Basée sur de nombreux aspects autobiographiques, c’est «une pièce de la mémoire» qui évoque en sept scènes ce qui aura été le centre de la vie de l’auteur dans les années 1932-1935, sa vie en vase clos entre sa mère et sa sœur, le père, joueur alcoolique, étant toujours absent, mais le vrai drame de la famille, c’est la schizophrénie de Rose, sa sœur chérie, très diminuée par une lobotomie subie en 1943, opération tragique qu’il ne se pardonna jamais d’avoir autorisée.
La pièce se déroule dans un petit appartement où vivent trois personnes: la mère, Amanda, abandonnée par son mari alcoolique, le fils, Tom, qui se veut poète mais qui travaille à contre cœur dans un entrepôt de chaussures et enfin la fille, Laura, fragile et solitaire, d’une timidité maladive, qui passe son temps à écouter de vieux airs et à jouer avec des petits animaux en verre qu’elle collectionne. Elle est toujours ailleurs, enfermée dans son monde.
Tom est à la fois le récitant et un des personnages. Il n’a qu’une envie : tout quitter comme son père et partir loin pour écrire et faire du cinéma.
Quant à la mère, elle se montre tour à tour tyrannique, excentrique, chaleureuse et autoritaire, régentant et surveillant les moindres gestes de ses enfants, nostalgique de son passé qu’elle évoque sans cesse, coquette et rusée quand elle veut obtenir quelque chose. Marier sa fille est devenue son obsession.
Justement, Tom invite un ami et la soirée sera mémorable. C’est la deuxième partie de la pièce. Avant, on attend des changements, après, tout sera différent.
La pièce aura un grand succès et on comprend pourquoi.
"La Ménagerie de Verre", dans sa nouvelle traduction, témoigne bien de la modernité de l' œuvre, légère et tragique à la fois, d’une grande sensibilité, aux passions extrêmes sur fond de solitude absolue et désespéré.
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