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Critiques de Thierry Brun (103)
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Ce qui reste de candeur

On entre dans ce roman à tâtons, en ne comprenant pas qui est vraiment Thomas Boral, pourquoi il vit reclus, pourquoi il a peur. Suite à sa libération, ce dernier a trouvé refuge près de la Montagne Noire, à Mazamet. Un vaste décor qui constitue un véritable personnage de ce récit. L’auteur nous plonge réellement dans la tête du personnage en utilisant la première personne. Ainsi, au début, on se sent un peu perdu dans les pensées du personnage puis, petit à petit, l’auteur nous livre des éléments au compte-gouttes qui nous explique la situation du personnage à travers ses sentiments, ses doutes et ses peurs. Ses peurs car il est poursuivi par Frank Miller et ses hommes de main contre lequel il va bientôt témoigner lors du procès. Le caractère anxiogène du récit se renforce au fur et à mesure que l’étau se resserre autour du personnage. Ce roman est très noir tant par l’écriture, assez froide et directe, que par l’histoire empreinte de violence physique mais aussi morale. La seule bouffée d’air frais dans l’écriture est une certaine poésie présente dans les descriptions de la nature et de la montagne omniprésente.



Le roman monte en puissance et devient difficile à lâcher vers la fin alors qu’au début, je l’avoue l’avoir lâché quelques fois car je n’arrivais pas à m’y plonger. L’atmosphère particulière dans laquelle je l’ai commencé n’a certainement pas aidé à m’y immerger… Un autre personnage très intéressant et surtout intriguant dans le roman c’est Delphine qui transforme Thomas et a une place prépondérante. Il y a enfin une myriade d’autres personnages entre flics et voyous, parmi lesquels j’avais un peu de mal à m’y retrouver au début.



Bref, Ce qui reste de candeur est un roman court de 192 pages, violent, très noir qui m’a fait découvrir un bon auteur que je ne connaissais pas. Malgré un début difficile, j’ai dévoré les 50 dernières pages du roman, plutôt bien construit et aux personnages charismatiques. À découvrir pour les curieux parmi vous amateurs de romans noirs !
Lien : https://thetwinbooks.wordpre..
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Ce qui reste de candeur

Je ne connaissais pas Thierry Brun avant cette lecture proposée par l’auteur en service presse. Je tiens encore à le remercier vivement pour cet envoi ainsi que les éditions JIGAL. J’aime découvrir de nouveaux univers, je suis donc ravie. Bien que dans la collection JIGAL polar, « Ce qui reste de candeur » n’est pas vraiment un polar mais plutôt un roman noir. Durant tout le récit, nous sommes dans la tête de Thomas Boral, un ex-taulard, repenti, ancien homme de main d’un certain caïd, Franck Miller, à qui il a aussi voler l’argent. Pour sauver sa peau, il a décidé de témoigner au prochain procès de ce Franck Miller mais être un repenti est un jeu très dangereux et n’est pas de tout repos. La peur est omniprésente. Pour être mis à l’abri, un certain Rousseau, représentant des autorités, qui n’a pas l’air d’être un enfant de chœur, l’a envoyé se terrer dans un coin perdu, vers Mazamet, au pied de la montagne noire. Quand on a des tueurs à ses trousses, tout dans l’environnement prend des allures de danger potentiel, que ce soit dans la nature ou dans les gens rencontrés. Sauf qu’il faut bien sortir un peu pour ses courses ou se maintenir en forme physiquement pour pouvoir réagir quand le danger sera là. Car finalement, dans son esprit, Thomas Boral est pratiquement sûr que les tueurs de Franck Miller ou Franck Miller lui-même finiront bien par le retrouver. Il en devient parano. Et puis il a aussi le chic de se mettre dans des situations rocambolesques et dangereuses qu’il devrait éviter dans sa situation. Mais il a le chic d’attirer les ennuis et son stress n’arrange rien.

Je ne vous en dis pas plus pour garder le suspense intact. Ça n’a pas été un gros coup de cœur, mais la deuxième partie du livre m’a happée et beaucoup plu. Un bon moment de lecture.


Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Surhumain

Flic infiltré dans les rangs de la pègre, Béatrice Rapaix on dure ça difficile condition de femme parmi les mercenaires du crime. Le parrain se fait vieux, une guerre des gangs s'annonce. Dans cette ambiance crépusculaire rôde Asano, tueur implacable qui serait doté de facultés surhumaine. Béatrice est envoyé en première ligne pour le détruire. C'est le choc de deux réprouvés. Dans cette confrontation mortelle, entre désir et combat, qui sera la proie de l'autre ?

Avec des personnages surprenant et attachant, une écriture nerveuse, directe, faussement froide est calculé, l'auteur du livre un excellent polar à lire absolument.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Les auteurs du noir face à la différence

Les compilations de nouvelles sont rarement satisfaisantes car le niveau des différents écrits qui les composent sont très divers. C'est le cas avec ce livre qui regroupe sous l'égide de l'éditeur Jigal des nouvelles policières en lien avec la différence ou le handicap.



Peut être du fait de ce thème imposé, les histoires sont globalement noires, voire très noires. Peu d'espoir et de lumière dans ces descriptions.



L'ensemble est assez faible, on sortira du lot « L'habit et le moine » de Laurence Biberfeld, sur les pickpokets dans le métro, « La petite mécanique de l'horreur » de Valéry Le Bonnec, sur le sort fait aux albinos dans certaines régions d'Afrique, « On a déconné » de Sébastien Gendron, nouvelle assez amusante au second degré, car imaginant l'enlèvement d'un ministre de la république par un groupe de roms, « Un fauteuil pour deux » de Gaëlle Perrin, qui sait bien conclure une histoire, et surtout « Asperger, mon amour » de Maxime Gillo, qui met le lecteur dans la tête d'une autiste.



Un ensemble à ne pas lire un soir de déprime.
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Les auteurs du noir face à la différence

15 auteurs de polars avec des styles propres et une approche du thème de base bien différente, ont pour mission de nous faire réflechir sur le regard que l'on accorde à l'autre..
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Les auteurs du noir face à la différence

A l’origine, ce n’était qu’une idée en l’air. Le fruit d’une discussion entre quelques auteurs autour d’un verre lors des Quais du Polar en mars 2011 …



C’est à travers un projet imaginé par Fabien Hérisson, proprio de Livresque du noir, qu’est né ce recueil de nouvelles. Avec LES AUTEURS DU NOIR FACE A LA DIFFERENCE Fabien Hérisson a voulu garder la ligne directrice de son site et ainsi offrir la possibilité à des auteurs peu ou pas connus, de faire découvrir leurs écrits en côtoyant des auteurs confirmés. 15 auteurs ont répondu positivement. A l’unanimité, ils ont accepté que les droits d’auteurs aillent au bénéfice d’une association ou d’une œuvre caritative. C’est vers l’association dunkerquoise « Ecoute ton Cœur » qui œuvre en faveur des enfants autistes que le choix s’est porté.





La différence. Un mot qui fait peur. L’homme a peur de ce qu’il ne comprend pas ou ne connaît pas. Etre différent, c’est risquer la marginalisation voire l’exclusion dans notre société. Les regards que l’on porte sur des personnes victimes de discrimination, sous une forme ou une autre, amplifie leur souffrance et viennent sans cesse leur rappeler cette dissemblance. Accepter la différence demande une ouverture d’esprit et signifie le respect.





« J’entendrai des regards que vous croirez muets » Jean Racine



15 auteurs, 15 talents, 15 histoires très noires pour illustrer la différence. Saisissantes, originales, imprévisibles, touchantes ou insoutenables, la diversité de ces nouvelles crée au final un livre marquant. Une belle façon de découvrir de nouvelles plumes. L’occasion pour moi d’approfondir les coups de cœur que j’ai eu à la lecture de ces nouvelles !



Avec la participation de :



Laurence Biberfeld, Valéry Le Bonnec, Thierry Brun, Paul Colize, Patrick De Friberg, Bob Garcia, Sébastien Gendron, Maxime Gillio, Fabien Hérisson, Sophie Loubière, Gaëlle Perrin, Elena Piacentini,

Hervé Sard, Nicolas Sker et Michel Vigneron.



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La ligne de tir

Une histoire de poursuites et de traques qui se lit comme on regarde un film, tant les mages sont expressives et tant elles dégagent une atmosphère prenante, parfois très noire, parfois onirique. Est mise en scène toute une gamme de sentiments, les personnages sont profonds, enfermés dans la chape de leur passé dont ils veulent vaincre les pesanteurs, profondément humains. Une écriture baroque qui mélange les codes et les genres avec des distances qui font sourire. L'auteur semble jouer avec l'écriture, avec les références littéraires et cinématographiques.
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La ligne de tir

Fratier est un commissaire aux abois. La rumeur court que deux grands magistrats de Nancy préparent un dossier en béton pour l'inculper. Même s'il est ripoux jusqu'à la moelle, la plupart du temps défoncé au Speedball, il est loin d'être con. Et il sait que sa seule solution pour échapper au coup de filet, c'est d'éliminer Loriane Ornec dont le témoignage serait accablant.



Le nouveau caïd qui règne sur la pègre nancéienne, le syrien Atassi le sait aussi et va mettre tous les moyens à sa disposition pour l'en empêcher.



Fratier et Atassi ont un ennemi en commun, Patrick Jade, un tueur imprévisible et solitaire, ex-amant de Loriane.



Mais Loriane disparaît de la circulation...



Traques, courses poursuites, planques à travers toute la France : Nancy, Paris, Calais et jusqu'en Haute Savoie. Mais aussi manipulations, corruptions, chantages à tous les niveaux de la société. A se demander s'il existe des gens intègres ici-bas...



la suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Surhumain

Asano. À l'évocation de ce nom, les plus grands de la pègre Nancéenne frissonnent et font dans leurs frocs. Qui se cache derrière ce patronyme ? On dit qu'il s'agit d'un homme qui n'a plus ni cœur ni âme et qu'il a côtoyé le diable et combattu à ses côtés. Alfred Gruz règne sur le milieu depuis déjà trop longtemps. Alors que beaucoup lorgnent sur la place, lui, prépare méticuleusement sa retraite. Loubon, petit notaire véreux, est un des prétendants au trône. Il attend son heure, plaçant ses pions tranquillement sur l'échiquier. Alors quand Asano rentre dans la partie, tout le monde s'affole. Officiellement, il fait son retour sur Nancy pour enterrer sa mère. En réalité, il veut la peau de Gruz, Loubon et Mangin, une femme que Gruz convoite depuis des années. Asano va se lancer dans une guerre personnelle, une vendetta qui aura pour but de venger la mort de son père dont il a assisté au massacre quand il avait huit ans. Il va croiser sur sa route Béa. Béatrice Rapaic est une fliquette infiltrée dans le clan de Gruz. Entre ces deux êtres déchirés s'instaure une énigmatique alchimie.



Surhumain est le troisième roman de Thierry Brun. Un roman sombre à l'écriture nerveuse avec des descriptions très visuelles et des personnages tous plus torturés les uns que les autres. On se régale de la première à la dernière page. La représentation de la pègre nancéenne est un véritable hommage aux films des années 1960, quand les parrains avaient leurs codes d'honneur. Ici pas de racaille des temps modernes, mais des assassins civilisés, respectueux jusque dans l'affrontement.

Certains passages sont des bijoux de scénographie. On visualise les mouvements décrits, on s'imagine les scènes. À un point tel qu'on se prend à rêver d'une adaptation cinématographique. Avec Surhumain, Thierry Brun rivalise avec les plus grands auteurs du genre, et du coup c'est la nouvelle collection "Nuit blanche" de Plon qui marque des points. On en redemande.
Lien : http://www.k-libre.fr/klibre..
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Surhumain

Je voudrais d’abord remercier blog-o-book et les éditions Plon pour ce partenariat.



Même si, malheureusement, j’ai suspendu la lecture de ce roman. Ce n’est pas évident d’expliquer le pourquoi du comment dans ce cas de figure. Je ne suis pas du genre à dire des phrases du style “ c’est une daube !” ou autres horreurs du même acabit. Je ne trouve pas ces pensées très constructives. Je suis d’avis que ce n’est pas parce ce que je n’ ai pas pu apprécier l’histoire de ce roman que d’autres n’ont pas aimé. A chacun ses codes, à chacun ses accroches !

Je vais donc essayer de vous donner mon impression de lecture.



La première de couverture m’avait tiquée à l’œil, et le résumé présageait un thriller haletant. Pourtant dès les premières pages, l’ennui s’est installé. J’ai tout de même persister un peu car parfois le début est un peu long mais ensuite on trouve la brèche pour s’infiltrer dans l’histoire. J’ai cherché, mais en vain. Je n’arrivais absolument pas à m’imprégner de l’ambiance, à suivre de près les personnages. J’ai personnellement besoin de m’ approprier un personnage lorsque je m’adonne à la lecture, et là, même Béatrice ne m’inspirait pas. Franchement, elle m’est même apparue très antipathique, pas bon !

N’étant pas dans le contexte “mafieux”, j’ai eu beaucoup de mal à comprendre où voulait nous emmener Thierry Brun.



J’ai juste eu une impression de vendetta à la nancéienne sans grande fureur et sans trop d’honneur. Quel dommage !

J’ai fini par décrocher définitivement et j’ai fermé le livre.
Lien : http://ecritureetpoesie.cana..
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American Airlines

Un retour en demi-teinte et je m’explique. Si vous aimez le roman noir et le poker alors ce livre est pour vous. Si comme moi le jeu de cartes ne vous branche pas plus que cela vous risquez de vous ennuyer en première partie. Accrochez-vous, car la deuxième partie en vaut vraiment la peine, avec un final qui laisse la voie ouverte à notre imagination, et ça, j’adore. Alors le titre ! On se dit qu’on va prendre l’avion sur cette compagnie et hop direction Las Vegas ! Et bien non, on est en France et on y restera. Le titre est une combinaison gagnante au poker, fallait pas rêver non plus. Le personnage principal, Julien Kirby, vient de démissionner de l’armée. Il revient chez sa mère sans un sou et sans qualification particulière pour trouver un boulot. Alors il se lance dans le poker en espérant gagner sa croûte comme sa mère l’a fait avant lui. Malheureusement, il est encore trop tendre pour cette vie-là et il va vite commettre l’erreur qui va bouleverser sa vie et celle de ses proches. Commence alors une vie d’errance pour fuir un funeste destin. Au final, c’est une bonne intrigue, sordide, où tous les coups sont permis (comme au poker). C’est bien écrit, une bonne construction, un personnage attachant, mais ça manque de rythme en première partie par des descriptions un peu longues sur le poker et certaines redondances dans les situations. Par contre ça ne manque pas de punch en deuxième. Un road-trip à la fois sombre, avec des passages émouvants et tendres.
Lien : https://www.facebook.com/phi..
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American Airlines

Je remercie Thierry Brun et les éditions Kubik pour leur confiance et l’envoi de American Airlines.

Julien Kirby quitte l’armée et revient vivre chez sa mère, une joueuse invétérée de poker, à Bobigny. Il lui demande de l’initier à ce jeu. Pour réponse, elle lui dit : « joue, perd et retient la leçon ».

Suivant les traces de sa mère, Julien commence à faire des All-in ! dans des salles clandestines. Pris dans l’engrenage de cette addiction, entre tension, stress et adrénaline, il va se retrouver mêlé dans une histoire dangereuse et de ce fait poursuivit par des tueurs.

Dans American Airlines, Thierry Brun nous propose non pas un récit sur le poker mais une histoire d’amour particulière entre Charlène et Julien. Et pour la préserver de son addiction, Julien va devoir faire des choix pour fuir son destin.

Sous fond de descriptions de ce jeu, Thierry Brun nous pousse à la réflexion quant à la possibilité d’une rédemption pour trouver le bonheur.

La plume de l’auteur est fluide et bien construite.

J’ai beaucoup aimé et vous le conseille.

Si intéressé : https://www.librairiecharlemagne.com/livre/22261782-american-airlines-thierry-brun-kubik
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Pour seul pardon

Quel fabuleux roman noir! Dans un format assez court, Thierry Brun nous immerge dans la vie de Thomas Asano, ancien taulard et ancien mercenaire en Serbie. Ayant trouvé refuge à Senones, petite commune des Vosges, il s'éprend d'Élise, la fille de l'entrepreneur pour lequel il bosse. À un moment donné, son patron fera une énorme connerie et le destin de Thomas basculera. Dans un style simple et très poétique, l'auteur nous plonge dans ces contrées hostiles où la désindustrialisation a privé la jeunesse de tout espoir.
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American Airlines

Un roman noir. Un roman tout simplement tant le propos et l'écriture dépasse le genre roman noir. Une histoire passionnante et addictive que je vous recommande ! Thierry Brun change de registre : bienvenue dans le roman d'initiation à l'état pur où l'amour et la gagne sont autant d'étoiles à toucher du doigt. J'ai adoré ce livre pour les protagonistes : des êtres brisés et attachants. En définitive, j'ai aimé rencontrer ce joueur fou amoureux qui va tout faire pour essayer de sauver sa princesse et j'espère que vous ferez connaissance avec lui dans les montagnes enneigées, où, au bout du compte, il va se réfugier.

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Epaulard

Elle s'appelle Béatrice. Belle, racée, musclée, intelligente, discrète, observatrice, il lui faut toutes ces qualités pour mener à bien les missions qu'on lui confie. Son travail ? Protéger des personnes connues que d'autres pourraient vouloir attaquer. Il est donc nécessaire qu'elle anticipe, qu'elle pense à tout, qu'elle planifie, qu'elle ne laisse rien au hasard et qu'elle soit hyper concentrée. C'est une « pointure », elle est excellente et ses compétences sont à la hauteur des tâches qu'elle doit mener à bien. Pas de fausse note, jamais. On la surnomme Épaulard, comme l'animal du même nom qui a une réputation de tueur.

Jusqu'au jour où…. Ayant accepté de travailler en freelance, la protection tourne mal. Une mère et ses enfants sont tués. Quant à elle, elle est grièvement blessée. Après un séjour à l'hôpital, elle ne reprend pas et se réfugie dans un petit village où elle s'installe discrètement. Elle est traumatisée, brisée physiquement et moralement. Qu'a -t-elle raté ? Elle savait pertinemment qu'on n'agit pas seule mais en équipe. S'est-elle crue plus forte que les autres ? A-t-elle fauté par orgueil ? Comment se fait-il qu'elle soit la seule rescapée ? Les enquêteurs cherchent à comprendre. Elle, cherche à se faire oublier….

Dans le coin perdu où elle s'est installée, certains mènent une vie un peu en marge. Elle ne peut pas s'empêcher d'analyser ce qu'elle voit, de déduire et surtout d'agir parfois. Forcément : chassez le naturel, il revient au galop. Les habitants de la bourgade vont vite se poser des questions sur elle quand ils apprennent comment elle se défend.

Béatrice peut-elle se reconstruire ? Comment accepter d'avoir échoué ? L'auteur nous montre à travers une intrigue finement menée, le cheminement vers l'acceptation de soi. Les traces indélébiles que portent Épaulard et avec lesquelles elle se doit de vivre, de continuer la route. C'est d'autant plus difficile que c'est une femme secrète, peu habituée à montrer ses émotions. Elle veut tout maîtriser et c'est peut-être pour cela qu'elle se refuse à tomber amoureuse ? Pour ne pas avoir de failles ? Pour que personne n'ait de prise sur elle ? Par peur d'être abandonnée un jour (parce que dans sa famille, les relations ne sont pas simples et comme épaulard échaudé craint …..ah non, c'est chat mais c'est pareil, non ?

J'ai bien aimé l'écriture musclée de l'auteur, ses phrases courtes, l'atmosphère prenante qu'il installe et la tension qui va crescendo. Plus on avance, plus on apprend à connaître Béatrice, on lui souhaite de trouver les réponses à ses questions. En tout cas, moi, j'ai apprécié ce bon roman noir que j'ai lu d'une traite.


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Epaulard

Spécialiste en protection rapprochée, Béatrice Fournier va accepter, seule, un contrat qui va virer au cauchemar.

Suite à cette échec, elle va s’isoler dans un petit village de Mhère dans le Morvan et va tenter de se rétablir et se reconstruire.

Mais dans cette campagne calme, le danger n’est jamais loin.

Un polar qui réserve bien des surprises.

Un suspens qui nous maintient jusqu’au dénouement.

J’ai beaucoup aimé.

Merci pour ce super moment de lecture et bien sûr je le recommande.

Disponible ici : http://polar.jigal.com/?page=liens&p=286
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Epaulard

Thierry Brun arrive encore une fois à se renouveler. Cette fois il propose au lecteur de suivre l'itinéraire d'une spécialiste de la protection rapprochée qui a survécu à un attentat. Réfugiée dans un village, elle réapprend à vivre et l'auteur distille l'arrivée d'un nouveau danger par petites touches en filigrane des conversations entre Béatrice et un homme d’Église. Chaque lieu peut se révéler un piège et chaque personne une menace. Toutefois, elle prend goût aux confidences échangées autour d’un alcool avec le prêtre du village. Mais en baissant la garde, Béatrice prend des risques.

Vraiment réussi!

Le polar de l'été !

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Pour seul pardon

Avec ce nouveau roman Thierry Brun signe une oeuvre noire mais aussi décalée, avec une fantôme invitée. On est aussi les pieds dans la terre , la neige et le froid mord la peau. L'auteur nous épargne l'extrême violence, avec des descriptions parfois poétiques et pourtant insoutenables. Ce roman vous happe et nous emmène dans un univers fantasmagorique qui laisse le souffle coupé.

L'auteur est sans concessions, aussi bien avec son scénario qu'avec ses personnages. Aucun n'est innocent.
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Pour seul pardon

Un roman noir dans une totale liberté. Un roman d'une fausse simplicité qui se révèle complexe, terrifiant et désespérant... et absolument passionnant. Un tableau naturaliste de péripéties de film noir au coeur d'une guerre pour quelques kilos de cocaïne.

Un roman qui met en scène une galerie de personnages ancrés dans un morne quotidien dans les Vosges. formidable chronique rurale qui peut se suffire à elle-même, est aussi l'élément central d'une rédemption qui ne laisse pas trop d'illusions sur la fin..

La complexité est maîtrisée par l'auteur, dans un ensemble documenté et cohérent. Pour finir, le récit est terrifiant. Asano doit affronter la violence de l'autre, un combat sans merci. Comment envisager sans perdre la raisons la probabilité de rencontrer son assassin ?
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Origine paradis

Loin des sentiers rabattus, le récit de Thomas est avant tout une quête identitaire, celle d'un homme qui n'a pas toutes les cartes. Comme on est dans la vraie vie, il n'aura pas toutes les réponses. Et l’intérêt de ce roman n'est pas dans la révélation. C'est le chemin qui compte. Il n'ose parfois poser les bonnes questions. Les souvenirs affleurent peu à peu, parfois suscités par des réponses en demi creux. Les derniers indices l'amènent à affronter une réalité qui le tétanise et la quête d’identité n'aura sans doute pas de fin.
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