Thich Nhat Hanh

Dans notre société affairée, pouvoir s'asseoir tranquillement et respirer consciemment de temps en temps est un grand luxe.

Souvent, dans la vie de tous les jours, bien que votre corps soit présent, votre esprit s'échappe ailleurs.

Ne t'obstine pas à faire quelque chose, assieds-toi !

Il est inutile de courir après les choses, car chaque chose est déjà présente, à l'intérieur.

La survie de l'humanité dépend de notre capacité à arrêter de courir.

Observez ce qui vous empêche d'être heureux et faites de votre mieux pour le changer et, surtout, n'oubliez pas vde cultiver les éléments merveilleux qui sont présents en vous et dans le monde et qui ont le pouvoir de vous régénérer et de vous apaiser.

Tant que vous continuerez de vous comparez aux autres, vous souffrirez de la peur de ne pas être à la hauteur et, pire encore, vous serez aux prise avec une illusion permanente d'être séparé, et un étranger.

On peut souffrir à cause d'une idée ; et l'on continuera de souffrir tant que l'on ne se sera pas défait de cette idée. Mais, une fois que vous aurez là chez prise, vous vous sentirez heureux.

Nous sommes conscients de la chance que nous avons en voyant que toutes les conditions du bonheur sont déjà là.

Les moments de méditation sont des moments très précieux dans la vie, des moments très rares qui ne reviendrons jamais.
Rares sont les personnes dans le monde qui ont le temps de s'asseoir ou de ne rien faire.
Cela reste perçu comme un luxe ou une perte de temps, puisque, ont dit : le temps c'est de l'argent.

La méditation assise est aussi une occasion de nous faire du bien et de créer des moments de joie.

Quel est le but de la méditation marchée ?
A quoi ça sert ?
Pourquoi effectuez-vous cette pratique ?
Plusieurs réponse possibles. Mais, pour moi, la meilleur réponse est :
Parce que j'aime ça ?

Nous sommes en quête de quelque chose, peut-être même d'un peu de bonheur, mais en oubliant de regarder la vie autour de nous ; nous marchons comme des zombies, les yeux rivés sur notre téléphone ou perdus dans nos pensées. Nous ne prenons pas plaisir à simplement marcher.

Il en est de même pour la méditation assise. Si quelqu'un me demande :
A quoi ça sert de s'asseoir sans rien faire ? la meilleur réponse que je puisse donner est encore : Parce que j'aime ça !
Si vous ne générez ni paix ni joie pendant la méditation assise, cela ne sert à rien. Cela ne vous aidera pas, même si vous passez plusieurs heures par jour assis sur un coussin.

Mais, si nous n'avons ni le temps ni la volonté de prendre soin de nous, comment pourrions-nous prendre soin de ceux que nous aimons ?

Face à la souffrance qui nous habite, nous n'avons qu'une envie : la fuir et manger n'importe quoi, nous distraire en jouant à des jeux vidéo ou détourner autrement notre attention pour ne pas la voir.

Si vous prenez conscience que votre corps est vivant et qu'il y a des tensions dans votre corps, vous avez déjà compris quelque chose d'important.
Vous avez déjà posé un diagnostique sur la situation. Vous n'avez pas besoin de pratiquer pendant huit ans ou vingt ans pour vous éveiller.
Respirez en pleine conscience n'a rien de difficile.

Quand nous ramenons notre esprit dans corps, il se produit quelque chose de merveilleux : notre bavardage mental cesse.

L'un des plus grands maux de notre civilisation moderne est de ne pas savoir comment gérer la souffrance qui est en nous autrement qu'en consommant.

Certains pensent que les moines ne peuvent fréquenter que d'autres moines, et les laïcs seulement des laïcs. Mais ce n'est pas vrai. Si les moines comme les laïcs sont motivés par un désir profond de pratiquer les entraînements à la pleine conscience et le regard profond, ils peuvent devenir des amis et des compagnons de travail et de pratique très intimes. Il n'y a pas de discrimination. Un moine peut être un bon moine, un bon laïc peut être un bon laïc et ils peuvent aussi être des amis proches.
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