Louis, un lycéen mal dans sa peau, vient de se faire renverser par une voiture. Après sa mort, sa petite sœur essaie de comprendre, de trouver une raison, de cerner l'être secret qu'était son frère. Elle savait qu'il était la tête de Turc de son lycée mais peu à peu, elle découvre d'autres choses plus intimes et bien plus dangereuses dans la vie de Louis... Jusqu'à ce qu'à son tour, elle soit en danger...
Un petit roman assez court mais efficace, qui commence par la mort de Louis et l'espèce d'enquête désespérée d'Alexia (qui cherche à mieux connaître son frère, après sa disparition) et qui petit à petit prend une tournure plus "polar". Les personnages sont tous très vraisemblables et l'auteur n'en fait pas trop, les construisant par petites touches et sans trop tomber dans les stéréotypes. J'ai été un peu surprise en revanche de la manière dont la toxicomanie de ces lycéens est amenée : on dirait presque que c'est naturel, facile, évident... (cf les soirées où l'on fume et gobe des cachets comme si c'était un ingrédient essentiel de la fête - je sais bien que ça existe mais est-ce aussi "naturel" ?) Sans me voiler la face, je pense aussi qu'un trafic de drogue d'une telle ampleur dans un lycée serait plus surveillé et traqué. Je ne sais pas. Peut-être ne suis-je plus à la page ?
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Je livre déjà ma conclusion sur ce roman : un bon livre de suspense pour les 11 ans et plus.
Walter, jeune ado, se réveille sur un lit d’hôpital avec une désagréable sensation. Il ne se rappelle plus ce qui lui est arrivé et pire, il ne se souvient ni de son nom, ni de sa vie. Ses parents lui apprennent qu’il a eu un accident et quelques jours plus tard, il rentre chez lui. Mais est-ce vraiment chez lui ?
L’auteur réussit à garder le suspense jusqu’au bout. J’avais échafaudé différentes théories mais aucune n’était la bonne. Ce roman se lit très facilement, l’écriture est simple mais efficace. On n’a pas de mal à se mettre dans la peau de Walter et comme lui, on veut savoir le fin mot de l’histoire…
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Super Albert ! C’est un nom de super-héros qui, à première vue, ne ferait pas frémir beaucoup de super-méchants. Et pourtant, depuis son satellite, Super Albert n’est pas un usurpateur. Il veille sans relâche sur les petits terriens. Comment ? En les protégeant des monstres imaginaires et des fantômes qui n’existent pas, tout en s’assurant que leur sommeil soit paisible et reposant. Une fois toutes ces tâches effectuées avec soin, notre petit Albert n’oublie pas pour autant que, lui aussi, est encore un petit garçon et heureusement que sa Super Maman est là pour lui… Voilà une bien jolie histoire concoctée par le duo prolifique Robberecht et Goossens qui continue de démontrer que leur complicité et leur complémentarité sont des plus créatives.
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"En fuite" est un récit fort qui ne tombe pas dans le piège du "pathos", de la douleur outrancière qu' impliquerait peut-être un sujet aussi dramatique. Une histoire inspirée de faits réels racontée avec beaucoup de pudeur, de sincérité et une maturité imposée par la situation du héros. Thierry Robberecht livre les pensées de cet adolescent qui se trouve malgré lui piégé par les décisions d'adultes qui ne se comprennent plus, ne s'aiment plus, mais aiment trop leurs enfants sans doute pour faire preuve de sagesse.
C'est Mathieu qui devra se montrer fort, dès lors que son père décide de fuir avec ses enfants, afin que subsiste un cercle familial avec ce trio en cavale, gérant les doutes de son père et les manques maternels de sa petite soeur.
Le jeune homme des bois veillera sur ce père sincère et malgré tout courageux, victime du chantage de vraies crapules reconnaissant les fugitifs. Il gérera également ses propres émotions, ne s'autorisant pas à être l'adolescent qu'il devrait être, posant une maîtrise constante par le mensonge et le non-dit, lui évitant de succomber aux larmes. Ce père n'est pas un criminel mais par la force des choses, là où les passions sèment la discorde, les raisons du coeur, le devient au regard de la Loi. La douleur de la mère n'est pas éludée bien sûr et l'auteur réserve des retrouvailles émouvantes en happy end. L'épisode des frères maîtres chanteurs fait monter le suspens d'un cran et accorde une petite distance à cette fiction. Une réalité dépassant la fiction, une fiction prôche du réelle.
Un road movie qui se tient!A découvrir!
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Alexia, la jeune sœur de Louis, est anéantie par sa mort tragique, comme le reste de la famille. Mais elle veut comprendre. Que faisait son frère dans ce quartier si éloigné du leur ? Pourquoi le chauffard qui l’a renversé ne s’est-il pas arrêté ? Pourquoi la police classe-t-elle si vite l’affaire, fataliste ?
Elle cherche à savoir qui était son frère, son aîné d’un an, si fermé, si secret. Peu à peu va se dessiner une face inconnue de ce frère tant aimé.
L’histoire alterne les pensées d’Alexia, narratrice et investigatrice, et les passages du journal intime de Louis. Les deux voix se croisent éclairant peu à peu le lecteur.
Construit comme un polar, ce récit psychologique nous ouvre aussi les pensées intimes d’un jeune garçon fragile, mal dans sa peau, souffre-douleur muet des petites frappes de la classe devant l’indifférence des autres et du corps professoral. Même ses parents ne veulent rien voir, sans doute parce que la vérité serait trop dure à affronter. Et Louis s’enfonce, s’enlise dans son mal être. Seul N. semble être son ami. Un ami bien mystérieux dont personne n’a jamais entendu parler.
Ce récit sombre et fort met le doigt sur la fragilité des relations familiales, sur la distorsion entre apparences et réalité. L’écriture est grave, le récit angoissant. Chacun en prend pour son grade : les petites frappes, les élèves qui laissent faire, les adultes qui ne jouent pas leur rôle… Combien de Louis côtoie-t-on au quotidien ? Et si on en sauvait un ?
Roman jeunesse de qualité, les ados ne s’y sont pas trompés en lui octroyant le prix Farniente 2012.
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Lisa et sa petite sœur Eva partagent tous leurs secrets, on les dit inséparables. Or Eva sait que ce n'est pas vrai : un jour Lisa est morte, et elle s'est retrouvée seule avec sa peine. Le regard compatissant des autres ne parvient pas à l'apaiser, ses émotions sont en décalage par rapport aux leurs. Elle se sent perdue et cherche le visage de Lisa dans les nuages. Mais lucide, elle a compris que seul le temps guérira son chagrin. Lisa aura alors trouvé sa place dans le cœur d'Eva.
Thierry Robberecht a su mettre des mots simples sur les sentiments de la fillette, et Philippe Goossens les a mis en image avec justesse. On ressent parfaitement les émotions d'Eva : sa solitude, son isolement, sa peine et ses interrogations se lisent dans ses yeux.
C'est un album sur le travail de deuil très émouvant, d'autant plus que les relations entre sœurs (ou frères) sont particulières et rarement abordées sous cet angle : c'est la mort d'un parent ou grand-parent qui est le plus souvent évoquée dans les livres jeunesse.
[Adeline]
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C'est l'histoire d'un petit garçon dominé par une colère grandissante ,
prisonnier de cette colère ENORME.
Les caractères typograhiques différents mettent parfaitement en relief la force des mots;
L' illustration est de qualité.
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Noir, fort et profondement injuste. L'histoire de cette soeur qui est passée à côté de son grand frère, de son malaise et qui essaie de lui redonner une fierté dans la mort.
Ce grand frère devenu souffre douleur, mûré dans ses silences. Qui était il ? Comment recréer les zones d'ombre qui entourent sa mort accidentelle ?
On ne ressort pas de ce petit roman indemne car on ressent vraiment la souffrance des personnages, le deuil de la famille, leur incompréhension et la lassitude du héros qui s'est englué dans ses mensonges. La petite soeur enquête animée par une certaine rage et rancoeur, courage que son frère ne semble pas avoir eu. Super bien écrit et efficace malgré une fin un peu trop télévisée.
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Cet album, aux éditions Mijade (éditeur belge que je ne connaissais pas ) est parfait pour tous les petits soucis liés au coucher et à la nuit ou tout simplement pour rêver d’être à son tour un super héros !
Maintenant j’aimerais bien découvrir les autres titres des auteurs, Philippe Goossens et Thierry Robberech : Je veux retourner dans le ventre de maman, La colère du dragon, Justin n’a peur de rien ou j’ai perdu mon sourire.
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Très bon texte, très belle illustrations.
Un livre qui montre bien les différents sentiments exprimés par un enfant en colère (frustration, colère, repli sur soi, chagrin...).
Mais tout est bien qui finit bien.
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