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Critiques de Theodor Plievier (14)
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Stalingrad

Le 21 juin 1941, Hitler lance l'opération Barbarossa, rompant ainsi le Pacte de non-agression germano-soviétique conclu en août 1939 entre le Reich (représenté par Ribbentrop) et l'Union soviétique (représentée par Molotov).



De juillet 1942 à février 1943, les troupes allemandes tentent de contrôler la ville de Stalingrad. Pour le Reich, il s'agit d'abord de conquérir les champs de pétrole du Caucase (opération Fall Blau), et pour cela couper les voies de communication passant par Stalingrad (Volga, qui donne son nom actuel à la ville : Volograd).

En novembre 1942, les allemands contrôlent 90 % de la ville, mais en décembre 1942 les Russes lancèrent une vaste contre-offensive : l'opération Saturne. Des troupes allemandes se retrouvent encerclées, privées d'approvisionnement en armes et en nourriture, avec pour seul mot d'ordre d'Hitler : « Tenir jusqu'à la dernière cartouche ».



Bilan de cette bataille selon Wikipédia : 450 000 morts côté allemand et 500 000 côté russe (et 600 000 blessés), et 95 000 prisonniers allemands expédies au Goulag (dont seulement 5 000 sont revenus vivants).



C'est l'histoire de cette bataille que nous raconte Plievier, vue par des soldats allemands de tous grades.

A la rapide percée des troupes allemandes succèdent une progression stoppée, l'enlisement, puis la décomposition des troupes et la défaite finale.

Ce roman restitue parfaitement ces étapes mais j'ai trouvé cette lecture de plus en plus fastidieuse, pas seulement à cause de la cruauté des situations mises en scène.



De cet auteur, j'avais nettement préféré 'Moscou', un autre roman historique de batailles.

Sur ma PAL : 'Berlin', dernier roman de la trilogie.
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Stalingrad

La grande Histoire décrite au prisme d'histoires et de vies individuelles...

Un morceau de la bataille de Stalingrad finissante vécue par de simples soldats côté allemand, dépassés, abandonnés dans un monde où la survie tien de l'exploit. L'âpreté quotidienne, l'absurdité de la situation et la violence comme canevas sont bien rendus, sans concessions.

Mais ce Stalingrad est un roman avant d'être un témoignage historique, et, bien que considéré comme un classique dans son genre, il a vieilli, avec un style un peu ampoulé, démonstratif et souvent heurté, bref une lecture plutôt difficile et malaisante.

Je n'ai au final pas vraiment accroché ; je suis resté en dehors du roman sans n'avoir jamais trouvé une clé d'accès.

Un intérêt historique éventuellement, mais maintenant trop daté pour être incontournable.

L'auteur, journaliste de guerre à aussi publié, dans la même veine deux autres romans, dont je lirai au moins l'un à loccasion, histoire de ne pas rester sur cette impression mitigée
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Moscou

En août 1939, Von Ribbentrop (1893-1945) et Viatcheslav Molotov (1890-1986 ; le "cocktail" inflammable utilisé par les nationalistes espagnols contre des chars soviétiques puis par les finlandais contre l’armée rouge fût ironiquement baptisé de son nom) - respectivement Ministres des affaires étrangères de l’Allemagne nazie et de l’Union soviétique - signaient le Pacte germano-soviétique. Par ce traité les deux pays s’engageaient à ne pas s’affronter militairement, et se partageaient la Pologne. Ainsi, l’Allemagne pouvait annexer une partie de la Pologne et la Finlande, et ouvrir les hostilités à l’ouest sans craindre un autre front à l’est.

Le 22 juin 1941 (un an après la signature de l’armistice entre le France et le IIIième Reich), Hitler surprit les russes en déclenchant l’opération Barbarossa : une invasion massive de l’Union soviétique, notamment vers les réserves de matières premières du Caucase et vers Moscou.



Ce roman historique raconte cette guerre, en alternant les points de vues allemand et des populations de l’est.

Pour les soviétique les choses commencent mal. Leur armée est désorganisée, ses cadres ont été décimés par les purges staliniennes, les hommes sont sous-équipés, les blindages des chars T 34 sont efficaces mais le carburant fait vite défaut... Contre toute logique, Staline interdit alors le recul des forces russes, empêchant ainsi la sauvegarde d’une grande partie de son armée. La retraite contrainte s’effectue ensuite en détruisant ce qui pourrait servir aux allemands, armements et autres équipements, et vivres.

Les exactions commises par les envahisseurs soudèrent contre eux une grande majorité de la population, qui aurait pourtant pu saluer l’arrivée de libérateurs du totalitarisme stalinien… Sa résistance, l’immensité des territoires à contrôler, et des conditions climatiques hostiles (pas seulement le froid, aussi le dégel qui rend les chemins impraticables), contribuèrent à l’enlisement du conflit, puis à la débâcle allemande. Hitler aurait dû lire ou relire « Guerre et paix » de Tolstoï, et en tirer les conséquences sans se croire plus malin que Napoléon…



Avec le récit de ces affrontements - aux fronts et aux arrières - ce sont des personnages happés et broyés par l’Histoire que montre Plievier, des personnages pour la plupart victimes de l’ego et de l’aveuglement de leurs dirigeants. Ma difficulté à les suivre du fait de leur multiplicité m’a un peu empêché d’apprécier pleinement la richesse de cet ouvrage. Il est en effet bien documenté, pas uniquement sur les questions militaires, aussi sur le contexte des évènements. Ce livre est très instructif sur cette sombre période de l’histoire ; il m’a donné envie de lire deux autres célèbres romans historiques du même auteur : Stalingrad, et Berlin.

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Stalingrad

Ce livre évoque bien évidemment la bataille qui a marqué le tournant de la Seconde Guerre mondiale, je parle de la bataille de Stalingrad qui opposa la 6è Armée allemande à l'Armée rouge. Theodor Pliever a fait le choix de commencer son livre en novembre 1942 c'est-à-dire au moment où l'Armée rouge, profitant des conditions météorologiques, de la position trop avancée des Allemands et de la piètre qualité de ses alliés, va attaquer et encercler peu à peu jusqu'à l'étranglement l'armée de Von Paulus. Il a fait le choix de ne s'intéresser qu'aux soldats et de livrer un récit de fiction qui relate ce qui s'est passé certes, mais c'est une fiction. Il ne parle pas des hauts gradés, ne nomme pas Von Paulus explicitement; toute l'histoire est vécue par ceux qui ont été anéantis dans cette ville devenue un cauchemar glaciaire. Pliever évoque page après page la lente asphyxie de la 6è Armée en multipliant des scènes toutes aussi terribles les unes que les autres et qui m'ont fait faire des cauchemars.J'ai encore en mémoire le passage où on demande à un soldat de conduire un camion jusqu'à Stalingrad en lui interdisant de s'arrêter quoi qu'il arrive, et le soldat obéit et roule, roule... écrasant si besoin est les pauvres hères désespérés qui cherchent à s'accrocher au camion car le vent et le froid les tue sur place. On encore, cet officier qui doit être rapatrié en Allemagne car il est grièvement blessé. Mais quand l'avion atterrit des dizaines et des dizaines de soldats qui cherchent à s'échapper de cet enfer le prennent d'assaut écrasant tous ceux qui sont sur leur passage... Voilà un aperçu de ce qui vous attend si vous lisez ce livre. On en sort secoué.
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Stalingrad

Roman historique assez éprouvant, la lecture est parfois difficile car l’auteur décrit très justement les atrocités de cette horrible bataille. Les hommes qui l’ont orchestrée ne sont que peu évoqués, Pliever se positionne du côté allemand et suis la VIème armée pour faire ressortir l’absurdité de ces combats. Les hommes meurent ou survivent dans le froid glacial, sans nourriture ni hygiène, sans arme. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, et pour cause, ce ne sont que des pions, des semblants d’êtres humains ; le style de l’auteur a bien su le suggérer. Certains luttent, d’autres fuient. Les « poltrons » sont rattrapés et fusillés par les leurs. Cette lecture a illustré un documentaire que j’ai lu précédemment sur la bataille de Stalingrad, cela m’a permis de constater que ce roman est assez fidèle à la réalité.

Bonne lecture malgré la difficulté due aux horreurs décrites.

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Moscou

La guerre vue au ras du sang
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Stalingrad

Juste terrible mais aussi terriblement juste

À lire absolument pour plonger dans les derniers moments de la VIéme armée assiégée dans Stalingrad et mourrir avec eux. Alors dans la touffeur de cet été qui s'annonce lisez "Stalingrad" qui n'est pas une lecture de plage
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Moscou

Lettre à Sergueï Sémionovitch
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Moscou

Ecrit après "Stalingrad", publié en 1945, ce roman se situe évidemment chronologiquement avant son prédécesseur, dont on retrouve plusieurs des protagonistes. Theodor Pliever, allemand communiste passé à Moscou avant de déchanter, a publié les deux autres volumes de sa trilogie dans les années 50, après sa rupture avec l'URSS. D'où, probablement, une vision moins apologétique de Staline et de son entourage. Que l'on se rassure, le méchant de l'histoire reste bien Hitler, qui a envoyé, comme Napoléon avant lui, des centaines de milliers de soldats à l'abattoir dans les plaines russes gelées. J'ai trouvé la lecture de ce bouquin plus facile que celle de "Stalingrad", l'auteur mêlant plus habilement histoires individuelles des soldats, à partir des témoignages recueillis auprès des prisonniers allemands et des anciens combattants russes, et description globale des opérations militaires. Heureusement que la conjonction des réserves armées asiatiques de Staline et du "général Hiver" ont pu stopper, in extremis, la wehrmacht ax portes de Moscou…
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Les galériens du Kaiser

Pendant la Grande Guerre, Plievier a servi comme matelot à des postes exposés. Cependant, il a choisi dès son premier livre de ne pas transcrire un vécu personnel forcément limité, mais de figurer au contraire des événements de vaste ampleur dont il n’a pas été le témoin direct. Le grandiose récit de la bataille du Jutland dans "les galériens du Kaiser" (Des Kaisers Kulis) est probablement l’une des descriptions les plus impressionnantes que l’on puisse lire sur un affrontement naval dans toutes les littératures. C’est un chapitre soigneusement composé, basé sur une étude attentive des documents disponibles, car Plievier n’avait pas participé à l’action. Harry Wilde, son secrétaire, raconte qu’il est allé emprunter à la Preussische Staatsbibliothek « alle nur erdenklichen Bücher über die deutsche Hochseeflotte und die Erlebnisse einzelner Matrosen »

Pierre Vaydat, « Theodor Plievier, romancier-reporter des deux guerres mondiales ». Article complet ci-dessous :
Lien : https://journals.openedition..
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L'Empereur partit, les généraux restèrent

Les chapitres de ce livre alternent le point de vue des soldats croupissant dans les tranchées, des marins enfermés dans les soutes des navires de guerre, des familles ouvrières subissant les privations à Berlin, des militants ouvriers plus ou moins conscients des enjeux du moment et ceux du Haut état-major de l’armée, de l’entourage de l’empereur Guillaume II et des chefs du Parti social-démocrate (SPD) prêts à tout pour sauver un ordre social qu’ils prétendaient combattre. On y voit de l’intérieur la mutinerie des marins de la base militaire de Kiel puis la contagion massive de la révolte, qui se transforme en révolution, comme celle qui a donné le pouvoir aux soviets en Russie. Accessoirement, on réalise dans ce livre que la révolution allemande s’est déroulée en pleine pandémie de grippe espagnole, celle-ci frappant les prolétaires dénutris de Berlin ou le chancelier d’Empire Max de Bade.



Pour empêcher cette révolution qui les terrorise, les dirigeants de l’Empire pressent Guillaume II d’abdiquer. Aussi inquiets que les officiers, les chefs socialistes, ces « socialistes de l’empereur » qui avaient usé dès 1914 de tout leur crédit pour faire accepter l’Union sacrée aux travailleurs, vont mettre toute leur énergie à circonscrire cette révolution. Plievier décrit avec subtilité la complicité de ces anciens ouvriers ou artisans, devenus ministres et députés, avec les hobereaux allemands qui les méprisent.



Certains chapitres sont des leçons de choses sur le sinistre talent des bureaucrates à profiter des illusions des exploités, inévitables au début de leurs révoltes. Il en est ainsi du passage où le dirigeant socialiste Gustav Noske, le futur « chien sanglant » de la révolution, réussit à se faire élire à la tête du conseil des ouvriers et des marins de Kiel. Plievier montre un autre chef du SPD, Friedrich Ebert, « qui déteste encore plus la révolution que le péché », plus fidèle à l’empereur que certains officiers et qui fustige son camarade Philip Scheidemann qui veut proclamer sans tarder la république. Ebert ne s’y résigne, sous la pression du général Groener, que pour éviter la république socialiste des conseils d’ouvriers et de soldats.



Le livre décrit les tergiversations des chefs de l’USPD, le Parti social-démocrate indépendant qui avait scissionné du SPD en avril 1917, qui incarnait aux yeux des ouvriers ou des marins politisés la continuité du programme socialiste et la perspective de la prise du pouvoir par les travailleurs. Tandis que Noske agit, Hugo Haase, principal dirigeant des Indépendants, est introuvable, effrayé lui aussi par la vague révolutionnaire. Dans ces jours décisifs, les chefs indépendants et ceux du SPD ont lié leur sort, jusqu’à former ensemble un gouvernement baptisé Conseil des commissaires du peuple pour mieux tromper les masses.



Plievier montre avec talent l’extension fulgurante de la révolution qui touche une ville après l’autre, emportant les usines et les garnisons. Il rapporte les discussions dans les usines berlinoises et l’énergie déployée par les militants socialistes conscients : Richard Müller ou Emil Barth, délégués révolutionnaires des grandes usines de Berlin ; Karl Liebknecht, le porte-parole de la Ligue spartakiste ; et bien d’autres. Ces militants arrivent directement du front, sortent de prison ou de la clandestinité. Ils prennent des initiatives pour que les centaines de milliers d’ouvriers berlinois passent à l’offensive, ne se contentent pas du départ de l’empereur mais prennent directement le pouvoir à travers les conseils d’ouvriers et de soldats.



Mais dans la course de vitesse qui est engagée, la coalition des chefs socialistes et de l’état-major va l’emporter, en profitant de l’immense confusion qui règne dans le pays et surtout en se présentant comme l’incarnation de la révolution sociale tant attendue. La bourgeoisie allemande a su se doter, en urgence, d’une direction politique efficace dont ne disposait pas, au même moment, le prolétariat.



Au moment où le livre se termine, le 9 novembre 1918, une première phase de la révolution s’achève mais pas la révolution elle-même. Comme la Russie en février 1917, l’Allemagne est alors dirigée par un gouvernement bourgeois qui se prétend socialiste. Comme en Russie, il aurait fallu du temps, des semaines, des mois, pour que la majorité des opprimés, les ouvriers comme les paysans, dans les grandes villes comme dans les campagnes, réalisent que ce gouvernement n’était pas le leur. En Russie, l’existence et la politique du parti bolchevique ont permis aux opprimés de prendre le pouvoir lors d’une deuxième révolution, en octobre 1917. En Allemagne, les généraux restés au pouvoir dans l’ombre des Ebert et des Noske vont s’activer pour décapiter dès sa naissance le Parti communiste allemand. Ces deux situations sont des leçons qui doivent être étudiées soigneusement par les révolutionnaires d’aujourd’hui. Le livre de Plievier y contribue.
Lien : https://mensuel.lutte-ouvrie..
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Moscou

Sans avoir l'ampleur de Vie et Destin de Vassili Grosslan, ce livre raconte de façon très vivante l'offensive allemande de 1941 en direction de Moscou, à travers les histoires particulières et saisissantes de dizaines de personnages, du simple soldat au général. A lire !
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Stalingrad

Ouvrage fondamental sur la bataille de Stalingrad au travers duquel Plievier décrit avec un réalisme terrible et sans concession ce que fut l'écrasement de la VIeme armée du Reich allemand par l'armée soviétique. Lecture difficile, mais souvent bouleversante, où l'on oublie que les hommes broyés au sens propre comme au sens figuré dans cet enfer furent les soldats de l'Allemagne nazi.

"Ah Dieu ! que la guerre est jolie"! Guillaume Apollinaire
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Stalingrad

C'est très long (presque 600 pages), pas très bien écrit, très répétitif... Pour tout dire, ça tombe souvent des mains. Je suis allé au bout par respect pour ces milliers de pauvres types, qui combattaient certes pour une ignoble cause, mais ont souffert mille morts dans l'enfer de l'hiver russe, complètement abandonnés par le cinglé sanguinaire qui les avait expédiés dans ces steppes glacées. Napoléon, au moins, était avec ses hommes pendant la retraite de Russie (enfin, au début seulement). Au final, écrit par un communiste allemand réfugié en URSS, un requiem émouvant pour ces 300 000 soldats perdus.
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