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Critiques de Thierry Brun (103)
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La ligne de tir

La lecture de "La ligne de tir" m'a permis de rencontrer des personnages comme je les aime c'est à dire nocifs, dangereux, corrompus et malmenés par les différents évènements qui prennent forme tout le long de l'intrigue.

Un livre à lire !
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La ligne de tir

L'ambiance de ce roman m'a rappelé la série «The shield». Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, car les deux intrigues évoluent dans le même monde. Mais une ambiance ne fait pas tout. Ce roman n'a pas su m'émouvoir. Les personnages semblent interchangeables, car exempts de personnalité. L'action n'est pas très crédible: on s'aime, la seconde d'après, on se torture. Tout le monde est corrompu.

Loriane explique son attirance pour le mal par le fait qu'elle a eu une enfance malheureuse, et parce que Patrick a su l'envoûter. Cela ne m'a pas convaincue. D'abord parce que c'est très clichée, ensuite parce que c'est peu approfondie. La soeur de la jeune femme représente un lien vers son passé, mais Loriane ne l'aime pas comme il le faudrait, et ne se remet pas vraiment en question vis-à-pis d'elle.

[...]

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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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La ligne de tir

Surhumain , le premier roman que j'ai lu de Thierry Brun m'avait déjà beaucoup plu et je me faisais une joie de découvrir son nouveau roman.

Je ne vais pas y aller par 4 chemins...j'ai adoré ce roman et il se classe dans mes coups de coeur de cette année.

Dans ce roman on est au coeur d"une noirceur extreme et absolue, les personnages sont tous horribles, pervertis, traitres, assassins, manipulateurs. Les situations, l'intrigue sont toutes basées sur la violence et la corruption. Les bandits, la pégre, la police personne ne se sauve de cette noirceur. Il n'y a pas les bons et les méchants dans ce roman, il y a seulement des êtres qui cherchent à survivre, à sauver leur peau en écrasant les autres.

Le grande force de ce roman, c'est l'écriture de Thierry Brun, pleine de force et de vivacité, les mots et les phrases sont percutantes au possible.

Les personnages , également sont une partie incontournable de ce roman, l'auteur parvient à nous rendre attachants des êtres qui n'ont rien de sympathique au premier abord. En effet tout n'est que trahison et violence dans leurs existences mais les failles qui apparaissent dans tous les personnages, nous les font découvrir sous des jours différents selon les moments et parviennent à nous donner l'impression que seul un destin un peu impitoyable les a conduit sur ces chemins illégaux.

Patrick Jade et Loriane Ornec forment un couple improbable mais c'est ce qui le rend tellement touchant. J'ai autant aimé le personnage de Jade que j'avais aimé celui d'Asano dans Surhumain. Ce sont des personnages détestables mais dont l'existence a été bouleversée par tellement de choses qu'on arrive à leur trouver presque des excuses..

D'ailleurs en parlant d'Asano...j'aimerai bien lire la suite de ses aventures... c'est pour quand monsieur Brun.?

En conclusion, un roman trés fort que j'ai adoré et dont je vous recommande vraiment la lecture.. si vous aimez les histoires trés sombres et les personnages noirs au possible.
Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
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La ligne de tir

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La ligne de tir



Je laisserai aux passionnés le soin de débattre sur ce sujet : doit-on qualifier La ligne de tir de roman noir ou de thriller ? Pour ma part, je n’ai pas décroché une seule seconde à partir du moment où j’ai ouvert ce livre. La fin laisse espérer une suite, mais peut-être est-ce l’effet Jade, ce diamant aux mille facettes ?





www.impudique.net/2012/05/la-ligne-de-tir-de-thierry-brun-bang-en-pleine-tete-et-en-plein-coeur
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Surhumain

Mon résumé :

Alors que Gruz, vieux parrain de la pègre nancéenne veut passer la main, une guerre des gangs s’annonce. Il recrute Béatrice Raipac, qui n’est autre qu’une flic infiltrée, pour mener à ses côtés cette passation de pouvoir. Son associé, Loubon compte bien prendre la place, mais Gruz ne l’entend pas ainsi.

Tout se complique quand Asano, tueur implacable refait surface pour se venger de son ancien patron.

Le parrain envoie Béatrice en première ligne pour tuer Asano ; Loubon de son côté recrute un homme de main pour faire le sale boulot et venir à bout d’Asano.

Qui de ces mercenaires du crime ressortira vainqueur si victoire il y a ?



Mon avis :

Un thriller différent et captivant !

Le choix de la ville de Nancy pour situer l’action est original en soi ; les romans sur la pègre nous on plus habitués à la mafia italienne qu’à celle de l’est de la France !

Et pour avoir vécu à Nancy, j’avoue que cela fait une drôle de sensation de situer vraiment l’action, les images ont défilées dans ma tête !

Le maître mot de ce thriller est vengeance.

Cette lutte de pouvoir entre mafieux, embarque le lecteur dans une atmosphère très noire, voir glauque.

Plus que l’histoire en elle-même les personnages prennent toute leur place dans le roman. Ils sont sombres, torturés à souhait, tous empreints d’un passé lourd .Difficile de les trouver sympathiques même si au bout du compte, on se surprend à vouloir que le « méchant Asano » s’en sorte !

Le style d’écriture est percutant, des phrases courtes, parfois juste un verbe, ce qui confère un dynamisme au thriller.

On apprécie les flash-back, qui nous éclaircissent sur le passé des protagonistes de l’histoire, et permettent aux lecteurs une « pause » dans ce combat de force entre gangsters.

Le sexe est très présent tout au long du roman. Souvent évoqué les femmes que le parrain n’a pu posséder, celles qui lui ont échappées, ce qui lui a laissé un goût amer et que l’argent et le pouvoir n’a pu remplacer. Posséder ou Aimer ? Y a-t-il une nuance pour un mafieux, un criminel ?

L’auteur l’évoquera probablement dans un prochain roman, car la fin nous laisse présager une suite….
Lien : http://leschroniquesdhistoir..
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Surhumain

Que j'ai eu du mal au début avec ce livre! Et j'en veux à cet auteur que je ne connaissais pas encore...mais que incessamment sous peu, je vais chercher à me procurer ses livres précédents. Car oui, la mayonnaise a pris, bien pris même! Mais quel dommage d'avoir dû attendre presque la moitié du livre.

La suite sur le blog
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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American Airlines

Bonjour tout le monde , je viens de terminer AMERICAN AIRLINES de Thierry Brun publié chez Kubik Éditions .



Je découvre cet auteur avec cette plongée dans l'univers du jeu et plus particulièrement du Poker.

Julien Kirby vient de quitter l'armée, élevé par une mère qui vivait à l'époque de ses charmes et des cartes il est déja reconnu par sa hiérarchie comme un joueur invétéré.

Il ne souhaite pas vivoter de petits boulots en petits boulots et le poker étant dans son ADN il se laisse totalement dévorer par le démon du jeu.

Attention , ici les joueurs ne sont pas Neymar ou Patrick Bruel mais bel et bien des petits truands voir même des oligarques russes.

Avec American Airlines, l'auteur nous dresse un tableau complet des risques liés au jeu, dépendance, isolement...mais quand Kirby est accusé d'être responsable de la mort d'un ancien favori du Kremlin il perd tout contrôle sur sa vie et doit fuir pourchassé par des tueurs, il va devoir faire une croix sur sa vie sentimentale et son train de vie pour espérer pouvoir sauver la sienne.



Avec ce roman noir je découvre l'envers du décor du Poker qui n'était pour moi qu'un jeu de salon et qui finalement peut littéralement prendre des vies.

La plume de Thierry Brun nous emmène au plus profond de l'enfer du jeu avec une intrigue palpitante et angoissante qui ne vous laissera pas insensible, amateur de Poker ou non.

Et vous que feriez vous à la place de Kirby ?

Ma note 4/5



Je remercie Donatella Brédas , Loïc DI Stefano, Christian Carisey et toute l'équipe de Kubik Éditions pour m'avoir permis de découvrir ce roman et cet auteur.

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American Airlines

Bonjour,

Mon retour sur American Airlines de Thierry Brun

Julien est un joueur de poker et amoureux de Charlène, mais le jeune homme s’est aussi et surtout empêtré dans une histoire sordide.

Ce roman noir est finalement un roman social posant une très belle réflexion sur les choix, la destinée et la fuite de son propre destin. Pour sauver sa peau, Julien va devoir aussi et peut-être surtout se remettre en question.

Perdre au jeu est une chose mais se perdre totalement en est une autre et Julien va vite le comprendre.

Le rythme soutenu de cette fuite en avant est maitrisée et le langage presque familier plonge le lecteur au plus près des personnages qui finalement nous ressemblent.

Tous les personnages n’hésitent pas à montrer leur zone d’ombre. Julien a ce côté taiseux qui rend les silences bien plus importants que les mots. Julien vit son existence comme une partie de poker mais arrive un moment où il ne peut plus bluffer. Abattre ses cartes pour ne pas se faire abattre apparait être alors la seule solution.

Les chapitres courts donnent un rythme de fou à ce roman noir jusqu’à une fin que j’ai trouvé magistrale.

Un roman noir passionnant à découvrir si vous aimez les tranches de vie et si vous aimez vous poser des questions sur le Karma et l’effet boomerang de certaines de nos actions.







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American Airlines

Il a ce regard doux.

Il entend la requête, il acquiesce, c’est un diplomate né, il a de la vieille noblesse française dans les veines.

Il n’a jamais travaillé de sa vie, et, surtout, Louis aime se frotter aux expériences qui peuvent l’enflammer : le danger peut attirer les rejetons des belles lignées.

Louis est bienveillant, en apparence.

Il est tout de même l’héritier d’une famille avec quelques guerriers dans l’arbre généalogique, la quatrième maison capétienne d’Orléans.

Dans sa fratrie on négocie dès le plus jeune âge, avec les nounous, les employés, puis les ascendants.

On a des châteaux avec à l’intérieur des épées, des meubles, des tableaux, des parchemins, un legs en ligne directe du fils cadet de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, frère de Louis XIV. Dans la famille, on se marie pour élargir le patrimoine, on connaît la contrainte, on l’exerce, on la subit.

C’est le prix à payer.

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American Airlines

On va parler de Poker, mais pas le classique, la variante que l’on nomme Texas hold’em. Je ne rentrerai pas dans les détails, on ne s’en sortirait pas et je ne m’y suis pas penchée plus que ça, mais ce serait une variante du poker ou chaque joueur reçoit deux cartes qu’il garde cachées, il devra faire une main à l’aide des cinq autres cartes étalées sur le tapis. L’American Airlines est le surnom donné à une paire d’as, quelque soit la couleur.





Nous n’allons donc pas aux Etats-Unis, mais la direction prise reste au moins aussi exaltante. J’ai une aversion particulière pour les jeux d’argent et autres paris en tout genre, en revanche le jeu par lui-même me fascine même si je suis loin d’en saisir toutes les subtilités. Nous allons suivre Julien Kirby, qui vient de quitter l’armée, et rentre chez sa mère et, sans argent, et se décide à se participer dans les parties clandestines organisées avec les gros joueurs, les riches accrocs à l’adrénaline, à la gagne, au suspens, au bluff. Les choses ne se passent pas comme prévu, en toute logique narrative, et Kirby va se retrouver avec le corps d’un oligarque russe, malencontreusement tombé dans les escaliers (et non, pour une fois, ce n’est pas Vladimir le responsable.). On connaît l’histoire, les oligarques russes ont les bras plutôt longs, cette mort inexpliquée n’est pas susceptible de rester longtemps inexpliquée. Quelques années plus tard, c’est une course effrénée de partie en partie que la vengeance posthume de l’oligarque mort va revenir façon boomerang dans la vie de Julien Kirby, et va finir en une fuite en avant dans les montagnes désertiques.



J’ai déjà eu l’occasion de lire un polar qui prenait pour décor les parties de poker clandestines, notamment Joueuse de Benoît Philippon : à la différence de ce roman-là qui prend pour décor les milieux plutôt privilégiés des femmes et hommes qui recherchent davantage le frisson et l’adrénaline du jeu, celui de Philippon se déroulaient davantage dans les tripots de lugubres arrière-boutiques. Ce qui m’a plu ici, c’est que notre protagoniste n’a rien du joueur surdoué, planqué, qui fait tapis à chaque fois et s’en sort avec un carré d’as, bien au contraire, il est plutôt du côté des dettes de jeu. La surdouée, c’était sa mère Michèle, qui l’a initié au jeu, grâce ou à cause de laquelle il est tombé dans la marmite. Pas de temps mort pour ce thriller qui va nous amener devant les tables de jeux les plus illégales qui soient jusque sur les routes du Luxembourg et les villages des montagnes enneigées. La nature même du poker attise généralement très bien la tension narrative : les dettes de jeu ne laissent guère place à la pitié et au repentir, on le sait, elles sont à la source d’un nombre non négligeable de règlement de compte en tout genre.



J’ai aimé ce roman parce qu’on a un Julien Kirby un peu sombre, légèrement déconnecté de la réalité qui l’entoure, un solitaire, qui finit par n’avoir plus rien à perdre. Que l’auteur ne prêche pas d’un optimisme béat et forcené, usant de tours et détours abracadabrantesques pour maintenir son personnage en vie : point de tueurs à gages tchétchènes à la poursuite de notre joueur malchanceux. On profite des quelques parties de cartes pour étancher notre soif du jeu, j’apprécie particulièrement de le faire par un intermédiaire qui prend les risques pour moi et qui, par la même occasion, explique au lecteur débutant le jeu et ses règles.





C’est un bon polar qui devient assez vite addictif, je ne pensais pas qu’il prendrait la direction qui fut la sienne en dernière partie de récit, et c’est, ma foi, un bon choix. Le chapitre liminaire donnant à voir les quartiers pas des plus chics de Paris réussit à ancrer le roman dans une forme de réalisme bienvenue, loin des futilités décoratives, et peu subtiles que certains romans policiers peuvent être empreints. La littérature noire et française nous réserve décidément de bonnes surprises, loin des PJ, commissariats, sections de recherche diverses et variées.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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L'Ombre chinoise de Napoléon

Ce roman historique relate l'exil de Napoléon à Sainte Hélène jusqu'à quelques temps après son décès.

C'est un récit très détaillé au niveau des événements et des personnages de l'Histoire ce qui peut rendre difficile la première partie de la lecture pour une novice comme moi.

Une fois le lecteur familiarisé avec l'environnement, la lecture devient plus aisée.

Le vocabulaire est choisi avec soin, les phrases sont bien construites.

Autre pendant de ce roman, il y a quelques scènes de sexe parfois crues, parfois plus légères. Personnellement, je ne suis pas fan de ce genre littéraire donc j'étais plutôt contente qu'il n'y en ait pas pléthore.

Petite note sur l'auteur : c'est un ancien chef de Clinique du service de bactériologie de l'hôpital Cochin. Il est actuellement médecin biologiste.



En résumé, Napoléon n'est pas ma période historique fétiche mais, étant curieuse et connaissant (un peu) l'auteur, j'ai voulu lire ce roman. De ce fait, une fois dans le "bain", j'ai appris beaucoup sur l'exil de Napoléon. Cette lecture ne s'est donc révélée ni désagréable, ni inutile.
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Ce qui reste de candeur

On ne connaissait pas encore Thierry Brun que l'on découvre ici avec un excellent roman noir : Ce qui reste de candeur.

L'intrigue nous plonge dans le Minervois, au pied de la Montagne Noire où est réfugié Thomas Boral, ancien homme de main d'un grand truand en cavale, nouveau repenti qui doit témoigner bientôt au procès de son ancien patron.

Reclus dans le Haut Languedoc, Boral fait profil bas, coincé entre le flic parisien qui le tient en laisse jusqu'au procès et le gendarme local qui ne voit pas d'un très bon œil ce genre de touriste.

Et comme dans tout bon roman noir qui se respecte, fatalité oblige, le diable s'habille en jupette ...

C'est court, sec, nerveux comme une rando dans la garrigue et derrière un scénario d'apparence simpliste, notre vision des personnages va évoluer au fil des pages, au fil d'un petit noir bien serré.

Pour celles et ceux qui aiment les emmerdements.
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La ligne de tir

Lorsque j’avais lu Surhumain, j’avais pressenti la patte d’un auteur qu’il fallait suivre. De la composition des personnages jusqu’aux situations très cinématographiques, il y avait des promesses pour l’avenir. Voici le deuxième bébé de Thierry Brun, plus grand, plus complet, plus ambitieux.



Difficile de trouver un personnage central dans ce roman, car on a droit à une pléiade de vies, qui se suivent, se pourchassent, se traquent, se rencontrent et s’entrechoquent. Le commissaire Fratier est celui qui va déclencher le cataclysme. Depuis la mort du parrain local nancéen, Hocine Albane, qu’il a fait éliminer pour cause de concurrence, les juges Lachaume et Clira ont décidé de le poursuivre pour au moins le délit de corruption.



Car Fratier est un vrai pourri, trafiquant de drogue en mèche avec le nouveau parrain Shadi Atassi le Syrien, entouré par ses gardes du corps sans pitié. Fratier sait que toute l’accusation repose sur le témoignage de Loriane Ornec, une flic infiltrée qui est passée du coté obscur avant de se ranger des trafics. Dans ce petit monde de truands, fourmille de nombreux tueurs, dont Patrick Jade, formidable personnage froid et sans pitié, atteint d’une maladie oculaire qui va lui faire perdre la vue dans l’année.



Loriane Orsec va disparaître, à la suite d’une négociation ratée pour le compte de Atassi. Tout le monde va la rechercher pour la tuer. Patrick Jade, qui est amoureux de Loriane, va aussi la poursuivre pour la sauver.



C’est un véritable coup de force que Thierry Brun nous concocte là, en nous narrant une course poursuite avec plusieurs chasseurs et plusieurs lapins. Chacun court après l’autre, chacun devient le chasseur avant de devenir le chassé, et cela permet de laisser le lecteur dans l’expectative, car il ne sait pas qui va vivre, qui va survivre et qui va mourir. L’intrigue est foisonnante, passant d’un personnage à l’autre, avec des chapitres courts qui ne laissent pas le temps de respirer.



Pour autant, on n’est pas perdu au milieu de ce microcosme. Chaque personnage a son passé, son histoire, et c’est probablement là le vrai sujet du roman. Thierry Brun essaie de nous montrer quelles sont les actes qui forgent une vie, les moments qui font que l’on passe de l’autre coté de la ligne jaune, que l’on devient froid comme l’acier d’une lame. On a droit à des scènes d’une violence inouïe, sans être démonstrative, laissant le lecteur imaginer les détails et qui construisent la psychologie des tueurs mercenaires par petites briques. C’est aussi l’occasion de passer par les dénonciations des horreurs au Congo, en Serbie, et l’utilisation de tueurs payés par l’état pour nettoyer le linge sale.



Et effectivement, le style de Thierry Brun a beaucoup progressé, ou plutôt évolué depuis Surhumain. Chaque scène est impeccablement construite, servie par un style d’une efficacité bluffante. Chaque phrase vise avant tout l’efficacité, il n’y a pas un mot de trop, pas une description inutile, et les dialogues font mouche à tous coups. J’ai trouvé que chaque page était un plaisir à lire, par la mise en scène simple, et les petits détails qui font mouche dans l’imagination du lecteur.



Sous couvert d’une course poursuite multiple, ce roman démontre que Thierry Brun est bien un auteur à suivre, et qu’il va falloir suivre de très près ses prochaines productions. Car La ligne de tir est un roman impressionnant, un roman sur la construction d’une vie.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Origine paradis

A dix ans, Thomas ne peut pas comprendre ce qui lui arrive, quand il se lève ce matin-là. Il surprend des gens dans leur appartement, alors que ses parents viennent de mourir. A dix ans, on ne peut pas comprendre que ses parents se sont défenestrés. Ce jour-là, Thomas a perdu plus que ses parents, ses sentiments, ses émotions envers le monde, envers les gens se sont envolés.



Sa tante va donc l’élever, même si elle ne l’a pas voulu ni demandé et Thomas va se construire sa vie tout seul, dans un internat où il va passer ses années de collège. Tout le pousse à mener sa vie tout seul, à se construire son avenir, en toute méfiance vis-à-vis des autres. Il se construit un cercle très restreint de copains, pas d’amis, Laurent et Mounir. Et Thomas décide de sortir du système, d’arrêter sa scolarité à 16 ans.



De petits boulots en travail au noir, il arrive tant bien que mal à payer son loyer, n’ayant pas de besoins particuliers en termes d’argent. S’il ne ressent aucune empathie envers les autres, les gens le trouvent sympathiques et travailleur. Son oncle lui trouve alors un poste de rédacteur dactylo chez France Réelle, une association dirigée par un homme froid et paranoïaque Damien Saint-Clair.



Fait de chapitres courts, ce roman, qui présente la vie d’un jeune homme marqué par son passé, est écrit dans un style froid et distant, ce qui colle parfaitement avec le personnage principal. On sent aussi que Thierry Brun a volontairement voulu se positionner en retrait de son histoire, préférant laisser le devant de la scène à ses personnages. Pour autant, on va suivre la vie de Thomas, et le voir évoluer sous nos yeux.



Le thème, enfin, devrais-je dire, le premier thème de ce roman est donc la nécessité de se rattacher à ses racines, mais aussi l’impact de ses origines sur notre vie. Entre les environnements familiaux ou professionnels, Thomas qui souffre d’amnésie dissociative selon les médecins, subit des accès de colère ou de violence sans pouvoir rien y faire ; sa seule défense étant de s’éloigner des autres. Peut-on décemment envisager l’avenir en effaçant, négligeant, oubliant le passé ?



Le deuxième thème plus matériel et évident, concerne les associations qui orientent les sources d’argent vers les partis politiques, comment dans un cadre légal, elles arrivent, en créant des micro-partis pour noyauter le système politique. Sans rentrer dans les détails, ce qui aurait pu faire de ce roman un document intéressant, ce thème sert de trame pour justifier la fin du roman. Moins engagé que les romans de Jérôme Leroy, il est suffisamment explicite pour démonter cette mécanique.



Enfin, l’auteur revient sur un thème qui lui est cher, celui de la lucidité par les autres et par les femmes. Thomas va rencontrer Audrey Lourre, journaliste d’investigation, avec laquelle il va vivre une histoire d’amour. Elle va aussi lui ouvrir les yeux sur la réalité du monde et par là-même, sur son passé. Thierry Brun nous montre comment nous devons tenir et assumer le passé, comment nous devons vivre avec les autres, combien les femmes peuvent sauver le monde (même si ce n’est que celui de Thomas). Les femmes et l’amour sont-ils les seuls espoirs qu’il nous reste ? Même si le ton est clinique, ce roman est un plaidoyer pour l’amour, l’amour des autres et l’amour de soi.
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Les rapaces

Avec seulement 3 romans au compteur, Thierry Brun a su créer son propre style, en inventant à chaque de nouvelles histoires, de nouveaux personnages. C’est toujours avec un énorme plaisir que je découvre ses nouvelles créations.



Alexandra Blaque est originaire des cités de Vitry. Elle a du faire face à la violence de son environnement pour s’en sortir, et a commencé à vivre du trafic de drogue très tôt vers l’âge de 16 ans. Petit à petit, au fur et à mesure que les opportunités se présentaient, elle a monté les échelons. Elle a accepté des missions de plus en plus importantes, de plus en plus dangereuses.



Puis elle est devenue indispensable, le bras droit du caïd local. Avec son garde du corps, Nicolas, elle a mis en place la production de la drogue, au Pérou. Intransigeante sur la qualité, elle a créé cela comme si elle montait une entreprise. Jusqu’à ce que le gang concurrent arrive à la faire tomber lors d’un rendez-vous à Toronto. Son arrestation a fait les gros titres des journaux.



Extradée en France, elle a bénéficié d’une remise de peine. Elle a donné des informations mais elle a gardé l’essentiel. Elle ne cherche qu’une chose : retrouver Nicolas, essayer de bâtir une vie, sa vie. Mais beaucoup de gens veulent sa peau, entre trafiquants de drogue et flics. C’est l’entrée en scène d’une journaliste un peu casse-cou qui va déclencher un séisme dont bien peu en sortiront indemne.



Lire un roman de Thierry Brun, c’est forcément rencontrer et côtoyer des personnages forts. Décider de choisir une femme, intransigeante, implacable, n’est pas un hasard à mon avis. Car Alexandra n’a rien de féminin dans son approche, dans son attitude. Nous sommes dans un environnement qui n’a rien d’humain, un environnement d’animaux, où il est plus question de lutte pour la survie, de gagner du terrain, le terrain du concurrent que d’humanité.



Endurcie par son enfance, insouciante quand il s’agit de relever des défis, Alexandra va monter dans la hiérarchie du mal. Et pour autant, alors qu’on aurait aimé voir cette partie plus développée, ce n’est pas le sujet principal du roman. Il s’agit de voir la lutte des clans, et une jeune personne, devenue femme en prison, qui aspire à de la tranquillité. Il y est question de vie, d’amour, d’espoir, de loyauté, de trahisons, de morts.



C’est un roman qui ne vous dira pas tout, et c’est la marque de fabrique de cet auteur : Son style direct et efficace ne vous en dit que le principal ; l’auteur laisse l’imagination du lecteur faire le reste, voir les plaines arides du Pérou, les décors des bars de luxe lors des négociations, les gouttes de sueur, de peur, sur les fronts quand on entend une branche se casser dans la forêt environnante. L’auteur nous brosse un trait, et c’est à nous d’imaginer ce qui va autour. Alors, ça va vite, c’est fort, sans sentiment parce que ce monde là est à cette image. Et c’est probablement cela que je retiendrai de ce roman : Dans un monde d’animal, il est vain de vouloir redevenir humain.
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Pour seul pardon

Un roman noir de 200 pages dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à me plonger.



J'avais l'impression qu'il y avait un volume précédent et que j'étais en train de lire la deuxième partie de l'histoire, comme s'il me manquait des éléments pour comprendre dans quel schéma l'auteur avait tisser sa toile.



Ce n'est qu'à la moitié du livre que les choses se sont éclairées mais parcimonieusement pour obtenir une finale en éclat.



J'ai un autre livre du même auteur, les rapaces, je me demande si le style sera pareil.



Pour ma part, je préfère un style plus dynamique où dès les premières pages, le lecteur est happé par les mots et plonge dans l'histoire en reprenant son souffle de temps en temps. Mais ça, c'est juste une question de goût.



Merci à Babelio et sa masse critique mais aussi aux éditions Jigal de m'avoir offert ce livre et cette découverte.

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Pour seul pardon

Une étoile et demi pour ce livre. Une étoile et demi pour un avis très personnel mais qui ne rabaisse en rien le travail de l'auteur mais je n'ai pas aimé.

La couverture du livre est attirante et sombre comme les trois arbres dépouillés sur fond de neige. En librairie, j'aurais sans doute regardé le livre rien que pour l'image.

Le résumé fait son job. Peut être même trop bien car on s'aperçoit, une fois le roman terminé, que tout est dit ou presque.

Le livre est court avec 200 pages environ. Les caractères sont lisibles car ils sont suffisamment gros pour ne pas s'écorcher les yeux dessus. Voilà pour la forme.

Si je rentre dans le vif de l'histoire, je me suis très vite ennuyée. La trame aurait pu être pas mal mais c'est du mille fois déjà vu : cocaine, voyous, réglements de compte avec une touche de sexe soft mené par un héros déprimant au possible.

Mais ce qui m'a le plus agacé, c'est la façon dont est racontée l'histoire. Des phrases courtes, saccadées, parfois sans verbe, souvent au participe présent. Les dialogues sonnent creux, comme si les personnages étaient avares de mots. C'est désagréable car tout le long du livre, j'ai eu l'impression qu'il fallait penser à leur place pour savoir où ils voulaient en venir.

Je pense que si l'histoire avait été racontée autrement, elle aurait été plus attractive. Ce n'est pas le cas alors n'en parlons plus.

Je referme ce livre sans la nostalgie de la dernière page tournée mais plutôt avec soulagement.

Je remercie néanmoins les éditions JIGAL de m'avoir gracieusement envoyé ce roman contre un avis.
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Origine paradis

[Tout d'abord, merci à Babelio et aux éditions Hors d'atteinte, pour l'envoi du livre à lire dans le cadre de la Masse Critique]



La quatrième de couverture me parlait beaucoup, et quand j'ai eu le livre entre les mains (mon premier de la maison d'édition et faut bien souligner une chose, c'est qu'on est sur un format très à mon goût) j'étais très motivée pour commencer ma lecture. Passées les premières pages, je demeurais confiante : on avait là une écriture simple et agréable à lire, et des chapitres courts qui donnent un rythme à l'histoire. Mais c'est au niveau de l'histoire que ça a pêché à mes yeux. Les bases étaient prometteuses, toutefois j'ai trouvé l'ensemble survolé, et très lointain. Tout n'est que non-dit sur le passé de Thomas sur lequel il dit qu'il essaie de lever le voile, mais sans faire trop d'effort non plus je trouve. Il pose des questions très peu claires et précises à ses interlocuteurs, qui, quand ils n'esquivent pas sa demande, répondent par des sous-entendus. Ca manquait d'intrigue réelle, et de spectateur, le lecteur finit sujet totalement passif qui continue de tourner les pages sans savoir vraiment pourquoi. Et c'est bien dommage, car de jolis sujets auraient pu être exploités : cette histoire d'entreprise de conseil politique, avec les financements douteux des partis politiques, ça a éveillé mon intérêt le plus vif. Et ça n'a pas été suivi d'effet.



Un avis en somme plutôt mitigé, on est loin d'une "mauvaise lecture" selon mon ressenti, mais l'histoire n'a pas réussi à prendre. Et, si dans un roman, une histoire ne fait pas tout, il n'empêche qu'elle reste un élément dont la fiction ne peut se passer.
Lien : https://adviennequelira.word..
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La ligne de tir

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