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Critiques de Thierry Montoriol (35)
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Le baiser de la tortue

Superbe !



Dépaysement garanti avec ce voyage aux Antilles, à la charnière entre les 18ème et 19ème siècles, à bord du "Cougar", la goélette commandée par le capitaine Gaëtan de Kervillis, chef d'une famille de corsaires bretons.



Tout d'abord, avant même de parler du récit, je tiens à dire que j'ai été charmée par l'écriture de Thierry Montoriol, de la première à la dernière page. L'auteur connaît son sujet à fond mais ne lasse pas le lecteur par son érudition qu'il sait doser à la perfection, surtout en ce qui concerne la navigation et son lexique.



Avant de découvrir "Le baiser de la tortue", je doutais qu'on puisse encore trouver dans un même livre un compromis convaincant de roman historique, de roman policier et de roman d'amour mais ça, c'était avant. L'auteur croise avec doigté deux narrations : celle, de 1795 à 1805, des aventures corsaires de la famille de Kervillis aux Antilles, et celle d'une enquête menée tambour battant en 1986 dans les hautes sphères de l'Etat français par deux commissaires aux allures d'Hercule Poirot et de capitaine Haddock, les deux récits étant bien évidemment liés de telle sorte que le roman d'aventures prend des allures de thriller policier haletant et nous mène des couloirs du Louvre aux plages du Golfe du Morbihan.



Une lecture si réaliste et imagée que chaque situation et chaque personnage se matérialisaient dans mon esprit avec l'esthétisme et la précision d'une bande dessinée de François Bourgeon, ou encore de Milo Manara. A mettre entre les mains de tout lecteur amateur d'aventures maritimes en quête d'action !





Challenge MULTI-DÉFIS 2016
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Le roi chocolat

Où l'on apprend que ce bon vieux Banania vient de fort loin, que des dieux veillent jalousement sur sa recette, qu'il fut une bénédiction pour la 48ième compagnie pendant la première guerre mondiale, qu'il attisa toutes les convoitises et fit la gloire et la déchéance de son inventeur.



Quelle aventure que ce roman trépidant!

D'abord peu convaincue par la première partie sud-américaine dans laquelle Victor, journaliste qui se retrouve perdu au fin fond de la jungle, découvre le brevet miracle qui va lui sauver la vie, j'ai adoré la suite qui nous conte son retour en Europe et l'épopée industrielle liée au succès phénoménal de la boisson déshydratée à base de banane, d'orge et de chocolat dans le Paris des années folles.



Tout n'est pas entièrement convaincant dans le roman, à commencer par le style qui n'est pas ma tasse de thé (ou chocolat!) ou encore la malédiction qui suit le breuvage auquel j'ai eu du mal à croire. Toujours est-il qu'on ne s'ennuie pas une seconde tant les rebondissements sont nombreux, et que la profusion de détails sur le quotidien des années 1910-1920 plonge le lecteur dans une réalité fictionnelle plus vraie que nature.

Très sympa!





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Le roi chocolat

Victor est un journaliste spécialisé en art lyrique. Il se rend en Argentine pour couvrir l’inauguration d’un nouvel opéra où tous les plus grand(e)s artistes lyriques se produisent.



Mais voilà, ce séjour agréable va vite se transformer en enfer. La révolution gronde, Zapata et Pacho Villa sévissent.



Victor va devoir partir vite. Grâce à des contacts et à l’aide d’un chauffeur, il parvient à quitter ce pays en ébullition. Mais son voyage sera interrompu et il devra passer quelque temps dans une tribu descendant des Aztèques où le Dieu vénéré est notamment Quetzalcoatl. C’est là qu’il va découvrir une mixture stupéfiante. Il survivra d’ailleurs grâce à cette potion magique. Il n’aura de cesse d’en découvrir les secrets et repartira avec des échantillons.



De retour en France, après bien des pérégrinations, son journal périclitant, il décide de se lancer dans la production du célèbre « Banania ».



Et l’aventure de cette célèbre marque commence. Tout va pour le mieux. Vraiment ?



Thierry MONTORIOL raconte la vie incroyable de son arrière-grand-père, Pierre François LARDET, qui fut digne d’un roman d’aventure, d’après les carnets qu’il a retrouvés de celui-ci,. Grande épopée qui entraîne le lecteur sur trois continents, deux civilisations et le Paris de la guerre et des années folles.



Histoire romancée, certes, mais vraiment prenante, palpitante. Si il y a un roman à découvrir actuellement, c’est bien celui-ci.
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Le roi chocolat

Roman d'aventure, d'amour, de passion... Divisé en 3 parties, ce roman se lit d'une traite. La première partie se déroule en 1910, Pierre victor Lardet est journaliste et doit embarquer sur un paquebot en direction de l'Amérique du sud. Il doit assister à l'inauguration de l'Opéra de Buenos-Aires en Argentine. Son bateau s'arretant au Mexique, Victor a encore un long chemin à suivre avant d'arriver à destination. Au cours de se périple il rencontre des personnages multi facettes qui le fascine et vont l'aider à rentrer à Paris. C'est au cours du voyage de retour qu'il va découvrir une boisson chocolatée revigorante. Il s'en servira donc pour créer le fameux Banania. C'est ce que nous racontera la deuxième partie toute aussi intéressante.

Thierry Montoriol nous conduit habilement tout au long de cette histoire. Une écriture efficace et entrainante. Un vrai coup de coeur pour ce roman haletant.

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Le roi chocolat

Y’a bon Banania !

Non je ne me suis pas transformée en page de pub, il est bien question de livre.

Vous vous souvenez sans doute de ce slogan. Ou alors vous vous souvenez de l’image d’un tirailleur sénégalais buvant sa tasse de chocolat. Ou au pire - genre si vous êtes un jeunot - vous n’avez pas oublié cette boîte jaune qui trône sur nombre de tables de petits-déjeuners.



Thierry Montoriol nous raconte l’histoire de son aïeul, le fondateur de Banania ou plutôt le découvreur de la recette qui a révolutionné nos repas du matin.

Une histoire incroyable qui amène le lecteur dans une épopée à travers deux continents.



En 1910, Victor est journaliste pour un quotidien parisien. Il est envoyé en Amérique du Sud pour parler des nouveaux opéras qui viennent d’être construits. Rien ne se passera comme prévu: révolution mexicaine, trafic d’armes, histoire d’amour, Aztèques et chocolat vont considérablement modifier ses plans.

De retour à Paris, changement de décor: la guerre éclate, puis les années folles débutent, le monde de la finance prend racine...



Je ne vous en dit pas plus, à vous de découvrir ce formidable roman d’aventures qui ne se lâche pas une fois commencé. Un parcours exotique et rocambolesque pour raconter l’histoire d’une marque et surtout d’un homme qui va vivre dix vies en une seule, dix vies menées tambour battant. On y croise Zapata, Isadora Duncan, Jean Renoir et bien d’autres.

La plume de Thierry Montoriol est de plus particulièrement agréable, à la fois classique et vive, donnant à ce livre un petit côté rétro que j’ai adoré.



Très loin de ce que l’on lit actuellement, ce récit fait autant de bien qu’un grand bol de chocolat chaud un après-midi d’hiver.
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Le roi chocolat

Vrai coup de coeur! Je me suis plongée avec plaisir dans ce livre qui nous raconte les origines et l'histoire de la création du fameux Banania. Ce livre fait voyager: on se retrouve au milieu de la guerre du Mexique et l'histoire est très prenante. Les personnages sont haut en couleur, très attachants et le récit est très fluide du fait notamment du découpage à la façon d'un carnet de voyage. J'ai appris énormément de choses à travers ce récit et je me suis souvent retrouvée à faire des recherches sur des éléments du livre pour pousser plus loin la compréhension. Je recommande vivement!
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Le roi chocolat

Remarquablement bien écrit, ce récit d'aventures rocambolesques d'un journaliste français parti en Amérique latine et qui en reviendra pour inventer le "Banania" suivant la recette locale est palpitant jusqu'à l'arrivée en Argentine. "Moi ya dit: Ya bon!". Mais après, les personnages se multiplient, les anecdotes inutiles aussi et le récit, qui part dans toutes les directions, perd de son intérêt: "Moi, ya dit: Ya pas bon!" (simple opinion)
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Le roi chocolat

Lecture abandonnée. Je n'aime pas trop faire ça mais je suis arrivée péniblement à la fin de la première partie sans avoir l'envie d'attaquer la suivante. Pourtant, le thème de ce livre est séduisant. Il reprend l'épopée de la grande marque Banania et nous suivons le fondateur au travers les pays et les âges. Ce qui m'a complètement rebutée c'est le style d'écriture. J'ai trouvé le récit ennuyeux. J'ai également eu beaucoup de mal à situer historiquement et géographiquement les pérégrinations de Victor, le 'héros'. Peut être que quelques illustrations, cartes géographiques ou échelles du temps auraient évité que je perde complètement pieds. Dommage.
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Le roi chocolat

Que vous aimiez ou pas le chocolat lisez ce livre

Sur fond historique j ai appris beaucoup de choses tout en étant captivee par les aventures de notre héros que ce soit dans la foret américaine ou les rues parisiennes

Vous saurez tout sur "banania"

"Y a bon banania" je dirai"y a bon lire ce livre"

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Le roi chocolat

Une aventure et une fresque qui nous entraîne à la suite d'un homme qui a inventé une marque que tout le monde connaît obligatoirement, que ce soit visuellement avec les fameuses boîtes jaunes qui recueillent aujourd'hui nos ustensiles de cuisine ou tout simplement parce que tremper ses tartines de pain beurrées dans un chocolat chaud Banania éveille tout un tas de souvenirs dans notre mémoire...

Une vie incroyable qui a abouti à cette poudre chocolatée et surtout l'histoire d'un homme d'une volonté de fer et d'une énergie incroyable, ascendant de l'auteur.

Un petit morceau de notre histoire nationale, de notre mémoire collective, très bien écrite, décrite, enlevée et extrêmement plaisante à lire. On découvre les aventures rocambolesques que cet aïeul a dû traverser, homme mondain mais qui a su garder des valeurs sociales, proche du paternalisme de l'époque évidemment mais qu'il a quand même pu et su mettre à profit de son entourage et de ses employés.

Très bon roman qui n'en ait pas tout à fait un puisqu'il s'appuie sur les archives de journaux, les carnets de Victor et les souvenirs familiaux de sa descendance mais qui nous emmène complètement dans cette aventure, aussi bien au cœur de la Révolution mexicaine de Zapata, que pendant la Grande Guerre , les années Folles pour se terminer au début de la Seconde Guerre Mondiale.

Excellent!
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Le baiser de la tortue

Aventures corsaires, enquête policière, voyage géographique (Antilles, Bretagne), historique (guerre des empires coloniaux après la révolution française), de l'humour, quelques scènes érotiques bien dosées, des personnages féminins aussi forts que les masculins, des secrets de famille, un vocabulaire érudit mais pas prétentieux, une fin à la Arsène Lupin... ce roman est un mélange excellent et rare.
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Le roi chocolat

Si je vous dis : Bacao, Bana-Cacao, Bananette, Banacao-Phosphate, Banarica et Bananose… Je vous sens sur la piste... Mais oui, vous y êtes ! Ce sont les premiers noms qui ont été déposés pour désigner ce mélange de chocolat, banane, orge et sucre qui a finalement pris le nom de BANANIA, marque adoptée le 31 août 1914 ! Eh oui, souvenez-vous de ce fameux emballage (on dirait « packaging » maintenant) représentant un tirailleur sénégalais bien content de trouver un peu de réconfort dans cette boisson énergisante. Eh bien, sachez que l'histoire que nous raconte ici Thierry Montoriol est celle de son arrière-grand-père et qu'il a fallu plusieurs années à l'auteur pour découvrir la vie plus que tumultueuse de son ancêtre, à travers notamment des petits carnets qu'il avait noircis au cours de ses incroyables péripéties.

Qui fut Pierre Victor Lardet ? Alors là, croyez-moi, en commençant ce roman, vous allez être entraîné dans des aventures époustouflantes dignes des plus grands romans du XIXe, une vraie odyssée absolument inimaginable racontée dans un style délicieux (quelle écriture savoureuse!) En quatre mots: vous allez vous régaler !

Ce Victor, nous le découvrons en 1910 embarquant à Saint-Nazaire à bord du transatlantique le Provence : en tant que journaliste à La Libre Parole, il est envoyé en mission à Buenos Aires en Argentine où un magnifique opéra, le Colón, vient d'être inauguré sur l'Avenida 9 de Julio.

Spécialiste de l'art lyrique, c'est à lui qu'on a confié ce reportage et Victor n'aurait cédé sa place pour rien au monde d'autant que, il ne le sait pas encore au moment où il se dirige vers le quai des douanes, le hasard va le mettre sur la route d'une belle brune aux yeux noirs, une certaine Jacuba Malintzin-Cortés qui a réservé une suite en première classe.

Comment Victor de sa cabine 62 pont B parviendra à rejoindre cette mystérieuse femme et à déguster avec elle un modeste Chambertin premier cru Clos du Chapitre ? (Vous me direz, une traversée d'une vingtaine de jours laisse largement le temps de faire connaissance!) Qui est cette richissime Jacuba qui lui confiera... un semi-automatique pour qu'il se protège d'une révolution mexicaine imminente et dont il risque d'être une pauvre victime innocente ? Je ne vous dirai pas non plus (belle prétérition) de quelle façon, à Veracruz, tandis que le Mexique s'embrase et qu'il faut absolument éviter les insurgés armés jusqu'aux dents ou des federales prêts à en découdre, on lui propose de prendre le bateau jusqu'à Buenos Aires (deux semaines en mer avec d'horribles bruits de moteur et d'inquiétants grincements de cale) puis de suivre l'itinéraire suivant (une vraie promenade de santé!) : Buenos Aires/Valparaiso (1500 km), Valparaiso/La Paz (2500 km), La Paz /Lima (1500 km), Lima/Quito (1850 km), Quito/Bogota (1000 km) puis Panama et Veracruz à bord d'une… CADILLAC RUNABOUT & TONNEAU (50 km/heure sur route plate - à diviser par deux donc sur un sol quelque peu bosselé !) et avec ça, des réserves d'essence pour 600 km (au mieux!) : « on l'entend à un kilomètre, on la flaire à deux et on voit son sillage de poussière à cinq » L'idéal donc pour passer inaperçu !!! Et le pauvre Victor qui garde encore un mauvais souvenir de son dernier Paris-Angoulême !!!

Sachez que, contrairement à ce que vous pensez, JE NE VOUS AI RIEN MAIS RIEN RACONTÉ DU TOUT car notre Victor est LOIN, très LOIN d'être au bout de ses peines ! Dites-vous bien aussi que je ne vous ai pas parlé des iguanes marinés farcis aux œufs de fourmis qu'il devra avaler, ni de sa rencontre avec un étrange Émile qui cumule un nombre incalculable de professions (quel personnage!), ni d'un certain Oaxca qu'il ne s'agira en aucun cas de vexer, ni d'un homme-jaguar, puissante divinité païenne qui peut porter bonheur ou … MALHEUR.

Et ce n'est que le début, le tout début d'une expédition INOUÏE qui se terminera dans le Paris des Années Folles… (UN RÉGAL!!!)

C'est bien simple, ce roman a enchanté mes vacances ! Un pur bonheur de lecture, un VRAI roman palpitant, plein de suspense, magnifiquement écrit… Franchement, un GRAND COUP DE COEUR de cette rentrée littéraire !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Le roi chocolat

J'en suis rendu p.125 et je dois dire que je suis très sensible au style de l'auteur que je qualifierais d'un peu baroque et de très riche. Je trouve que c'est un bon roman d'aventures, que l'on s'attache facilement au destin de Victor, notre protagoniste principale, qui vit des événements plutôt extraordinaires en Amérique du Sud. Nous redécouvrons la civilisation Aztèque également, ses us et coutumes particuliers. Les moments très sensuels voire érotiques dans ce livre sont merveilleusement rendus par la plume de l'auteur.



Je ferai une chronique plus structurée je l'espère quand j'aurai terminé le livre.







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Le baiser de la tortue

Merci à Babelio et aux éditions Gaïa pour l'envoi de ce très beau livre. Je l'ai choisi pour sa couverture, son titre et le début du résumé. Je l'ai aimé pour plein d'autres raisons.

Le voyage dans lequel nous embarque Thierry Montoriol a un rythme assez inhabituel: on commence par un accouchement dangereux au coeur de la jungle, sur la terre ferme donc, puis on passe beaucoup de temps près des Antilles à découvrir la vie compliquée des Kervillis, corsaires de père en fils, et là c'est houleux. Tout en faisant des allers-retours dans le temps, grâce à un journal de bord très détaillé. Avec une enquête à la clé!

Je ne dirai pas que j'ai dévoré ce livre, je dirai plutôt que je l'ai lu au gré des courants de l'histoire: parfois les aventures sont trépidantes, tourbillonnantes, étonnantes, et parfois on avance pépère, on ne sait pas trop dans quelle direction, on se laisse porter en attendant l'inattendu.

Un roman qui fait la part belle aux détails de la navigation, ce qui m'a parfois gênée tant je suis ignorante de cet art. Il y a toutefois un lexique très complet à la fin, mais je n'aime pas m'arrêter, tourner les pages, chercher une définition, retourner à ma page, mon paragraphe, ma phrase, c'est comme ça, moi ça me fait décrocher de faire ça. Donc je me suis laissée un peu ballotée par tout ce vocabulaire spécifique et inconnu.

L'enquête qui se résout sur une île, dans un huis-clos digne des plus grands romans policiers, n'est pas très originale, mais elle permet de mettre en scène une galerie de personnages hauts en couleur: les corsaires et leur équipage au début du 19è, les descendants de cette famille de corsaires et les histoires de famille qu'ils traînent depuis ce temps, et les enquêteurs, un peu tâtonnant, un peu bras cassés, très érudits, pas toujours prévoyants, mais plutôt clairvoyants.

Un très bon roman d'aventure qui revient aussi sur les relations franco-anglo-américaines autour de 1800, les accords, les rapports de force, les combats entre les navires, les enjeux politiques, les arrangements et autres négociations. Et puis bien sûr, qui dit bateaux, océan et pirates, dit forcément... Trésor...!
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Le roi chocolat

Victor, journaliste, est envoyé au début du XXème siècle par son journal an Argentine pour couvrir l’inauguration d’un opéra. Mais en chemin, après bien des aventures liées à la révolution mexicaine et aux différentes factions armées qui s’affrontent, il va trouver refuge dans un village peuplé des derniers descendants des Aztèques. Là, il va goûter un mystérieux breuvage à base de cacao, de sucre et de bananes, dont il va rapporter la recette en France. Une recette qui fera sa gloire, mais qui pourrait bien également causer sa perte…



Thierry Montoriol nous propose le récit de la vie de son aïeul, créateur du fameux Banania, en se basant sur les carnets qu’il a pu retrouver. Et le moins que l’on puisse dire c’est que Victor n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Sa vie constitue tour à tour un roman d’aventure au cœur des révolutions qui ont embrasé le continent américain au début du XXème siècle, un roman d’amour et une chronique sociale de l’ascension puis de la chute d’un industriel idéaliste au moment de la première guerre mondiale et des années folles qui l’ont suivie. Et malgré quelques longueurs, on se laisse happer par cette épopée à travers le temps et l’histoire. Je crois que je regarderai différemment les boîtes de Banania maintenant !
Lien : https://instragram.com/Mange..
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Le baiser de la tortue

Hissez la grand voile et laissez-vous porter par ce délicieux roman d'aventures qui vous fera naviguer du XVIIIe au XXe siècle, braver des tempêtes généalogiques et qui vous emportera au grand large à bord d'un navire corsaire ! Vous avez 440 pages à déguster pour voguer du Venezuela aux ors des bureaux ministériels parisiens en passant par les Antilles et le Golfe du Morbihan ! Parés à l'abordage ?

Thierry Montoriol renoue, en effet, et de la plus brillante manière, avec les charmes de la littérature d'aventures, celle qui nous fait retrouver une âme d'enfant. En 1986, un accord franco-américain de collaboration commerciale et industrielle de plusieurs milliards est sur le point d'être signé. Mais en préalable à cette signature, la délégation américaine exige le remboursement d'une dette de quatre-vingt millions de francs-or pour le capital, auxquels s'ajoutent les 6% d'intérêts annuels (je vous laisse faire le calcul), dette correspondant au préjudice infligé par des pirates français aux navires américains entre 1795 et 1803. Inutile de préciser que le ministre des Finances est prêt à tout pour éviter de rembourser cette somme exorbitante ! Il convoque donc le commissaire Célestin Coquillard, chargé de la PJ aux Affaires culturelles, ainsi que Robert Matois, son alter ego à l'office central pour la répression des faux. Leur mission ? Retrouver avant trois semaines la trace de la famille de Kervillis, dont les aïeux sont accusés des actes de piraterie à l'encontre des navires américains, et mettre la main sur les documents de bord qui prouvent que ces actions ont été légalisées par les tribunaux maritimes de l'époque. Et voilà que, justement, on vient de retrouver assassinés, deux membres de cette famille ! Mais pourquoi les deux cadavres masculins ont-ils le pantalon baissé aux chevilles ? Les deux enquêteurs ne sont pas au bout de leurs surprises !

A l'autre bout du temps, Gaétan de Kervillis, Yann et Gaël, ses deux fils et Louise, sa bru, parcourent les océans à bord de leurs navires corsaires (pas pirates !) au service de la toute nouvelle république française. Ils pourchassent, et sont pourchassés par, les frégates anglaises, en guerre avec leur nation. Ce-faisant ils découvrent le double jeu pervers des Américains qui officiellement sont neutres, mais qui, secrètement, ravitaillent en armes et denrées leurs anciens colonisateurs. Abordages, batailles navales, poursuites et guet-apens au large, naufrages... la vie des flibustiers ne tient souvent qu'à la rapidité des décisions et à la force du vent.

Mais que serait un roman d'aventures sans histoire d'amour, sans un enfant caché, abandonné, et qui cherche à se venger ? Aussi ramifiée que l'arbre généalogique des Kervillis, l'intrigue ne nous laisse pas un instant de répit. L'écriture élégante, très visuelle, prend aussi bellement en charge les chatoiements de l'océan que les détails précis de la navigation à la voile. L'érudition n'est jamais pesante. Bien au contraire, elle se glisse naturellement dans le récit et suscite la totale adhésion du lecteur. L'auteur joue de multiples tonalités pour nous faire passer par tout un répertoire d'émotions : au tragique de la destinée des Kervillis se joint le comique du duo d'enquêteurs du XXe siècle. Tout cela saupoudré d'une once de satire quand il s'agit d'évoquer le directeur du Trésor et son vocabulaire... imagé.

Pour résumer : si vous voulez passer un excellent moment en oubliant absolument tout ce qui vous entoure, montez à bord de ce "Baiser de la tortue" ! Bordez convenablement les voiles et abandonnez-vous aux alizés ! Bon vent et belle navigation !

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Le roi chocolat

De l'amour, du mystère, des légendes, de l'histoire, du voyage... Tant de choses composent ce roman sorti lors de la rentrée littéraire d'il n'y a je ne sais combien d'années... Après avoir lu Alma de Timothée de Fontbelle j'ai repensé à ce roman que j'avais vu passer et bien m'en a pris, j'ai adoré, autant l'un que l'autre. C'est drôle, intelligent, bien raconté, et malgré le côté historique on est immédiatement embarqué par cette histoire invraisemblable de malédiction... Une petite pépite pour moi !
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Le roi chocolat

Un roman d’aventures que je souhaitais lire car il recèle la recette du premier et vrai Banania, celui avec les bananes.



Malheureusement, dès le début du roman, je n’ai pas adhéré au personnage de Victor ni à celui d’Emile, un peu trop mystérieux.



Une fois trouvé les ingrédients de la recette, je n’ai plus été intéressée par l’intrigue.



Tant pis.
Lien : https://alexmotamots.fr/tomb..
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Le roi chocolat

Ce roman retrace l’histoire de Victor, journaliste artistique, spécialiste de l’art lyrique, à La libre Parole, parti de Saint-Nazaire en 1910, en Amérique du Sud pour couvrir l’inauguration de l’opéra Colon à Buenos Aires en Argentine à bord du transatlantique Le Provence .



Alors qu’il s’apprête à embarquer, il va rencontrer une surprenante belle brune sud-américaine voyageant en 1ere classe prénommée Jacuba Malintzin Cortés, et Emile, homme aux multiples casquettes et au parcours plutôt flou qui croiseront à nouveau son chemin .En débarquant à Veracruz, se retrouvant au milieu de la révolution mexicaine et de trafics d’armes, il voit le programme de ses déplacements modifié . S’ensuit un périple à travers l’Amérique Latine.



Au cours de ce périple, il échoue dans un village habité par les autochtones descendants des aztèques où il faire des découvertes culinaires : de l’iguane farci, des sauterelles grillées et la boisson du Dieu Quetzacoalt : du cacao pilé agrémenté de bananes et de sucre de canne.



De retour en France, il se lance dans la production de ce breuvage et c’est sa fille que donnera son nom à ce produit qui a conquis les européens.



Grâce à des carnets de voyages, Thierry Montoriol a pu retracer l’histoire de son aieul et nous la raconte sous forme d’épopée à travers trois continents, deux civilisations et le Paris de la guerre et des années folles.



J’ai beaucoup apprécié le style d’écriture qui fait de cette histoire un roman d’aventures palpitant où l’on découvre une succession de petites histoires au coeur de la grande Histoire, c’est comme si le héros avait vécu plusieurs vies en une et les mésaventures de Victor, si aujourd’hui nous paraissent improbables rencontrent notre indulgence car le héros a un côté très touchant.



Si ce roman semble léger, il apporte certains éclaircissements sur des événements un peu lointains et évoquent aussi sur le rapport entre les humains qui démontrent que l’être humain reste toujours son propre « prédateur » ne sachant refréner son besoin de domination ni changer son regard pour celui qui est différent.



c'est un beau roman à découvrir et à faire découvrir
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Le roi chocolat

Quel agréable roman d’aventures que nous offre l’auteur sur la vie fantastique de son arrière grand-père, Pierre Victor Lardet, suite à la découverte de carnets de voyage !

Ce récit qui court sur une vingtaine d’années, nous conte les pérégrinations de Victor, reporter, parti à l’origine pour inaugurer un opéra en Argentine. Nous y rencontrerons Emile - homme à tout faire - la belle et mystérieuse Jacuba, des indiens chez qui il trouvera refuge, épousera trois femmes (faute d’avoir choisi une des trois …) et surtout, surtout, découvrira une boisson merveilleuse, à base de cacao, de banane et de sucre !

De retour à Paris auprès de Blanche, son épouse et de ses enfants, il concoctera une recette additionnée de lait, le “chocobanane”, et c’est dans la bouche de sa fille Gabrielle que sera prononcé pour la première fois le nom du Banania, (qui fera d’ailleurs la joie de certains soldats de la Grande Guerre qui auront la chance d’y goûter …)

Durant ce voyage sud américain, Victor croisera le chemin d’un bon nombre de célébrités. Un très joli livre basé sur des faits réels (probablement édulcorés) l’histoire d’une boisson chocolatée qui a fait partie de notre enfance !
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