement sur sa perception de la réalité) qui va vivre une nuit bouleversée, riche en expériences nouvelles. La difficulté cependant est à la mesure du plaisir que l'on prend, à tenter de déchiffrer les enjeux cachés et les émotions larvées des protagonistes. Ce récit, très proche d'une pièce de théâtre dans le rythme et dans le parti-pris du huis-clos, laisse en effet beaucoup de place aux non dits, ce qui désarme totalement le jeune protagoniste principal, ainsi que nous, simples lecteurs. En ouvrant leur porte à une famille inconnue, aux multiples conflits et à un enjeu dramatique de taille, la naissance d'un enfant, le frère et la sœur au cœur de ce roman vont accueillir en eux bien plus que de simples étrangers, un sentiment de maturité et de connaissance qui va les révéler à eux-même.
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