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Critiques de Tennessee Williams (190)
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La Nuit de l'iguane

La Nuit de l’iguane de Tennessee Williams, (The Night of the Iguana, 1961), Version française de Pierre Laville

La Nuit de l’iguane est le dernier grand succès populaire de l’auteur. Inspirée d’un voyage personnel, la pièce se déroule dans un hôtel au Mexique, où l’écrivain a réellement séjourné pendant l’été 1940

Pièce en trois actes, le titre indique la nuit passée par les personnages dans un hôtel perdu de la côte mexicaine. Tous ont atterri là malgré eux. Tous s’y sentent comme prisonniers, au bout du monde et de leur propre vie. L’iguane est un animal pris au piège et retenu par une corde à un rocher près de l’hôtel pour être engraissé avant d’être mangé.

Shannon est un pasteur défroqué en raison de sa mauvaise conduite. Devenu guide touristique, il accompagne un groupe de paroissiennes révoltées contre lui pour avoir séduit Charlotte, la plus jeune d’entre elles qui maintenant est folle de lui et le poursuit de ses avances. Pour apaiser les tensions, il confisque les clés du bus et oblige tout le monde à passer la nuit dans l’hôtel miteux de Maxine, une ancienne amie. Melle Fellowes, la responsable du groupe est furieuse. Arrivent alors Hannah et son grand-père. Elle est peintre et vit chichement de la vente de ses peintures partout dans le monde. Lui est un grand poète très vieux, très pauvre et très malade. Voilà vingt ans qu’il cherche à écrire un dernier poème. Ce sera justement : «La Nuit de l’iguane.»

La soirée s’organise. Chacun se dévoile. Des touristes nazis exultent en apprenant les bombardements de Londres. Shannon, de plus en plus fiévreux est harcelé par les quatre femmes qu’il intéresse pour des raisons très variées. Un orage éclate finalement.

(...)
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La Ménagerie de verre

Basée sur de nombreux aspects autobiographiques, c’est «une pièce de la mémoire» qui évoque en sept scènes ce qui aura été le centre de la vie de l’auteur dans les années 1932-1935, sa vie en vase clos entre sa mère et sa sœur, le père, joueur alcoolique, étant toujours absent, mais le vrai drame de la famille, c’est la schizophrénie de Rose, sa sœur chérie, très diminuée par une lobotomie subie en 1943, opération tragique qu’il ne se pardonna jamais d’avoir autorisée.



La pièce se déroule dans un petit appartement où vivent trois personnes: la mère, Amanda, abandonnée par son mari alcoolique, le fils, Tom, qui se veut poète mais qui travaille à contre cœur dans un entrepôt de chaussures et enfin la fille, Laura, fragile et solitaire, d’une timidité maladive, qui passe son temps à écouter de vieux airs et à jouer avec des petits animaux en verre qu’elle collectionne. Elle est toujours ailleurs, enfermée dans son monde.

Tom est à la fois le récitant et un des personnages. Il n’a qu’une envie : tout quitter comme son père et partir loin pour écrire et faire du cinéma.



Quant à la mère, elle se montre tour à tour tyrannique, excentrique, chaleureuse et autoritaire, régentant et surveillant les moindres gestes de ses enfants, nostalgique de son passé qu’elle évoque sans cesse, coquette et rusée quand elle veut obtenir quelque chose. Marier sa fille est devenue son obsession.



Justement, Tom invite un ami et la soirée sera mémorable. C’est la deuxième partie de la pièce. Avant, on attend des changements, après, tout sera différent.

La pièce aura un grand succès et on comprend pourquoi.

"La Ménagerie de Verre", dans sa nouvelle traduction, témoigne bien de la modernité de l' œuvre, légère et tragique à la fois, d’une grande sensibilité, aux passions extrêmes sur fond de solitude absolue et désespéré.
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Le poulet tueur et la folle honteuse

complètement prise dedans!
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Un tramway nommé Désir

A streetcar Named Desire est certainement l'oeuvre la plus connue de Tennessee Williams. C'est le récit de la descente aux enfers d'une jeune femme, Blanche Dubois, dont l'univers où domine l'imaginaire s'effondre car elle ne trouve pas sa place dans le monde matérialiste représenté par sa soeur et son beau-frère. Venue vivre quelque temps à la Nouvelle Orléans chez sa soeur Stella, Blanche déplore la grossièreté de son beau-frère et évoque continuellement le passé d'aristocrates de leur famille et la perte de leur plantation Belle Reve.

Après de vives tensions entre elle et son beau-frère Stanley Kowalski, Blanche finira par être internée.

Une pièce difficile car les thématiques abordées ont donné une réputation sulfureuse à cette pièce: la sexualité et sa complexité, la folie, le Sud des Etats Unis, ses préjugés.

Une pièce qui date de 1947, d'où l'importance des thèmes de l'immigration, de la redéfinition des rapports homme-femme au retour des soldats. De même cette pièce s'articule autour de l'opposition entre le Vieux Sud (l'agriculture, les plantations) et le Nouveau Sud (les industries, les machines).

Blanche, c'est la nostalgie de l'Amérique pour son passé (cf "Gone with the wind" autant en emporte le vent) alors que Stanley Kowalski, le beau-frère, représente les nouvaeux arrivants.

Une oeuvre importante, qui touche à de nombreux sujets atemporels: sexualité, marginalisation, opposition rêve/ imagination, répulsion/fascination, manipulation/pouvoir, identité/société.

Une structure binaire typiquement américaine.

Enfin rendons hommage à Elia Kazan pour son adaptation cinématographique en 1951 et la magistrale interprétation de Vivien Leigh et Marlon Brando.
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Un tramway nommé désir : suivi par : La chatte ..

Seconde pièce de ce recueil que j'ai tout simplement dévorée en une soirée, La chatte sur un toit brûlant évoque les tensions et les non-dits qui sommeillent entre Brick et Margaret Pollitt, un jeune couple vivant dans une plantation familiale dans le sud des Etats-Unis. Au soir de l'anniversaire du père de Brick, que la famille surnomme le Grand-Père, toutes les haines et les ressentiments de chacun parviennent à leur apogée au centre d'une réunion de famille qui s'annonçait joyeuse mais qui va sombrer dans la tragédie.



Pour la seconde fois, je constate que Tennessee Williams condense toutes les formes de sentiments les plus absolus dans ses pièces : la violence, la douleur, l'amour bien sûr, mais aussi la haine et la détresse qui motive les actes les plus désespérés. Brick Pollitt est un ancien joueur de football reconverti en chroniqueur sportif, mais le récent décès de son meilleur ami, Skipper, et la révélation plus ou moins avouée de l'homosexualité de cet ancien camarde de jeu, le détruisent à petit feu, et c'est dans l'alcool qu'il puise son réconfort. A la suite de cette tragédie et de la part qu'a apparemment prise Margaret dans la mort de Skipper, Brick refuse ses avances et se détourne d'elle. Malgré les tentatives de réconciliation de sa femme, rien, pas même les promesses d'héritage de son père ne parviennent à le faire se ressaisir. Déchirée entre sa passion absolue pour son époux et le désespoir de le voir sombrer, Margaret incarne cette chatte qui oscille sur un toit brûlant, jusqu'au moment où la chaleur de la tôle la fera basculer. Mais le personnage emblématique de la pièce, c'est sans conteste Brick. Il est l'être le plus tourmenté et le plus ambigu de toute cette histoire. On s'interroge comme lui sur ses inclinations et la force des sentiments qu'il éprouve pour son meilleur ami décédé. Son désespoir est tangible, tout lui est indifférent, jusqu'à l'annonce de la maladie de son père qui ne semble pas le toucher.



Les personnages secondaires - son frère Gooper et son épouse Edith à la tête d'une nombreuse progéniture - viennent sans cesse se heurter au couple Brick-Margaret qui, eux, n'ont pas d'enfants et ne partagent d'ailleurs plus le même lit. Tous forcés de cohabiter sous le même toit, chacun connait les secrets et les moindres détails de l'intimité des autres, et dans ce huit-clos étouffant les révélations fracassantes vont jaillir et bouleverser des vies jusque là bien réglées. Celle de Grand-Mère d'abord, qui ne peut pas croire à l'évocation du cancer du Grand-Père, et qui voit plus de cinquante années de vie commune remises en question. Celle de Grand-Père, ensuite, a qui on a menti au sujet de sa maladie. Celles de Gooper et d'Edith, enfin, venus spécialement pour cette soirée, persuadés d'hériter de la propriété grâce au récent alcoolisme de Brick, le fils préféré, et dont la cupidité et l'hypocrisie ne nous sont pas épargnées.



La suite ici :
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Un tramway nommé désir : suivi par : La chatte ..

Je viens de terminer la première pièce de ce recueil, Un Tramway nommé Désir, et je vais d'ailleurs tout de suite enchaîner avec La Chatte sur un Toit brûlant.

Il m'a fallu un peu de temps pour faire abstraction des détails scéniques, et me familiariser avec un style auquel je ne suis pas tellement habituée puisque je lis très peu de pièces de théâtre. Mais il faut dire qu'une fois plongée dans cette histoire brûlante, je n'ai eu aucun mal à suivre le récit et à observer l'évolution des protagonistes.



L'atmosphère de la Nouvelle-Orléans est admirablement recréée : les accords de jazz présents entre chaque scène, la foule bigarrée qui s'agite dans les rues, la violence sous-jacente qui hante le quartier. Et toutes les émotions les plus fortes et les plus absolues se retrouvent dans cette histoire tragique : la passion, le désir, la folie, la fureur... Le quartier français, qui sert de décor à la pièce, offre un panorama aux accents lascifs et dépravés. Tennessee Williams a soigné chaque détail et approfondi chaque caractère pour faire de sa pièce une tragédie colorée, ardente et sombre, une ode à la démence et à l'extravagance. Vous l'aurez compris, j'ai été conquise !



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La chatte sur un toit brûlant

La pièce a pour unique décor la chambre de Brick et Margaret dans la maison des parents de Bricks, les personnages vont y défiler au fil de la pièce.

C'est l'anniversaire du grand-père, tous les sourires sont de façades, le grand-père étant malade, voir mourant...
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Un tramway nommé Désir

C’est une description et une découverte de personnes, de ce que l’on pourrait découvrir chez chacun.



Je trouve que cette pièce fait réfléchir sur les « étiquettes » que l’on colle aux personnes pour se rassurer en tentant de les rendre plus prévisibles et moins dangereux. Puis tout d’un coup, tout explose et là plus rien n’est contrôlable.
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La chatte sur un toit brûlant

Ce livre m'a foutu la chair de poule. Surtout la deuxième pièce, La descente d'Orphée.

Mon dieu, que la vie est cruelle dans le monde de Tennessee Williams, que les gens sont durs et abrupts.

Ce sont des histoires qui touchent par le fatalisme des personnages, par la dureté de la vie.

Ce livre m'a prise aux tripes.
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Mémoires d'un vieux crocodile

Memoirs

Traduction : Maurice Pons & Michèle Witta.



C'est pour de l'argent que Thomas Lanier Williams, plus connu sous le pseudonyme de Tennessee Williams, accepta de rédiger ces "Mémoires d'un vieux crocodile" qui ne peuvent laisser au lecteur qu'un sentiment d'intense frustration.



Avec un acharnement exceptionnel et à l'encontre du principe même des mémoires, objet par essence autobiographique, le dramaturge sudiste se dépeint tout à la fois comme un hypocondre, un obsédé sexuel quasi priapique, une caricature d'homosexuel truffant ses discours de "adorable", de "charmant" et de "merveilleux" extatiques, un égoïste maniaque incapable de s'attacher durablement, voire simplement de s'intéresser à autrui ... bref, comme un homme qu'on ne peut regretter de ne pas avoir connu. Pour un peu, il parviendrait à convaincre le lecteur influençable de jeter à la poubelle tous les recueils de ses textes, poétiques ou théâtraux, qui ont fait sa joie !



Sur le théâtre, qui fut tout de même, le pivot central de son existence, Williams ne donne que de très parcimonieuses indications. A la limite, il préfère évoquer son travail en tant que comédien - car il joua dans nombre de ses pièces - plutôt que son oeuvre d'écrivain qui, selon lui, parle d'elle-même. Evidemment, il n'a pas tout à fait tort : l'oeuvre d'un créateur est le premier révélateur de sa personnalité et peut-être le seul vraiment authentique puisque, par l'acte même de la création, littéraire ou autre, l'être se révèle absolument complet. Mais de là à n'en rien dire du tout - ou si peu - tout au long de 340 pages en édition de poche, il y a un abîme !



Que Tennessee Williams franchit avec une désinvolture à la fois fausse et grinçante. Lui qui, dans son théâtre, sut si bien nous décrire les mères abusives, les maris trop faibles et les enfants perdus dans la folie ou la marginalisation sociale se révèle ici incapable de regarder en face toute la haine qu'il éprouve envers ses parents et aussi envers lui-même pour avoir abandonné sa soeur Rose à l'emprise familiale.



Oh ! bien sûr ! Cà et là, il lance une pique qui révèle la présence en lui de cette souffrance qui n'a rien oublié, rien pardonné. Mais ça ne va pas plus loin. Que son lecteur, surtout s'il est cinéphile, se rappelle Mrs Venable/Katherine Hepburn tentant de faire lobotomiser sa nièce. Ou qu'il évoque les délires de Blanche Dubois, "vraie jeune fille du Sud", qui l'amènent à se faire violer par son beau-frère. Lui, Williams, ne peut exprimer tout cela s'il ne se réfugie pas derrière les décors de son théâtre. C'est au-dessus de ses forces.



Cette faiblesse ultime, qu'on peut interpréter comme la lâcheté d'un enfant qui fut toujours le préféré de sa mère, apparaît comme la bas non seulement de ces "Mémoires ..." mais aussi comme celle de la vie tout entière de leur auteur. Bien que l'on pressente également le masochisme et la culpabilité qui ne cessèrent d'accompagner Tennessee Williams, bien qu'on se dise qu'il grossit le trait à dessein afin que nul reproche ne puisse rejaillir sur ses parents, et surtout pas sur sa mère, on sort de cette lecture non seulement frustré mais très, très déçu. Et l'on ne peut s'empêcher de penser que le dramaturge américain vécut en fai une schizophrénie similaire à celle de sa soeur. Seulement, plus chanceux (?) et parce qu'il était né dans un corps d'homme, il eut plus de facilité pour la transposer dans un monde imaginaire qui prit vie sur les scènes du monde entier.



Et si Tennessee Williams est parvenu un jour lui aussi à cette conclusion, nul doute que son état ne s'en soit pas trouvé amélioré, bien au contraire ...



Ces "Mémoires d'un vieux crocodile" sont donc à lire comme une curiosité, en sachant pertinemment que leur auteur triche effrontément et se dérobe du mieux qu'il peut à son passé et à son lecteur, notamment en usant d'une méthode assez brouillonne

pour évoquer ses souvenirs. L'étape suivante sera de dénicher une bonne biographie impartiale. Mais ça doit pouvoir se trouver ... ;o)
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